Correspondance de guerre du canadien Olivar Asselin
Tu sais que nous sommes en route pour l’Allemagne. Les sales Boches ont tout volé dans les parties de la France qu’ils occupaient. L’autre jour, à Valenciennes, une gentille fillette de six ou sept ans me disait : « Moi, j’ai hâte de voir une vache. » xxxxxxx Elle n’a pas bu de lait de vache depuis quatre ans. Dans tout le nord de la France, il n’y a pas d’école depuis quatre ans, parce que les Boches occupaient les écoles qu’ils n’avaient pas détruites ; les enfants de six à dix ans ne savent pas lire.
Aujourd’hui, pour la première fois depuis mon retour à la guerre, j’ai vu des vaches. Elles étaient attelées, tantôt seules, tantôt deux par deux, à des charrettes, des roulottes, qui portaient les bagages de malheureux évacués rentrant en France. Celles-là, l’Allemand les aurait bien emportées aussi, mais il a dû déposer les armes avant de compléter ses forfaits. Dans certains cas xxxxxxx un chien poussait par en-dessous, comme on leur apprend à faire en ce pays, et le veau suivait derrière, et dans la charrette un vieillard ou une vieille femme disparaissait presque sous des vieux matelas, des paquets, qui s’en revenait mourir en France. Des enfants, pendus à des cordes, aidaient à la vache et au chien.
la suite sur https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_-_Lettre_du_16_novembre_1918_Lettre_no_2_(Asselin)
Parution du « Coup de canon »
La guerre plongea la presse dans de nombreuses difficultés matérielles comme la mobilisation des ouvriers des imprimeries et des rédacteurs, la pénurie de papier et enfin la réapparition de la censure. Elle eut pour conséquence la disparition de bon nombre de journaux, 28 titres dès 1914 et une vingtaine encore entre 1914 et en Basse-Normandie. La presse cesse totalement de remplir sa mission d’information pour se transformer en arme de propagande. Peu de choses sont connues sur la création du Coup de canon, bimensuel, qui paraît pour la première fois en . Il s’affiche comme un journal humoristique, milit…éraire et civil, vendu sur abonnement à la tête du client dont les chèques sont refusés c’est trop compromettant. Il se situe au carrefour des journaux satiriques qui virent le jour aux débuts de la Troisième république et des journaux de guerre aux publicités et feuilletons patriotiques, prenant le contre courant des journaux de propagande et de soutien des populations loin du front par des caricatures et dessins caustiques. Le Coup de canon de janvier à novembre est remplacé par Le Crachin Journal humoristique et satirique -1919 et devient Le Crachin 1920-1927. Il paraît quelques mois 1919-1921 sous la dénomination Le Crachin cherbourgeois.
source: http://normannia.info/items/show/190686#?c=0&m=0&s=0&cv=0
Parution du « Rire »
16 novembre 1918: le départ des boches de Longwy
source: https://www.geneanet.org/cartes-postales/view/6359520#0
16 NOVEMBRE 1918 :explosion de munitions à la gare du midi
Le 16 novembre 1918 dans le courant de l’après-midi, Octavie R. rentrait chez elle en suivant le boulevard Jamar et la rue de France, après avoir été colporter des lacets et des rubans. Arrivée à la fabrique Cantillana, l’explosion des wagons de munition qui se trouvaient entreposés à la gare du Midi projeta sur elle des débris de toutes sortes. Elle fut atteinte notamment d’éclats d’obus à la face
Octavie R., colporteuse résidant à la rue Bara dans une roulotte, a 18 ans lorsqu’elle est grièvement blessée au visage et à la main droite lors de cette explosion. Entre 1919 et 1921, elle subira jusqu’à vingt-quatre opérations chirurgicales visant à essayer de lui redonner un visage.
La Hongrie, une république démocratique
Proclamation de la République démocratique hongroise, indépendante de l’Autriche-Hongrie. Le gouvernement Károlyi prend des mesures radicales pour démocratiser le pays et alléger la condition ouvrière et paysanne.
Journal du samedi 16 novembre 1918
Une instruction est ouverte en France contre les officiers allemands qui se sont rendus coupables d’exactions et d’autres crimes dans la région du Nord.
M.Georges Maringer a été nommé commissaire de la République à Strasbourg; M. Mirman portera le même titre à Metz, et M. Henry Poulet, à Colmar.
La révolution a été violente à Bruxelles parmi les troupes allemandes. Il y aurait une centaine de morts, dont un grand nombre d’officiers. Des groupements révolutionnaires ont été formés à Bruxelles et à Anvers.
Le kronprinz de Bavière Rupprecht aurait demandé asile au marquis de Villalobar, ministre d’Espagne, ainsi que le baron de Lancken, gouverneur civil de la Belgique.
Les élections anglaises ont été fixées au 14 décembre. Le parti ouvrier anglais a invité ses délégués à sortir du cabinet de coalition, mais les huit ministres travaillistes se refusent à quitter leur poste.
Le Parlement belge se réunira à la fin du mois à Bruxelles.
Le nouveau gouvernement allemand a levé l’état de siège et supprimé la censure. Il a proclamé l’amnistie pour tous les délits politiques et ordonné de procéder aux élections : toute personne de vingt ans de l’un ou de l’autre sexe possédant le droit de suffrage. Une partie des biens de la couronne royale de Prusse ont été confisqués.
L’Arménie sera-t-elle occupée par les Alliés? Cette occupation a été demandée par lord Bryce à la Chambre haute de Westminster.
Le gouvernement espagnol a rompu avec les bolchevistes.
source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html