Moral et discipline fléchissent chez les Allemands
Les déserteurs ne sont pas plus nombreux, mais les malades se multiplient, soldats ou officiers. Un ordre de la 14e division, du 20 juin, parmi beaucoup d’autres, est suggestif : « Les officiers se sont fait porter malades en si grand nombre ces jours derniers qu’il est impossible d’attendre que les soldats, qui vivent dans les mêmes conditions qu’eux, ne suivent pas leur exemple. »
A Berlin, le ministre von Kuhlmann, sentant l’occasion favorable, reprend sa campagne pacifiste ; et cette fois sa thèse paraît écoutée avec plus de faveur que celles de Hindenburg et de Ludendorff.
Car si la paix vient d’être signée, le 7 mai, avec la Roumanie écrasée, assurant quelques disponibilités en hommes et en matériel, l’Allemagne sait fort bien qu’elle ne peut plus compter, pour alimenter les effectifs de ses divisions épuisées, que sur la classe 1920 appelée dans les dépôts de l’intérieur et sur diverses ressources de valeur douteuse : prisonniers rentrés de Russie et plus ou moins contaminés de bolchevisme, blessés à peu prés guéris mais dininués; hommes retirés des divers services spéciaux (automobiles, aviation, télégraphie, bureaux…) et versés d’office dans l’infanterie ;prélèvements opérés dans les bataillons de landsturm au profit des dépôts des régiments actifs;révocations de sursis…
Pour appuyer cette infanterie médiocre, il faut augmenter le matériel. Ludendorff se lance hardiment dans cette voie. Il donne 12 pièces a chaque compagnie de mitrailleuses, ce qui porte à 72 mitrailleuses et 12 minenwerfer l’allocation de chaque régiment d’infanterie.
En outre l’Armée d’Orient, dont l’effectif semble pouvoir être indéfiniment réduit, donne des canons.
Ces canons, il est vrai, sont en fort mauvais état et les artilleurs, qui ont à peine deux mois de service, ne savent pas les utiliser…
Von Kuhlmann parle donc le langage de la froide raison quand il proclame à la tribune du Reischtag avec un délicat euphémisme « que les armes sont hors d’état de terminer la guerre et que, pour cela, des négociations diplomatiques seront nécessaires. »
source: http://chtimiste.com/batailles1418/1918compiegne.htm
Parution de la baïonnette
http://labaionnette.free.fr/1918/b155.htm

L’as français Basile Felicien Sauné abattu
20 juin 1918.-Basile Felicien Sauné, « As » français de la WW1, 5 victoires homologuées dont 4 en collaboration au sein de l’escadrille N 531, est tué au combat aux commandes de son SPAD VII n°S5790, au NE du village de Voprecani en Serbie, abattu par l’as allemand, le Feldwebel Gerhard Fieseler de la Jasta 25.
Croix de Guerre 1914-1918 et plusieurs autres décorations serbes et grecques.
Sauné est le premier à gauche. Les autres pilotes de la N 531 avec lui sont : le MdL Gabriel Hébert, le MdL Maurice Lashermes, le S/Lt Alexandros Zannas, commandant de l’escadrille 531, l’Adc Dieudonné Costes et le Sgt Paul Andrillon
Autres pilotes abattus ce 20 juin 1918
William Reginald Guy Pearson, « As » britannique de la WW1, 7 victoires homologuées dont 5 en collaboration au sein du 32 Sqn du RFC, perd la vie dans le crash de son appareil.
source: http://www.crash-aerien.news/forum/ww1-la-grande-guerre-t28679-960.html
Journal du jeudi 20 juin 1918
Sur la périphérie de Reims, de violents combats se sont déroulés. L’ennemi a été partout repoussé. A l’est de Reims, la lutte s’est aussi terminée à notre avantage.
Les Anglais ont repris un poste dans le secteur de Vieux-Berquin et capturé des prisonniers.
Les Italiens ont repoussé des actions locales dans la région du mont Grappa et du Montello. Ils ont exécuté des pointes sur le plateau d’Asiago.
Une bataille a repris sur la Piave. Toutes les tentatives autrichiennes ont été brisées. L’ennemi est réduit à la défensive au nord de Capo Sile. Le chiffre des prisonniers faits par nos alliés dépasse 9.000.