L’armistice de Villa Giusti (Italie)
L’offensive italienne de Vittorio Veneto, du 24 au 31 octobre, entraîne la déroute complète de l’armée autrichienne. 350 000 Austro-Hongrois se rendent, croyant l’armistice déjà signé. En fait, il ne sera conclu que le 3 novembre, à Villa Giusti près de Padoue (armistice de Villa Giusti), entre le général autrichien Von Webenau et le commandant en chef italien, le général Pietro Badoglio. Les Italiens occupent Trente, Trieste, l’Istrie et les régions frontalières de la Slovénie.
L’armistice renvoie aux négociations de paix la résolution des différends entre Serbes et Italiens dans les Balkans, se contentant d’exiger l’évacuation des territoires mentionnés dans le traité de Londres, mais fixe néanmoins des conditions strictes de désarmement et de droit de passage des troupes alliées en direction du Sud de l’Allemagne. La clause d’autorisation pour les troupes alliées de traverser le territoire autrichien génère des incertitudes au sein du commandement autrichien, Charles ayant donné au Kaiser l’assurance qu’il s’opposerait à toute traversée des territoires autrichiens par des troupes alliées, tandis que les responsables militaires souhaitent un armistice immédiat.
source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Armistices_de_1918_sur_les_fronts_d%27Orient_et_d%27Italie
lire aussi: http://mjp.univ-perp.fr/traites/1918villa.htm
Trieste sera italienne
La ville appartenait à l’Empire austro-hongrois, mais était réclamée depuis la fin du XIXe siècle par l’Italie. Italophones, Slovènes, germanophones y cohabitaient, non sans tensions ; l’italianisation fut brutale.
Le 3 novembre 1918, vers 16 heures, une flottille de quatre contre-torpilleurs d’Italie sort du brouillard et entre dans le port autrichien de Trieste devant une foule enthousiaste. Plusieurs milliers d’hommes débarquent sous les ordres du général Carlo Petitti di Roreto qui a été désigné gouverneur militaire de la région Venétie Julienne et de l’Istrie. Il annonce que la victoire est assurée et que la guerre est finie. C’est pourtant à peu près à la même heure que l’armistice vient d’être signé entre l’Italie et l’Autriche-Hongrie, dans une villa non loin de Padoue. Le cessez-le-feu a été fixé au lendemain, 4 novembre, à 15 heures, les troupes autrichiennes devant se retirer et laisser l …
source: https://wordpress.com/post/reims1418.wordpress.com/22471
Le personnel militaire français détaché en Suisse
Les réseaux d’espionnage en Suisse, durant la Première Guerre mondiale, se développèrent tout au long de celle-ci. Et si l’effort massif de l’Allemagne dans ce domaine sur le territoire helvétique ne fut guère égalé par ses ennemis, la France allait toutefois consacrer des moyens importants pour lutter contre les agents allemands et garder sous surveillance des lieux pouvant se révéler stratégiques. Elle allait notamment créer des réseaux en lien avec son attaché militaire, une pratique relativement courante, ainsi qu’avec ses consulats et les bases du 2e Bureau établies à proximité immédiate de la frontière suisse, en territoire français, comme le centre d’Annemasse ou celui de Pontarlier.
Le 3 novembre 1918, six jours avant l’abdication de Guillaume II, Georges Clemenceau, alors président du Conseil et ministre de la guerre, allait faire écrire par le biais du 2e Bureau , l’organe s’occupant des missions à l’étranger, au colonel Pageot, l’attaché militaire français à Berne, lui demandant de confirmer la liste des hommes détachés en Suisse. Clemenceau se rendait-il compte à la fin de la guerre que les renseignements à propos du personnel militaire en mission à l’étranger n’étaient pas centralisés, des soldats qui échappaient de facto au contrôle des Inspections Générales des Effectifs ? C’est du moins ce qu’il écrivait. À moins qu’il ait eu préféré éviter jusqu’alors de centraliser ces informations pour des raisons de sécurité ? Quoi qu’il en soit, l’état-major général souhaitait au terme du conflit faire de l’ordre et avoir une vision claire des agents se trouvant sur le terrain sensés renseigner le 2e Bureau.
source: http://sam2g.fr/personnel-militaire-francais-detache-suisse-novembre-1918/
Journal du dimanche 3 novembre 1918
Sur une étendue de vingt kilomètres, de l’est d’Attigny au nord d’Olizy, nous avons pénétré dans les positions allemandes, fortement tenues.
A l’est d’Attigny, nous avons enlevé Rilly-aux-Oies. Plus au sud, nos troupes frauchissant l’Aisne, ont emporté Semuy et Voncq.
Les Américains ont occupé Saint-Georges-Landres, Saint-Georges, Imécourt, Landreville Chennery, Bayonville, Rémoiville, Andeville, Cléry-le-Grand. 3600 prisonniers ont été faits, dont 151 officiers.
Les Anglo-Belges ont bousculé l’ennemi sur l’Escaut, jusqu’à la hauteur de Melden, prenant Amfeghem, Tieghem, Carder et Elfeghem.
Au centre de ce front, les Franco-Américains ont enlevé les hanteurs entre Lys et Escaut, et poussé jusqu’au fleuve, sur une largeur de 16 kilomètres, conquérant dix-neuf villages.
Les Italiens ont communiqué aux Autrichiens, qui les avaient saisis d’une proposition d’armistice, les conditions des Alliés. Ils ont progressé sur toute la ligne entre les Alpes et l’Adriatique et se sont emparés d’un énorme butin.
source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html