Un siècle après avoir disparu dans la bataille de Verdun, le sergent Claude Fournier sera inhumé, mercredi, dans la nécropole nationale de Douaumont (Meuse) en présence de son petit-fils. Il s’agit du premier soldat français de 14-18 identifié génétiquement.
« Il y a toute une série de petites circonstances miraculeuses » qui ont permis à « cette belle histoire », débutée par un coup de pelleteuse le 6 mai 2015, de connaître un dénouement « extraordinaire », sourit Bruno Frémont, médecin légiste à Verdun.
Lors de travaux au Mémorial de Fleury-devant-Douaumont, un engin met au jour « trois squelettes quasiment entiers, complètement enchevêtrés », raconte-t-il. Dans la glaise, godillots cloutés, baïonnettes Rosalie, balles Lebel « luisantes », casque Adrian et même une fiole de Ricqlès exhalant encore une odeur de menthe, sont retrouvés. Par miracle – et sur insistance du Dr Frémont -, une plaque d’identité militaire est retrouvée dans un tas de terre évacuée à 200 m du trou. Le minuscule objet en zinc et aluminium appartient à Claude Fournier, incorporé en 1900 à Mâcon. Les archives révèlent qu’il appartenait au 134e régiment d’infanterie et a été « tué à l’ennemi » devant Douaumont, le 4 août 1916, à l’âge de 35 ans.
« À deux reprises, il a fait acte de bravoure » et avait été décoré, souligne son petit-fils, Robert Allard.
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