La remarquable personnalité de Charles De Gaulle, chef de la France libre à Londres, fondateur de la Ve République, en fait un homme hors du commun dont la vie ne doit pas connaître de zones d’ombre. Il en reste pourtant une que les historiens hésitent à traiter : les circonstances de sa reddition aux Allemands le 2 mars 1916 dans les ruines du village de Douaumont.
Le 2 mars 1916, dans les ruines du village de Douaumont, le troisième bataillon du 33e régiment d’infanterie de l’armée française fut totalement anéanti par l’offensive du 19e régiment d’infanterie de l’armée allemande. Lors des combats, une unité d’assaut commandée par le lieutenant Paul-Casimir Albrecht reçoit la reddition de la 10e compagnie et de son chef, le capitaine Charles De Gaulle.
Le 2 mars 1916, sa compagnie est encerclée à Douaumont ; le capitaine de Gaulle est blessé d’un coup de baïonnette et il est fait prisonnier avec quelques survivants. Après cinq tentatives d’évasion, il sera détenu en Bavière au fort d’Ingolstadt, réservé aux officiers récalcitrants.
2 mars 1916. Alors que son régiment défend le village de Douaumont, près de Verdun, sa compagnie est anéantie au terme de longues heures de combat. De Gaulle est atteint par un coup de baïonnette à la cuisse gauche, tandis que non loin une grenade explose, il perd connaissance. À son réveil, il se trouve déjà en captivité: il tente alors une évasion – la première d’une longue série, en vain. Il est transféré au camp d’Osnabrück, en Basse-Saxe, avec d’autres officiers.