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1562/11 novembre 1918: signature de l’armistice

(Vidéo) La signature de l’armistice du 11 novembre 1918

C’est dans la clairière de Rethondes, dans la forêt de Compiègne, que vient d’être signée la paix. Les discussions entre les belligérants se déroulent dans un train qui sert de poste de commandement au Maréchal Foch. Le 11 novembre à l’aube, les plénipotentiaires allemands viennent de reconnaître leur défaite. Le wagon de Rethondes entre alors dans la légende. A 5 heures du matin, le texte d’armistice est enfin signé par les participants. Quarante ans après, le bras droit du Maréchal Foch témoigne, un document rare.

Une saignée pour la France

« Une larme coule sur la joue du capitaine von Oberndorff. Ce moment est certainement le moment le plus émouvant, le plus dramatique dans la simplicité de cette scène, qui a toute sa grandeur justement dans son extrême simplicité », raconte en 1958 le général Maxime Weygand, chef d’état-major du Maréchal Foch. Il est 11 heures quand retentit le cessez-le-feu, sur une note sonnée par tous les clairons d’un front immense, de la mer du Nord à la frontière suisse. En France, la population célèbre l’armistice. Jamais encore le pays n’avait connu pareille saignée : 1 400 000 soldats tués, 2 500 000 blessés pour une guerre qui aurait dû être « la Der des Ders ».

la suite sur https://www.francetvinfo.fr/societe/guerre-de-14-18/video-la-signature-de-larmistice-du-11-novembre-1918_741553.html

voir aussi wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Armistice_de_1918

https://fr.wikipedia.org/wiki/Armistice_de_1918

Une caméra le 11 novembre à Strasbourg

Le 11 Novembre 1918 un cameraman était présent à Strasbourg. Ces images sont rares et constituent le témoignage d’une époque difficile pour l’Alsace.Interview du commandant MEYER autour du 11 novembre par Roland RECHT

source: INA: http://www.ina.fr/video/SXF02029218

Un film de 55 minutes sur la fin de la guerre 14-18

https://www.youtube.com/watch?v=EHfDDrWPswo

(Vidéo) Augustin Trébuchon, le dernier français mortà Vrigne-Meuse

source: http://centenaire.org/fr/ardennes/reportage/augustin-trebuchon-dernier-poilu-mort-au-combat-vrigne-meuse

lire aussi: https://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_Tr%C3%A9buchon

La journée du 11 novembre 1918

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Le message du maréchal Foch annonçant la fin de la guerre fut transmis par télégraphe aux commandants en chef des différentes armées alliées le 11 novembre à 5 heures 15 : «  Les hostilités sont arrêtées sur tout le front, à partir du 11 novembre, 11 heures (heure française). Les troupes alliées ne dépasseront pas, jusqu’à nouvel ordre, la ligne atteinte à cette date et à cette heure. » Cet ordre fut retransmis par le général Boichut aux régiments de la division à 7 heures 15, accompagné de consignes particulières de prudence auxquelles le colonel Petitdemange jugea utile de rajouter quelques recommandations supplémentaires pour que « les hommes mettent leur mouchoir au bout de leur fusil (…) et crient en chœur et de toutes leurs forces “Vive la France !” et chantent La Marseillaise (…). On ne fraternisera pas avec l’ennemi ».

Le commandant de Menditte relata ainsi les événements du 11 novembre 1918 dans son carnet de notes journalières :

« Le [canon de] 75 rageur a tiré régulièrement, montrant aux Boches que nous faisons bonne garde autour du régiment et, au jour, le feu recommence mais il est peu intense. Du reste, la situation est rectifiée à mon avantage. J’ai réorganisé mon front. Mes compagnies sont en liaison les unes avec les autres, mes hommes ont mangé chaud et je les ai ravitaillés en cartouches. Hier, cette opération avait dû être faite de jour mais pour les mitrailleuses seulement et dans des conditions effroyables car le terrain était battu par les mitrailleuses ennemies. Cette fois, mes hommes ont tout ce qu’il faut pour tenir et ils tiendront. Vers 6 heures 30 circule le bruit de l’armistice. À 8 heures 30, l’avis est officiel. Pendant ce temps, on continue à tirer sur le front du régiment et les obus allemands tombent sur Dom-le-Mesnil. Je fais passer la bonne nouvelle au régiment et on attend ! 10 heures 45 : les obus tombent encore sur le village. 10 heures 57 : la mitrailleuse tire encore. 11 heures : un de mes clairons sonne “ Cessez le feu ”, “Levez-vous ” puis “Au Drapeau ”. Les autres clairons répètent. La Marseillaise monte dans le lointain. Des cris de joie et les cris plus éloignés des Boches qui sortent de leurs trous et veulent fraterniser. Quelle joie et quelle émotion ! Ici tout est en remue-ménage. On sort de l’église tous les lits boches qui s’y trouvent. Le père Guiton dit la messe et monte en chaire, mais à ce moment arrive le général Boichut qui ne reste que 10 minutes mais qui est suivi de trompettes d’artillerie et de cavalerie sonnant de joyeuses fanfares. La cérémonie continue, on chante le Te Deum et, ma foi, après cela on déjeune, avec quel appétit ! Aussitôt après déjeuner, le colonel Petitdemange arrive, il veut voir le régiment sur place et je l’accompagne sur la position. Il félicite les hommes, les officiers et passe sur une grande partie du front car mon régiment n’a pas bougé et garde la place. Il fait un temps merveilleux. À mon retour, je trouve dans la rue le colonel Gizard qui rentre de permission. Il a perdu une bien belle matinée mais a gagné le calme d’une journée de dimanche qui fut bien angoissante pour moi (…). J’ai perdu 45 tués, 87 blessés et 12 disparus au cours de la journée d’hier. La proportion de tués est énorme pour de la guerre en rase campagne et prouve l’acharnement mis dans la lutte mais j’avais devant moi la Garde Prussienne : 4 régiments dont le 23, le 357 et le 69  (…)

Les combats ont effectivement continué jusqu’au dernier moment. Le soldat de 1re classe Augustin Trébuchon 5, estafette de la 9e compagnie, titulaire de la Croix de guerre, tué à 10 heures 50 d’une balle dans la tête alors qu’il était porteur d’un dernier message pour son capitaine, a été le dernier mort de la Première Guerre mondiale dans le secteur. Mais, officiellement, il sera déclaré mort à Vrigne-Meuse le 10 novembre 1918 à 10 heures du matin. Dans la poche de résistance tenue par le 415e RI au nord de la Meuse, ce fut le soldat Delalucque qui eut l’honneur de sonner le « cessez-le-feu » à 11 heures précises. Appelé par le capitaine Lebreton pour effectuer les sonneries réglementaires, le brave poilu, sans doute ému par la solennité de cette mission, ne se souvenait même plus de cette sonnerie : « La dernière fois que je l’ai joué, c’était en 1911, au champ de tir (…). » Mais son nom ne restera pas dans l’histoire. Il entonna d’abord le refrain du régiment puis les différentes sonneries demandées : « Cessez-le-feu », « Levez-vous  », « Garde à vous » et enfin « Au Drapeau ». Les Allemands aussi sortirent alors des tranchées et, pour la première fois depuis quatre ans, les « Feldgrau » et les « Bleu horizon » se firent face sans chercher à s’exterminer. Ils auraient même chanté ensemble La Marseillaise ! À la 2e compagnie, « (…) cette Marseillaise fut plutôt hésitante car les hommes étaient sous le coup de l’émotion. La nouvelle de l’armistice ne fut pas accueillie avec une explosion de joie mais plutôt avec le soulagement de ne plus vivre avec l’obsession d’être des morts en sursis. Après les durs et violents combats de la veille, il était bien difficile d’imaginer que la guerre pouvait finir comme par miracle. On avait l’impression que c’était un rêve et cependant c’était bien la réalité (…) ». Un profond silence s’établit sur l’immensité du champ de bataille de la veille. Un silence impressionnant.. Du côté des Allemands, l’Armistice était aussi une délivrance mais leur sentiment de joie avait aussi le goût de la défaite. Certains cherchèrent à fraterniser avec les Français. Généralement sans succès. Ils furent priés de rejoindre leurs lignes. Ne plus échanger de coups de fusil et laisser chacun récupérer ses morts sur le terrain, c’était suffisant dans l’immédiat. Les poilus échangèrent leurs impressions après avoir compté les minutes au cours de la matinée. L’Armistice 6, c’était d’abord la vie sauve. Il fallait bien qu’il y eût un dernier tué, mais – surtout – ne pas être celui-là : « Je vis, c’est merveilleux ! », « Nous avons eu une sacrée veine », « Tu te rends compte, on n’est pas mort ! », « Croyez-vous que l’opération de forcer le passage de la Meuse s’imposait alors que les pourparlers d’armistice se déroulaient à l’état-major du maréchal Foch ? », « (…) revoir Paname et troquer le casque pour le melon », « C’est la fin de notre jeunesse », etc. Il faudrait aussi réapprendre à vivre normalement et guérir de la guerre. La guerre était finie, c’était la paix. 

Le dernier communiqué officiel de la guerre, diffusé le 11 novembre à 15 heures, signalait sobrement que : « À l’est de la forêt de Trellon, nous avons atteint la frontière belge. À la suite de durs combats, nous avons forcé les passages de la Meuse entre Vrigne et Lumes. » Officiellement, comme le montre « l’état des officiers et hommes de troupe du 415e régiment d’infanterie tués à l’ennemi aux divers combats de 1914 à 1918 » annexé à l’historique du régiment, il n’y eut aucune perte humaine à déplorer le 11 novembre 1918 dans le secteur de Nouvion, Dom-le-Mesnil et Vrigne-Meuse. Les pertes subies par les formations engagées par la 163e division dans l’opération de franchissement de la Meuse et de conquête d’une tête de pont, au cours des journées du 9, 10 et 11 novembre 1918, furent de 96 tués et 198 blessés dont 68 tués et 97 blessés pour le 415e RI. Ces pertes étaient les dernières de la Grande Guerre. Dans l’après-midi du 11 novembre, la population de Dom-le-Mesnil participa activement à la recherche des morts laissés sur le terrain au nord de la Meuse avec les soldats du 415e RI. Ils furent transportés d’abord à Dom-le-Mesnil puis dans l’église de Vrigne-Meuse. Le soir, 33 corps, dont la majorité d’entre eux appartenait au 3e bataillon, étaient alignés dans l’église de Vrigne-Meuse.

Les pertes allemandes ne sont pas connues avec précision mais elles ont certainement été sévères. Dans l’historique du régiment des fusiliers de la garde, le récit de la journée du 11 novembre se termine en effet ainsi : « Après midi, nouvelle de la révolution au pays, de l’abdication de SM l’Empereur, et de l’armistice. Heureux ceux qui étaient tombés plein de foi dans la grandeur de la Patrie et qui ne vécurent pas là le plus noir de tous les jours ! Le soir de cette dernière bataille d’une guerre commencée quatre ans et demi plus tôt, avec tant de joie et d’espoir, vit le brave régiment des fusiliers de la garde réduit à 13 officiers, 25 sous-officiers et 100 hommes ! » Cette unité d’élite formait un bataillon à deuxcompagnies la veille. Il avait donc perdu environ la moitié de ses effectifs dans cette dernière opération.

En principe, le 415e régiment d’infanterie devait rester dans la région de Dom-le-Mesnil pendant quatre jours. Au cours de la journée du 12 novembre, les hommes du régiment continuèrent à fouiller le secteur pour rechercher les corps des soldats disparus au cours de l’ultime combat de la guerre. La cérémonie d’inhumation des hommes du 415e RI tués au cours des derniers combats, avait été fixée au 13 novembre dans la matinée. Pour des raisons difficilement compréhensibles, le régiment n’eut même pas la possibilité d’assister à cette cérémonie. Il avait reçu l’ordre dans la nuit du 12 au 13 de quitter Dom-le-Mesnil dès le lendemain à 7 heures du matin. Vingt sapeurs furent désignés par le commandement pour creuser les tombes dans le cimetière de Vrigne-Meuse et rendre les derniers honneurs. Deux nouveaux corps – ceux des soldats Trébuchon et Coste, les derniers « morts pour l’Armistice » – furent retrouvés le 13 novembre en fin de matinée et transportés par les villageois jusqu’à l’église de Vrigne-Meuse. L’héroïsme du 415e régiment d’infanterie au cours des derniers mois de guerre fut récompensé par une citation à l’ordre de l’armée accordée par le maréchal Pétain, commandant en chef des armées de l’Est :

« (…). Réengagé le 2 novembre, au-delà de l’Aisne débordé, sous les ordres du chef de bataillon de Menditte, et animé par lui de l’impérieuse volonté de vaincre, a franchi le canal des Ardennes, délivré neuf  villages, capturé des canons, battu l’ennemi. Enfin, par un dernier et héroïque effort, jetant le 10 novembre ses bataillons sur la rive droite de la Meuse, sur une passerelle de fortune, battue par des mitrailleuses, a enlevé à deux divisions de la garde munies d’une puissante artillerie, les positions où elles se croyaient à l’abri de toute surprise. A brisé leurs contre-attaques et imposé à l’ennemi même, étonné de ses propres pertes, le respect de tels soldats. »

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https://journals.openedition.org/rha/291#tocfrom2n4

Pourquoi Vrigne-Meuse

Fallait-il réaliser cette opération ? En fait, l’effondrement de l’armée allemande était perceptible depuis le mois de juillet 1918 et irrémédiable dès le début du mois d’octobre 1918. Mais à cette époque en France, le pouvoir politique était divisé. L’Armistice demandé par les Allemands était-il une simple trêve pour gagner du temps et réorganiser le front avant de reprendre l’offensive ? Ne devait-on pas profiter des circonstances favorables aux armées alliées pour traverser le Rhin et exploiter cet avantage en direction de Berlin ? Telles étaient les questions fondamentales qui se posaient.

Aux niveaux politique et stratégique, les désaccords étaient évidents. Dès le 4 octobre 1918, le prince Max de Bade avait télégraphié à Thomas W. Wilson, président des États-Unis, pour lui demander de convoquer les belligérants « pour des négociations de paix sur la base des quatorze points, en même temps que pour la conclusion immédiate d’un armistice ». Raymond Poincaré, président de la République, voyant dans ce projet un piège, avait alors informé Georges Clemenceau, président du Conseil « que tout le monde espère fermement qu’on ne coupera pas les jarrets de nos troupes par un armistice si court qu’il soit ». Mais pour le maréchal Foch, « nous n’avions pas le droit de jouer la vie d’un seul homme » sur une question militairement résolue. In fine, la question essentielle est de savoir à quel moment « la question était militairement résolue » et donc quels étaient, en fait, les buts de guerre pour les alliés : repousser les Allemands au-delà du Rhin ? S’emparer de gages territoriaux en Allemagne ? Poursuivre jusqu’à Berlin ? Les avis étaient partagés. En toute hypothèse, atteindre Charleville-Mézières ainsi que Sedan et repousser les Allemands au-delà de la Meuse, était bien un objectif fixé par le commandement allié. Mais la traversée de la Meuse n’était pas une fin en soi et Vrigne-Meuse n’était certainement pas un objectif stratégique dont la conquête marquerait et symboliserait la victoire des alliés. Donc, soit la traversée de la Meuse était inutile, soit plus vraisemblablement, ce n’était qu’une étape intermédiaire.

Il est cependant permis de se poser quelques questions sur cette ultime opération menée par la 163e division et plus particulièrement par le 415e RI sur trois kilomètres entre Charleville-Mézières et Sedan, alors que les alliés alignaient à cette époque 210 divisions, déployées sur 550 kilomètres de front. Que s’est-il passé dans le secteur des autres divisions entre le 8 et le 11 novembre 1918 ? Apparemment pas grand chose à en juger par exemple par ce qui s’est passé du côté du 11e corps d’armée à Mézières ou dans le secteur de Sedan. L’artillerie avait encore beaucoup donné mais le commandement n’avait pas jugé indispensable de franchir la Meuse aux dernières heures de la guerre. Au nord de Charleville, les divisions de la Ve armée n’avaient d’ailleurs toujours pas atteint la Meuse. Ce qui laisse supposer que les divisions autres que la 163e DI, avaient un temps d’arrêt à partir du moment où les pourparlers d’armistice avaient commencé à Rethondes. Il avait été urgent d’attendre. D’ailleurs, le fait que Pierre Sellier et son clairon soient « entrés dans l’histoire » pour avoir sonné le « cessez-le-feu » de la Première Guerre mondiale le 7 novembre au soir, et non pas le 1re classe Delaluque, le 11 novembre, justifie aussi ce constat.

Il est évident cependant que le maréchal Foch avait envisagé la suite des opérations dans l’hypothèse où les plénipotentiaires allemands temporiseraient pour signer l’Armistice dans les délais impartis. Une vaste offensive dirigée par le général Castelnau devait alors être lancée le 13 ou le 14 novembre 1918 dans l’Est de la France pour s’emparer de Metz, occuper la Lorraine et poursuivre la marche vers le Rhin. L’attaque principale devait être assurée par vingt divisions françaises et six divisions américaines soutenues par plusieurs autres opérations jusque dans les Flandres pour bousculer l’ennemi sur tout le front. Le sacrifice demandé à la 163e division et au 415e régiment d’infanterie sur la Meuse le 10 novembre, a-t-il permis d’éviter cette offensive ?

La 163e division a-t-elle fait preuve d’indiscipline en lançant l’opération de franchissement de la Meuse ? Le manque de cohérence des ordres donnés par la chaîne de commandement montre qu’il y eut une prise de risque inconsidérée de la part du 14e corps d’armée. Entre l’ordre donné le 9 novembre au soir par le général Gouraud de« (…) surveiller l’activité de l’ennemi, afin de profiter de toute occasion favorable pour franchir la rivière et s’établir solidement sur la rive droite, en se bornant à poursuivre l’ennemi, le cas échéant, par des éléments légers (…)»et celui, également du 9 novembre au soir, du général Marjoulet, commandant le 14e corps d’armée : « La 163e DI franchira la Meuse et occupera Vrigne-Meuse, le Signal de l’Épine (…). Opération à exécuter d’urgence et sans se laisser arrêter par la nuit ()» etqui se traduira au niveau de la 163e division par l’ordre de « franchir la Meuse cette nuit, coûte que coûte (…)», il est permis de s’interroger sur la discipline intellectuelle du commandement français à la fin de la guerre.

L’opération de Vrigne-Meuse a-t-elle été un succès ou un échec ? L’affaire a été mal préparée et mal engagée. L’impasse sur la recherche de renseignements en est la raison essentielle. Les autres régiments, engagés sur Flize et Nouvion, n’ont d’ailleurs pas fait preuve de la même agressivité que le 415e RI qui s’est retrouvé dans une position d’autant plus difficile. Le bilan a été lourd notamment pour ce régiment mais il aurait pu être catastrophique. Le régiment tout entier aurait pu être détruit si l’Armistice n’était pas intervenu à 11 heures du matin puisque les moyens de franchissement mis en place dans la nuit du 10 au 11 novembre ont rapidement été rendus inutilisables. Il convient par ailleurs de rendre hommage au courage du chef de bataillon commandant le 415e RI au cours de la journée du 10 novembre : en traversant la Meuse dans l’après-midi pour aller inspecter ses bataillons et surtout relever les positions des premières lignes, il a permis à l’artillerie divisionnaire de fournir des appuis efficaces qui ont évité au 415e RI d’être rejeté dans la Meuse. Sans cet acte de courage, le 415e RI aurait probablement été décimé dans la nuit du 10 et la matinée du 11 novembre 1918.

L’opération de franchissement de la Meuse était-elle justifiée ? L’imminence de l’Armistice ne pouvait justifier une telle improvisation et une telle précipitation dans le franchissement d’une rivière comme la Meuse. Le fait que la division n’ait eu officiellement aucune perte à déplorer le 11 novembre, est d’ailleurs un signe qui ne trompe pas. Pour le commandement, cette opération aurait été difficile à justifier, ce qui explique sans doute qu’elle soit restée longtemps confidentielle.

https://journals.openedition.org/rha/291#tocfrom2n4

Le dernier mort à la dernière minute

Henry Gunther est mort dans la Meuse le 11 novembre 1918 à 10h59, à une minute de l’Armistice. Dernier soldat américain tué sur le sol français, il a aujourd’hui sa propre stèle.

(…)

Ce 11 novembre, il y a cent ans, tout le monde sait que la guerre va s’arrêter. Mais aujourd’hui encore, personne ne sait exactement pourquoi Henry Gunther, un Américain, va surgir de ses lignes et du brouillard, avec un de ses camarades, et monter vers les tranchées allemandes.

Pierre Lenhard raconte : « Les Allemands regardent l’heure : il est quasiment 11 heures. Ils de disent : ‘Mais qu’est-ce qu’ils veulent encore ces deux-là, dans quelques minutes c’est fini ?’ Ils leur font signe de partir. Les Allemands ne vont pas les tuer, mais leur tirer par-dessus la tête en signe d’avertissement« . Malgré les injonctions, Henry Gunther, toujours armé, continue d’avancer en direction de la ligne de mitraillettes. Il est finalement abattu de cinq balles, dont une dans la tempe.

source: https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/11-novembre-1918-le-dernier-mort-a-la-derniere-minute-7794107638

Journal du lundi 11 novembre 1918

L’armistice a été signée.
Dans la dernière journée, nos troupes, maîtresses de Mézières, avaient passé la Sormonne, enlevé le village de ce nom et atteint la route d’Hirson, à Mézières, au sud de Remwez.
Sur notre droite, nous continuons à franchir la Meuse entre Lunes et Donchery.
Dans sa retraite précipitée, l’ennemi avait abandonné partout un matériel considérable. Nous avons capturé, notamment entre Anor et Momignies, des canons, de nombreux véhicules de toute sorte et des trains entiers de chemins de fer.
Les Anglais, après avoir dépassé Maubeuge, s’approchaient de Mons, malgré la résistance des arrière-gardes ennemies. Leurs détachements avancés poussaient en avant, au sud-est de Mons et arrivaient à la ligne du canal à l’ouest et au nord-ouest de cette ville. Au nord du canal Mons-Condé, ils avaient pris Leuze et touchaient à Ath. Ils avaient progressé de 7 kilomètres à l’est de Renaix.
Les Américains avaient réalisé des gains considérables sur de nombreux points, le long de la ligne, entre Meuse et Moselle. Des troupes de la première armée avaient atteint, en coopération avec les unités françaises, les lisières sud de Stenay et occupé le bois de Chenon, au sud de Baalon. Au delà des pentes orientales des hauteurs de la Meuse, les villages de Gibercy, Abancourt et Grimaucourt avaient été occupés.
En Woêvre, la 2e armée avait pénétré dans les lignes de l’ennemi, qu’elle avait chassé de plusieurs fortes positions. Les villages de Marcheville et de Saint-Hilaire avaient été pris.
Les Belges avaient atteint le front Nederz-Walin-Hermelghem-Boucle-Saint-Denis-Zegemzen.
Les unités américaines à leur gauche avaient franchi l’Escaut à l’est de Heuvel. 15 kilomètres d’avance avaient été réalisés au sud et 7 au centre.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html

1560/9 novembre 1918: (Vidéo) la victoire des alliés et l’armistice

(Son) L’Allemagne devient une république

Le 9 novembre, le gouverneur militaire de Berlin fait arrêter un membre de la mouvance révolutionnaire de la capitale et la ville bascule. Des cortèges ouvriers se forment et occupent les bâtiments publics. Le pouvoir ne peut plus compter sur les soldats : ils fraternisent avec les révolutionnaires. Car le moral de l’armée est aussi au plus bas.

En fin de matinée, depuis son quartier-général de Spa, en Belgique, Guillaume II abdique . En quelques heures, la monarchie est écartée. Pas question de régence. Le chef du SPD, Friedrich Ebert est nommé chancelier. Mais chancelier de quoi ? Comme la nature, la politique a horreur du vide. Et alors qu’Ebert envisage une assemblée constituante, un homme s’avance à une fenêtre du Reichstag. Il s’appelle Philipp Scheidemann. Il est aussi du SPD, mais il sait que la gauche radicale emmenée par Liebknecht n’attendra pas qu’une assemblée se réunisse et prépare un « coup » dans la journée même. Il tient un papier à la main. Un mot est inscrit dessus : république..

source: https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/france-info-y-etait/9-novembre-1918-l-allemagne-devient-une-republique_1762135.html

lire aussi: https://fr.wikipedia.org/wiki/République_de_Weimar

https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/la-victoire-des-allies-et-l-armistice-apocalypse-la-1ere-guerre-mondiale

(Vidéo) la victoire des alliés et l’armistice

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source: https://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/premiere/video/la-victoire-des-allies-et-l-armistice-apocalypse-la-1ere-guerre-mondiale

Mort du poète Guillaume Apollinaire

source: https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article14295

lire aussi: http://bluemountain.princeton.edu/bluemtn/cgi-bin/bluemtn?a=d&d=bmtnaaz191811-02.2.8&e=——-en-20–1–txt-IN—–

Journal du samedi 9 novembre 1918

La délégation parlementaire allemande est arrivée au grand quartier général français.
Nos troupes ont continué à progresser. Nous avons franchi et dépassé la route de Vervins-Avesnes, au nord de la Capelle. Au sud de cette localité, nous avons atteint, à l’ouest de la voie ferrée de la Capelle à Hirson la ligne Effry-Origny-en-Thiérache. Plus à l’ouest, nous bordons le Thon.
Sur le front de l’Aisne, nous tenons la ligne générale lisière sud de la forêt de Signy-Wagron-Neil-Saint-Rémy – Mazerny-la Horgue, réalisant une avance de 16 kilomètres au delà de l’Aisne. Nous avons délivré cent villages.
Les Anglais ont pris Angre et ont livré des engagements heureux au sud-ouest de Tournay. Ils sont à l’ouest d’Avesnes et occupent Hautmont. Bavai est entre leurs mains, ainsi qu’Elarges et Hensies. Des centaines de prisonniers, un certain nombre de canons et beaucoup de matériel ont été capturés.
Les Américains ont pris Lisy-sous-Dun, Braudeville, les faubourgs de Sedan, situés sur la rive occidentale. Toute la région entre la Meuse et la Bar est libérée. 250 canons ont été capturés depuis le 1er novembre, ainsi que 2.000 mitrailleuses, 5.000 fusils, 75 mortiers de tranchées, 3 millions de cartouches.
Toute la flotte allemande de la mer du Nord et de la Baltique est en révolte.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html

1559/8 novembre: discussion et conclusion de l’armistice

Le 8 novembre 1918, dans un wagon, Foch, (…) dicte les conditions d’armistice (…)

source photo: https://www.akg-images.fr/archive/Le-8-novembre-1918–dans-un-wagon–Foch–(…)-dicte-les-conditions-d’armistice-(…)-2UMDHUQ3J2UM.html

Discussion et conclusion de l’armistice

La photographie prise dans la salle de Versailles quelques jours avant l’armistice montre le Conseil Supérieur de la Guerre en train d’entériner les conditions de cessation des combats élaborées, non sans d’âpres discussions, par la France, l’Angleterre et les Etats-Unis. Ce n’est qu’ensuite que les alliés de second rang, tels la Serbie ou le Japon (son représentant est en bas à gauche de l’image) sont conviés, pour la parade en somme. La fin des combats dépend dès lors du moment où des plumes seront trempées dans des encriers tels que ceux placés bien en évidence sur la table dans le wagon de Rethondes. Ce tableau semble de fait plutôt représenter le 8 novembre, date des premiers pourparlers, que le 11, jour de la signature. Celle-ci se fait en effet à 5 h 10 du matin, ce qui est en contradiction avec la lumière du jour observable en arrière-plan. Un texte de la main du général Weygand au sujet du 8 novembre 1918 donne par ailleurs des clefs de lecture compatibles avec cette représentation : « nous avions bien fait les choses. De leur wagon au nôtre, ils avaient une centaine de mètres à parcourir sur le sentier de la forêt. J’avais fait installer un caillebotis afin qu’ils pussent y marcher sans se mouiller les pieds au gazon humide (…) on m’avertit qu’ils arrivaient. Je descendis l’escalier du wagon, jusqu’à la dernière marche, pour les accueillir. Je les aperçus. (…) cet instant-là restera sans doute le plus émouvant de ma vie. Vous comprenez, n’est-ce pas ? Ces silhouettes muettes qui s’approchaient, c’était tout de même l’empire allemand et sa fortune » (Général Weygand, cité in Le 11 novembre, p.427). Son infortune, est-on tenté de rectifier à la vue des mines sinistres des membres de la délégation allemande… Foch, par contre, est mis en scène par l’artiste dans la position altière mais inflexible du chef de guerre victorieux. Archétypale de la posture de grand personnage historique, c’est manifestement déjà une préfiguration de sa statue, installée au même endroit le 26 septembre 1937.

la suite sur https://www.histoire-image.org/fr/etudes/novembre-1918-mettre-terme-guerre

8 Novembre 1918 Victor Jacquet dans la bataille de Guise (Aisne)

Il se trouvait debout dans son trou, prêt à aller chercher le ravitaillement, une rafale d’obus tomba et Renard poussa un cri, sa tête roula dans le ravin, il venait d’être décapité par les obus Boches.

Ses camarades de section jurèrent de le venger : aussitôt, ils formèrent un commando et partirent à la recherche de ses frères d’artillerie et des guetteurs, ils réussirent à les repérer et ils les encerclèrent et là ce fut le massacre, sans pitié. «Ces deux pièces étaient montées sur rail et cachées dans un souterrain c’était des 88 autrichiens, leurs guetteurs étaient perchés dans les arbres»

Le 6ème Bataillon était l’avant garde de la 1ère armée, Général Debenay. Il fallait attendre l’arrivée du gros de l’armée, l’artillerie, les chars d’assaut, les blindés, les tanks Renault, le génie, etc, etc. C’était toute une préparation à faire car c’était une grande Bataille qui allait se dérouler, peut être la dernière.

La nuit, nous allions creuser des trous individuel, en bordure de la rivière, le lendemain c’était des coups de mains, des sondages à droite et à gauche, partout nous trouvions une résistance acharnée mais résistance tenue par les grenades, Les F M, les mitrailleuses mais sans artillerie et sans aviation.

source: http://victor-jacquet-1895-1985.over-blog.com/8-novembre-1918-victor-jacquet-dans-la-bataille-de-guise

Journal du vendredi 8 novembre 1918

Une délégation allemande chargée de conclure l’armistice est arrivée sur le territoire français.
Nos troupes poursuivent l’ennemi sur un large front, entre la Sambre et la Meuse. Elles ont réalisé une avance qui chiffre parfois par dix kilomètres et libéré de nombreuses localités, avec leur population civile. L’ennemi a abandonné des canons et des prisonniers.
A l’est de la Sambre, nous atteignons les lisières des forêts de Nouvion et de Regnaval. Nous avons pris Fontaine-les-Vervin et Vervins. Au delà de la Serre, Hary et la Corière; plus à l’est, Montcornet, le Hocquet, Renneval, Doligny, Rozoy-sur-Serre. Au nord de l’Aisne, nous avons dépassé de douze kilomètres Château-Porcien. Rethel est tombée en notre pouvoir, ainsi que Dyonne, à 8 kilomètres au nord.
Les Anglais ont pris Cartignies et Marbaix, traversé la Sambre près de Berlaimont, occupé Aulnoye et son réseau de voies ferrées. Plus au nord, ils ont atteint et franchi la route d’Avesnes à Bavai. De vifs combats sont en cours dans cette région.
Les Canadiens, sur la gauche, ont pris Baisieux et Quiévrechain, à l’est de l’Escaut.
Les Américains ont progressé entre la Bar et la Meuse. Ils ont atteint les abords ouest de Mouzon et ont pris l’importante position de Raucourt.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html

1558/7 novembre 1918

« Comment j’ai appris l’armistice par Henri Tscherning »

Après une série de durs combats en octobre et novembre 1918, 1a 66e division quitte la ligne de feu et se propage étape par étape vers le Nord. J’avais pris l’habitude de tendre une antenne près du quartier général de la division, lorsque celle-ci s’arrêtait pour quelque temps. Il n’y avait aucune obligation; mais cela permettait de connaître les communiqués officiels diffusés par la Tour Eiffel. Le plus, il est toujours bon de s’exercer à recevoir les nombreux messages radios codés circulant dans les airs.

Nous avions donc installé un récepteur sur une longue table, dans un appentis de la ferme où était logé 1e détachement télégraphique. Le temps est gris et doux. Nous sommes le 7 novembre 1918 vers 13 h 30.
En quittant la popote des officiers du génie, la pipe au bec, je vais au poste radio et je coiffe un des casques d’écoute. Je reconnais tout de suite la note un peu aiguë, très caractéristique de Nauen (( Nauen est une bourgade à 25 km au nord de Berlin. Les Allemands y avaient construit un poste très puissant de TSF .grandes ondes – ondes amorties. Ce poste a servi pendant toute la guerre pour les liaisons à grande distance avec les navires de guerre et les sous-marins battant pavillon allemand. ). Je suis très surpris et intrigué. Ce n’est pas l’heure habituelle des communiqués. Vite, je prends du papier et je commence à écrire, le casque aux oreilles.

source: http://1418bd.free.fr/labase/tsf_66eDI.pdf

(vidéo)L’étonnante histoire du clairon qui sonna le premier cessez-le-feu le 7 novembre 1918 !

Il appartenait au caporal Pierre Sellier, qui s’en servit pour ouvrir le chemin aux plénipotentiaires allemands venus négocier l’armistice.

source: http://www.lepoint.fr/histoire/l-etonnante-histoire-du-clairon-qui-sonna-le-premier-cessez-le-feu-le-7-novembre-1918-11-11-2014-1880225_1615.php

Lire aussi

Pierre Sellier est connu pour avoir été le soldat qui sonna au clairon le premier cessez-le-feu, le 7 novembre 1918 à La  Capelle dans l’Aisne.

En octobre 1913, Pierre Sellier est appelé sous les drapeaux pour effectuer son service militaire au sein du  171èmerégiment d’Infanterie de Belfort,  remarqué par ses supérieurs en tant que très bon joueur de clairon  il est intégré à la musique du régiment. Le 7 novembre 1918 il fait toujours partie de ce régiment et plus précisément dans le bataillon du Capitaine Lhuillier dont l’unité tient le front  en avant de La Capelle.

Le matin de cette journée qui lui semble commune aux précédentes ainsi qu’à ses camarades, le Haut Commandement allemand manifeste au Maréchal Foch son intention  d’envoyer des plénipotentiaires pour négocier un armistice. Au soir vers 20 heures, lorsque la voiture, portant un drapeau blanc et debout sur le marchepied se trouve le trompette Arthur Zobrowski (sous-officier des Uhlans) se présente devant le poste du Capitaine Lhuillier à  Haudroy (à quelques kms de La Capelle) celui-ci ordonne au caporal Sellier de sonner le « cessez-le-feu », pour l’arrêt local des combats, dont la mélodie  se propage à l’ensemble des unités du secteur.

source: http://www.orphelins-de-guerre.fr/index.php/info-dernieres/547-le-clairon-de-l-armistice

La belle mission confiée au caporal Pierre Sellier le 7 novembre 1918

Comme vous savez sans doute que j’aime l’histoire, j’ai regardé attentivement la retransmission sur France 2 des cérémonies du 11 novembre ce matin. Hélas, à aucun moment ne fut évoqué ce qui s’est passé au soir du jeudi 7 novembre 1918 au lieu-dit « la Pierre d’Haudroy » (commune de La Capelle, département de l’Aisne).

Ce jeudi-là, en début d’après-midi, le capitaine Marius Lhuillier, commandant le 1er Bataillon du 171ème Régiment d’Infanterie de Belfort, fait venir discrètement le caporal Pierre Sellier, clairon (âgé de 26 ans le lendemain ; il était né le 8 novembre 1892 à Beaucourt -Territoire de Belfort), et lui demande s’il se souvient bien des notes de la sonnerie du « cessez le feu » ? Sa réponse ayant été affirmative, il lui demande de rester en permanence près de lui et de se tenir prêt à la jouer sur son ordre.

Et une excessive longue attente commence… La délégation allemande d’armistice, présidée par le ministre d’état Mathias Erzberger, devait se présenter devant les lignes françaises vers 16h30.

Le lieu dont je parle est situé par 49° 59′ 04″ de latitude Nord et par 03° 55′ 56″ de longitude Est (225 mètres d’altitude).

Le temps passe, et justement rien ne se passe… A 16h14 (Temps Universel, qui était alors l’heure légale de la France puisque c’était « l’heure d’hiver ») le centre du Soleil se couche, à 16h46 il est à 6° au-dessous de l’horizon (fin du « crépuscule civil » et début du « crépuscule nautique »), à 17h25 il est à 12° au-dessous de l’horizon (fin du « crépuscule nautique » et début du « crépuscule astronomique »), et enfin à 18h02 il est à 18° au-dessous de l’horizon (fin du « crépuscule astronomique » et début de la « nuit complète »). La nuit est alors d’un noir d’encre car la Lune ne se lèvera qu’à 20h12 (Pleine Lune : 2 novembre 1918 à 19h14 – TU, Dernier Quartier : 9 novembre 1919 à 15h56 – TU).

La suite sur https://www.webastro.net/forums/topic/54263-la-belle-mission-confiée-au-caporal-pierre-sellier-le-7-novembre-1918/

Le passage du Front par les plénipotentiaires allemands

En forêt de Compiègne, c’est sur ordre du Maréchal Foch qu’aucune couverture photo des pourparlers d’Armistice n’a été faite. De la même manière, mais pour d’autres raisons, le passage des plénipotentiaires allemands dans la région de La Capelle n’a pas non plus été photographié.
Initialement prévu vers 18 heures, il a finalement eu lieu à 20 h.20. Il faisait donc, ce 7 Novembre 1918, totalement nuit pour toutes les étapes routières jusqu’à la gare de Tergnier.
Visiblement les acteurs de cet événement y pensaient puisque à la villa Pasques une photo officielle a été faite (et loupée . . . ).
La presse s’est donc rabattue sur le dessin, et Georges Scott a réalisé un dessin qui est bien dans l’esprit des récits faits de cet événement.

source: https://forum.pages14-18.com/viewtopic.php?t=6720#p53610

La guerre se termine

Le contact a été maintenu avec les arrière-gardes de l’ennemi, qui, sur l’ensemble du front, continue à battre en retraite.
A l’est de la Sambre, nous avons occupé Barzy. Au nord de Marles, nous avons dépassé Marfontaine et Voharies.
Les troupes italiennes ont enlevé le Thuel, atteint le ruisseau le Hurtaut, au sud-est de Montcornet.
A l’ouest de Rethel, nous avons occupé Barby, sur la rive nord de l’Aisne. Entre Rethel et Attigny, nos détachements ont franchi l’Aisne en plusieurs points.
Plus à droite, nous avons atteint les lisières de Lametz et poussé jusqu’aux abords de la Cassive, au nord-est du Chesne.
Les Anglais ont poussé en avant, au delà de la forêt de Mormal. Ils ont progressé à l’ouest de Bavai et en d’autres secteurs du front de bataille en capturant un certain nombre de prisonniers.
Les Américains sont dans le bois du Fond-de-Limon, d’où la ligne s’étend par Flaba, Maisoncelle et Chemery. De durs combats se livrent sur le front de Sivry-bois de la Grande-Montagne.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html

1550/30 octobre 1918

Armistice de Moudros

Le 30 octobre 1918 est signé l’armistice par lequel l’empire ottoman se retire de la guerre contre la Grande-Bretagne et ses alliés. La signature a lieu sur le cuirassé anglais HMS Agamemnon, en face de la rade de Moudros, sur l’île grecque de Lemnos, au débouché du détroit des Dardanelles.

Cette signature met face à face le ministre ottoman de la Marine Rauf bey et l’amiral britannique Arthur Calthrope. L’amiral Gauchet, présent à Moudros, n’a pu représenter la France aux négociations et à la signature finale.

source: http://aujourdhui.over-blog.fr/2015/10/30-octobre-1918-armistice-de-moudros.html

 

La carte postale du jour

Journal du mercredi 30 octobre 1918

Sur le front de l’Oise, combats acharnés sur la rive est, en face de Grand-Verly, où l’ennemi a lancé des contre-attaques. Plus au sud, nous avons poussé nos lignes jusqu’aux abords de l’Oise et enlevé des points d’appui au nord-ouest de Guise. Nous avons également progressé à l’est du Perron, dans la région au nord-est de Bois-lez-Pargny.
Sur tout le front entre Oise et Serre, nos troupes sont au contact de la nouvelle ligne ennemie.
A l’ouest de Château-Porcien, nous avons avancé au nord d’Herpy.
Les Anglais, à la suite d’une opération partielle au sud de Valenciennes, ont avancé leur ligne entre la Rhonelle et l’Escaut. Ils ont faits 100 prisonniers.
Les Américains ont conquis entièrement le bois Belleu (région de Verdun) et repoussé toutes les contre-attaques. En Woëvre, ils ont fait des prisonniers.
L’armée italienne, renforcée des contingents alliés, a passé de vive force la Piave et mis le pied sur le territoire envahi. Elle a fait 9000 prisonniers et capturé 54 canons.
Des manifestations importantes ont eu lieu à Berlin et dans plusieurs centres industriels. On commence à revendiquer la déchéance du Kaiser.
Le nouveau ministre des Affaires étrangères d’Autriche-Hongrie, comte Andrassy, a adressé un télégramme personnel au secrétaire d’Etat américain, Lansing, pour insister en faveur de l’armistice immédiat. M. de Lammasch a constitué le ministère autrichien.
Des troubles sanglants ont eu lieu à Budapest, où 200.000 personnes ont fait une démonstration en faveur de la paix.
A Prague, le conseil national tchèque s’est emparé du pouvoir, et les autorités militaires ont capitulé entre ses mains.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/octobre18.html

1548/28 octobre 1918

Constitution  du 17e régiment de tirailleurs algériens

Le 17e RMTA est constitué sur le front français, le 28 octobre 1918. Disloqué au printemps 1919, il est reconstitué à l’armée d’Orient, le 1er juillet 1919. Il devient le 17e RTA, régiment autonome, le 1er novembre 1920 au Levant.

Rapatrié en métropole en février 1922, il participe aux opérations au Maroc en 1925-1926.

Le 1er octobre 1928 à Epinal, il change de numéro et devient le 21e RTA.

lire aussi: https://fr.wikipedia.org/wiki/17e_r%C3%A9giment_de_tirailleurs_alg%C3%A9riens

Comment en est-on arrivé à l’armistice ?

Mais l’empereur se fourvoie, puisque Wilson, président des États-Unis, se montre extrêmement ferme vis-à-vis de la requête formulée par le chef du nouveau gouvernement allemand. En effet, le 28 octobre 1918, Wilson précise qu’il est impossible de négocier la paix avec un gouvernement sous emprise militaire. Ludendorff lit entre les lignes et considère cette note diplomatique comme une demande de capitulation militaire qu’il assimile à une humiliation, ce qu’il ne peut en aucun cas accepter. C’est ainsi qu’au lendemain de la réponse formulée par le président Wilson, Ludendorff ordonne aux armées allemandes de reprendre le combat avec vigueur. Le 29 octobre, l’amirauté allemande s’apprête à suivre ses directives et ordonne à la flotte allemande, basée à Kiel, de jeter l’ancre et de prendre la mer afin d’y affronter la Royal Navy. Le 30 octobre, les matelots de plusieurs cuirassés refusent d’être sacrifiés et se mutinent. Le drapeau rouge flotte sur les navires militaires du port de Kiel. Les arrestations pleuvent, des manifestants sont abattus, ce qui a pour conséquence d’étendre ce mouvement de contestation à toute l’Allemagne et plus particulièrement aux ouvriers.

source: http://www.lepoint.fr/histoire/comment-en-est-on-arrive-a-l-armistice-11-11-2013-1754312_1615.php

(vidéo)A propos de la disparition de Roland Garros

https://video-streaming.orange.fr/tv/le-28-octobre-1918-roland-garros-disparaissait-extrait-VID0000001hoS7.html

L’Allemagne, au bord du gouffre, capitule

Ludendorff a démissionné fin octobre mais a fortement encouragé la mutation de l’empire vers une monarchie parlementaire, dans l’optique, d’une part, de gagner la sympathie de Wilson – vivement réfractaire à la nature autoritaire du Reich (autrement dit, aller dans le sens des quatorze points du programme de Wilson visant à mettre fin à la Grande Guerre) – et, d’autre part, de se dédouaner de la demande d’armistice et donc de sa responsabilité dans la défaite. Sur le plan militaire, l’Allemagne est au bord du gouffre, mais, du côté français, les avis divergent, puisque Raymond Poincaré et Philippe Pétain souhaitent poursuivre les combats, de façon à repousser les Allemands en dehors de la Belgique et à poursuivre l’invasion du territoire germanique. Ferdinand Foch, commandant en chef interallié, et Georges Clemenceau, président du Conseil, estiment que le sang a assez coulé et qu’il est inutile de poursuivre l’offensive, sachant que l’ennemi réclame la paix.

La Tchécoslovaquie proclame son indépendance

Le 28 octobre 1918, la Tchécoslovaquie proclame son indépendance sur les ruines de l’empire austro-hongrois

Cet État slave artificiel est créé à partir de la Bohème-Moravie et de la Slovaquie . Sur les frontières du « quadrilatère de Bohème », dans les monts Sudètes, il compte une importante minorité germanophone d’environ 3 millions de personnes soit plus du quart de la population totale du pays. À l’Est, la Slovaquie compte elle-même d’importantes minorités hongroises et polonaise. Par son hétérogénéité et avec des frontières étirées et indéfendables, le nouvel État va devenir le maillon faible de l’Europe.

Journal du lundi 28 octobre 1918

Nos troupes ont poursuivi leur avance entre l’Oise et la Serre. Elles se sont emparées de la ferme Fernière. Entre cette ferme et Villers-le-Sec, nous avons enlevé des centres fortement organisés en dépit de la résistance de l’ennemi, qui a contre-attaqué vainement à plusieurs reprises. On signale 800 prisonniers.
Sur le front de la Serre, nous avons franchi la rivière entre Crécy et Mortiers et occupé la rive nord sur un espace d’un kilomètre.
A l’est de la Souche, violents combats. Nous sommes à la ferme Caumont, à l’est de Vesle-et-Caumont, et de Pierrepont. Entre Sissonne et Château-Porcien, nous avons attaqué. Nous avons progressé sur un vaste front, pris pied au Petit-Saint-Quentin, au hameau de Recouvrance, au moulin de Herpy. Nous avons pris 2000 hommes et 9 canons.
A l’est de Rethel, succès dans la région d’Ambly-Fleury.
Les Anglais ont pris, au sud de l’Escaut, Sepmeries et Querenaing. En deux jours, ils ont capturé 9000 hommes et 150 canons.
Les Américains livrent de durs combats à l’est et à l’ouest de la Meuse.
Les Italiens ont fait 3.000 prisonniers au mont Grappa.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/octobre18.html

Centenaire: Macron invitera 80 dirigeants mondiaux le 11 novembre

Emmanuel Macron adressait ce jeudi ses vœux au corps diplomatique réuni sous les plafonds de l’Elysée. Il a annoncé son intention d’inviter à Paris les chefs d’Etats et de gouvernements de pays qui ont participé au premier conflit mondial, entre 1914 et 1918.

Emmanuel Macron, lors de ses vœux diplomatiques à l’Elysée, a annoncé jeudi après-midi qu’il inviterait de nombreux chefs d’Etat à l’occasion du 11 novembre prochain, pour la commémoration du centenaire de l’armistice qui mit fin, à Rethondes, à la Première guerre mondiale.