.Dernière attaque allemande dans la forêt de Mortmare (Meurthe-et-Moselle)
La dernière attaque allemande du secteur de la forêt de Mortmare se déroula le 20 avril 1918. Après l’arrivée des troupes américaines sur les hauteurs de Seichenprey, les Allemands ordonnent à leurs troupes de choc (sturmstaffel), soutenues par des lance-flammes, de s’emparer de la crête. De 2h50 à 7h30, un violent bombardement sur Rambucourt détruit les lignes téléphoniques du PC du 101e RI US. À 4h10, le bombardement de Beaumont et Bernecourt détruit de même ceux du PC du 102e RI US. À 4h47, l’artillerie allemande entama un tir de destruction sur les 32 batteries de canons identifiées et sur les 1res lignes à Seicheprey, au bois de Remières et au bois carré. Les flancs du secteur de l’attaque sont soumis à un bombardement par 22000 obus au gaz afin d’empêcher toute contre-attaque. À 5h20, 3000 soldats s’élancent en trois colonnes en direction des positions tenues par le 102e RI US. Le village de Seicheprey tombe rapidement malgré de violents corps à corps. Les lignes de communication étant rompues, l’état-major US n’est averti de la situation que tardivement. Il organise une contre-attaque qui permet la reprise du village de Seichenprey à 10h. Une contre-attaque par l’armée française, prévue dans l’après-midi, est reportée au lendemain faute d’appui d’artillerie. Lorsqu’elle a lieu, le 21 avril 1918, les Allemands avaient abandonné les positions conquises pour retourner dans leurs lignes. Cette 1re confrontation entre les armées allemandes et américaines aura coûté la vie à 81 Américains et à 52 Allemands. Les Américains déploreront également 214 gazés et 187 prisonniers et les Allemands 145 blessés.
Comment se déroulent les premiers engagements au feu pour les soldats américains ? Michaël Bourlet : Cela ne se déroule pas très bien au début. Ils ont plusieurs déconvenues, à l’instar de ces deux compagnies de la 26e division d’infanterie bousculées par une attaque surprise dans le secteur de Seicheprey non loin de Saint-Mihiel, dans la Meuse, le 20 avril 1918. Environ 160 soldats allemands sont tombés dans cette affaire, mais les pertes américaines s’élèvent à plus de 650 hommes, tués ou blessés, et une centaine de prisonniers. Les conséquences de cette première affaire de Saint-Mihiel (à ne pas confondre avec l’offensive de septembre) sont dramatiques au plan politique, militaire et psychologique. La propagande allemande exhibe les prisonniers américains tandis que les Français et les Britanniques, qui espèrent intégrer les soldats américains dans leur armée, en profitent pour dénoncer l’incapacité des Américains à tenir seuls un petit secteur du front.
Stubby a été trouvé sur le campus de l’université Yale en 1917 par John Robert Conroy. Son nom en anglais signifie « trapu » ou « courtaud ». Son pedigree est inconnu ; quelques sources indiquent qu’il était peut-être en partie terrier de Boston, tandis que sa nécrologie le décrit comme un Bull Terrier (à l’époque synonyme de American Pit Bull Terrier et Pit Bull[réf. nécessaire]). Stubby défila avec J. Conroy et apprit même un petit salut approximatif. Quand l’unité de Conroy fut envoyée en France à la suite de l’entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale, Stubby monta clandestinement à bord du USS Minnesota.
Stubby servit dix-huit mois dans le 102e régiment d’infanterie de la 26e division d’infanterie (Yankee), dans les tranchées du nord de la France, participant à quatre offensives et à dix-sept batailles. Il entra dans les combats le 5 février 1918 au chemin des Dames au nord de Soissons (dans le secteur de Pargny-Filain et Chavignon) et fut constamment sous les bombardements, jour et nuit, pendant plus d’un mois.
Au mois de mars suivant, la 26e division est envoyée dans le secteur de Saint-Mihiel. C’est là que le 20 avril 1918, pendant une attaque pour reprendre Seicheprey (Meurthe-et-Moselle), il fut blessé à la patte avant par les grenades des Allemands en retraite. Il fut envoyé à l’arrière des tranchées, où il put guérir tout en améliorant le moral de ceux autour de lui. Une fois guéri, il retourna dans les tranchées. Après avoir survécu à une attaque au gaz, Stubby apprit à prévenir son unité d’attaques imminentes au gaz. Il trouva des soldats blessés dans le no man’s land et prévenait les soldats de l’arrivée des obus car il pouvait les entendre. Il est seul responsable de la capture d’un espion allemand dans l’Argonne, ce qui lui valut la promotion au grade de sergent par le commandant de la 102e division d’infanterie, devenant le premier chien gradé de l’armée des États-Unis. Après la prise de Château-Thierry par les Américains, des femmes de la ville lui confectionnèrent un petit manteau en chamois sur lequel étaient attachées ses nombreuses médailles. Une légende dit qu’il sauva la vie d’une jeune fille à Paris qui allait être écrasée par une voiture. À la fin de la guerre, J. Conroy refit monter clandestinement Stubby dans le navire qui les emmenait chez eux.
Ancien lieutenant au 9e Cuirassiers, passé sur sa demande dans la Ve Armée. Il prend part, en 1915, aux bombardements de Stroumitza, Monastir, Pazarly, Pétrich, gare de Stroumitza, campements allemands de Volodie, Bodgana, Bogorodosà, etc.
En 1916, il passe dans l’aviation de chasse où il vole sur des Spad S.XIII, abattit 4 avions ennemis et 1 drachen. Il reçut pour cela plusieurs citations.
Le 16 janvier 1918 il prend le commandement d’une toute nouvelle escadrille: la Spad 100, il en sera le premier commandant .
À cette époque les combats le conduisent dans la Somme et il survole régulièrement Hangard, son village, et peut voir le château familial de Hangard un peu plus détruit chaque jour. Peut-on le croire lorsqu’il écrit : « Je survole Hangard avec la même sérénité qu’un autre pays ne me rendant même pas compte que cela appartient à la famille. » ? Il lui arrive même de lâcher au passage quelques rafales sur les occupants du château
Le 20 avril 1918, au cours d’une patrouille dans la brume près de Montdidier à Courtemanche il engage un combat aérien face auLeutnant Hans Pippart von Jasta (en) à l’intérieur des lignes ennemies. Son sort est d’abord incertain : à 16H15 son Spad n° 2612 est tombé au nord-est de Mesnil-Saint-Georges.
La nuit du 19 au 20 avril 1918, la météo est particulièrement clémente sur l’immense camp hôpital, la journée ayant été chaude et claire. Aussi, le personnel était peut-être moins attentif ; un témoin déclare à ce sujet qu’au moment où l’alerte résonne à 10 heures 30, les lumières ne s’éteignent pas immédiatement sur une partie du camp. La ville de tentes et de baraquements de bois présente alors une cible parfaitement reconnaissable pour la première vague de bombardiers.
De plus, sur la voie de chemin de fer qui longe la position, un train passe. La porte de la chaudière ouverte de la locomotive laisse une lueur qui précise parfaitement l’axe de la voie ferrée… et l’hôpital ! On supputa que les avions avaient pu suivre le convoi. Tant et si bien que les bombes frappent avant que le personnel ait le temps de se réfugier dans les abris. Le raid de quinze Gotha est organisé en deux vagues qui se succèdent pendant deux heures. Le quartier des hommes du « No 1 Canadian General Hospital – 1CGH » est le premier touché par une bombe incendiaire qui boute le feu et fait les premières victimes parmi ceux qui dorment. « Il y eut une forte explosion suivie par un déluge de flammes ; les baraquements flambent immédiatement et offrent une excellente cible pour l’ennemi, qui cercle et lâche d’autres bombes à proximité… Les explosions convertissent les baraquement en charniers ». Au moment où les valides se précipitent pour secourir leurs camarades, un avion pique en rase-mottes et il les mitraille.
La seconde vague de Gotha lance ses projectiles qui atteignent le quartier des officiers et des nurses, détruisant l’aile utilisée par les infirmières de service de nuit. Au bout des heures de raid, 116 bombes sont lancées causant 840 victimes parmi le personnel, les patients et les civils. Le 1CGH est le plus touché avec 139 victimes dont 66 tués. Dont trois « nursing sisters » : Katherine Macdonald instantanément foudroyée, Gladys Wake et Margaret Lowe, grièvement blessées, décédant quelques jours plus tard.
Le général Etienne Berthon nommé à l’Etat major de l’armée française d’Italie
Le 20 avril 1918 il est nommé à l’Etat major de l’armée française d’Italie, participant à la bataille de la Piave. Puis ce sera un long séjour en Europe Centrale, à Bucarest d’abord comme sous-chef d’Etat major à l’armée du Danube, puis à Budapest aux côtés du général Graziani nommé président de la commission interalliée en Hongrie. Il décrira par le menu, à travers de longues lettres à sa femme, l’état de ce pays après la défaite austro-hongroise qui aboutira à la signature du traité de Trianon. Titulaire après la guerre de plusieurs commandements territoriaux, il sera nommé général de brigade en mai 1928, mais décédera quatre mois plus tard d’une crise d’appendicite aiguë à l’hôpital militaire de Lille.
Dans la région de Corbeny, nous avons pris sous nos feux et dispersé avec pertes un fort détachement ennemi qui tentait d’aborder nos lignes après une préparation d’artillerie. L’ennemi a lancé plusieurs coups de main en Champagne et sur la rive droite de la Meuse, à l’est du bois des Caurières et vers Damloup, notamment. Toutes les tentatives ont été repoussées.
De notre côté, nous avons réussi, au nord-ouest de Reims et en Lorraine plusieurs incursions dans les lignes ennemies et fait un certain nombre de prisonniers.
Aucun changement sur le front britannique. Au cours de la nuit, l’artillerie allemande a déployé une grande activité dans le secteur sud du front de la Lys, entre Givenchy et la lisière est de Robecq. Un violent bombardement des lignes entre Locon et Robecq a continué jusqu’au delà du lever du jour. Les troupes anglaises ont repoussé des attaques locales dans le secteur de Merris.
Les pertes allemandes ont été très sensibles entre la forêt de Nieppe et Wytschaete.
L’infanterie ennemie attaqua en trois vagues au sud-est du mont Kemmel et, sur un point, refoula légèrement la ligne anglaise. La situation se rétablit par une contre-attaque.
Trois assauts, déclenchés par l’adversaire dans le secteur de Bailleul ont été chaque fois complètement brisés. Lord Milner remplace lord Derby au ministère anglais de la Guerre.