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1242/27 décembre 1917

Michka, l’héroïne inattendue du camp de Mailly

Les mascottes

Née en Sibérie, incorporée au contingent russe, cantonnée au camp de Mailly, Michka est sans aucun doute la seule ourse titulaire de la Croix de guerre 1914-1918 décernée par la République française.

Le 28 janvier 1919, le conseil de la Ville de Paris entérine l’adoption de Michka. L’ourse d’origine sibérienne, combattante de la Grande Guerre, cantonnée à Mailly-le-Camp puis montée au feu dans la Marne, finira ses jours au Jardin d’acclimatation, situé dans le bois de Boulogne, à Paris.

La proposition, formulée par le colonel Gothoua, commandant la 1re division de la Légion d’honneur russe, formée après la défection des Soviets en 1917, est actée…

Une semaine plus tôt, par la voix d’un tiers, Michka a été présentée aux représentants élus de la Ville de Paris. Née en Sibérie en janvier 1916, achetée pour treize roubles par deux officiers de l’armée impériale – les capitaines Tratchex et Tcherniak – dans la ville de Iekaterinbourg, elle est intégrée au contingent russe. Elle débarque dans le port de Brest le 1er septembre 1916 avec la 3e brigade russe commandée par le général Vladimir Marouchevski, dans un navire en provenance d’Arkangeslsk.

La suite sur le site de l’Est Eclair: http://www.lest-eclair.fr/42538/article/2017-10-08/michka-l-heroine-inattendue-du-camp-de-mailly

 

Anniversaire de l’arrivée en France du jazz avec de James Reese Europe (suite)

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Connu aussi sous le nom de Jim Europe, ce musicien noir, arrangeur, compositeur et chef d’orchestre spécialiste du rag time et de la musique populaire américaine a fait découvrir aux français le premier orchestre de jazz venu sur notre sol en 1917.
Il avait renoncé à sa carrière américaine pour venir combattre les Allemands aux côtés des soldats Français. Sa vie fut brève, car né le 22 février 1881 à Mobile (Alabama), il fut assassiné le 9 mai 1919.
Une histoire originale
St-Nazaire revendique l’arrivée du jazz dans son port en 1917 avec un orchestre dirigé par James R. Europe… Cela aurait pu arriver si le « Pocahontas », navire qui l’amenait en France, avec le corps expéditionnaire américain, avait fait la traversée prévue qui devait le conduire à St-Nazaire. Mais le Pocahontas fut détourné pour rallier la France au plus court et il parvint le 27 décembre 1917… en rade de Brest.
Une musique nouvelle
Ce débarquement à Brest de James R. Europe avec son orchestre marque une étape importante pour le développement du jazz en France. En effet, tout au long de son séjour en France et en Europe, cet orchestre va jouer dans divers lieux et diffuser ainsi cette musique nouvelle.
Citons une anecdote qui nous touche particulièrement : le 1er janvier 1918, le brass band de James R. Europe a joué à Brest une Marseillaise façon ragtime … qui eut du mal à être reconnue par les Français présents, ce style de musique leur étant alors inconnu !

source: http://www.larochelledixiejazz.fr/anniversaires-du-jazz/132-anniversaire-de-l’arrivée-en-france-de-james-reese-europe.html

lire aussi http://achac.com/memoires-combattantes/james-reese-europe-1880-1919/

Parution de la baïonnette

baïonnette

Un projet allemand de partage de la Lorraine entre la Prusse et la Bavière

Le 27 décembre 1917, le Feldmarschall Hindenburg informa à son tour le chancdier d’Allemagne que l’armée allemande s’opposait à l’octroi de l’autonomie à l’Alsace-Lorraine, que seuie la Prusse était capable de « digérer » le Reichsland, comme elle l’a fait pour la Prusse rhénane, qu’on pourrait donner la Lorraine à la Prusse et la Bavière ou le nord de l’Alsace et éventue’Hement Sarreguemines à la Bavière et le reste à la Prusse, ce qui permettrait une dHense efficace de la frontière (23) . Enfin le 29 décembre 1917 l’e ministre de l’Intérieur admit qu’on pourrait donner à la Bavière l’es arrondis­ sements de Wissembourg, Haguenau et Sarreguemines avec 200 000 habitants, comme celle-ci l’avait demandé en 1870-71, mais que le mieux était d’annexer tout le Reichsland à la Prusse  .

http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/44247/CL_1967_4_119.pdf?sequence=1

 

Journal du jeudi 27 décembre 1917 à travers Le Miroir

Sur la rive droite de la Meuse, une riposte énergique de nos batteries a fait cesser un vif bombardement de nos lignes dans la région de Bezonvaux.
Nous avons repoussé une attaque au bois des Caurières.
Dans la région de Saint-Quentin et en Haute-Alsace, nos patrouilles ont pénétré dans les tranchées allemandes et ramené des prisonniers.
Sur le front italien, la lutte a repris dès l’aube sur le plateau d’Asiago. L’ennemi a concentré ses efforts sur l’extrême droite, entre le col Rosso et le val Frenzela, mais, contenu de face, il n’a pu dépasser les habitations de Sasso.
Les troupes de Costalonga et de Melago ont renouvelé plusieurs fois l’attaque sur le col de Rosso et sur le val Belia, qu’elles ont repris sans pouvoir cependant en conserver l’occupation.
Sur la gauche de la Brenta, une tentative d’attaque à l’ouest d’Osteria di Lepre a été promptement enrayée par les tirs de barrage.
L’amiral Jellicoe, qui était le chef effectif de la marine anglaise est promu à la pairie et remplacé par l’amiral Rosslyn Wemmis.

 

1492/3 septembre 1918: Informations contradictoires sur le moral des soldats allemands

Avec le 4e régiment de tirailleurs tunisiens

Du 30 août au 3 septembre 1918, sur l’Ailette, il pénètre dans des positions défendues désespérément et force l’ennemi à la retraite. Les 26, 27, 28 et 29 septembre, il contribue à l’enlèvement de la Butte du Mesnil, passe la Dormoise, s’empare du Plateau de Grateuil, franchit l’Alin et prend pied sur les pentes du sud du massif de Marvaux. Au cours de ces actions, le drapeau du 4e régiment de marche de tirailleurs indigènes conquiert la fourragère aux couleurs de la Légion d’honneur .

source: http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/4e%20régiment%20de%20tirailleurs%20tunisiens/fr-fr/

Offensive générale en Meuse

Le 3 septembre 1918, le maréchal Foch, ordonne l’offensive générale ayant la Meuse pour objectif. Il engage dans la bataille de l’Argonne le Général Pershing, commandant en chef des forces américaines, dont les troupes repousseront l’adversaire jusqu’à Sedan. Le 6 novembre 1918, la 1ère division américaine attaque la ligne allemande de la Besace à Beaumont et rejette l’ennemi sur la rive droite de la Meuse entre Villemontry et Autrecourt. Dans la nuit du 6 au 7, elle prend le contrôle de toute la rive gauche jusqu’à Wadelincourt.

source: https://www.charleville-sedan-tourisme.fr/fiches/listing-sites-de-memoire/monument-americain-de-wadelincourt/

Avec le 6ème bataillon alpin de chasseurs à pied

Le 3 septembre, le 6ème bataillon, considéré comme réserve, marchait dans le sillage du 9ème groupe, il avait à assurer différentes missions de liaison et se trouvait de ce fait très dispersé.

A 13 h 30, le chef de bataillon, dont le P.C. est au ravin du Trou des Loups, reçoit l’ordre suivant :

                  « Ce soir, opération de détail menée par le 9ème groupe, sur le mont des Tombes ; le 6èem bataillon participera à cette opération comme bataillon de deuxième ligne, chargé d’appuyer le mouvement et d’organiser une position de deuxième ligne. »

A 15 h 10, ce premier ordre est annulé et remplacé par le suivant :

                  « Le 6ème dépassera le 64ème bataillon et attaquera le mont des Tombes à 16 heures, en partant du mont de Leuilly. »

Le 6ème bataillon est engagé depuis le 29 août, il a déjà fourni un gros effort, quand la mission d’enlever le mont des Tombes lui est confiée.

Cette position, a laquelle l’ennemi se cramponne désespérément, constitue, avec le mont de Singes, la clef du rempart qui nous interdit la vallée de l’Ailette. Le Boche occupe, sur les pentes et sur le plateau, un système de tranchées solides et bien conditionné que nous ignorions presque totalement. Le terrain est en en pente très abrupte, depuis le ravin marécageux de Leuilly, jusqu’au sommet du mont des Tombes, est couvert d’un taillis épais, dans lequel les groupes ennemis de résistance pourront facilement se dissimuler pour résister jusqu’au dernier moment.

A 15h 10, au moment où il recevait le second ordre, le bataillon, moins la 1ère compagnie, rassemblé dans le ravin des Ribaudes, n’avait encore aucune connaissance de l’ordre d’attaque. Il ne savait même pas qu’il devait attaquer ce jour-là. Le commandant, à ce moment au P.C. du colonel, ne peut prendre les premières dispositions ; le capitaine adjudant major Bouty conduit alors le bataillon à la tranchée de Cannes, près de la route de Béthune.

Il faut que le mouvement soit exécuté rapidement, car il ne reste pas une heure, et les compagnies sont à deux kilomètres des positions de départ.

La préparation d’artillerie doit être courte. Elle commence en même temps que le déplacement du bataillon, ce qui a pour effet de déclancher le tir de contre-préparation ennemi, en même temps que son artillerie établit un barrage dans le ravin de Leuilly, que les chasseurs traversent, dans la boue jusqu’aux genoux, pour se porter au pied du mont des Tombes.

Grâce à la rapidité avec laquelle le mouvement a été exécuté, l’infanterie allemande n’a rien vu ; elle se croit à l’abri de toute attaque de ce côté, car elle domine la position.

A 15 h 55, la 1ère compagnie (capitaine Libmann) et quelques minutes après, les deux autres compagnies et la compagnie de mitrailleuses arrivent à leur tour.

La marche d’approche que le bataillon vient d’exécuter en plein jour, sur des plateaux sans défilement, coupés de barrages d’artillerie et dans un ravin systématiquement battu, pour arriver à se placer à l’endroit indiqué et à l’heure dite, dans la formation prescrite, est un véritable tour de force, qui fait le plus honneur aux gradés et aux chasseurs qui l’ont réalisé.

La suite sur: http://www.chtimiste.com/batailles1418/divers/historique6bca3.htm

Informations contradictoires sur le moral des soldats allemands

source photo: https://sourcesdelagrandeguerre.fr/?tag=soldat-allemand

La dissimulation du niveau du moral de ses troupes, par la propagande et le bluff, est de mise; une stratégie adoptée par tous les belligérants de la Grande Guerre, à l’instar de l’Allemagne comme le rapporte Le Figaro du 3 septembre 1918.

«On télégraphie de Bâle que le général commandant le deuxième corps d’armée à Stettin se voit obligé d’adresser à la population un appel énergique pour protester contre le vent de panique qui souffle partout. “Le découragement s’étend, dit le général. C’est incompréhensible. Les Poméraniens ne doivent pas laisser ébranler leur courage et leur certitude de vaincre par les rumeurs qui courent et les jérémiades de ceux qui les répandent.”

Ou bien ne sont-ils pas découragés? Une dépêche d’Amsterdam annonce que l’adjoint au général commandant ce même deuxième corps vient de publier un manifeste où il condamne impitoyablement “la vie désordonnée qui règne dans un grand nombre de villes balnéaires fréquentées par le grand monde et qui constitue un outrage aux sentiments des vrais patriotes”. Que la besogne des historiens sera peu commode!» écrit Le Figaro du 3 septembre 1918.

source: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/09/03/26002-20140903ARTFIG00383-3-septembre-1918-informations-contradictoires-sur-le-moral-des-soldats-allemands.php

Une belle vache reste un placement rentable

À deux mois de la fin de la Grande Guerre, la vie est marquée par les pénuries dans les deux camps. Posséder une vache laitière très productive est un bon placement comme le remarque Le Figaro du 3 septembre 1918.

«Il vient d’être vendu en Angleterre une vache, nommée “Eske Ketty”, dont il faut retenir les mérites. Peu d’animaux auront autant qu’elle contribué au ravitaillement national. L’an dernier, Eske Ketty donna à la patrie 2 410 gallons de lait. Le gallon est une mesure anglaise qui fait 4 litres et demi. Oui 2 410 gallons!

Au moment de la vente, elle donnait encore 10 gallons de lait par jour. Retenons aussi qu’il existe en Angleterre une laitière qui produit plus de 10 000 litres de lait par an et qu’elle n’a pas été réquisitionné comme viande de boucherie.

Tout ceci est très réconfortant. N’oublions pas de dire enfin que cette merveilleuse Ketty a atteint la somme coquette de 78 000 francs. Dame au prix où est le beurre!» écrit Le Figaro du 3 septembre 1918.

source:http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/09/03/26002-20140903ARTFIG00395-3-septembre-1918-une-belle-vache-reste-un-placement-rentable.php

Journal du mardi 3 septembre 1918

Nos troupes ont pris pied au nord de l’Ailette, dans les bois à l’ouest de Coucy-le-Château, au sud de la rivière, et nous nous sommes emparés du village de Crécy-au-Mont.
Le total des prisonniers faits par nos alliés et par nous aux Allemands depuis le 15 juillet dépasse 128.000.
Les troupes australiennes ont pris Péronne, après avoir repoussé les contre-attaques ennemies au mont Saint-Quentin. Elles ont continué leur avance, en s’emparant des positions allemandes à l’ouest et au nord de Péronne, tandis que de violents combats se livraient dans les rues et les maisons en ruine.
Elles tiennent Flamicourt et Saint-Denis et ont avancé sur les éperons du mont SaintQuentin.
Les troupes de Londres, attaquant au sud-est de Combles, ont enlevé Bouchavesnes et Raucourt, ainsi que les hauteurs qui dominent ces villages et sont parvenues aux abords du bois de Saint-Pierre-Vaast. Elles ont fait 2000 prisonniers.
Nos alliés ont encore repoussé l’ennemi des hauteurs de Morval, pris Beaulencourt et la crête à l’est de Beaucourt et de Fremicourt. Ils sont dans le Transloy et ont conquis Bullecourt et Hendecourt-les-Cagnicourt. Ils ont fait là plusieurs centaines de prisonniers.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/septembre18.html

1470/12 août 1918

Combats autour de Reims

 

source: http://faurillon.com/reims.html

Bray-sur-Somme est libérée

Au printemps 1918, les Allemands veulent reconquérir du terrain. Ils lancent différentes attaques sur Péronne et Saint Quentin, puis rompent le front allié et passent en force la Somme le 25 avril 1918. Bray est évacué et les Allemands y font leur retour. À Doullens, les alliés signent le commandement unique qui désigne un seul et unique chef : le général Foch. Le 12 août 1918, Bray est libérée après de durs combats dans la vallée de la Somme avec l’aide des Australiens. La ville ayant beaucoup souffert durant quatre années, le ministre André Lefèvre lui attribue, le 27 octobre 1920, la croix de guerre avec citation à l’ordre de l’armée. De nombreuses années seront nécessaires pour reconstruire Bray.

source: http://www.ville-braysursomme.fr/fr/information/84004/bray-sur-somme-hier

Pétain a reçu la médaille militaire

Carte de remerciements de Pétain écrite le 12 août 1918, après qu’il ait reçu la médaille militaire (6 août), cité comme « Soldat dans l’âme, n’a cessé de donner des preuves éclatantes du plus pur esprit du devoir et de haute abnégation. Vient de s’acquérir des titres impérissables à la reconnaissance nationale en brisant la ruée allemande et en la refoulant victorieusement. » Il écrit à un journaliste : « Merci, mon cher ami, de vos félicitations auxquelles je suis très sensible. Croyez bien que vos articles ne passent pas inaperçus ». [Il recevra le bâton de maréchal peu après l’armistice, le 21 novembre 1918].

http://www.traces-ecrites.com/document/aout-1918-petain-recoit-la-medaille-militaire/

« Un million de montres suisses pour l’armée américaine »

Le Figaro annonce, le 12 août 1918, la livraison prochaine de montres suisses à l’ensemble des troupes américaines présentes sur le front français.

«Le gouvernement des États-Unis vient de donner la commande à plusieurs fabriques suisses d’un million de montres, destinées à l’armée américaine opérant sur le front français.

Les montres destinées aux officiers seront en or; celles du personnel sanitaire, en argent ; celles des hommes de troupe, en métal.» écrit Le Figaro du 12 août 1918.

source: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/08/12/26002-20140812ARTFIG00209-12-aout-1918-un-million-de-montres-suisses-pour-l-armee-americaine.php

« Des pigeons voyageurs sont enrôlés par les camoufleurs »

Le 12 août 1918 Le Figaro relate l’étrange initiative d’un officier allemand, surpris en train de peindre des pigeons voyageurs couleur kaki.

«Un de nos confrères du soir donne un détail curieux sur la minutie de l’organisation allemande:

Nos troupes avançaient si vite qu’elles capturèrent un officier porteur dans son auto de pigeons voyageurs.

Quelle fut la surprise de nos poilus en constatant que ces malheureuses bêtes avaient été camouflées avec soin et revêtues d’une jolie couche de couleur kaki!

Même aux admirateurs de la prévoyance boche, ce soin de peindre des oiseaux ne semblera-t-il pas un peu oiseux?
Est-ce plus difficile de tirer sur un pigeon jaune que sur un pigeon blanc?
Et le kaki se détache-t-il moins bien sur le bleu du ciel que la couleur naturelle des petits télégraphistes de l’air?
L’avantage doit être en tout cas peu considérable et ce n’est pas avec des inventions de ce calibre que les Boches éviteront la défaite inéluctable.» écrit Le Figaro du 12 août 1918.

source: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/08/12/26002-20140812ARTFIG00225-12-aout-1918-les-pigeons-voyageurs-sont-enroles-par-les-camoufleurs.php

Journal du lundi 12 août 1918

Les opérations commencées dans la région de la Somme, sous le commandement du général Debeney et du général Rawlinson, se développent favorablement. Massées à la faveur de la nuit, les troupes alliées se sont élancées vers les positions allemandes sur un front de plus de 20 milles. L’ennemi a été surpris et nos progrès ont été rapides. De bonne heure, tous les objectifs étaient atteints.
Les troupes françaises attaquant avec une grande bravoure, ont traversé l’Avre et, en dépit de la résistance de l’ennemi, ont enlevé les positions allemandes.
Au nord de la Somme, deux combats ont été livrés aux environs de Chipilly et de Morlancourt. Au sud de la Somme, nos attaques ont plus aisément triomphé de l’ennemi. La cavalerie a dépassé l’infanterie, bousculant les convois allemands en retraite, s’emparant de plusieurs villages.
Les troupes alliées ont enlevé Plessier, Rozainvillers, Beaucourt, Caix, Framerville, Chipilly, la région à l’ouest de Morlancourt, Fresnoy-en-Chaussée. Les prisonniers capturés depassent le total de 14000.
Entre Béthune et la Lys, les Allemands ont également reculé.
Nos alliés britanniques ont avancé leur front de deux kilomètres en moyenne entre la rivière Lawe et la Bourre, au nord-ouest de Merville. Ils tiennent Locon, le Cornema1e, Quentin-le-Petit, Pacaut et le Sart. Ils ont effectué une opération heureuse au nord de Kemmel, avancé leur ligne sur un front d’un kilomètre en faisant 30 prisonniers.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/aout18.html

1464/6 août 1918: un bâton de maréchal pour Foch

Des vaches errantes fournissent du lait à gogo rue Drouot

Le Figaro du 6 août 1918 relate une insolite aventure qui s’est déroulée rue Drouot à Paris. Trois vaches échappées d’un troupeau sont conduites dans la cour de la mairie du 9ème arrondissement. Les agents de police ont eu l’idée de les traire et se sont régalés de ce lait frais jusqu’à l’arrivée du conducteur du troupeau venu les chercher.

«D’où venaient-elles? Nous ne le saurons probablement jamais. L’une d’elles errait, la nuit dernière, autour de l’église de Notre-Dame-de-Lorette, toute seule. Elle avait l’air embarrassé d’une personne qui a perdu son chemin, et qui n’ose pas le demander. Un passant voulut la prendre par les cornes mais elle se rebiffa. Une grande timidité n’est pas inconciliable avec un certain amour-propre.

Alors d’autres passants survinrent, et l’on décida de la conduire, par gestes, dans la direction du poste de la rue Drouot. Des bras, des chapeaux, des mouchoirs s’agitaient autour de la vache qui, à force d’être détournée des directions diverses qu’elle voulait suivre, finit par prendre le seul chemin duquel on ne la détournât point, et fut ainsi amenée devant la cour de la mairie, où elle entra.

Deux autres vaches l’attendaient, arrivées là de la même façon. Et les agents entouraient ces prisonnières. Alors une idée leur vint.

Ils pensèrent que si les trois vaches étaient incapables de fournir aucune explication à la police, elles ne lui refuseraient certainement pas de lui faire cadeau d’un peu de lait. Et ils se mirent, fort poliment, à les traire. Les trois vaches, échappées d’un troupeau qui venait de traverser la rue Lafayette, étaient bientôt réclamées par leur conducteur. On lui rendit les trois vaches. Et les agents regardèrent partir avec un peu de regret, en vidant leurs verres, celles qui leur avaient fait connaître, pendant une nuit, les douceurs d’un régime lacté sans restrictions.» écrit Le Figaro du 6 août 1918.

source: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/08/06/26002-20140806ARTFIG00187-6-aout-1918-des-vaches-errantes-fournissent-du-lait-a-gogo-rue-drouot.php

Un bâton de maréchal pour Foch

Lire aussi: https://www.histoiredumonde.net/Ferdinand-Foch.html

http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/08/06/26002-20140806ARTFIG00187-6-aout-1918-des-vaches-errantes-fournissent-du-lait-a-gogo-rue-drouot.php

Clémenceau  félicite Foch

« Mon cher Général et ami,

J’ai le très grand plaisir de vous annoncer que je soumettrai aujourd’hui même à M. le Président de la République le projet de décret ci dessous :

« Monsieur le Président,

Le décret du 24 décembre 1916 a fait revivre une première fois la dignité de Maréchal de France. J’ai l’honneur de soumettre à votre signature, au nom du Gouvernement, et, je peux l’affirmer, au nom de la France entière un décret conférant au général Foch cette haute récompense nationale.

À l’heure où l’ennemi, par une offensive formidable sur un front de 100 kilomètres, comptait arracher la décision et nous imposer cette paix allemande qui marquerait l’asservissement du monde, le général Foch et ses admirables soldats l’ont vaincu.

Paris dégagé, Soissons et Château-Thierry reconquis de haute lutte, plus de 200 villages délivrés, 35 000 prisonniers, 700 canons capturés, les espoirs hautement proclamés par l’ennemi avant son attaque écroulés, les glorieuses armées alliées jetées d’un seul élan victorieux des bords de la Marne aux rives de l’Aisne, tels sont les résultats d’une manœuvre aussi admirablement conçue par le haut commandement que superbement exécutée par des chefs incomparables.

La confiance placée par la République et par tous ses alliés dans le vainqueur des Marais de St Gond, dans le chef illustre de l’Yser et de la Somme a été pleinement justifiée.

La dignité de Maréchal de France conférée au général Foch ne sera pas seulement une récompense pour les services passés. Elle consacrera mieux encore dans l’avenir l’autorité du grand homme de guerre appelé à conduire les armées de l’Entente à la victoire définitive.

Je vous prie d’agréer, monsieur le Président, l’hommage de mon profond respect.

G. Clemenceau »

Vous comprendrez, mon cher ami, que j’aie voulu être le premier à vous annoncer cette nouvelle.

Je vous embrasse

G. Clemenceau. »

source: http://www.clemenceau2018.fr/f/archives/287/fiche/?

L’église de Ville-en-Tardenois bombardée

L’église  de Ville-en-Tarenois a été très endommagée lors du bombardement du 6 août 1918 et restaurée dans les années 1920 avec l’aide d’Etienne Moreau-Nélaton*.

http://ville-ferentardenois.com/tourisme-culture-patrimoine/leglise-sainte-macre/

Création d’une école du renseignement par les Américains à Langres

  • Une école de renseignements : officiellement créée le 6 août 1918, elle fonctionne depuis le 25 juillet à la caserne Carteret-Trécourt. Les cours dispensés enseignent aux officiers l’organisation de l’armée allemande, l’interrogation des prisonniers, l’exploitation de documents pris à l’ennemi et l’interprétation des photographies aériennes.

Création du cimetière de Bouilly (Marne)

Le cimetière militaire britannique de Bouilly a été créé en 1918 par les autorités françaises pour recevoir les corps des soldats britanniques, français, italiens et allemands tués dans le secteur au cours de la 2ème Bataille de la Marne entre le 18 juillet et 6 août 1918.
Les corps des soldats français, italiens et allemands ont été ultérieurement exhumés et regroupés dans d’autres cimetiètres.

source: http://www.cndp.fr/crdp-reims/memoire/lieux/1GM_CA/cimetieres/britanniques/bouilly.htm

L’abbaye d’Igny d’Arcis le Ponsart (marne) détruite

Le monastère d’Igny se trouve en plein front et le 6 août 1918, il est complétement détruit lors de la retraite allemande. Un aumônier militaire campant à proximité de l’abbaye a pu retrouver quelques objets de valeur et surtout la châsse contenant les reliques du bienheureux Guerric et il en avertit le cardinal Louis-Joseph Luçon.

Le blason de cet archevêque de Reims se trouve au-dessus d’une porte latérale de l’église donnant sur le choeur des moniales. Il est « d‘azur à un agneau pascal accompagné d’un M en onciale d’or dans le canton dextre. »

source: https://abbaye-igny.fr/historique/les-blasons

Duval (Bonnet rouge) condamné à mort

Au cours du procès qui débute le 29 avril 1918, le lieutenant Mornet, commissaire du gouvernement, reconnaît à Emile Duval « une culture profonde, une intelligence remarquable et un talent de plume véritable. » Les qualités indiscutables de « ce petit vieux aux allures discrètes de sacristain » sont malheureusement révélées tardivement et, âgé de cinquante ans quand il commence sa collaboration au Bonnet Rouge, Duval est un journaliste déjà aigri et plein de fiel contre cette société qui n’a pas su le reconnaître à sa juste valeur.

Le 11 mai 1918, Mornet réclame la peine de mort pour Duval.

Emile Duval est fusillé le 17 juillet 1918 pour “avoir reçu de l’argent de l’Allemagne”.

source: http://www.noisylesec-histoire.fr/2016/01/emile-duval-1864-1918-journaliste/

lire aussi: https://fr.wikipedia.org/wiki/Émile-Joseph_Duval

A Woippy ( Moselle) le curé et les cloches

Ordonnance pour la livraison des cloches qui devaient rester.
En vertu d’une ordonnance du 6 août 1918, les cloches, même celles qui étaient dispensées à cause de leur valeur artistique doivent être livrées. Une seule cloche de ces trois, qui pèsent 967 k., 1212 k., 1702 k., la plus petite qui donne le fa devra rester. Nous faisons tout le possible pour les conserver; mais ce sera bien difficile. M. le Kreisdirektor ne semble plus disposé à vouloir céder. M. le curé est décidé à écrire encore et à rendre visite à M. Schmitz, architecte préposé à la conservation des monuments d’art. Le Conseil autorise M. le curé à attendre, même au risque de perdre la prime promise de 1 Mark par kilo.

http://www.raconte-moi-woippy.net/paroisse/cures/bigerel.htm

Décès de Roland Garros, aviateur

Roland Garros, né le 6 octobre 1888 à Saint-Denis de la Réunion et mort le 5 octobre 1918 dans les Ardennes près de Vouziers, est un aviateur français, pionnier de l’aviation.
Champion de France de cyclisme en 1906, Roland Garros est passé à la postérité pour avoir réussi, le 23 septembre 1913, la première traversée de la Méditerranée en avion en partant de Fréjus, en 7 heures et 53 minutes. À bord de son Morane-Saulnier H, malgré un moteur qui subit deux pannes, au large de la Corse et au-dessus de la Sardaigne. Il lui restait 5 litres d’essence quand il se posa à Bizerte.

La Première Guerre mondiale le fit naturellement pilote de guerre : il remporta quatre victoires.
Une panne le contraignit d’atterrir en territoire occupé et il fut fait prisonnier avant d’avoir pu détruire son avion
Il ne parvint à s’évader qu’au bout de trois ans, fut à cette occasion le co-fondateur de l’Union Nationale des Évadés de Guerre et reprit vite sa place dans l’escadrille « SPA26 » du fameux groupe des « Cigognes ». Mais il fut tué lors d’un combat aérien le 5 octobre 1918 à Saint-Morel dans les Ardennes, près de Vouziers où il est enterré.

source: https://www.camps-parachutistes.org/t2590-roland-garros-aviateur-francais

Journal du mardi 6 août 1918

Nos troupes, refoulant les arrière-gardes ennemies, ont continué leur marche victorieuses sur un front de 50 kilomètres en direction de la Vesle.
Sur notre gauche, nous bordons les rives sud de l’Aisne et de la Vesle, depuis Soissons jusqu’à Fismes, dont les Américains tiennent les lisières.
A l’est de Fismes, nous avons atteint la ligne générale nord de Courville, Branscourt, Courcelles, Champigny.
Nos reconnaissances de cavalerie opèrent le long de la voie ferrée de Soissons à Reims.
Sur certains points, notre progression a dépassé, en vingt-quatre heures, dix kilomètres. Plus de cinquante villages ont été délivrés en une seu1e journée.
Les Américains annoncent avoir pris, depuis le 18 juillet, 8.400 soldats et 133 canons.
La progression britannique s’est poursuivie dans le secteur d’Albert; nos alliés ont enlevé la majeure partie du terrain tenu par les Allemands à l’ouest de l’Ancre. Ils ont suivi l’ennemi dans son mouvement de retraite qu’avaient laissé prévoir différents indices.
Des patrouilles allemandes ont attaqué les Anglais dans le secteur d’Hébuterne. Elles ont été complètement repoussées.
Arkhangel a été occupée par les troupes alliées. L’Entente garde ainsi une porte ouverte sur la Russie.
En Macédoine, des détachements bulgares ont été repoussés près de Vetrenik.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/aout18.html

1462/4 août 1918: le caporal Hitler obtient la Croix de Fer

Le caporal Hitler obtient la Croix de Fer

Hitler ( le dernier à droite avec la moustache) marqué d’une croix blanche sur la vareuse

Le 4 août 1918, un officier juif, Hugo Gutmann, obtient la Croix de fer de première classe pour son estafette, Adolf Hitler. Une décoration exceptionnelle pour un simple caporal. Elle fera sa légende. Voici la vérité.(…)Le 4 août 1918, Hitler reçoit sa deuxième décoration, la Croix de fer de première classe. Il la doit à sa proximité avec les officiers qu’il côtoie depuis maintenant quarante mois, et notamment à un officier juif, Hugo Gutmann. Une directive du haut commandement encourage alors opportunément la décoration d’hommes du rang. Dans la nuit du 13 au 14 octobre 1918, Hitler inhale du gaz moutarde. Pour lui, la guerre est finie. Mais la défaite subie est une véritable meurtrissure. Elle renforce ses convictions nationalistes. À l’hôpital de Pasewalk, où il est soigné, un rapport psychiatrique le décrit ainsi : « Psychopathe présentant des symptômes hystériques. » Après quatre années de guerre en deuxième ligne, il quitte l’hôpital avec pour tout viatique un traitement pour troubles mentaux. Autour de lui, l’Allemagne est en proie à la révolution, terreau idéal pour un agitateur politique.source: https://www.valeursactuelles.com/histoire/leur-grande-guerre-3/5-le-caporal-hitler-a-labri-du-front-42422

Qui va nourrir les moineaux des Tuileries ?

Les oiseaux des jardins du Carrousel à Paris sont contraints de se nourrir avec le pain «oublié» des passants. Le Figaro du 4 août 1918 estime qu’il faudrait de nouveau pouvoir les nourrir en toute liberté.

«Une place à prendre c’est – dans les jardins du Carrousel – la place jadis occupée par l’excellent père Pol, qui charmait les oiseaux et qui les nourrissait, et qui n’en avait plus le droit. Les moineaux ni les pigeons n’ont perdu son souvenir.

Il suffit, pour s’en apercevoir, de s’arrêter au passage dans la petite allée qui, de l’avenue centrale, conduit au monument de Waldeck-Rousseau. C’est là que le père Pol, entre onze heures et midi, venait chaque jour émietter son pain. A peine y stationnez-vous que des moineaux familiers s’y assemblent en piaillant d’engageante façon. Il faudra quelques générations pour les déshabituer d’une tradition qui, pour eux, représentait plusieurs siècles.

Il faudra d’abord que leur ravitaillement cesse de constituer un gaspillage relevant de la police correctionnelle. Les passants que leur mendicité charmante attendrit, en sont réduits présentement à «oublier» sur un banc les reliefs de leur pain, après avoir à l’horizon périscopé les gardes.» écrit Le Figaro du 4 août 1918.

source: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/08/04/26002-20140804ARTFIG00103-4-aout-1918-qui-va-nourrir-les-moineaux-des-tuileries.php

A Berne et à Berlin les clients sont priés d’apporter leurs couverts

A Berne et à Berlin, les restaurateurs manquent de couverts. Les clients apportent donc les leurs nous informe Le Figaro du 4 août 1918.

«Il y a en Allemagne une disette de métaux qui semble sévir en toutes directions.
Les restaurants élégants de Berlin viennent de décider d’obliger, comme les restaurants des classes pauvres, leurs clients à apporter avec eux leur couvert. C’est de Berlin même qu’est adressée à Berne cette nouvelle. Evidemment, les restaurateurs se méfient. Ils savent bien ce qui arriverait à leurs couverts, s’ils les laissaient traîner sur la table!» écrit Le Figaro du 4 août 1918.

source: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/08/04/26002-20140804ARTFIG00080-4-aout-1918-les-clients-sont-pries-d-apporter-leurs-couverts.php

Journal du dimanche 4 août 1918

Au nord de l’Ourcq, nos troupes, en liaison avec des unités britanniques, ont rejeté l’ennemi des positions qu’il occupait entre le Plessier-Huleu et la rivière. Nous avons enlevé la hauteur au nord de Grand-Rozoy, dépassé le village de Beugneux, atteint Cramoiselle et Cramaille, réalisant sur ce point une avance d’environ 3 kilomètres. 600 prisonniers sont restés entre nos mains. Plus au sud, nous avons pris Cierges et le bois Meunière.Au nord de la route de Dormans à Reims, nous avons, par une lutte acharnée, conquis le village de Romigny et fait une centaine de prisonniers.Le nombre total des prisonniers que nous avons faits sur ce front du 15 au 31 juillet, monte à 33.400, dont 674 officiers.Les Anglais ont fait des prisonniers dans le voisinage de Festubert. Au nord d’Albert, ils ont exécuté un raid heureux, capturant 16 prisonniers et une mitrailleuse.Activité de l’artillerie ennemie au sud de la Somme et au sud d’Ypres; au nord de Béthune et à l’est d’Hazebrouck.Canonnade en Macédoine sur le Vardar. Echec bulgare dans cette région sur le front anglais.Activité de patrouilles sur le front serbe.Notre aviation a jeté des explosifs sur les campements du Devoli, et l’aviation anglaise a bombardé la gare de Petric.

 

1356/20 avril 1918: Stubbs le chien de guerre le plus décoré


.Dernière attaque allemande dans la forêt de Mortmare (Meurthe-et-Moselle)

mort mare-1La dernière attaque allemande du secteur de la forêt de Mortmare se déroula le 20 avril 1918. Après l’arrivée des troupes américaines sur les hauteurs de Seichenprey, les Allemands ordonnent à leurs troupes de choc (sturmstaffel), soutenues par des lance-flammes, de s’emparer de la crête. De 2h50 à 7h30, un violent bombardement sur Rambucourt détruit les lignes téléphoniques du PC du 101e RI US. À 4h10, le bombardement de Beaumont et Bernecourt détruit de même ceux du PC du 102e RI US. À 4h47, l’artillerie allemande entama un tir de destruction sur les 32 batteries de canons identifiées et sur les 1res lignes à Seicheprey, au bois de Remières et au bois carré. Les flancs du secteur de l’attaque sont soumis à un bombardement par 22000 obus au gaz afin d’empêcher toute contre-attaque. À 5h20, 3000 soldats s’élancent en trois colonnes en direction des positions tenues par le 102e RI US. Le village de Seicheprey tombe rapidement malgré de violents corps à corps. Les lignes de communication étant rompues, l’état-major US n’est averti de la situation que tardivement. Il organise une contre-attaque qui permet la reprise du village de Seichenprey à 10h. Une contre-attaque par l’armée française, prévue dans l’après-midi, est reportée au lendemain faute d’appui d’artillerie. Lorsqu’elle a lieu, le 21 avril 1918, les Allemands avaient abandonné les positions conquises pour retourner dans leurs lignes. Cette 1re confrontation entre les armées allemandes et américaines aura coûté la vie à 81 Américains et à 52 Allemands. Les Américains déploreront également 214 gazés et 187 prisonniers et les Allemands 145 blessés.

source: https://www.lieux-insolites.fr/cicatrice/14-18/mortmare/mortmare.htm

(Vidéo) Les Américains mal préparés à la guerre

Comment se déroulent les premiers engagements au feu pour les soldats américains ?
Michaël Bourlet : Cela ne se déroule pas très bien au début. Ils ont plusieurs déconvenues, à l’instar de ces deux compagnies de la 26e division d’infanterie bousculées par une attaque surprise dans le secteur de Seicheprey non loin de Saint-Mihiel, dans la Meuse, le 20 avril 1918. Environ 160 soldats allemands sont tombés dans cette affaire, mais les pertes américaines s’élèvent à plus de 650 hommes, tués ou blessés, et une centaine de prisonniers. Les conséquences de cette première affaire de Saint-Mihiel (à ne pas confondre avec l’offensive de septembre) sont dramatiques au plan politique, militaire et psychologique. La propagande allemande exhibe les prisonniers américains tandis que les Français et les Britanniques, qui espèrent intégrer les soldats américains dans leur armée, en profitent pour dénoncer l’incapacité des Américains à tenir seuls un petit secteur du front.

A voir sur France 24 http://www.france24.com/fr/20170624-grande-guerre-soldats-americains-saint-nazaire-debarquent-france-etat-unis-doughboys

Stubbs le chien de guerre le plus décoré

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Stubby a été trouvé sur le campus de l’université Yale en 1917 par John Robert Conroy. Son nom en anglais signifie « trapu » ou « courtaud ». Son pedigree est inconnu ; quelques sources indiquent qu’il était peut-être en partie terrier de Boston, tandis que sa nécrologie le décrit comme un Bull Terrier (à l’époque synonyme de American Pit Bull Terrier et Pit Bull[réf. nécessaire]). Stubby défila avec J. Conroy et apprit même un petit salut approximatif. Quand l’unité de Conroy fut envoyée en France à la suite de l’entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale, Stubby monta clandestinement à bord du USS Minnesota.

Stubby servit dix-huit mois dans le 102e régiment d’infanterie de la 26e division d’infanterie (Yankee), dans les tranchées du nord de la France, participant à quatre offensives et à dix-sept batailles. Il entra dans les combats le 5 février 1918 au chemin des Dames au nord de Soissons (dans le secteur de Pargny-Filain et Chavignon) et fut constamment sous les bombardements, jour et nuit, pendant plus d’un mois.

Au mois de mars suivant, la 26e division est envoyée dans le secteur de Saint-Mihiel. C’est là que le 20 avril 1918, pendant une attaque pour reprendre Seicheprey (Meurthe-et-Moselle), il fut blessé à la patte avant par les grenades des Allemands en retraite. Il fut envoyé à l’arrière des tranchées, où il put guérir tout en améliorant le moral de ceux autour de lui. Une fois guéri, il retourna dans les tranchées. Après avoir survécu à une attaque au gaz, Stubby apprit à prévenir son unité d’attaques imminentes au gaz. Il trouva des soldats blessés dans le no man’s land et prévenait les soldats de l’arrivée des obus car il pouvait les entendre. Il est seul responsable de la capture d’un espion allemand dans l’Argonne, ce qui lui valut la promotion au grade de sergent par le commandant de la 102e division d’infanterie, devenant le premier chien gradé de l’armée des États-Unis. Après la prise de Château-Thierry par les Américains, des femmes de la ville lui confectionnèrent un petit manteau en chamois sur lequel étaient attachées ses nombreuses médailles. Une légende dit qu’il sauva la vie d’une jeune fille à Paris qui allait être écrasée par une voiture. À la fin de la guerre, J. Conroy refit monter clandestinement Stubby dans le navire qui les emmenait chez eux.

https://carrierespatrimoine.wordpress.com/2017/08/17/carriere-des-americains-3eme-partie/

L’aviateur Charles Boudoux d’Hautefeuille abattu

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source: https://www.google.fr/search?q=Charles+Boudoux+d%27Hautefeuille&safe=active&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjpqIjymYLaAhWMW8AKHUA0ABkQ_AUICigB&biw=1280&bih=605#imgrc=i8ljG50d-IWMSM:

Ancien lieutenant au 9e Cuirassiers, passé sur sa demande dans la Ve Armée. Il prend part, en 1915, aux bombardements de Stroumitza, Monastir, Pazarly, Pétrich, gare de Stroumitza, campements allemands de Volodie, Bodgana, Bogorodosà, etc.

En 1916, il passe dans l’aviation de chasse où il vole sur des Spad S.XIII,  abattit 4 avions ennemis et 1 drachen. Il reçut pour cela plusieurs citations.

Le 16 janvier 1918 il prend le commandement d’une toute nouvelle escadrille: la Spad 100, il en sera le premier commandant .

À cette époque les combats le conduisent dans la Somme et il survole régulièrement Hangard, son village, et peut voir le château familial de Hangard un peu plus détruit chaque jour. Peut-on le croire lorsqu’il écrit : «  Je survole Hangard avec la même sérénité qu’un autre pays ne me rendant même pas compte que cela appartient à la famille. » ? Il lui arrive même de lâcher au passage quelques rafales sur les occupants du château

Le 20 avril 1918, au cours d’une patrouille dans la brume près de Montdidier à Courtemanche il engage un combat aérien face auLeutnant Hans Pippart von Jasta (en) à l’intérieur des lignes ennemies. Son sort est d’abord incertain : à 16H15 son Spad n° 2612 est tombé au nord-est de Mesnil-Saint-Georges.

source: http://plus.wikimonde.com/wiki/Charles_Boudoux_d%27Hautefeuille

Bombardement d’Etaples (Pas-de-Calais)

La nuit du 19 au 20 avril 1918, la météo est particulièrement clémente sur l’immense camp hôpital, la journée ayant été chaude et claire. Aussi, le personnel était peut-être moins attentif ; un témoin déclare à ce sujet qu’au moment où l’alerte résonne à 10 heures 30, les lumières ne s’éteignent pas immédiatement sur une partie du camp. La ville de tentes et de baraquements de bois présente alors une cible parfaitement reconnaissable pour la première vague de bombardiers. 

De plus, sur la voie de chemin de fer qui longe la position, un train passe. La porte de la chaudière ouverte de la locomotive laisse une lueur qui précise parfaitement l’axe de la voie ferrée… et l’hôpital ! On supputa que les avions avaient pu suivre le convoi. Tant et si bien que les bombes frappent avant que le personnel ait le temps de se réfugier dans les abris. Le raid de quinze Gotha est organisé en deux vagues qui se succèdent pendant deux heures. Le quartier des hommes du « No 1 Canadian General Hospital – 1CGH » est le premier touché par une bombe incendiaire qui boute le feu et fait les premières victimes parmi ceux qui dorment. « Il y eut une forte explosion suivie par un déluge de flammes ; les baraquements flambent immédiatement et offrent une excellente cible pour l’ennemi, qui cercle et lâche d’autres bombes à proximité… Les explosions convertissent les baraquement en charniers ». Au moment où les valides se précipitent pour secourir leurs camarades, un avion pique en rase-mottes et il les mitraille. 

La seconde vague de Gotha lance ses projectiles qui atteignent le quartier des officiers et des nurses, détruisant l’aile utilisée par les infirmières de service de nuit. Au bout des heures de raid, 116 bombes sont lancées causant 840 victimes parmi le personnel, les patients et les civils. Le 1CGH est le plus touché avec 139 victimes dont 66 tués. Dont trois « nursing sisters » : Katherine Macdonald instantanément foudroyée, Gladys Wake et Margaret Lowe, grièvement blessées, décédant quelques jours plus tard.

la suite sur http://www.opalenetwork.com/host/oph/chronique16.htm

Le général Etienne Berthon nommé à l’Etat major de l’armée française d’Italie

Unknown-2Le 20 avril 1918 il est nommé à l’Etat major de l’armée française d’Italie, participant à la bataille de la Piave. Puis ce sera un long séjour en Europe Centrale, à Bucarest d’abord comme sous-chef d’Etat major à l’armée du Danube, puis à Budapest aux côtés du général Graziani nommé président de la commission interalliée en Hongrie. Il décrira par le menu, à travers de longues lettres à sa femme, l’état de ce pays après la défaite austro-hongroise qui aboutira à la signature du traité de Trianon. Titulaire après la guerre de plusieurs commandements territoriaux, il sera nommé général de brigade en mai 1928, mais décédera quatre mois plus tard d’une crise d’appendicite aiguë à l’hôpital militaire de Lille.

source: https://www.google.fr/search?q=général+Etienne+Berthon&safe=active&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwj15qPfm4LaAhVHSsAKHQ-iAxYQ_AUIDCgD&biw=1280&bih=605

Journal du samedi 20 avril 1918

Dans la région de Corbeny, nous avons pris sous nos feux et dispersé avec pertes un fort détachement ennemi qui tentait d’aborder nos lignes après une préparation d’artillerie.
L’ennemi a lancé plusieurs coups de main en Champagne et sur la rive droite de la Meuse, à l’est du bois des Caurières et vers Damloup, notamment. Toutes les tentatives ont été repoussées.
De notre côté, nous avons réussi, au nord-ouest de Reims et en Lorraine plusieurs incursions dans les lignes ennemies et fait un certain nombre de prisonniers.
Aucun changement sur le front britannique.
Au cours de la nuit, l’artillerie allemande a déployé une grande activité dans le secteur sud du front de la Lys, entre Givenchy et la lisière est de Robecq. Un violent bombardement des lignes entre Locon et Robecq a continué jusqu’au delà du lever du jour.
Les troupes anglaises ont repoussé des attaques locales dans le secteur de Merris.
Les pertes allemandes ont été très sensibles entre la forêt de Nieppe et Wytschaete.
L’infanterie ennemie attaqua en trois vagues au sud-est du mont Kemmel et, sur un point, refoula légèrement la ligne anglaise. La situation se rétablit par une contre-attaque.
Trois assauts, déclenchés par l’adversaire dans le secteur de Bailleul ont été chaque fois complètement brisés.
Lord Milner remplace lord Derby au ministère anglais de la Guerre.

 

1342/6 avril 1918:combats dans la forêt de Coucy (02)



Des Anglais sur la route de Villers-Cotterets

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6/04.1918/Passant dans les rues d’un village de l’Aisne sur la route de Villers-Cotterêts, les éléments anglais séparés de la 5e Army se reposent après une longue marche forcée. Ces soldats britanniques font une halte, posant arme et paquetage au sol. Les unités britanniques attendent leur évacuation du front pour être réorganisées.

source: http://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2010/06/1918-04.pdf

Combats dans la forêt de Coucy (02)

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La suite sur: http://michel.lalos.free.fr/Ballon_memoire_14_18/JMO/Chatellier-Edmond_jmo_279_RIT_1918_04_06.pdf

Attaque vers l’Ailette (02)

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Le 6 avril, après un violent bombardement entre Bichancourt et le Crotoir (secteur de la Basse Ailette) et sur la 55e DI, les allemands attaquent sur le front de l’Ailette (161e DI). Amigny-Rouy, Sinceny sont repris. Au soir, le 14e CC et la 13e Cie du 363e RI se sont retirés vers Manicamp en faisant sauter les ponts du canal, puis Bichancourt tombe. La 19e DI est à Quierzy en 2e ligne dans le secteur de la 161e DI. 

Le 8 au soir, la 161e et à sa droite la 151e DI se replient sur la position préparée au sud de l’Ailette et du canal avec pour mission d' »Epêcher l’ennemi de passer l’Ailette ou l’Oise. » La progression allemande y est arrêtée. 

source: http://dvole.free.fr/quierzy/q318.htm

L’offensive allemande sur la Lys

Le 6 avril, les Allemands s’acharnent contre la partie dé notre front qui, le long de l’Oise, de Manicamp à Tergnier, et à travers la forêt de Saint-Gobain jusqu’à Anizy-le-Château, forme un saillant très prononcé et fort difficile à défendre.

Le terrain y est tellement couvert et marécageux que l’intervention des renforts est impossible.

Nos troupes évacuent donc ces positions sous la pression de l’ennemi; et en quatre jours, les 6, 7, 8, 9, elles reculeront volontairement d’une dizaine de kilomètres, pour venir s’établir derrière l’Ailette, sur d’excellentes positions préparées d’avance. Notre front ainsi rectifié est désormais en ligne droite de ce côté ; il pourra braver les plus terribles assauts.

 Le 7 avril, Foch installe son quartier général à Sarcus, petit village perdu de la Picardie.

Devant l’essoufflement visible de l’ennemi, et en raison de l’arrivée, lente peut-être, mais, régulière de nos renforts, Foch, dès le 3 avril, a envisagé la possibilité d’une offensive; et à cette offensive il voudrait donner comme objectif le dégagement de la voie ferrée de Paris à Amiens.

Fayolle doit attaquer dans la région de Montdidier, et Rawlinson à cheval sur la Somme, entre la Luce et l’Ancre. On sait bien que l’ennemi envoie ses réserves dans le Nord, ce qui semblerait indiquer de sa part des velléités d’offensive dé ce côté; mais une attaque sur la Somme n’est-elle pas encore la meilleure parade à un choc dans le Nord, choc qu’il est d’ailleurs impossible d’éviter et pour lequel l’ennemi sera toujours en situation d’obtenir une supériorité décisive ?

La suite sur http://chtimiste.com/batailles1418/1918lys.htm

Le coq force symbole

6 avril 1918 – Grivesnes – Le Coq du Clocher tenu par le Sergent Raymond Petit, observateur d’Infanterie dans le clocher, pendant les combats des 31 mars, 1er et 3 avril.

Cette photo pourrait s’interpréter comme une allégorie de ce premier conflit mondial. Sur fond de ruines, ce soldat Français est néanmoins parvenu à sauver de la destruction l’un des emblèmes de la France, le coq gaulois.

L’homonymie latine entre coq et gaulois (gallus) a instauré, comme l’un des symboles de notre pays, le coq comme naturellement gaulois. Et évidemment, on s’est attribué les qualités de ce volatile: la hardiesse, la combativité, le panache, la vigilance…  Nos ennemis ne manquèrent jamais, de leur côté, à en dénoncer les défauts: fanfaron, querelleur, de basse noblesse … et à les attribuer à nos compatriotes.

Ce coq  orne fièrement le blason de l’équipe nationale de rugby, et ce depuis 1911 !

On retrouvera ce coq sur nombre de monuments aux morts après guerre.

Notons également que ce coq, récupéré par un observateur de l’armée, était perché sur le clocher d’une église. Il était donc de ces coqs qui annoncent chaque matin, au dessus des hommes, la venue d’un jour nouveau au son de l’angélus. Et si l’on dépasse le « cocorico » rythmant l’immuable ronde des jours, d’aucuns y voient l’annonce de temps nouveaux.

Je ne sais pas ce qu’avait en tête le Sergent Raymond Petit, au moment où il sortit des décombres ce coq meurtri. Peut-être y vit-il un présage: la nation se relevant de ses épreuves avec la paix revenant.

source: http://www.monsenbaroeul.fr/faire-memoire/faire-memoire-7

L’usine d’Isbergues  (Pas-de-Calais) sous les bombardements

Située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest du front, l’usine d’Isbergues a été, tout au long de la Première Guerre mondiale, l’une des cibles principales des bombardements ennemis, devenus de plus en plus intensifs au fil des années et culminant au printemps 1918 lors de la dernière offensive allemande, dite « bataille de la Lys ».

On estime que, pour toute la durée de la guerre, l’usine a reçu 3 000 bombes et obus, d’après les renseignements relevés dans une publication de 1922, ce qui paraît très plausible quand on sait que, le 6 mai 1918, il tombait environ 280 obus en un après-midi de 1 heure 30 à 7 heures du soir (note de la Direction de l’usine).
À la suite de chaque bombardement, il faut consacrer de nombreuses heures de travail au déblaiement des chantiers pour permettre à l’entreprise de ne pas interrompre sa marche, et cela avec tout le personnel disponible, ce qui représente pour toute la guerre un total de 27 000 journées (à 6 francs la journée), sans compter les heures consacrées à la construction des nombreux abris.
Pour la seule période du 24 juin 1917 au 19 février 1918, on a dénombré 200 bombes tombées sur l’usine et 80 aux alentours, dont une tombée sur une maison d’ouvriers, provoquant la mort de toute une famille.

http://www.archivespasdecalais.fr/Activites-culturelles/Chroniques-de-la-Grande-Guerre/L-usine-d-Isbergues-sous-les-bombardements

Carnet de notes n°11 appartenant à Jacques Meiffret du 29 janvier 1918 au 7 mai 1918

6 avril 1918. Contre (Somme). Tous les camions sont conduits au travail et ce pour deux détachements séparés. J’ai la conduite de l’un d’eux (12 camions). Comme il faut être rendu à la carrière à 6h du matin, nous sommes tous levés de très bonne heure. COmme d’habitude, ce sont des vieux territoriaux qui procèdent au chargement. J’ai ordre d’aller porter ces cailloux vers Moreuil que les boches ont pris depuis peu. Par Conty, Essertaux nous venons vers le premier pays cité et arrêtons avant le village de Jumel. Les routes sont défoncées et très encombrées. La marche est forcément lente au milieu de ce chaos de voitures qu’il faut doubler ou croiser. Au retour, il y a un sens obligatoire qui oblige mon convoi à parcourir un trajet beaucoup plus long qu’à l’aller. Il est une heure lorsque nous arrivons pour manger la soupe. APrès quoi, nous accomplissons un 2ème voyage au même but. Mais, après avoir pris le chargement non pas à la carrière de Contre comme au premier voyage, mais à Chameson et en gare. Je rentre avec tous les camions à 7h, sauf un tombé en panne et que les mécaniciens vont remettre à flot pour lui permettre de rentrer. Le temps, assez beau le matin, s’est gâté dans l’après-midi et le soir il pleut. Journée très dure.

7 avril 1918. Contre (Somme). Vers le milieu de la nuit, un ordre arrive. Il faut envoyer des camions au travail, aussitôt le jour venu. Les routes deviennent impraticables et le besoin de réparations est des plus urgents. J’assure donc le départ des camions et je reste au cantonnement. Dans l’après-midi, une feuille de mutation, signée du directeur de notre service, m’envoie à la T.M.22, section de réserve de l’armée (réserve matériel et personnel), cantonnée à Beauvais. Cette nouvelle, au prime abord, me surprend mais ne m’inquiète pas car je sais que de cette T.M.22 arrive pour me remplacer un brigadier plus jeune que moi. C’est tout simplement par application de la loi Mourier que je suis envoyé dans ce service d’arrière front où régulièrement ne doivent s’y trouver que des réservistes de l’armée territoriale (dont je suis) ou des auxiliaires. Quel va être mon emploi ? C’est ce que je suis anxieux de savoir. Temps assez beau dans la journée. Le soir il pleut. La canonnade est très grande.

source: http://memoires-de-guerres.var.fr/arkotheque/client/ad_var/memoires_de_guerres/fiche_detail.php?ref=30946&titre=carnet-de-notes-n-1-appartenant-a-jacques-meiffret-du-29-janvier-1918-au-7-mai-1918

Journal du samedi 6 avril 1918

Les Allemands ont continué leurs attaques avec un acharnement qui ne s’est pas ralenti durant la nuit et en jetant dans la bataille des forces nouvelles. Nous avons identifié quinze divisions, dont sept divisions fraîches. Malgré la supériorité marquée de ses effectifs, qu’il a dépensés sans compter, l’ennemi n’a pas atteint son objectif, qui était la voie ferrée d’Amiens à Clermont, comme en témoignent les ordres saisis sur les prisonniers.
Nos régiments, par leur résistance pied à pied et leurs énergiques contre-attaques, ont maintenu leurs lignes dans l’ensemble et infligé à 1’ennemi des pertes cruelles.
Tandis qu’au nord nous reportions nos positions aux abords ouest de Castel, nous rejetions l’ennemi du bois de 1’Arrière-Cour, à l’ouest de Mailly-Raineval.
Au sud-est de Grivesnes, une contre attaque, brillamment menée, nous donnait la ferme de Saint-Aignan, que nous gardions en dépit de tous les assauts.
Plus au sud, nos troupes s’emparaient de la majeure partie du bois de l’Epinette, près d’Orvilliers-Sorel.
Enfin nous élargissions nos positions au nord du mont Renaud.
Dans l’après-midi, les tentatives allemandes cessant, nous contre-attaquions et gagnions du terrain près de Mailly-Raineval et de Cantigny.
Les Anglais onf rejeté toute une série d’attaques entre la Luce et la Somme. Mais ils se repliaient légèrement et occupaient une série de nouvelles positions à l’est de Villers-Bretonneux.
Vive canonnade au nord de la Somme, dans le voisinage de Bucquoy et dans la vallée de la Scarpe.