A lire sur le site d’Ouest France par Michel DERRIEN.
Pour tous les livres d’Histoire et sur Internet, le dernier soldat français mort au combat durant la Première Guerre mondiale est Augustin Joseph Louis Victorin Trébuchon, 1re classe du 415e Régiment d’infanterie.
Né à Malzieu-Forain en Lozère, il a été tué à Vrigne-Meuse dans les Ardennes d’une balle dans la tête, le 11 novembre 1918, à 10 h 55, soit cinq minutes avant l’entrée en vigueur de l’Armistice. Il avait 40 ans.
Spécialiste de la Grande Guerre, René Richard, de l’association Bretagne 14-18, a découvert qu’un homme était mort quelques minutes après Trébuchon. À 10 h 58 exactement ! Il s’agit d’Auguste Joseph Renault, né le 6 décembre 1897, à Saint-Trimoël, près de Lamballe, dans les Côtes-du-Nord, à l’époque. Il est soldat 1re classe du 411e RI.
Le 11 novembre 1918, son régiment est engagé en Belgique dans le secteur de Robechies, à Chimay, à la poursuite des Allemands en déroute. Lors d’un échange d’artillerie, le 1re classe Renault est touché par un éclat d’obus. « Peut-être même par un obus français, dit René Richard. Avant la fin des combats, les armées gaspillaient leurs armes dans un baroud d’honneur. »