Sur le site de La voix du Nord
Faire venir des avions canadiens de la Première Guerre mondiale à Lens-Bénifontaine pour la commémoration du Centenaire de la bataille de Vimy, c’est déjà extraordinaire. Mais ce qu’on ne voit pas, c’est cette incroyable machine de passionnés, le véritable moteur de l’événement : la passion et la fraternité.
Ses cheveux ont livré une bataille avec le vent qui souffle sur l’aérodrome de Bénifontaine. Mais si ses yeux sont encore humides, cela n’a rien à voir avec les bourrasques. Régis Grébent, organisateur du meeting aérien de Lens-Bénifontaine, est pris dans un tourbillon de sentiments. Sur son blouson en cuir, juste au niveau du cœur, un patch du Centenaire de la bataille de Vimy et son prénom cousu dessus.
Sur son épaule droite, un autre patch, comme la marque qu’une tape fraternelle aurait imprimée. Cadeaux des pilotes canadiens. « C’est beaucoup d’émotion. »
« C’est un petit monde, l’aéronautique. Il y a une fraternité internationale »
Quatre mois qu’il prépare leur venue et celle de leurs sept avions de la Première Guerre mondiale. Deux jours qu’il œuvre à leur arrivée, tant sur un plan logistique qu’humain. « C’est un petit monde, l’aéronautique. Il y a une fraternité internationale. » Un monde dans lequel même la frontière de l’Atlantique s’efface. « On les a aidés à décharger les appareils et à les amener jusqu’ici. » « On », c’est beaucoup de passionnés, mais pas seulement.