Archives du mot-clé alsace

1595/14 décembre 1918: des critères de pureté raciale pour les Alsaciens

Les Alsaciens suivant des critères de pureté raciale

Les Alsaciens sont dorénavant classés en 4 catégories sur des critères sanguins et avec des droits inégaux selon qu’ils sont porteurs de l’une ou l’autre carte. Les Alsaciens sont fichés de la manière suivante :

– carte d’identité A : avec bandes tricolores pour les Alsaciens-Lorrains dont les parents et les grands-parents sont nés en Alsace-Lorraine ou pour les habitants dont les parents sont nés en France. Ils sont réintégrés de plein droit.

– carte d’identité B : avec deux bandes bleues pour les Alsaciens-Lorrains dont le père ou la mère sont d’origine étrangère, non-français, non alsacien-lorrain.

– carte d’identité C : avec deux bandes rouges pour les Alsaciens-Lorrains dont le père et la mère sont originaires de pays alliés de la France ou restés neutres pendant le conflit.

– carte d’identité D : sans bande pour les descendants d’Allemands, d’Autrichiens, de Hongrois ou d’autres peuples des Empires centraux. Leurs enfants, même nés en Alsace-Lorraine, reçoivent la carte D.

source: http://www.alsace-lorraine.org/13-histoire/45-l-alsace-francaise.html

Carnet de guerre d’Edouard Coeurdevey

A Paris, arrivée du Président Wilson. M. Sourisseau m’emmène avenue du Bois de Boulogne sur le passage du président.

          Nous avons la chance d’être au premier rang de la foule innombrable de curieux  Quand l’hôte illustre descend lentement l’avenue, je le vois très distinctement. Un beau sourire radieux où on croit deviner une flamme sans pareille et une surprise charmée de l’accueil réservé.C’est grandiose et frénétique.

 Une joie immense. Une Américaine me prend la main : « La France est magnifique » me dit-elle.  Nous descendons l’avenue triomphale, unique au monde de l’Étoile au Caroussel. Drapeaux, acclamations, monômes, chanteurs des rues. Paris est le cœur ardent de la France.

source: http://atelca.fr/remy/transit/edouard/htm/carnet13.htm

Journal du samedi 14 décembre 1918

M. Wilson est arrivé à Brest, où il a été reçu par plusieurs ministres et par la municipalité. L’accueil populaire a été très chaleureux. La flotte américaine, sous les ordres de l’amiral Sims, avait pris la mer pour aller à la rencontre du président.
Sur le front de la 3e armée américaine, aucune avance nouvelle ne s’est produite. Le secteur d’occupation a été rétréci et s’étend maintenant le long de la rive ouest du Rhin, de Rolandseck à Brey.
La commission navale anglaise de l’armistice à Wilhelmshafen a menacé de rompre les négociations si certaines clauses ne sont pas plus fidèlement exécutées.
Les plénipotentiaires des Alliés et ceux de l’Allemagne se sont rencontrés à Trèves pour discuter au sujet de la prolongation de l’armistice.
Une seconde note américaine à l’Allemagne et à l’Autriche dit que ce n’est pas au cabinet de Washington mais à tous les gouvernements associés que les demandes ou les plaintes doivent être adressées.
A Berlin, le groupe Spartacus annonce la grève générale. Des perquisitions ont eu lieu dans les locaux du groupe.
Les troupes françaises sont arrivées à Budapest.
Une délégation liégeoise est partie pour Paris afin d’inviter MM. Poincaré, Clemenceau, le maréchal Foch et le président Wilson à venir visiter Liège.
Les polémiques au sujet de l’internement de Guillaume II continuent en Hollande. L’ex-kaiser va déménager.
Lord Grey a prononcé un discours pour exposer son interprétation au principe de la liberté des mers.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/decembre18.html

1525/5 octobre 1918: Roland Garros meurt lors d’un combat aérien près de Vouziers (Ardenne)

 Roland Garros meurt lors d’un combat aérien près de Vouziers (08)

Le 5 octobre 1918, à l’issue d’un combat contre des Fokker allemands, l’avion de Roland Garros explosait en vol avant de s’écraser près de Vouziers, dans les Ardennes.Roland Garros est le premier homme à avoir traversé par voie aérienne la mer Méditerranée, le 23 septembre 1913, allant de Fréjus à Bizerte en Tunisie, en moins de huit heures et sans escales. Le pilote était membre du Stade Français et proche de son président, qui exigera plus tard que le futur stade, censé accueillir la coupe Davis ramenée alors en France, porte le nom de son ami Roland Garros.

En novembre 1938, René de Narbonne  rendait hommage au pilote dans la Revue. « Le souvenir de cette matinée d’automne va rester dans l’histoire, car elle sera celle du dernier envol de Garros. Regardez-le, blotti dans sa carlingue, frileusement emmitouflé, son visage fatigué et amaigri illuminé par le regard. »

son histoire sur: http://www.revuedesdeuxmondes.fr/article-revue/le-souvenir-de-roland-garros/

lire aussi: https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/france-info-y-etait/1914-1918-franceinfo-y-etait-5-octobre-1918-la-mort-de-roland-garros_2859027.html

http://histoire08ardennes.over-blog.com/2017/12/roland-garros-pourquoi-une-stele-dans-les-ardennes.html

Suite de l’offensive française en Champagne-Argonne

Dans la nuit du 4 au 5 octobre, les autorités allemandes font détruire les approvisionnements en vivres et en munitions accumulés dans le massif des monts et dans les forts de Reims.
Le 6 octobre, au matin, Brimont, Bourgogne, Bétheny, La Pompelle, Beine et Moronvilliers sont évacués.
Les éclaireurs français ont conservé le contact avec l’ennemi. Tout donne à penser, au vu de la manière dont il se défend, aux incendies qui éclairent la nuit, dans la vallée de la Suippe, que le mouvement de repli allemand n’en est qu’aux prémices…
Le 6 octobre encore, le général von Bülow recule toujours.
Le 7, il est sur la Suippe, où les avant-gardes françaises de Gouraud lui enlèvent Pont-Faverger.
Les résultats engrangés lors de la bataille de Champagne, grâce aux actions menées par les 4e et 5e armées françaises et par la 1ere armée Américaine, sont des plus profitables. La ligne Hindenburg est disloquée, alors qu’une brèche de 70 kilomètres s’étend de Suippe jusqu’à la Meuse.
Les 1ere, 3e et 5e armées allemandes ont engagé toutes leurs réserves dans la bataille ; ces unités sont sur le point de s’effondrer.
Face au seul Gouraud, sur 13 divisions allemandes engagées, trois ont été détruites. Les 42e et 103e division, ainsi que celle de l’Ersatz bavaroise, ont abandonné, aux mains des Français, trois-quarts de leurs effectifs…
Trois divisions (+/- 45.000 hommes) sont anéanties…
Sept autres ont éprouvé des pertes considérables, mais luttent encore, avec des effectifs restreints, sans savoir combien de temps elles pourront encore « tenir ».
Pendant ce temps Reims est désenclavée, et cela, pour la première fois depuis 1914 !
L’ennemi est enfin refoulé à une distance de sécurité de 30 kilomètres de ses faubourgs.
Ce choc a un prix, à hauteur de… 27.000 prisonniers allemands pour 500 canons tombés aux mains des Alliés.

Effondrement de l’empire allemand

 5 octobre 1918 : le gouvernement allemand déclare accepter les quatorze points de Wilson tout en accordant une plus grande autonomie à l’Alsace-Lorraine, une manoeuvre pour conserver le Reichsland à L’Allemagne.

Photos prises le 5 octobre 1918

9/ Réf. : SPA 98 V 3191 Saint-Quentin, Aisne, les piliers intérieurs de la collégiale sont minés. 05/10/1918, opérateur Henri Bilowski.

À son arrivée à Saint-Quentin, l’armée Debeney découvre une ville en ruine et surtout piégée. Avant de battre en retraite rapidement, les Allemands pillent et détruisent les villes qu’ils occupaient. Ici, dans la collégiale de Saint-Quentin en partie détruite, les piliers ont été chargés d’explosifs par les soldats de l’armée Hutier. Il s’agit pour les sapeurs du génie de la 1re armée française de désarmer ces pièges.

Journal du samedi 5 octobre 1918

Des combats violents sont engagés dans la région de Saint-Quentin, entre Lesdins et Seguehart, où l’ennemi oppose une très forte résistance.
Plus au sud, nous avons pris pied sur la voie ferrée à l’est de Saint-Quentin et progressé en combattant à l’est du faubourg d’Isle. Nous avons fait 100 prisonniers.
Au nord-ouest de Reims, nous avons enlevé Cormicy; nous bordons le canal entre Consenvreux et la Neuvillette. En Champagne, violente bataille. Nous avons élargi nos gains dans la région au nord de Somme-Py. Nos troupes se sont emparées de la crête du Blanc-Mont et de la ferme Medeah, à cinq kilomètres au nord-ouest de Somme-Py. 2800 prisonniers ont été dénombrés.
Les Anglais ont attaqué de Sequehart au canal, au nord de Bony, sur un front de treize kilomètres.
Ils ont pris Remicourt et Wrancourt, faisant plusieurs centaines de prisonniers, atteint les lisières de Montbrehain et les hauteurs au sud de Beaurevoir.
Ils ont forcé le passage du canal de l’Escaut à Gouy et au Catelet, s’emparant de ces deux villages et des hauteurs à l’est, en faisant un grand nombre de prisonniers. Nos alliés ont occupé Armentières. L’ennemi a été chassé de Lens.
Le prince Max de Bade devient chancelier allemand.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/octobre18.html

1431/4 juillet 1918: Poulbot invente les poupées Nénette et Rintintin

Poulbot invente les poupées Nénette et Rintintin

parution dans la baïonnette du 4 juillet 1918

Voici l’histoire des personnages Nénette et Rintintin, qui donnèrent leur noms à deux chiens, dont l’un devint une star d’Hollywood.

Le chien Rintintin portait le nom d’une poupée de laine porte-bonheur offerte aux soldats de la Grande Guerre.

https://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2017/02/26/nenette-et-rintintin-fetiches-de-la-grande-guerre

Bataille de Le Hamel (Somme)

source: http://hamelfriends.free.fr/4juillet.html

lire aussi: Belle victoire du corps australien qui marque un coup d’arrêt magistral à l’offensive allemande du printemps (ou bataille du Kaiser) ayant mené l’ennemi aux portes d’Amiens. Les troupes australo-américaines sont commandées par le lieutenant général John Monash qui inaugure quelques principes de combat interarmées combinant chars d’assaut (60 chars Mark V), mitrailleuses, feux roulant d’artillerie devant l’assaut, ravitaillement parachuté par avion,…). Le combat dure seulement une heure et demie et est un brillant succès. 

source: https://theatrum-belli.com/histoire-chronique-culturelle-du-4-juillet/

lire aussi: http://blogs.ac-amiens.fr/lamarckcentenaire/index.php?post/2014/11/16/La-bataille-de-la-Hamel

Parution de la guerre aérienne illustrée

source: https://www.amazon.fr/Guerre-aérienne-illustrée-N°86-juillet/dp/B00S45BBOC

Sainte Berthe contre grosse Bertha

Le 4 juillet 1918 Le Figaro  relate cette information.

«Depuis quelques jours les personnes absurdes et froussardes nous avaient annoncé le bombardement par grosse pièce d’abord, pour le 21, puis pour le 28 juin, le fixaient le 4 juillet 1918.

À l’heure où ces lignes paraîtront, on saura à quoi s’en tenir.

Pourquoi le 4 juillet? Demandons-nous à l’un de ces pronostiqueurs pessimistes.

– C’est la Sainte Berthe.

Et cela du moins, c’est vrai. C’est aujourd’hui la Sainte Berthe» écrit Le Figaro du 4 juillet 1918.

source: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/07/04/26002-20140704ARTFIG00249-4-juillet-1918-sainte-berthe-contre-grosse-bertha.php

4 juillet: les Bretons défilent sous les couleurs américaines

Tous les 4 juillet, l’Independence Day est commémoré aux Etats-Unis. Naturellement limitée au continent américain, la fête s’exporte néanmoins en France à partir de 1917. Elle devient en effet une occasion unique d’affirmer le lien fraternel qui unit les deux peuples désormais engagés dans le même conflit. L’organisation de cérémonies publiques est même vivement encouragée par le gouvernement français. Au début de l’été 1918, Georges Clémenceau déclare qu’il appartient aux autorités locales « d’encourager ou de provoquer, au besoin, toutes initiatives locales afin de fêter dignement dans des réunions artistiques, concerts, banquets, etc.., l’Independance Day ». Pour le président du Conseil, ces manifestations doivent permettre de « témoigner à nos vaillants Alliés dans un élan unanime, la reconnaissance du peuple français pour l’œuvre splendide qu’ils sont en train d’accomplir ».

Les principales villes bretonnes répondent favorablement à cet appel. C’est le cas à Saint-Nazaire ou encore à Brest où ces initiatives sont probablement motivées par la proximité de nombreux Doughboys. C’est également le cas à Vannes qui voit, depuis quelques semaines, transiter des milliers de soldats américains vers le camp de Meucon. La ville morbihannaise organise dès le dimanche 30 juin une formidable cérémonie devant l’Hôtel de Ville qui réunit des militaires français et américains, mais également de nombreuses personnalités publiques tels le préfet, le procureur de la République, le président du tribunal civil ou encore l’évêque, Monseigneur Gouraud3. Ce rassemblement marque le départ d’une semaine de commémorations puisque le 4 juillet « la plupart des maisons » sont encore « pavoisées aux couleurs françaises et américaines ».

source: http://enenvor.fr/eeo_actu/wwi/le_4_juillet_1918_quand_les_bretons_defilent_sous_les_couleurs_americaines.html

vidéo: Fête aussi à Massevaux (Alsace)

source: http://archives.ecpad.fr/la-fete-de-lindependance-day-4-juillet-1918-a-masevaux-alsace/

Journal du jeudi 4 juillet 1918

A l’ouest de Château-Thierry, une opération locale, exécutée en liaison avec les Américains, nous a permis d’améliorer nos positions sur le front Vaux-cote 204. Le village de Vaux et les hauteurs à l’ouest ont été enlevés par les troupes américaines. Le chiffre des prisonniers faits au cours de cette action dépasse 300, dont 5 officiers.
Des coups de main entre Montdidier et Noyon et a l’est de Reims nous ont donné quelques prisonniers.
Près de Belloy et en Haute-Alsace, des tentatives ennemies ont échoué sous nos feux.
Sur le front britannique, les Allemands, à la suite d’un violent bombardement, ont attaqué au nord-ouest d’Albert, dans le but de reprendre le terrain récemment conquis par nos alliés. Ils ont été repoussés partout, sauf en un point, où ils ont réussi à prendre pied dans une tranchée.
Aux environs du bois d’Aveluy, d’Avion et d’Hinges, des tentatives de coups de main de l’ennemi ont échoué.
Nos alliés ont fait des prisonniers au cours de rencontres de patrouilles.
Les Italiens ont brisé de nouvelles attaques autrichiennes contre le mont Val Bella. Ils out ensuite avancé dans la même région en faisant 127 prisonniers et en capturant des mitrailleuses.
Au sud d’Asiago, les détachements britanniques ont effectué un coup de main heureux, capturé un officier, 42 hommes et une mitrailleuse. Au nord-ouest du mont Grappa, les Italiens ont enlevé des positions importantes et capturé 569 prisonniers, dont 10 officiers. Ils se sont emparés aussi de canons et de mitrailleuses.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/juillet18.html

1323/18 mars 1918: (Aviation) mort du jeune Jean-Corentin Carré

Grève à l’usine Caudron

source: https://books.google.fr/books?id=lIcxNMpC10sC&pg=PA208&lpg=PA208&dq=18+mars+1918&source=bl&ots=KYIRRWM2yt&sig=AOazUqUQOuWT1oZY4j2pzpsqMpY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwic_7GP66_ZAhWUa8AKHSM7DSw4ChDoAQgzMAI#v=onepage&q=18%20mars%201918&f=false

Mouvements sur le village de Carspach

Le 18 mars 1918, le front situé au nord du village de Carspach connut un regain d’activité. De 6 h à 9 h, l’artillerie allemande bombarda les positions de l’artillerie française située dans la forêt du Lerchenholz avec des obus à gaz ypérite. En représailles, les Français pilonnèrent les premières lignes allemandes de 12 h à 18 h. Ils le firent avec six mortiers lourds et dirigèrent les tirs à l’aide d’avions. L’artillerie allemande réussit, au bout de nombreux essai, à détruire trois d’entre eux. Les Français bombardèrent surtout la deuxième tranchée (C2) située à environ 150 m de la ligne de front. Les occupants de cette tranchée s’étaient réfugiés dans l’abri Kilian. Celui-ci, profondément enterré, était considéré comme sûr. En début d’après-midi, la partie gauche (côté Carspach) subit plusieurs coups au but successifs. La galerie constituant l’abri s’effondra sur une longueur de 60 m, ensevelissant 38 hommes. L’effondrement blessa également dix hommes et un autre fut tué par un tir de mitrailleuse.

source: https://www.lieux-insolites.fr/cicatrice/14-18/kilian/kilian.htm

lire aussi: http://www.carspach.fr/Historique/Les-Fouilles-du-KILIANSTOLLEN/Les-fouilles-du-KILIANSTOLLEN

Aviation (BD) mort du jeune Jean-Corentin Carré

Mais ce 18 mars 1918, à l’aube, il trouve la mort héroïquement dans un combat aérien au dessus de Souilly. Jean-Corentin Carré est tombé dans un traquenard par quatre avions. Cette action lui vaut une dernière citation à l’ordre de l’armée, cette fois-ci « S’est défendu énergiquement jusqu’à ce que son appareil soit abattu l’entraînant dans une mort glorieuse ».
Ainsi disparut à l’âge de 18 ans le « Petit Poilu du Faouët », l’un des plus jeunes soldats français de la Grande Guerre. Tout le monde le pleurait dans le pays. Les hautes autorités demandèrent qu’il soit enterré et porté au Panthéon. Un monument a été inauguré à ce jeune combattant juste avant la Seconde Guerre mondiale. Toutes les rues en Bretagne portent son nom. Jean-Corentin Carré est devenu un symbole et un exemple.

source: http://www.editionspaquet.com/catalogue-bd/t3-1917-1918

lire aussi https://www.soldatsdefrance.fr/22-03-1918-Corentin-Jean-CARRE-18-ans_a527.html

Courte reprise de Noyon aux Allemands

Le 18 mars 1917, le repli stratégique de l’armée allemande permet aux troupes françaises de reprendre Noyon. Au cours des journées précédentes, l’ennemi avait déclenché une série de destructions volontaires : incendies, dynamitage de ponts et de maisons, minages de plusieurs axes de communication, etc. Les dégâts restèrent limités mais occasionnèrent cependant des inondations dans la ville.

Au lendemain de la libération, la remise en état des voies de communication et des habitations endommagées fait suite aux défilés militaires et visites officielles. Le temps est à la réorganisation de la ville et de son ravitaillement. Le maire Ernest Noël, déporté en 1915, retrouve son siège quelques jours plus tard et reçoit la Légion d’honneur.

source: http://www.ville-noyon.fr/IMG/pdf/pg_centenaire_14-18_bd.pdf

(suite) La légion russe intégrée à la Division marocaine

Quand le commandement russe tentait de convaincre les anciens soldats du corps expéditionnaire de s’engager dans la légion des Volontaires russes :
« A bas les pelles, les pioches et autres outils, saisissez les armes et pour l’œuvre de droit et de justice, en avant dans les tranchées ! Non seulement vos chefs, mais aussi les gouvernements alliés prendront soin de vous et vous assureront votre avenir. La discipline sera la même que dans les régiments français. (…)Les comités, les assemblées et les résolutions ne sont pas des armes pour lutter contre un pareil ennemi ; seule une puissante armée, une discipline sévère, mais juste, peut en venir à bout. Donc, notre pauvre Patrie, vendue par les traîtres ne peut être sauvée que par une armée forte et réorganisée ».
Service Historique de la Défense, 17N 686, appel du 18 mars 1918

– Lettre d’un soldat déporté en Algérie contre la Légion
« Comment pourrions-nous nous battre pour des gens qui ont supprimé notre discipline pour implanter la leur, qui nous ont enlevé nos soviets parce qu’ils avaient reconnu le gouvernement bolchevik ».
Service Historique de la Défense, extrait du rapport de la commission militaire de contrôle postal, mars 1918

– L’intégration de la Légion russe dans la Division marocaine.
« Les officiers et soldats qui composent le Bataillon Russe sont dans la situation suivante : ils faisaient partie de la Brigade Russe que nous avons remplacé en Champagne en Avril 1917 à Brimont où elle subi héroïquement des pertes énormes. Depuis ce moment, elle s’est dissociée comme toute l’Armée Russe. Les soldats ont été désarmés et employés provisoirement à des travaux divers.

La suite sur http://www.lacourtine1917.org/spip.php?article121

(…)Rudes combats dans le Nord

Le lendemain, 18 mars, une nouvelle patrouille offensive sur le même objectif, rassemble 24 chasseurs des 54ème et 84ème Squadron sur Sopwith Camel et du 5e Naval sur DH4 et décolle à 10h10 du matin. Mais cette fois, les Allemands ne se laissent pas surprendre. Le Jagdgeschwader 1, le « Cirque volant» de Manfred von Richthofen composé des Jasta 4, 6, 10 et 11 se porte au devant de la formation avec 50 appareils. La 4 a décollé de Lieu St-Amand, la 6 de Bouchain, la 10 d‘Iwuy et la 11 d’Avesnes le Sec et le combat s’engage à deux miles à l’est de Busigny jusqu’au-delà du Cateau.

Côté Britannique, le Lieutenant Norman CLARK du 54ème Squadron, sur le Sopwith B5421 est d’abord porté manquant. On apprend lors qu’il a en fait été abattu à 11h15 par un pilote dont on ne connaît pas l’identité mais dont la victoire est attribuée au Jagdgeschwader 1. Le Second Lieutenant G. RUSSEL, 30 ans sur le Sopwith C1566 du même Squadron, est abattu par le Vizefeldwebel Karl BOHNENKAMP de la Jasta 22 (As de l’aviation qui finira la guerre avec 15 vitoires homologuées) à 11h10. Il tombe non loin du point de chute de CLARK (bien que Bohnenkamp annonce sa victoire à St-Martin). RUSSEL meurt de ses blessures le même jour aux mains de l’ennemi. RUSSEL et CLARK sont alors inhumés dans le Cimetière Communal d’Awoingt.

Il y aura de nombreuses pertes de part et d’autres. Un autre Sopwith du 54e Squadron, le C1576, tombe à 11 h 15 à l’est de Bohain, victime du Lieutenant Edgar SCHOLTZ de la Jasta 11, lui aussi As de l’aviation avec 6 victoires (il trouvera la mort le 2 mai suivant lors d’un atterissage sur le terrain de Cappy).

Le 84ème Squadron perd également un As qui totalise 8 victoires : le second lieutenant McCUDDEN âgé de 20 ans. Il n’est autre que le frère de James, le plus célèbre As Britannique derrière MANNOCK (qui lui même perdra la vie quatre mois plus tard). John Anthony McCUDDEN, a été abattu par le lieutenant H. WOLFF de la Jasta 11. Il est inhumé à Saint-Souplet.

Bien d’autres encore tombent : un Camel au sud d’Awoingt, victime du Lt OPPENHORST (Jasta 5), un autre à Busigny, abattu par B. JEHLE (Jasta 16), un autre à Awoingt, non homologué celui-là mais revendiqué par le Lt FRIEDRICHS (Jasta 10), deux DH4 du 5e Naval tombent également à Prémont (victoire pour l’Hauptmann REINHARDT de la Jasta 6) et près de Beaurevoir.

La suite sur http://www.tank-cambrai.com/french/articles/dure-journee.php

Bombardement de la gare de Longuyon

Le 18 mars 1918, vers 23H00 un petit avion français lache une bombe sur la concentration de wagons qui se trouvent là. Elle atteint une citerne de benzol qui s’embrase et en embrase d’autres. Le petit avion revient et largue d’autres bombes au coeur du sinistre. Tout s’enflamme, avant une brutale déflagration qui secoue la ville : un wagon de munitions a explosé. Les explosions se succèdent et l’incendie fait rage jusqu’au lendemain matin.

Le trafic ferroviaire est rétabli en fin d’après-midi.

source:http://www.ot-longuyon.fr/version-française-accueil/historique/1914-1918/

Une loi  réglementant la fabrication et la vente des sceaux, timbres et cachets officiels

Il est interdit de fabriquer les sceaux, timbres, cachets et marques de l’Etat ou d’une autorité quelconque sans l’ordre écrit des représentants attitrés de l’Etat ou de cette autorité. La livraison n’en pourra être faite qu’à ces représentants ou au siège même de l’autorité.

source: https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=5B20515665BA0EA0DB6632CAC1699412.tpdjo15v_1?cidTexte=JORFTEXT000000498448&dateTexte=20011231

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006503477&cidTexte=LEGITEXT000006071113&dateTexte=19180320

Alsace: l’enfer se déchaîne sur les Allemands

Article payant sur le site de l’Alsace

http://www.lalsace.fr/haut-rhin/2011/11/19/18-mars-1918-l-enfer-se-dechaine-sur-les-allemands

 

Journal du lundi 18 mars 1918

Sur la rive droite de la Meuse, le bombardement ennemi a revêtu une grande intensité et a été suivi d’une série de fortes attaques allemandes. Vers Samogneux, au nord du bois des Caurières et dans la région de Bezonvaux, de gros détachements ennemis ont abordé nos positions et réussi, en divers points, à pénétrer dans nos lignes. Sous la violence de nos feux, les assaillants ont subi de très lourdes pertes et n’ont pu se maintenir dans les éléments où ils avaient pris pied. La lutte d’artillerie continue, très vive, dans cette région.
Nos troupes ont pénétré dans la tranchée ennemie au bois de Malancourt sur une étendue de 1.400 mètres et une profondeur de 800. Le chiffre total des prisonniers que nous venons de faire sur la rive gauche de la Meuse est de cent soixante.
Nos pilotes ont détruit deux avions allemands; cinq autres appareils ennemis sont tombés dans leurs lignes à la suite de combats.
Les Anglais ont effectué avec succès des coups de main vers Epehy et Gavrelle. Une tentative de raid ennemi a échoué vers Lens.
Activité de l’artillerie allemande au sud de la route Bapaume-Cambrai, dans la vallée de la Scarpe et à l’est du bois du Polygone.
Les Belges ont procédé à des tirs de destruction vers Leke, Essen et Kuiksstraat.
Les aviateurs alliés ont bombardé les établissements ennemis dans les vallées de la Strouma et du Vardar, en Macédoine.

 

1306/1 mars 1918: la chirurgie réparatrice est née avec les «Gueules cassées»

Propagande en 1918

alsace

1er mars 1871, 1er mars 1918. En Alsace libérée les petites filles, se restreignent de bon coeur pour hâter la déliverance de l’Alsace encore annexée. Faites comme elles. LOC Résumé: La tête d’une fille en costume alsacien avec un drapeau français drapé autour d’elle (sans doute la personnification de l’Alsace). LOC Notes: Traduction du titre: 1er mars 1871 au 1er mars 1918. Dans l’Alsace libérée, des jeunes filles font volontiers des sacrifices pour hâter la libération de la partie de l’Alsace encore annexée à l’Allemagne. Suivez leur exemple. Date de création / publication: Paris: Comité National de Prévoyance et d’Économies, 1918. Affiche de recrutement de la Première Guerre mondiale fournie par le COL. Support d’origine: 1 tirage (poster): lithographie, couleur; 55 x 38 cm

source: http://www.ww1propaganda.com/ww1-poster/1er-mars-1871-1er-mars-1918

La chirurgie réparatrice est née avec les «Gueules cassées»

gueules

On le considère comme un pionnier de la chirurgie maxillo-faciale esthétique et réparatrice. Voilà comment le décrivent, en 1995, Éric Brue et Éric Salf dans le tome XXIX de l’Histoire des sciences médicales : «Gustave Ginestet est un Occitan de taille modeste, le front haut, le visage ouvert, les traits fins et réguliers, des yeux clairs et malicieux, avec des colères de Méridional, brèves comme nos orages…» Le médecin général, natif de Valence d’Agen dans le Tarn-et-Garonne, continue d’occuper une large place dans les annales médicales. L’expérience de la guerre en fera le chef de file de prestigieuses écoles.

Gustave Ginestet offre en effet un parcours unique. Orphelin par sa mère, élevé chez les Jésuites de Montauban, il est incorporé en août 1916 à la 18e section d’infirmiers militaires. Là, il reçoit une formation pratique de médecin à l’hôpital complémentaire de Bordeaux, pour devenir par la suite médecin de poste de secours du 2e bataillon du 5e Régiment d’infanterie territoriale. Nous sommes en septembre 1917 : Gustave a seulement 20 ans. Sur le col de sa tenue bleu horizon, figure le caducée doré «sur velours amarante» qui accompagne le brassard de la Croix Rouge. Le 1er mars 1918, Gustave Ginestet fut lui-même blessé aux yeux par l’ypérite en soignant des Poilus gazés. Pendant la guerre, le jeune Gustave prouve déjà son efficacité médicale au feu. Il se spécialise peu à peu en stomatologie et prothèse dentaire. Il s’intéresse aussi au traitement des fractures mandibulaires, à la chirurgie de l’articulation temporo-mandibulaire et au prognathisme.

Plus tard, il participera activement au 2e conflit mondial en mettant au point des techniques considérées comme des jalons fondateurs de la chirurgie maxillo-faciale et reconstructrice. Il employa les techniques de réduction et d’autogreffes. C’est encore lui qui créa des instruments pour la chirurgie de la face : écarteurs pour extraction de dents de sagesse, appareil à torsader les fils électriques, casque pour appui crânien, aiguille à pédales…

https://www.ladepeche.fr/article/2014/08/27/1940450-la-chirurgie-reparatrice-est-nee-avec-les-gueules-cassees.html

Journal du vendredi 1 mars 1918

Nos patrouilles, opérant dans la région de Beaumont et en Lorraine, ont ramené des prisonniers.
Canonnade assez vive au nord de la cote 344 (rive droite de la Meuse).
Nous avons jeté plus d’une demi-tonne d’explosifs sur les casemates et la gare de Trèves. Quatre éclatements ont été constatés sur les fourneaux de l’usine à gaz et huit à la gare.
Dans la même nuit, près d’une tonne et demie de projectiles a été jetée sur les champs d’aviation de la région de Metz et des éclatements ont été constatés dans les hangars et baraquements. Un aéroplane ennemi a été abattu à proximité de l’aérodrome. Tous nos appareils sont rentrés indemnes, en dépit de la violence du tir des canons spéciaux et des mitrailleuses ennemies.
Les troupes anglaises ont exécuté avec succès un coup de main sur les tranchées ennemies du Greenland Hill (nord de la Scarpe). Un autre raid de troupes anglaises et écossaises sur les positions allemandes de la partie sud de la vallée d’Houthulst leur a valu douze prisonniers et trois mitrailleuses.
Sur le front italien, actions d’artillerie intermittentes. Des patrouilles ennemies ont été repoussées à Rapo. Au nord du col del Rosso, une patrouille Italienne a pris deux bombardes de 280 et une vingtaine de mitrailleuses. Un ballon captif autrichien a été abattu.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/mars18.html

1289/12 février 1918:  (vidéo)Premiers concerts de jazz à Saint-Nazaire et Nantes

 (vidéo)Premiers concerts de jazz à Saint-Nazaire et Nantes

C’est par James Reese Europe que le jazz arrive en Europe via Saint-Nazaire puis Nantes. Le 28 février 1918 à Nantes, James Reese Europe au nom prédestiné, lieutenant de l’armée américaine dirige le premier concert de jazz donné devant un public européen.
James Reese Europe chef de file de la musique afro-américaine et en particulier du ragtime à New-York, dirige la première formation noire à pénétrer dans un studio d’enregistrement en 1913 et à se produire sur la scène du Carnegie Hall en 1912.
Militaire et lieutenant, l’un des premiers gradés noir de l’armée américaine, James Reese Europe recrute une soixantaine d’artistes volontaires, qui surnommés plus tard les Harlem Hellfighters incorporent le 369e régiment d’infanterie sous les ordres du général Pershing. Débarqués à Brest en janvier 1918 où les musiciens interprètent une Marseillaise pleine de swing et décapante devant les yeux et les oreilles ébahis des militaires français, le brassband arrive ensuite à Saint-Nazaire où pendant quelques semaines il se produit devant les blessés, les soldats revenus du front ainsi que devant les habitants qui découvrent une musique jamais entendue auparavant.
Il est à noter que ces régiments composés exclusivement d’afro-américains furent totalement intégrés à l’armée française car la mixité entre noirs et blancs était à l’époque prohibée au sein de l’armée américaine qui pratiquait la ségrégation. De plus ces soldats new-yorkais originaires pour la plupart de la Nouvelle Orléans, familiers de la langue française l’assimilèrent plus facilement et s’intégrèrent plus rapidement que les autres soldats américains.

source: http://pcpilote.saint-nazaire.cc/doku.php?id=liens4

voir aussi la vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=GWntQLGyJjs

(Marine) Le Boa Vista coulé par un sous-marin

boavista

Ce cargo, de son premier nom « Théodor Wille », fut construit en 1901 à Whitby (UK) par les chantiers Turnbull pour le compte de la compagnie « H. Diederichsen » de Kiel. En 1916 il sera vendu au gouvernement portugais qui le baptise « Boa Vista ». Le Boa Vista quitte Bordeaux en convoi, avec 3000 tonnes de poteaux de mines le 20 décembre. Il était réquisitionné par le gouvernement français quand il est torpillé, le 21 décembre 1917 à 1h 20. La torpille frappe le cargo sur tribord, à l’avant de la passerelle.
44 membres d’équipage sur 46 sont récupérés. Le vapeur est pris en remorque à 2h20.
En route au N 300E du grand phare de l’île d’Yeu, une 2ème torpille vient le frapper sur tribord milieu.

C’est le sous-marin allemand U 89 commandé par le Kapitänleutnant August Mildenberger, un type Mittel U appartenant à la Unterseebootsflotille 3, effectuant sa 3ème et dernière mission, qui coula l’unique bateau de cette patrouille.
Il sera lui même coulé le 12 février 1918 au nord de l’Irlande par le HMS Roxburgh.

Le naufrage du Boa Vista fera deux victimes. Aujourd’hui l’épave gît par environ 50m de profondeur à la position (wsg84) 46° 39 193N – 002° 25 667W. Cette épave est enregistrée par le Shom sous le n° 14562095.

source: http://www.wreck.fr/boavista.htm

(vidéo) Masevaux capitale de l’Alsace

alsace

Depuis août 1914, au tout début de la première guerre mondiale, une petite partie de l’Alsace, alors allemande, a été reconquise par les soldats français. Trois ans plus tard, le 1er juillet 1917, la commune de Masevaux devient officiellement la capitale de cette Alsace reconquise et voit se succéder les visites de personnalités.

Depuis sa reconquête, la Petite Alsace Française sert de terrain de propagande pour cultiver le mythe des provinces perdues qui n’attendraient qu’une chose : leur retour sous la bannière tricolore. Les plus hautes autorités françaises, le général Joffre en tête, viennent s’afficher à Masevaux. D’autres généraux suivent mais aussi des ministres, des écrivains, des journalistes et même le roi d’Italie Victor-Emmanuel III.

La suite sur France 3 Grand Est  https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/alsace/histoires-14-18-administration-francaise-s-installe-1268425.html

Préparation d’une attaque sur le Sudelkopf

Le front du Sudelkopf reste calme jusqu’à la fin de la guerre. Aucune action importante ne sera plus tentée sur cette partie du front. Le quotidien se passera entre échanges de coups de feu, de grenade et d’obus de tout calibre. Des « coups de main » seront organisés périodiquement par les deux camps. Les Français préparent un de ces coups de main destinés à faire des prisonniers pour le 12 février 1918. Il est prévu sur le fort allemand en face du « doigt ». La position est reproduite à l’arrière et 50 volontaires s’y entrainent. Le 11 et le 12 février 1918, l’artillerie prépare discrètement des brèches dans le réseau de fils barbelés. Le 12, à 16 h 50, l’artillerie et les mitrailleuses déclenchent un tir d’interdiction. À 17 h, le détachement attaque. Il est suivi par des sapeurs du génie chargé de dynamiter les positions allemandes. La première ligne allemande est atteinte et les abris soumis à la fouille. Deux Allemands sont tués et une sentinelle est faite prisonnière. Les Français entament immédiatement leur repli sous le feu de barrage de l’artillerie allemande. Le premier obus allemand explose sept minutes après le début de l’attaque française.

source: https://www.lieux-insolites.fr/cicatrice/14-18/sudel/sudel.htm

Journal du mardi 12 février 1918

Une tentative de coup de main dans la région de Juvincourt a été arrêtée par nos feux.
Sur la rive droite de la Meuse, après un violent bombardement, les Allemands ont lancé sur le front du bois des Caurières un coup de main qui a donné lieu à un vif combat. L’ennemi a été repoussé et a laissé des morts entre nos mains.
Grande activité d’artillerie en Alsace, dans la région de Viole et du Bonhomme.
Au cours d’un raid au sud-est de Messines (front britannique), les Australiens ont fait 37 prisonniers et rapporté 3 mitrailleuses et mortier de tranchée. L’ennemi a subi de lourdes pertes.
En dehors des morts causés par le bombardement préparatoire, le nombre des Allemands tués est estimé à une centaine.
L’ennemi a prononcé une contre-attaque qui a été aussitôt repoussée.
Au sud-ouest et à l’ouest de Cambrai, l’activité de l’artillerie a été intense. Des groupes ennemis travaillant dans cette région ont été dispersés.
Sur le front de Macédoine, activité d’artillerie sur la rive ouest du Vardar et dans la boucle de la Cerna.
Au front italien, activité d’artillerie à l’ouest et à l’est du val Frenzela.
Sur les pentes du Sasso Rosso, des détachements autrichiens ont tenté d’occuper des tranchées d’observation. Ils en ont été empêchés.
Deux avions ennemis ont été abattus.
A Brest-Litowsk, Trotski a déclaré qu’il ne signerait pas la paix, mais qu’il regardait la guerre comme close.

 

1207/22 novembre 1917

Ernest Olivié,  aux premières lignes, zone de Burnhaupt (Alsace) 

– Jeudi 22 novembre 1917.- Rien à signaler en dehors du petit train habituel.
– Vendredi 23 novembre 1917.-On commence déjà à dire que l’attaque projetée sur le Kalberg n’aura pas lieu ; il paraît que les Boches sont déjà trop bien renseignés et que, par conséquent, on craint trop d’aller à un échec ; peut-être y a-t-il en réalité d’autres raisons. Le fait est que les canons de tranchées ainsi que les projectiles arrivés en grand nombre ont été à nouveau transplantés en arrière.
Au fond, nous n’en sommes pas mécontents, car ces affaires-là sont toujours désagréables.
Je vais au poste de secours du bataillon de gauche, au point où devait se faire l’attaque. Le secteur est moins agréable que le nôtre, plus humide, moins bien organisé.
 Samedi 24 novembre 1917.- L’abbé Jouanno part en permission de 10 jours. Donc je serai seul pour assurer les messes demain. Je démarche auprès du commandant pour qu’il fasse descendre l’abbé Ressiguier au moulin : il y dira la messe de 8 h. J’irai moi-même en dire une à la 5e compagnie et l’autre à la 7e.

Lettre de Grialou à Ernest.

Le 24 novembre 1917                                                                    Bien cher Olivié,

Ta bonne lettre du 6 est venue me trouver juste au moment où on nous annonçait que le 237e allait être dissous. C’est maintenant chose faite. J’ai bien regretté ce bon régiment dont le colonel avait réussi à faire une grande famille. J’aimais surtout ma compagnie, la 14e , où j’étais l’officier le plus ancien et connaissant le mieux les poilus. Mais la guerre est faite de séparations, et souvent bien plus terribles que celles-là. J’ai pu amener avec moi les deux séminaristes qui étaient à ma compagnie, et mon meilleur camarade parmi les officiers est au même bataillon que moi. Je suis affecté à la 3e Cie du 75e Rég.
Mon nouveau milieu paraît assez sympathique. Le colonel est paraît-il très chic, le chef de bataillon un peu fantasque mais bon ; les autres officiers de bons camarades. Le médecin du bataillon est un fervent chrétien qui fait la Ste Communion chaque matin. Avec cela, deux

prêtres au bataillon, dont l’un infirmier, l’autre faisant fonction d’aumônier. Ce dernier, qui a un peu des allures monastiques, paraît assez peu débrouillard. Mais ne faisons pas de jugements téméraires ; je crois cependant que j’aurai de la peine à retrouver un aumônier comme celui du 4e Bataillon du 237e R. C’était un phénomène dans son genre : très débrouillard, saint prêtre, ayant toujours le bon mot pour rire, bien avec tout le monde, surtout avec les voyous qui ne lui auraient jamais manqué de respect, en un mot l’aumônier des poilus.
J’ai été heureux d’apprendre que tu te trouvais dans un secteur tranquille, tant mieux pour vous. Nous sommes actuellement au repos à 25 km de Paris et un de ces jours, j’espère aller voir Estéveny qui est près de Coulommiers. Nous causerons un peu de tous les amis.

 Je n’avais eu encore l’occasion de te féliciter pour ta citation lors de l’attaque. Tu es en train de devenir un as mais tu es trop modeste.   Continue à prier pour moi. Je ne t’oublie pas de mon côté. Bien affectueusement à toi en NS

Grialou – 3 e Cie – 75 e Rég. – SP 114.

source: http://a-pyrenean-story.pagesperso-orange.fr/websiteX5/Preview/alsace-1917–2.html

Parution de la baïonnette

ÉTIENNE LE RALLIC – Donnerwetter ! c’est pas l’filon par ici ! Filons ! …

http://labaionnette.free.fr/1917/b125.htm

L’histoire de Clovis Andrieu

Le 22 novembre 1917, le général Dantant, commandant la XIIIe région adresse un rapport circonstancié au ministre de la guerre:  » Le soldat Andrieu se livre depuis longtemps à  une propagande dont je ne veux retenir que le caractère antipatriotique. C’est un meneur, un excitateur. Monsieur Lallemand, ancien Préfet de la Loire, aujourd’hui Chef de cabinet au Ministère de la Guerre, me faisait encore savoir qu’il fallait de toute urgence éloigner Andrieu des organisations ouvrières de la Loire. Ce serait un très bon exemple si ce soldat était rappelé à  reprendre sa place dans un corps de troupe et je renouvelle ma demande du 11.6.1917. »

De ce rapport, on peut retenir que l’action d’Andrieu préoccupait les autorités et cela depuis longtemps: en fait depuis les premières luttes de masse sur les salaires. Et que, comme le pensait Andrieu, le Préfet Lallemand avait mal encaissé le recul auquel il avait été contraint lors de la discussion du bordereau. Andrieu, bien que conscient du caractère inéluctable de la répression (lire plus haut) continue cependant sa propagande. Le 29 septembre, il avait déclaré que le but de l’organisation syndicale était la reprise des relations internationales et s’en prend aux majoritaires syndicalistes et socialistes « qui ont fait cause commune avec les partis bourgeois dans l’Union sacrée ». Le 25 novembre, lors d’une réunion du Bâtiment de Firminy, il fustige Lallemand:  » Il ne faut pas se contenter de l’indemnité de vie chère que l’on vous propose: elle ne correspond pas à  votre valeur… Les patrons n’ont pas respecté l’accord signé en juin dernier chez sa majesté Lallemand. Les pouvoirs publics sont à  la solde des capitalistes. Unissons-nous pour résister à  nos exploiteurs ! Si un de nous tombe, il s’en trouve un derrière lui, prêt à  prendre sa place pour combattre. Le peuple devait être souverain et il ne l’est pas. Comme dans cette salle, dans l’atelier, il y a une nuée de mouchards et nous ne l’avons pas voulu. Notre gouvernement actuel, dans l’entourage duquel gravite Monsieur Lallemand, est constitué de responsabilités hostiles aux aspirations de la classe ouvrière. Quand le peuple élit des maîtres, il donne des verges pour se faire battre… »

toute l’histoire sur : https://www.forez-info.com/encyclopedie/histoire-sociale-de-la-loire/21086-lhistoire-de-clovis-andrieu.html

Journal du jeudi 22 novembre 1917 à travers Le Miroir

Nous avons réussi plusieurs incursions dans les lignes allemandes au nord et au sud de Saint-Quentin et ramené des prisonniers.
Une opération sur la Miette nous a valu de faire 175 prisonniers, et de progresser sur un front d’un kilomètre.
L’attaque anglaise entre Saint-Quentin et la Scarpe a été couronnée de succès. Les troupes britanniques ont pénétré dans les positions allemandes sur une profondeur de 6 à 8 kilomètres et sur une longueur considérable. Elles ont fait plusieurs milliers de prisonniers et capturé un certain nombre de canons.
Le premier système de défense de la ligne Hindenburg a été enlevé, puis, à 1500 mètres de là, le deuxième système. Les hameaux de Bonain, la Vacquerie, Rebecourt, Flesquières, Havrincourt, Marcoing, et le Bois-Neuf, Grancourt et Anneux ont été occupés. A l’est d’Epehy il y a eu aussi une avance sensible.
Les Italiens ont repoussé dans les montagnes, entre Brenta et Piave, une nouvelle succession d’attaques austro-allemandes.
Les troupes britanniques sont arrivées à 9 kilomètres de Jerusalem.
Les commissaires du peuple maximalistes de Petrograd ont prescrit l’ouverture de négociations avec les Austro-Allemands en vue de la conclusion d’un armistice.

l’éphéméride complet sur http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre1917.html