Les américains dans la guerre
Les 29 et 30 juillet, plusieurs tentatives de l’infanterie sur le Bois Meunière avec ou sans artillerie restent sans résultat. Le Bois Meunière est bombardé jour et nuit par les batteries.
Le 31 juillet, les officiers de liaison signalent de bonne heure que des reconnaissances sont entrées dans le bois sans difficulté et que l’infanterie les suit. Les commandants de groupe se portent aussitôt en avant, et les batteries se tiennent prêtes à se déplacer. Une résistance se manifeste sur la ligne Ferme Reddy-Ferme Courteaux-Bois de Rognac, de nouvelles positions sont occupées (…)
La 3e D.I. U.S. est relevée à Ronchères
(…)Le 30 Juillet, la 3ème Division est relevée par la 32ème. La 3ème Division U.S. est restée en ligne depuis le début de Juin et a combattu superbement, ses pertes sont de 6600 tués ou blessés. Le même jour la 28 ème Division attaque, deux fois, après une courte mais intense préparation d’artillerie, après des combats à la baïonnette et avec l’aide de la 32 ème Division, elle prend enfin le bois. Dans son élan la 28ème Division atteint les premières maisons de Cierges mais doit se replier sur le bois d’où elle repousse une contre-attaque allemande à la tombée du jour (…)
Le Bois des Grimpettes. L’attaque de la 28e Divisions U.S
(….)Pendant la nuit du 30 au 31 Juillet la 32ème Division U.S. relève la 28ème D.I.U.S., qui vient de perdre, en 3 jours, 1400 tués ou blessés. Le soir de sa victoire le Colonel Martin déclare que la prise du « Bois des Grimpettes » s’est faite « comme à la parade » !
Le dossier et des témoignages à lire sur http://1418bd.free.fr/labase/dospromVillers_sur_F_finjuillet1918.pdf
Mort du poète américain Joyce Kilmer

Le poète américain Joyce Kilmer, tué le 30 juillet 1918 à l’âge de 31 ans par un sniper allemand d’une balle dans la tête, est enterré dans le cimetière américain Oise-Aisne. La République française lui décerna la Croix de guerre à titre posthume.
source: https://www.guerre1914-1918.fr/tag/monuments-americains/
Pour en savoir davantage sur le poète américain Joyce Kilmer : (fr.wikipedia.org) et (en.wikipedia.org)
Reconnaissance des carrières aux environs de Dormans
Rapport du chef de bataillon Maugenest commandant le génie de la 73e DI au sujet de la reconnaissance des carrières prescrites par la lettre du 28 juillet 1918 du colonel commandant le génie du 3e CA
Les résultats de la reconnaissance à laquelle le commandant du génie divisionnaire a procédé le 30 juillet 1918 sont les suivantes :
Les carrières au nord ouest de Reuilly marquées sur la carte au 80.000e sont sans doute d’anciennes carrières, envahies par la végétation, elles ne comportent aucune trace d’exploitation, l’emplacement en est d’un accès difficile. Il résulte toutefois de l’examen des trous de projectiles que l’ouverture des carrières est possible dans toutes les collines au sud de la Marne.
Il en est du même des carrières marquées sur la carte au 80.000e au sud de Sauvigny, ce sont d’anciennes carrières envahies par le taillis et d’un accès difficile. De même les carrières situées au sud de Vassieux correspondent à d’anciennes exploitations dont l’emplacement est occupé par des vignes.
Par contre, les carrières situées à l’est du château de Dormans sur la route Champaillet-Dormans sont en pleine exploitation, une équipe du 24e RIT est en chantier ; il n’a pu être établi pour le compte de quel service cette exploitation était poursuivie. La pierre est de qualité variée de bons éléments et de matériaux sans consistance.
Une importante carrière marquée en A sur le plan ci-joint comporte 25 mètres cube de pierre extraite en carrière, 30 mètres cube sur le bord de la route. L’outillage comprend un chemin de fer funiculaire avec voie de 0,60, câble métallique de traction, treuil à engrenage pour régularisation de la traction et 86 bennes.
La voie ferrée a été coupée en 15 points par le bombardement, mais il existe un stock d’éléments de 2 mètres qui en permettra la réparation. Le câble métallique est coupé en 5 points. Sa réparation sera délicate en raison des épissures à créer.
Les stocks extraits sont très ordinaires, mais suffisants pour un empierrement de routes en temps de guerre.
Le commandant du génie divisionnaire, vu l’importance de l’outillage de la carrière en question, a prescrit au lieutenant commandant la compagnie 26/53 à Soilly de consacrer une section à la remise en état de la voie et du câble.
source: http://souterrains.vestiges.free.fr/spip.php?article76
Aviation: apparition du joker comme insigne
Le Ltt Paul Dumas demande au Sgt René Legrand, un pilote qui a fait les Beaux-Arts, de lui trouver un nouvel insigne. Il modifie un joker, la carte symbole de chance, en l’associant à son commandant d’unité, une manière de rappeler que son chef était un joueur de carte invétéré. Le 1st Ltn Arthur C. Kimber a été le premier pilote à voler avec cet insigne, le 30 juillet 1918 – Dessin Albin Denis.
source: http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/escadrille085.htm
Dessin de guerre de Copieux

Ce dessin, daté du 30 juillet 1918, représente le moment de la sortie des tranchées, précédant l’attaque. À l’arrière-plan, des soldats marchent au pas, le fusil à l’épaule. Copieux, signale de manière grinçante la présence de la mort sur cette “Route de la Victoire” empruntée par les Poilus. Au premier plan, un sol ravagé, déformé par les batailles, les jets d’obus et parsemé de cadavres humains et animaux.
Petite contribution du Siam à la guerre
Lorsque le corps expéditionnaire siamois débarqua à Marseille le 30 juillet 1918, le sort de la guerre était déjà joué après l’échec de l’offensive allemande du printemps qui faillit bien changer le cours des événements malgré l’arrivée massive des Américains. Il n’en était de loin pas de même lorsqu’un an plus tôt le roi prit la décision de faire entrer son pays en guerre. La contribution de Siam fut certes mineure en termes d’effectifs envoyés au front, ne comprit pas de pertes au combat mais constitua cependant une étape cruciale dans la longue route de l’admission du Siam dans ce qu’il est convenu d’appeler « le concert des nations ». Le prix à payer fut celui de 19 morts, tous de jeunes hommes, tous volontaires, membres de la force expéditionnaire envoyée en France par le roi Rama VI en 1918. Leur souvenir perdure gravé dans la pierre du « monument des militaires volontaires » (อนุสาวรีย์ ทหาร อาสา anusawari thana asa) situé au centre de Bangkok, à l’angle nord-ouest de Sanam Luang (สนามหลวง – « le terrain royal »).
Journal du mardi 30 juillet 1918
Dans la région de l’Ourcq, malgré la résistance de l’ennemi, qui s’efforçait d’empêcher le passage de la rivière, nous avons réussi à jeter des éléments avancés sur la rive nord. Nous avons pénétré dans Fère-en-Tardenois. Au nord-est de la forêt de Ris, nous avons atteint Champvoisy.
Sur notre droite, nos troupes ont enlevé Anthenay, Olizy-Violaine, et rapproché sensiblement leurs lignes de la route de Reims à Braisne.
En Champagne, deux tentatives ennemies précédées de bombardement, dans la région des Monts, ont été repoussées.
Les Anglais ont effectué des avances au sud est d’Arras et dans les environs de Loos. Ils ont fait des prisonniers et capturé des mitrailleuses. Dans le secteur de Givenchy leurs patrouiles ont ramené d’autres prisonniers et une mitrailleuse.
Les aviateurs britanniques ont attaqué les ouvrages militaires et les bâtiments ancrés dans le port de Cattaro. Des dommages importants ont pu être constatés, notamment à la station d’aviation et à celle des sous-marins.
Les aviateurs de la marine ont efficacement bombardé la station d’aviation de Zagosta où un incendie important a été observé.
Nos alliés, malgré le violent tir de l’ennemi, n’ont subi aucune perte au cours de ces opérations.
source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/juillet18.html