128/journal de la grande guerre/ 10 décembre 1914:Les pieds Nickelés s’en vont en guerre

Journal du rémois Paul Hess (extraits)

« A partir de 17 heures, nous entendons régulièrement, du bureau, les sifflements d’un certain nombre d’obus passant près de l’hôtel de ville, pour aller éclater de loin. Le bruit des explosions ne nous parvient pas.

Le Courrier d’aujourd’hui, faisant toujours allusion à la Censure, donne ainsi les nouvelles concernant le bombardement: »

Le bombardement (86 ème jour)

« Le bombardement: la consigne serait, suivant un mot célèbre, d’y penser toujours, et n’en parler jamais.

Nous ne pouvons que constater chaque jour  qu’il continue avec une désespérante régularité, avec ses conséquences désastreuses.

Avant hier soir, une vingtaine d’obus est tombée ici et là. Hier, dans la matinée, , nouvel envoi d’obus qui causent leurs méfaits. C’est tout ce que nous pouvons dire. »

Décision au 118 ème RIT de Verzenay

*Punitions. – S….. Auguste, soldat de 2e cl., 8e Cie., 8 jours de prison % du capitaine commandant la Cie. : «  Au moment du départ de la Cie. pour le bivouac de l’Espérance, était dans un état d’ivresse tel qu’il n’a pu se mettre en route et a du être porté au poste de police. » En prison jusqu’à décision à intervenir une plainte en conseil de guerre étant établie contre lui pour abandon de son poste devant l’ennemi.

http://vieuxpapiers.canalblog.com/archives/2005/12/10/1082773.html

 Comment on sa bat dans l’Argonne

Dans un article de La Croix daté du 10 décembre 1914

Au flanc des pentes ouest de l’Argonne,  nous faisons halte dans un petit village où le général Gérard, commandant le corps d’armée, a établi son quartier général.

Nous sommes ici à l’extrême droite de l’armée du Général de Langle de  Cary, dans la juridiction du Général Gérard. Celui-ci nous reçoit très courtoisement et, avec beaucoup de simplicité, nous fait l’éloge de son corps d’armée.

« Mes soldats, nous dit-il, se battent comme des lions, dans un pays difficile, contre un ennemi très supérieur en nombre. Mon corps d’armée tient tête, depuis la bataille de la Marne, à deux corps allemands, parmi lesquels se trouve le 16ème  corps de Metz, réputé pour ses qualités militaires. Ici, pas un jour ne s’écoule sans que nous soyons attaqués ou sans que nous attaquions. Entendez ! »

La voix du canon couvre, en effet, à ce moment celle du général. Nous prenons congé et nous allons vers elle.

http://argonne1418.com/2011/05/17/dans-la-presse-le-10-decembre-1914-comment-on-se-bat-en-argonne/

Le gouvernement revient à Paris

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Les Allemands s’étaient moqués de la France quand le gouvernement est parti à Bordeaux

La guerre continue mais le front se stabilise après la première bataille de la Marne. Le gouvernement regagne définitivement  Paris le 10 décembre 1914.

Le 19 décembre 1914 les pieds nickelés s’en vont en guerre

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http://www.histoire-pour-tous.fr/bandes-dessinees/75-histoire/4681-les-pieds-nickeles-sen-vont-en-guerre-bd.html

photo entête: voir le blog:

http://jeanmarieborghino.fr/les-pieds-nickeles-guerre/

Condamné à mort le 10 décembre 1914 pour espionnage à cause …d’une lampe à huile

Voici un témoignage bouleversant sur le vécu d’une famille de mineur, ils habitaient la Cité du Maroc à Grenay (62) à quelques centaines de mètres des 1ères lignes.

http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Pagesvecuesrecitstemoignages/Civils/soupconnee-tragedie-famille-sujet_306_1.htm

Lu dans le Miroir en date du jeudi 10 décembre 1914

France.-Combat d’artillerie, de la mer à la Lys, dans la région de l’Aisne, dans l’Argonne, sur les Hauts-de-Meuse. Avance française dans l’Argonne et le Santerre. Attaques ennemies repoussées à Sénones (Vosges) et à Tracy-le-Val, près de Soissons.

Guillaume II est assez gravement malade. Il est atteint de pneumonie et ses médecins lui interdisent de retourner, au moins actuellement sur le front.

Les Russes ont remporté un avantage signalé au sud-est de cracovie. Il est établi, d’autre part , que les Allemands n’ont occupé Lodz que quinze heures après leur départ.

Les Serbes, reprenant l’offensive, ont chassé les Autrichiens de Valjevo et d’Uchitsé. Ils ont capturé 50 canons et 20.000 hommes.

L’escadre allemande de l’amiral Von Spee qui avait détruit deux bâtiments anglais, au large des côtes du Chili, dans le Pacifique, au mois de novembre, vient de subir un désastre. L’escadre britannique de l’amiral Sturdee lui a coulé trois navires: le Sharnhorst, le Gneisenau et le Leipzig, au large des îles Fakland dans l’Atlantique sud. Nos alliés poursuivent encore le Dresden et le Nurnberg qui ont pris le large.