923/11 février 1917

Carnets de guerre de Lucienne Courouble à Etrœungt (Nord)

Dimanche 11 février 1917.-Gelée moins fort. Canon tout le jour.

Arrive 200 évacués de Ham à Floyon. Les hommes enlevés jeudi, l’ont été parce que les noyers abattus n’avaient pas été conduits à l’heure.

Lundi 12 février 1917.-Un peu de dégel, brouillard soir neigette.

Arrive demain à 5 h du soir à Sains 500 évacués pour ici.

Les écoles seront chauffées et préparées pour les recevoir pour la nuit. Est-ce du recul ?

À Floyon les hommes, femmes, jeunes gens sont seulement venus. Les enfants et les jeunes filles sont restés. Est-ce croyable ?

Mardi 13 février 1917.-Gelée encore.

Les évacués arrivent à 8 h du soir de 12 villages près de LassignyNoyon. Rien que des hommes jeunes et des jeunes filles à 386. Les enfants de moins de 15 ans sont restés avec leurs mères et les vieillards de plus de 60 ans. Pour ?. On leur avait fait de la soupe, ils en ont été bien heureux. Dégel.

source: http://www.chtimiste.com/carnets/Courouble/Lucienne%20Courouble%201917%201918.htm

La Loire gelée

988_001

source: https://www.delcampe.fr/fr/collections/cartes-postales/france-ancenis/ancenis-carte-photo-rare-de-l-hiver-1917-le-11-fevrier-la-loire-gelee-44-340955988.html

Interdiction du Frontbeweging sur l’Yser

Le Mouvement frontiste, ou Frontbeweging, naît dans les tranchées de l’Yser pour défendre les intérêts des soldats flamands et la culture flamande. En effet, les militaires flamands constituaient la grande majorité des soldats de l’armée belge, mais une minorité des officiers. L’antiflamingantisme des officiers, presque tous francophones, se traduisit par l’usage quasi exclusif du français pour donner les ordres aux soldats. Pourtant, la loi du 2 juillet 1913 prescrivait l’introduction progressive du bilinguisme à l’école royale militaire.

A partir de 1915, des intellectuels néerlandophones se mirent à reprocher ouvertement l’unilinguisme au sein de l’armée. Sous la houlette de grandes personnalités telles que Henri Borgignon et Frans Daels, le mouvement prit de l’ampleur. Les frontistes reprirent les activités traditionnelles du mouvement flamand en organisant des soirées culturelles et des débats et en éditant des journaux et des bulletins. Ils se mirent également à placarder des affiches dénonçant l’unilinguisme dans l’armée. Toutefois, ce mouvement restait loyaliste et royaliste.

Le 11 février 1917, après de nombreuses manifestations, l’État-major belge interdit la réunion des cercles d’études dans lesquels se regroupaient des intellectuels flamands pour discuter de la question linguistique dans l’armée. Le mouvement n’en continua pas moins dans la clandestinité et radicalisa même ses positions en faveur de l’autonomie de la Flandre après la guerre.

source: http://www.commemorer14-18.be/index.php?id=11196

Lettre du 11 février 1917 de Marcel Sibaud

VALRÉAS, LE 11.2.17

3 HEURES

Ma petite chérie,

Quand tu recevras cette lettre, tu auras sans doute déjà reçu ma carte de Pierrelatte et mon bleu de Valréas : tu dois donc être tranquillisée.
Je vais maintenant te donner quelques détails. Composition du compartiment, en face de moi une dame mariée déjà d’un certain âge mais d’ailleurs assez jeune me rappelant Mme Laloup, la dame accompagnée d’un monsieur marié déjà sur le retour ; mais je ne sais pourquoi, tout mariés qu’ils paraissaient être, ce ne devait être ensemble ; plus loin un adjoint chef d’artillerie. En face de lui une cocotte ; à ma droite un maréchal des logis du même régiment d’artillerie se rendait à Lyon en permission de 7 jours. Voyage quelconque.

Nous repassons par Maisse car pour le première fois j’ai rejoint Lyon comme pour aller à Clermont par St-Germain-des-Fossés puis Roanne.
A Nevers après quelques petits retards rattrapés nous étions à l’heure. Mais à Saincaize ½ h de retard. A Moulin, nous en avons 50’. Après quoi assez somnolent je n’ai plus compté mais le retard était considérable. Entre temps, avant Saint-Germain-des-Fossés, j’avais dîné ayant grignoté pain d’épices et petits beurres vers 4 heures. Mais n’avais-je pas faim, avais-je trop chaud ou plutôt m’avais-tu trop bien servi, je n’ai pu arriver au bout de mon repas. Le maréchal des logis qui avait faim en a très légèrement profité.

La suite sur http://lettresoubliees1418.fr/wordpress/2011/04/lettre-du-11-fevrier-1917-de-marcel-sibaud/

Destruction de l’église de Fampoux (Pas-de-Calais)

eglise-600x382

L’ancienne église, en pierres blanches, et de style roman, dominait le village car elle était située à l’endroit du cimetière actuel.   Le village a eu simultanément jusqu’à deux églises et deux chapelles au 16 ème siècle.

Une église paroissiale dédiée à Saint Vaast était alors située au milieu du cimetière actuel. Elle présentait des caractères d’architecture très différents. La nef était d’un style roman très pur, antérieur au 12 ème siècle. La tour et le chœur ont été bâtis vers le milieu du 16ème siècle.     En 1811, la foudre tomba sur le clocher, et depuis cette date plusieurs projets de réparation ayant avorté, il fallut envisager sa démolition, et sa reconstruction commença seulement en 1878.   Près de 70 ans de tractations où trois projets furent présentés. Le clocher, par son cachet architectural fut conservé.

L’étude finale fut confiée à M. Carré, architecte.  La construction de cette église fut très médiocre, avant la réception définitive des travaux en 1884, elle prenait déjà l’eau.  Il fallut en 1900 entreprendre de grosses réparations au clocher et à la toiture.   Elle fut finalement détruite par les prussiens le 11 février 1917, sa position élevée servant de point de visée pour les artilleurs.   Au début du conflit, elle servit également de refuge pour les hommes de la commune. Ils y étaient enfermés tous les soirs.

source: http://www.fampoux.fr/index.php/decouvrir-fampoux/patrimoine-et-histoire/leglise.html

La 3 ème brigade russe sur le front de Champagne

11 février 1917 : La 3e brigade signale des charrois intenses à Aubérive vers 19h avec des mouvements de circulation fréquents sur la route de Vaudesinsourt. 1 tué.
12 février 1917 : Faible activité. 1 tué. 1 blessé.
13 février 1917 : Activité faible. 1 tué. 1 blessé.
14 février 1917 : Un peu plus d’activité que les jours précédant.
15 février 1917 : Activité faible.
16 février 1917 : Émission de gaz à partir d’1 h. Une partie de la vague est revenue sur son point de départ dans le secteur russe. À l’apparition de la nappe, l’ennemi a lancé des fusées éclairantes, puis des fusées à plusieurs feux jaunes-blancs et des fusées rouges et vertes. Réaction ennemie assez violente. 4 blessés.
17 février 1917 : de 4h30 à 5h30, roulements d’automobile entendus sur la route d’Aubérive à Saint -Souplet. Habituellement, on n’entend que des bruits de voitures hippomobiles sur cette route. Il est possible qu’il s’agisse d’évacuation de blessés suite à l’attaque au gaz de la veille. Le 6-me régiment confirme que la vague de gaz est passée à proximité du Bois en T et qu’elle a atteint les tranchées adverses d’où s’élevaient des bruis de courses désordonnées, des gémissements et des lamentations. 3 blessés.

http://gueyer.net/index.php/2014/08/05/la-3eme-brigade-russe-sur-le-front-de-champagne-en-19161917/

Photographié lors d’un match de rugby

 

Guerre 1914-1918. Match de football de la "Canadian Section" contre l'"Entente Parisienne", le 11 février 1917. Collier, capitaine des Canadiens. Photographie parue dans le journal "Excelsior" du lundi 12 février 1917.

Guerre 1914-1918. Match de football de la « Canadian Section » contre l' »Entente Parisienne », le 11 février 1917. Collier, capitaine des Canadiens. Photographie parue dans le journal « Excelsior » du lundi 12 février 1917.

© Excelsior – L’Equipe / Roger-Viollet

http://www.parisenimages.fr/fr/galerie-collections/72692-45-guerre-1914-1918-match-football-canadian-section-contre-lentente-parisienne-11-fevrier-1917-collier-capitaine-canadiens-photographie-parue-journal-excelsior-du-lundi-12-fevrier-1917

Journal du dimanche 11 février 1917

A l’ouest de Pont-à-Mousson, nous avons réussi un coup de main et ramené 10 prisonniers. Sur les deux rives de la Meuse, vives actions réciproques d’artillerie. Aucune action d’infanterie.
Canonnade habituelle sur le reste du front. Au cours de la nuit, de nombreux bombardements ont été effectués par nos avions, notamment sur les hauts fourneaux de Rombach et Hagondange, les gares de Mézières et Tergnier, les voies ferrées et usines de la vallée de la Sarre, où un train a déraillé et a été incendié près de Saint-Ingbert.
Deux avions ennemis, dont un triplace, sont tombés dans nos lignes, abattus par nos pilotes dont le lieutenant Guynemer, qui a enregistré sa 33eme victoire.
L’infanterie belge a dispersé par le feu un parti allemand qui tentait de s’approcher des tranchées au nord de la Maison-du-Passeur. Lutte à coups de bombes au sud de ce point, ainsi qu’au nord de l’Hetsas.
Un détachement italien sur le Carso, a occupé par surprise une colline située devant le front, mettant en fuite le poste ennemi qui la gardait et faisant des prisonniers.
La Suisse a protesté contre le blocus allemand au nom de ses intérêts économiques, mais elle a avisé M. Wilson qu’elle ne pouvait le suivre.
L’Allemagne a enfin remis ses passeports à M. Gerard, ambassadeur des Etats-Unis.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/fevrier1917.html

LE DESSIN DU JOUR

920

Laisser un commentaire