Archives du mot-clé canada

1567/16 novembre 1918: Le départ des boches de Longwy

Correspondance de guerre du canadien  Olivar Asselin

Pâturage, près Mons, en Belgique, 16-11-18.
Mon cher Pierre,

Tu sais que nous sommes en route pour l’Allemagne. Les sales Boches ont tout volé dans les parties de la France qu’ils occupaient. L’autre jour, à Valenciennes, une gentille fillette de six ou sept ans me disait : « Moi, j’ai hâte de voir une vache. » xxxxxxx Elle n’a pas bu de lait de vache depuis quatre ans. Dans tout le nord de la France, il n’y a pas d’école depuis quatre ans, parce que les Boches occupaient les écoles qu’ils n’avaient pas détruites ; les enfants de six à dix ans ne savent pas lire.

Aujourd’hui, pour la première fois depuis mon retour à la guerre, j’ai vu des vaches. Elles étaient attelées, tantôt seules, tantôt deux par deux, à des charrettes, des roulottes, qui portaient les bagages de malheureux évacués rentrant en France. Celles-là, l’Allemand les aurait bien emportées aussi, mais il a dû déposer les armes avant de compléter ses forfaits. Dans certains cas xxxxxxx un chien poussait par en-dessous, comme on leur apprend à faire en ce pays, et le veau suivait derrière, et dans la charrette un vieillard ou une vieille femme disparaissait presque sous des vieux matelas, des paquets, qui s’en revenait mourir en France. Des enfants, pendus à des cordes, aidaient à la vache et au chien.

la suite sur https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_-_Lettre_du_16_novembre_1918_Lettre_no_2_(Asselin)

Parution du « Coup de canon »

La guerre plongea la presse dans de nombreuses difficultés matérielles comme la mobilisation des ouvriers des imprimeries et des rédacteurs, la pénurie de papier et enfin la réapparition de la censure. Elle eut pour conséquence la disparition de bon nombre de journaux, 28 titres dès 1914 et une vingtaine encore entre 1914 et en Basse-Normandie. La presse cesse totalement de remplir sa mission d’information pour se transformer en arme de propagande. Peu de choses sont connues sur la création du Coup de canon, bimensuel, qui paraît pour la première fois en . Il s’affiche comme un journal humoristique, milit…éraire et civil, vendu sur abonnement à la tête du client dont les chèques sont refusés c’est trop compromettant. Il se situe au carrefour des journaux satiriques qui virent le jour aux débuts de la Troisième république et des journaux de guerre aux publicités et feuilletons patriotiques, prenant le contre courant des journaux de propagande et de soutien des populations loin du front par des caricatures et dessins caustiques. Le Coup de canon de janvier à novembre est remplacé par Le Crachin Journal humoristique et satirique -1919 et devient Le Crachin 1920-1927. Il paraît quelques mois 1919-1921 sous la dénomination Le Crachin cherbourgeois.

source: http://normannia.info/items/show/190686#?c=0&m=0&s=0&cv=0

Parution du « Rire »

source: https://www.retronews.fr/journal/le-rire/16-novembre-1918/219/1930995/1?from=%2Fsearch%23sort%3Dscore%26publishedStart%3D1918-11-11%26publishedEnd%3D1918-12-31%26tfPublicationsOr%255B0%255D%3DParis-soir%26tfPublicationsOr%255B1%255D%3DLe%2520Petit%2520Jou

16 novembre 1918: le départ des boches de Longwy

source: https://www.geneanet.org/cartes-postales/view/6359520#0

16 NOVEMBRE 1918 :explosion de munitions à la gare du midi

Le 16 novembre 1918 dans le courant de l’après-midi, Octavie R. rentrait chez elle en suivant le boulevard Jamar et la rue de France, après avoir été colporter des lacets et des rubans. Arrivée à la fabrique Cantillana, l’explosion des wagons de munition qui se trouvaient entreposés à la gare du Midi projeta sur elle des débris de toutes sortes. Elle fut atteinte notamment d’éclats d’obus à la face

Octavie R., colporteuse résidant à la rue Bara dans une roulotte, a 18 ans lorsqu’elle est grièvement blessée au visage et à la main droite lors de cette explosion. Entre 1919 et 1921, elle subira jusqu’à vingt-quatre opérations chirurgicales visant à essayer de lui redonner un visage.

.source: https://www.civilsbelges14-18.be/fr/verhalen/les-munitions-non-explosees-blessent-et-tuent-encore-apres-la-fin-de-la-guerre

La Hongrie, une république démocratique

Proclamation de la République démocratique hongroise, indépendante de l’Autriche-Hongrie. Le gouvernement Károlyi prend des mesures radicales pour démocratiser le pays et alléger la condition ouvrière et paysanne.

Journal du samedi 16 novembre 1918

On annonce de différents côtés que M. Wilson assistera aux délibérations du Congrès de la Paix.
Une instruction est ouverte en France contre les officiers allemands qui se sont rendus coupables d’exactions et d’autres crimes dans la région du Nord.
M.Georges Maringer a été nommé commissaire de la République à Strasbourg; M. Mirman portera le même titre à Metz, et M. Henry Poulet, à Colmar.
La révolution a été violente à Bruxelles parmi les troupes allemandes. Il y aurait une centaine de morts, dont un grand nombre d’officiers. Des groupements révolutionnaires ont été formés à Bruxelles et à Anvers.
Le kronprinz de Bavière Rupprecht aurait demandé asile au marquis de Villalobar, ministre d’Espagne, ainsi que le baron de Lancken, gouverneur civil de la Belgique.
Les élections anglaises ont été fixées au 14 décembre. Le parti ouvrier anglais a invité ses délégués à sortir du cabinet de coalition, mais les huit ministres travaillistes se refusent à quitter leur poste.
Le Parlement belge se réunira à la fin du mois à Bruxelles.
Le nouveau gouvernement allemand a levé l’état de siège et supprimé la censure. Il a proclamé l’amnistie pour tous les délits politiques et ordonné de procéder aux élections : toute personne de vingt ans de l’un ou de l’autre sexe possédant le droit de suffrage. Une partie des biens de la couronne royale de Prusse ont été confisqués.
L’Arménie sera-t-elle occupée par les Alliés? Cette occupation a été demandée par lord Bryce à la Chambre haute de Westminster.
Le gouvernement espagnol a rompu avec les bolchevistes.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html

1541/21 octobre 1918

Photos prises le 21 octobre 1918

SPA 5 EY 100 G Chevières, Meuse, mitrailleuse américaine dans une tranchée. 21/10/1918, opérateur Léon Heymann.
SPA 5 EY 95 Chevières, Meuse, repos d’Américains en première ligne. 21-23/10/1918, opérateur Léon Heymann.

En liaison avec la 4e armée française (Gouraud) qui avance à l’est de l’Argonne, la 1re armée américaine, dirigée depuis le 12 octobre par le général Hunter Liggett remplaçant de Pershing, doit repousser l’ennemi à l’ouest pour rejoindre Grandpré avant de monter vers Sedan. A 3 km au sud-est de Grandpré, les fantassins des premières lignes américaines, vraisemblablement du 1er CA américain du général Dickman (remplaçant de Liggett), se reposent dans les talus. Au même endroit, un mitrailleur guette les lignes ennemies, équipé d’une mitrailleuse britannique Vickers.

source: http://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2010/06/1918-10.pdf

Mort d’un as canadien Harold Leslie Edwards

Harold Leslie Edwards, « As » canadien de la WW1, 21 victoires aériennes, toutes acquises aen partage avec ses pilotes (7 différents) en qualité d’observateur-mitrailleur au sein du 20 Sqn du RFC, sur Bristol F.2b, est gravement blessé (Une balle dans le poumon) en combat aérien ce jour, ce qui met fin à son service opérationnel.

source: http://www.crash-aerien.news/forum/ww1-la-grande-guerre-t28679-1275.html

Sauvez la dynastie…

Excelsior, 21 octobre 1918, p. 000.

Dans les sphères officielles hollandaises on raconte l’anecdote suivante :

Le Kaiser venait de mander celui qui devait devenir le nouveau chancelier :

« Il faut sauver la situation gravement compromise, lui dit-il.

— Comment l’entendez-vous ? interrogea Max de Bade.

— Sauver à la fois la patrie d’un désastre, et la dynastie d’une chute irrémédiable. »

Alors le prince, après quelques instants de silence :

« Je doute qu’il soit possible d’atteindre à ce résultat. La patrie ou la dynastie devront payer. On ne pourra sauver l’une qu’au détriment de l’autre. Que Votre Majesté envisage cette éventualité.

La conversation n’alla pas plus avant pour cette fois et, d’un geste accablé, Guillaume II congédia Max de Bade.

source: http://obvil.sorbonne-universite.site/corpus/apollinaire/apollinaire_excelsior

Journal du lundi 21 octobre 1918

Les troupes anglo-belges ont occupé Zeebrugge, Heyst, Bruges, et atteint la frontière hollandaise. Elles ont dégagé Courtrai et dégagé la route Courtrai-Tournai. Au total, cinquante kilomètres ont été gagnés sur un front de soixante.
Les Anglais ont attaqué les positions ennemies sur la ligne de la Selle au nord du Cateau et ont traversé la rivière. Denain, Somain, Escaudin, Marchiennes sont aux mains de nos alliés.
Entre l’Oise et la Fère, nous tenons Rebemont et Villers-le-Sec. Sur le front de la Serre, nous avons brisé la ligne Hindenburg et fait mille prisonniers. Nous avançons dans la région de Château-Porcien, ou 700 prisonniers ont été faits. Avance également autour de Vouziers et capture de 400 prisonniers. Toutes les réactions ennemies ont été repoussées.
L’action américaine continue sur la rive gauche de la Meuse.
M. Wilson a répondu à l’Autriche en proclamant le droit à l’indépendance des Tchécoslovaques et Yougo-Slaves.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/octobre18.html

1538/18 octobre 1918

Un décret contre l’obturation des caves

Le Figaro du 18 octobre 1918 rappelle qu’il ne faut pas obturer les fenêtres des caves. Les Parisiens peuvent y suffoquer lorsqu’ils s’y réfugient lors des bombardements, et la qualité de la nourriture entreposée est vite compromise.

«Au plus fort du bombardement par les gothas, M. Baux, préfet de police, avait rendu une ordonnance prescrivant d’obturer les soupiraux de caves où se réfugiaient les Parisiens.

Cette ordonnance fut mal comprise: on ne demandait qu’une fermeture partielle, destinée à arrêter les éclats d’obus et partout on boucha hermétiquement, si bien qu’on risquait d’être suffoqué par le manque d’air respirable.

MM. Pointel et Dherbécourt, conseillers municipaux, viennent d’adresser au préfet une lettre demandant l’abrogation de cette ordonnance. Ils font remarquer que la fermeture complète des caves n’est pas seulement préjudiciable à la santé publique, mais qu’elle compromet la conservation des denrées qui y sont remisées.» écrit Le Figaro du 18 octobre 1918.

source: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/10/18/26002-20141018ARTFIG00125-18-octobre-1918-un-decret-contre-l-obturation-des-caves.php

Photo prise le 18 octobre 1918

SPA 33 LO 2090 Lille, Nord, arrivée des troupes anglaises dans les faubourgs de la ville. 18/10/1918, opérateur Lorée.

Lors de l’offensive du groupe d’armées du Nord, les 2e et 5e armées britanniques, commandées par les généraux Plumer et Birdwood, libèrent, le 17 octobre, la ville de Lille occupée depuis quatre ans par l’ennemi. Ici, un cavalier anglais est accueilli par les enfants de la ville

Les Canadiens libèrent Denain (Nord)

Le 18 octobre 1918, les Canadiens mettaient un terme au calvaire des Denaisiens, qui venaient de subir plus de quatre ans d’occupation allemande. Les habitants accueillirent avec un immense soulagement ces soldats qui, comme eux, parlaient français et qui combattirent vaillamment pour les libérer.

Nous sommes le 18 octobre 1918 et, depuis plus d’une semaine, Denain subit les bombardements de l’artillerie anglaise pendant que l’occupant allemand achève sa destruction finale et pille allègrement tout ce qu’il peut emporter. C’est sous les «  au revoir !  » que les derniers «  boches  » quittent la ville en direction de Valenciennes, pendant que les premiers éclaireurs canadiens entrent du côté ouest.

C’est effarés que les Canadiens constatent que les malheureux Denaisiens non évacués, affaiblis, exposés à tous les dangers, vivaient terrés dans des caves. Malgré l’arrivée des libérateurs, personne n’était en sécurité, car le bombardement allemand commençait. Pendant plusieurs jours, la fumée des poêles continue à sortir des soupiraux des caves pour s’élever au-dessus des routes dépavées.

Denain était redevenu la « ville feumière », mais pas de la même manière qu’en 1914.

source: http://www.lavoixdunord.fr/archive/recup%3A%252Fregion%252Fle-18-octobre-1918-les-canadiens-liberaient-la-ville-de-denain-ia15b36964n2440077

Journal du vendredi 18 octobre 1918

Les troupes belges, anglaises et françaises ont continué leurs attaques de Dixmude à la Lys. Partout l’ennemi a reculé devant les brillantes attaques des troupes alliées, et, sur un front de cinquante kilomètres, l’avance réalisée dépasse six kilomètres.
Les forces belges ont franchi l’Yser, en aval de Dixmude, jusqu’à Schoorbake, et l’armée anglaise a traversé la Lys en amont de Menin, poussant à plusieurs kilomètres sur la rive droite.
Plus de vingt villages ont été délivrés. Les Belges se sont emparés de Thourout, les Français de Lichtervelde et Ardoye, les Anglais de Menin et de Courtrai.
Les troupes britanniques, dans la vallée de la Selle, ont pris le village d’Haussy et fait 300 prisonniers. Sur le front Douai-Lille, l’ennemi poursuit sa retraite. Les Anglais ont atteint la ligne Oignies-Carvin-Allennes -les-Marais-Capinghem.
En Flandre, la 2e armée britannique a avancé de treize kilomètres en trois jours. L’ennemi a été chassé de la rive gauche de la Lys. 4000 prisonniers et 150 canons ont été capturés.
Les troupes françaises ont réalisé des progrès locaux, au nord-ouest de Sissonne, où elles ont pris Notre-Dame-de-Liesse, et, à l’ouest de Grandpré, où elles occupent Talma.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/octobre18.html

1529/9 octobre 1918: (Vidéo) Des Canadiens délivrent Cambrai (Nord) 

(Vidéo) Des Canadiens délivrent Cambrai (Nord)

Les Canadiens entrent le 9 octobre 1918 dans une ville déserte et en ruine.

https://www.youtube.com/watch?v=2wkt9uPm8Vk

et https://www.dailymotion.com/video/x64m1a

Le journaliste JFB Livesay, qui était présent à Cantimpré, relate qu’à 3 h, le 9 octobre, l’ordre est reçu par le 5 e Canadian Mounted Rifles (5e CMR) de traverser le canal. Deux soldats traversent à la nage et rejoignent l’autre rive. Ils découvrent que l’ennemi a évacué Cambrai. Ils n’attendent pas les sapeurs canadiens qui se préparent à créer des ponts provisoires aux écluses.

Ils ordonnent de traverser immédiatement le canal, en utilisant le pont de fer qui est en ruine. À 4 h 30, deux compagnies du 5e CMR ont traversé. À 6 h, la construction des ponts provisoires est bien avancée et le 4e CMR traverse à son tour. Une demi-heure plus tard, le 5e CMR rejoint la place d’Arme. Au milieu de la journée, les soldats tiennent la gare de Cambrai. (…) La victoire est triste car la ville, pillée, a été incendiée par l’ennemi avant son repli. On se console : la libération de Cambrai s’est faite sans verser de sang  ». C’est donc aux CMRs qu’appartient l’honneur de la libération de Cambrai. Et quand un journaliste a voulu féliciter un officier du bataillon pour le travail de ses hommes, il a répondu : « Ne dites pas cela, ce n’est pas le 5e CMR, ou la 8e brigade, ou la 3e Division canadienne qui a pris Cambrai. C’est l’Armée canadienne ! Notre devise est « Tous pour un et un pour tous  » ».

Le pont de fer existe toujours mais son lien avec la libération de la ville a été oublié par Cambrai et par le Canada. Pourtant 9.000 hommes sont morts pour s’y rendre. La plupart reposent dans les cimetières militaires entre Arras et Cambrai. « J’espère que les Cambrésiens verront le pont d’un autre oeil et se souviendront des deux jeunes gars du 5e CMR qui ont bravé le canal la nuit du 9 octobre 1918 ».

source: https://cambrai.maville.com/actu/forum_-_-716592_actu.Htm

Mort de l’as canadien

9 octobre 1918- Lynn Campbell, « As » canadien de la WW1, 7 victoires aériennes toutes obtenues en partage avec ses observateurs-mitrailleurs (*) au sein du 62 Sqn du RFC, sur Bristol F.2b. est tué en combat aérien, abattu au dessus de la forêt de Mormal, dans le département du Nord.

source: http://www.crash-aerien.news/forum/ww1-la-grande-guerre-t28679-1260.html

Journal du mercredi 9 octobre

Dans la région de Saint-Quentin, diverses opérations locales, entreprises pour améliorer notre front, ont donné des résultats. 700 prisonniers ont été faits.
Sur le front de la Suippe et de l’Arnes, la résistance de l’ennemi ne s’est pas ralentie. Sur l’Arnes, une forte contre-attaque nous a repris momentanément le village de Saint-Etienne, mais nous l’avons reconquis peu après en faisant 100 prisonniers.
Plus à l’ouest, nous avons enlevé, après un combat acharné, un système fortifié que défendait les abords sud d’Isles-sur-Suippe et avons atteint en combattant les abords de Saint-Etienne-sur-Suippe.
Nos détachements ont brisé en deux endroits le passage de la rivière dans la région d’Auménancourt-le-Petit. Nous nous sommes emparés de Berry-au-Bac.
Les Anglais ont avancé leur ligne sur un front de quatre milles au nord de la Scarpe. Ils ont pris Biache, Saint-Vaast et Oppy, en faisant plus de 100 prisonniers et en capturant un certain nombre de mitrailleuses.
Des combats de patrouilles ont eu lieu au nord-est d’Epinoy et au nord d’Aubencheulaux-Bois. Nos alliés ont progressé dans ces deux localités.
Une division navale française est entrée dans le port de Beyrouth.
M. Wilson a répondu par l’intermédiaire de M. Lansing et du ministre de Suisse à l’offre Max de Bade. Il demande des précisions sur deux points :
1° L’Allemagne accepte-t-elle les propositions des messages présidentiels, ou entend-elle simplement discuter sur leur application?
2° Le chancelier parle-t’il au nom du G.Q,G. ou du peuple allemand?
M. Wilson ne parlera d’une cessation des hostilités à ses alliés que lorsque les territoires envahis auront été évacués par les armées impériales.
Le cabinet turc présidé par Talaat pacha a démissionné. Il y aurait un cabinet Tewfik.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/octobre18.html

1490/1 septembre 1918: les Canadiens à  l’assaut de la Ligne Hindenburg

Les Australiens délivrent Péronne (Somme)

Au Mont Saint-Quentin (petite commune rattachée en 1962 à Péronne), une poignée de soldats australiens réussiront le 1er septembre 1918 à prendre une des plus importantes positions défensives allemandes et à libérer Péronne. Et ce sont aussi les Australiens qui abattront le célèbre Baron Rouge, as de l’aviation, au-dessus de Corbie (à noter toutefois que d’autres hypothèses attribuent ce fait d’arme aux Canadiens).

source: http://www.somme14-18.com/somme-premiere-guerre-mondiale-focus-historiques/anzac-day-se-souvenir-100-ans-apres

lire aussi: http://genealogisteduvermandois.over-blog.com/2017/12/1917.html

Les Canadiens à  l’assaut de la Ligne Hindenburg

(…) De son côté, la 4e division canadienne arrive finalement en ligne dans la nuit du 31 août, se faufilant entre la 1ère division et la 4e division britannique. La journée du 1er septembre 1918 est surtout consacrée à l’exécution d’un intense tir d’artillerie qui vise à détruire le réseau de barbelés de la ligne Drocourt-Quéant. Malgré tout, l’infanterie canadienne est passablement occupée à repousser des contre-attaques allemandes qui ont pour but de reprendre quelques positions névralgiques sur la ligne Fresnes-Rouvroy.

L’assaut sur Drocourt-Quéant débute comme prévu le 2 septembre. Les soldats canadiens marchent derrière l’habituel barrage roulant, avec en appui des chars qui s’occupent à détruire les barbelés restants. Contrairement à toutes les prédictions, la résistance allemande sur la troisième ligne est étonnement moindre que celle sur la seconde. La résistance semble moins bien coordonnée et les assaillants parviennent à pénétrer dans le réseau Drocourt-Quéant, allant même plus à l’est, vers un « affluent » de Drocourt-Quéant nommé la ligne de support Buissy. Devant l’avance canadienne, l’armée allemande se replie derrière le canal du Nord.

source: https://fr.greatwarcentre.com/2017/04/29/1914-1918-la-guerre-du-canada-a-lassaut-de-la-ligne-hindenburg-aout-septembre-1918/

Dimanche 1 septembre 1918

Nous avons rejeté sur la rive est du canal du Nord les éléments ennemis qui résistaient encore. Catigny et Sermaize ont été enlevés par nous. Nos troupes ont franchi le canal en deux endroits, en face de Catigny et de Beaurains, enlevé Chevilly et la cote 87 et pénétré dans Genvry.
Plus au sud, des combats acharnés se sont livrés dans la région au nord et à l’est de Noyon; nous tenons Haplincourt et le mont Saint-Siméon. Au cours de ces actions, nous avons fait plusieurs centaines de prisonniers.
Entre Avre et Aisne, la lutte a été non moins vive. Sur la rive nord de l’Ailette, nous avons conquis le village de Champs. Au nord de Soissons, nous nous sommes emparés de Chavigny et de Cuffies et nous avons porté nos lignes aux lisières de Crouy.
Les Anglais ont livré de vifs combats au nord et à l’est de Bapaume. Ils ont pris Riencourt et Baucourt, Fremicourt et Vaulx-Vrancourt, et atteint Beugny.
Sur la route Arras-Cambrai, ils sont maîtres des positions ennemies entre Heudicourt et Hancourt, de la ferme de Saint-Servins, et du village d’Eterpigny.
Sur la Lys, ils occupent Lacouture et la ligne de la Lawe, de Vieille-Chapelle à Lestrem. Ils ont pénétré dans Dranoutre et ont progressé au nord du Kemmel.
Sur la Somme, ils se sont avancés à l’est de Cléry en faisant plusieurs centaines de prisonniers.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/septembre18.html

1486/28 août 1918

Le report de la limite d’âge du service militaire crée des échauffourées

À Berlin, une rumeur concernant une élévation de la limite d’âge pour le service militaire provoque un mouvement de contestation original: les protestataires jettent par les fenêtres les portraits de leurs dirigeants. Le Figaro témoigne le 28 août 1918 de cette atmosphère insurrectionnelle.

«On télégraphie d’Amsterdam au Daily Chronicle qu’ “une manifestation curieuse et bien caractéristique vient de se produire à Berlin”. Le bruit ayant couru que les autorités militaires étudiaient l’éventualité d’une élévation de la limite d’âge pour le service militaire, une vive agitation se dessina par les rues de certains quartiers, notamment du faubourg de Moabit.

Une colère montait de la foule attroupée; la police intervint. On se dispersa. Mais les gens qui rentraient chez eux comme aussi ceux qui s’étaient réfugiés dans les cafés et autres lieux publics semblèrent s’être donné le mot: de toutes les portes et de toutes les fenêtres il se mit à pleuvoir des portraits du Kaiser, du kronprinz, de Ludendorff, voire de cet Hindenburg, dont l’image naguère était vénérée jusqu’à l’idolâtrie.

Dehors, les passants acclamaient l’exécution, conspuaient et piétinaient les exécutés, apportant au sacrilège une espèce d’hilarité furibonde.

Deux heures après cette défenestration en effigie, les balayeurs municipaux faisaient encore des quatre icones, en loques et en miettes, des tas au coin des rues. Au balcon des maisons, Berlin acclamait, de ses balayeurs, le geste auguste et symbolique.» écrit Le Figaro du 28 août 1918.

source Le Figaro http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/08/28/26002-20140828ARTFIG00119-28-aout-1918-le-report-de-la-limite-d-age-du-service-militaire-cree-des-echauffourees.php

Les canadiens vaillants dans le Nord

Les combats des 27 et 28 août furent terribles. La 3e Division était arrivée et avait pris la relève d’une partie du front sur la gauche. À droite, la 2e Division avait subi un taux de pertes alarmant et avait été obligée de s’arrêter, voire de reculer en certains endroits. L’un des bataillons de la 2e Division, le 22e (5e Brigade) fut anéanti en prenant d’assaut Chérisy. Tous ses 23 officiers furent tués ou blessés et l’effectif du bataillon était tombé à 39 hommes commandés par un sergent-major de compagnie. Parmi les blessés, le major Georges Vanier, futur Gouverneur général du Canada, qui y laissa une jambe.

Les 2e et 3e Divisions étaient à bout de souffle et décimées. En trois jours, elles avaient progressé d’environ 8 kilomètres pour des pertes de 6,000 hommes. Ces divisions furent relevées en fin de journée le 28. La 2e Division fut remplacée par la 1ère et la 3e par la 4e Division britannique (temporairement prêtée à Currie pour cette offensive). La ligne Fresnes-Rouvroy fut finalement prise le 31 août. Le prochain obstacle était la ligne Drocourt-Quéant.

source: https://carlpepin.com/2010/08/25/1914-1918-la-guerre-du-canada-a-lassaut-de-la-ligne-hindenburg-aout-septembre-1918/

Journal du mardi 28 août 1918

De part et d’autre de L’Avre, nous avons exécuté, deux opérations locales qui nous ont permis d’enlever Fresnoy-Lès-Roye et Saint-Mard, en dépit de la vive résistance opposée par l’ennemi. Nous avons fait plus de 1100 prisonniers, dont 36 officiers.
Entre l’Oise et l’Aisne, une contre-attaque des Allemands à l’ouest de Chavigny a échoué. Nous avons fait une trentaine de prisonniers.
A l’est de Bagneux, nous avons progressé de 1200 mètres. Canonnade entre Aillette et Aisne.
Les Anglais ont continué à combattre sur l’ancien champ de bataille de la Somme, entre Maricourt et Bapaume, ainsi qu’au nord de cette ville. Les contre-attaques de l’ennemi ont toutes été brisées.
Traversant Montauban et suivant la crête des hauteurs, nos alliés ont pris le High Wood et atteint Longueval, d’où ils ont été ensuite obligés de se retirer, et ils ont enfin repris l’avantage.
Dans le voisinage de Ligny-Thilloy, l’infanterie allemande a été repoussée.
Les troupes néo-zélandaises sont dans les faubourgs nord de Bapaume.
De violents combats ont été livrés près de Croisilles.
Progrès des Australiens des deux côtés de la Somme, à l’est de Suzanne et vers Dompierre.
Les Canadiens ont enlevé la crête a l’est de Wancourt et se sont établis à l’est de Guemappe. Le chiffre des prisonniers depuis le 21 dépasse 21000.
Les Italiens ont repoussé une attaque autrichienne dans le Giudicarie.
A l’ouest d’Asiago des détachements britanniques ont fait irruption dans les tranchées adverses et ramené 270 prisonniers dont 6 officiers.
En Albanie, léger repli de nos troupes.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/aout18.html

1432/5 juillet 1918

Fonds photos Fonds Xavier Paul Fluhr lieutenant interprète au 38e Corps d’Armée

A découvrir sur le site des Archives départementales de l’Hérault en 2015 de nombreuses images de Reims et de sa région. http://archives-pierresvives.herault.fr/ark:/37279/vtaa67d6593abc6a12b

Journal de guerre de 1918 du soldat canadien Charles Robert Bottomley

5 juillet 1918 — Ai travaillé au parc d’artillerie. Après le petit déjeuner, nous nous sommes exercés à mettre le masque à gaz et à saluer. Le reste de la journée, nous avons fait des exercices de pointage.

6 juillet 1918 — Ai passé la matinée au parc à nettoyer la pièce et l’avant-train. Après le déjeuner, défilé des drapeaux. Suis allé à pied au Y.M.C.A.

7 juillet 1918 — Nous avons eu un service religieux en matinée. Toutes les batteries de la 1re brigade étaient présentes. Congé en après-midi. Après le dîner, suis allé à pied à Lincque et ai rencontré Jimmy Scott de Cobourg, qui allait à Boulonge.

8 juillet 1918 — Ai travaillé presque toute la journée dans le secteur de l’unité. Journée très facile.

9 juillet 1918 — Occupé dans le secteur de l’unité à pointer la pièce et à nettoyer les avant-trains. Journée très facile.

10 juillet 1918 — Occupé dans le secteur de l’unité à pointer et à nettoyer la pièce.

11 juillet 1918 — En manoeuvres avec l’infanterie et des mortiers de tranchée. En batterie une fois. Ai vu l’infanterie mettre en place des écrans de fumée. De retour dans le secteur de l’unité vers 2 h.

12 juillet 1918 — Occupé toute la journée dans le secteur des chevaux et à proximité de la pièce. Journée assez tranquille et très facile.

13 juillet 1918 — Avons simplement tué le temps presque toute la journée à travailler à proximité de la pièce et des avant-trains. Suis allé à Savoy en soirée avec les gars d’une sous-section. Nous sommes arrêtés à une cuisine française, avons mangé des oeufs et de la salade. Avons vu sur la route une flotte de centaines de camions neufs qui venaient d’arriver d’Angleterre et qui étaient affectés au Corps canadien.

source: http://www.veterans.gc.ca/fra/remembrance/those-who-served/diaries-letters-stories/first-world-war/Bottomley/july1918

Journal du vendredi 5 juillet 1918

Entre Oise et Aisne, nous avons exécuté une opération locale au nord de Moulin-sous-Touvent. Nos troupes ont enlevé les positions ennemies sur un front de 3 kilomètres et une profondeur atteignant 800 mètres en certains points. Le chiffre des prisonniers est de 457 dont 7 officiers. Nous avons capturé 30 mitrailleuses.
A l’ouest de Château-Thierry, une contre-attaque ennemie dans la région de Vaux a échoué sons nos feux. Des prisonniers sont restés entre nos mains.
D’autres tentatives allemandes au nord-est de Moncel et en Haute-Alsace n’ont obtenu aucun résultat.
Sur le front britannique, les Allemands, après un violent bombardement, ont attaqué et repris la plus grande partie du terrain que nos alliés avaient gagné il y a quelques jours dans une action de détail. Les Anglais ont exécuté des coups de main heureux dans le voisinage de Boyelle, Moyenneville et Merris. Chacun d’eux leur a valu quelques prisonniers.
En Macédoine, un coup de main ennemi a été repoussé avec des pertes sérieuses, après une lutte corps à corps.
Les Italiens ont continué à progresser sur la basse Piave, malgré les difficultés du terrain. Ils ont capturé 1900 prisonniers, dont 45 officiers, bon nombre de mitrailleuses et des canons de tranchées. Dans la région du Grappa, ils ont contenu une contre-attaque ennemie au sommet du val San Lorenzo; le nombre total des prisonniers monte ici à 25 officiers et 596 hommes.
Les troupes françaises ont fait un brillant coup de main sur le plateau d’Asiago à Zocchi.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/juillet18.html