Archives du mot-clé clémenceau

1507/17 septembre 1918: le dernier appel au combat de Clémenceau

Le dernier appel au combat de Clémenceau

M. LE PRESIDENT. – La parole est à M. le Président du Conseil.

M. LE PRESIDENT DU CONSEIL. – Messieurs, après les présidents des deux Assemblées, le gouvernement de la République réclame, à son tour, l’honneur d’exprimer, dans la mesure où les mots peuvent le faire, l’immense gratitude des peuples dignes de ce nom envers les merveilleux soldats de l’Entente, par qui les peuples de la terre vont se trouver enfin libérés des angoisses dans la suprême tourmente des lames de fond de la barbarie.

 Pendant un demi-siècle, pas un jour ne s’est écoulé sans que la France pacifique, en quête de réalisations toujours plus hautes, n’eût à subir quelque indigne blessure d’un ennemi qui ne pardonnait pas à notre défaite passagère d’avoir sauvé du naufrage la conscience du droit, les revendications imprescriptibles de l’indépendance dans la liberté.

Vaincus, mais survivants, d’une vie inaccessible à la puissance des armes, la terreur du Germain, dans le faste bruyant de ses fausses victoires, était du redressement historique qui nous était dû.

 Pas un jour sans une menace de guerre. Pas un jour sans quelque savante brutalité de tyrannie. « Le gantelet de fer », « la poudre sèche », « l’épée aiguisée » furent le thème de la paix germanique sous la perpétuelle menace des catastrophes qui devaient établir, parmi les hommes, l’implacable hégémonie. Nous avons vécu ces heures affreusement lentes parmi les pires outrages et les avanies, plus humiliantes encore d’une basse hypocrisie nous proposant l’acceptation du joug volontaire qui, seul, devait nous soustraire au cataclysme universel.

Nous avons tout subi, dans l’attente silencieuse du jour inévitable qui nous était dû.

 Et le moment vint où, faute d’avoir pu nous réduire par la terreur, le prétendu maître du monde croyant l’heure venue des suprêmes défaillances, prit la résolution d’en finir avec la tranquille fierté des peuples qui osaient refuser de servir. Ce fut l’énorme méprise du dominateur trop prompt à conclure de l’avilissement traditionnel de son troupeau à l’impuissance des révoltes de noblesse chez les peuples qui avaient, jusque-là, sauvé leur droit à la vie indépendante.

Et sans cause avouable, sans l’apparence d’un prétexte, sans s’arrêter même aux invraisemblances des mensonges, l’agresseur traditionnel des antiques ruées se jeta sur notre territoire pour reprendre le cours des grandes déprédations. Sans une parole vaine, nos soldats partirent pour le sacrifice total que demandait le salut du foyer. Ce qu’ils furent, ce qu’ils sont, ce qu’ils ont fait, l’Histoire le dira. Nous le savons, nous, nous le savions d’avance ; c’est depuis hier, seulement, que l’Allemagne effarée commence à comprendre quels hommes se sont dressés devant elle et à quels coûts du sort sa folie de meurtre et de dévastation l’a condamnée.

Imbécilement, elle avait cru que la victoire amnistierait tout en des hosannas de feu et de sang. Nos campagnes dévastées, nos villes, nos villages effondrés par la mine et par l’incendie, par les pillages méthodiques, les sévices raffinés jusque sur les modestes vergers du paysan français, toutes les violences du passé revivant pour les hideuses joies de la brute avinée, hommes, femmes, enfants emmenés en esclavage, voilà ce que le monde a vu, voilà ce qu’il n’oubliera pas.

La suite sur

https://www.senat.fr/evenement/archives/clemenceau/discours1.html

Torpillage du cargo PHILOMEL

Rapport spécial.-Concarneau, le 17 septembre 1918 2nd Maître chef de quart, patron du chasseur 13, Vignier P.

« Le groupe C13, C14 constitué en G.O.E (2), appareille de Concarneau le 16 septembre 18 à 12h30 pour se porter en renfort d’escorte pour le convoi descendant.

14h00 – Les chasseurs prennent contact avec le convoi dans le S de Lesconil, se mettent à 4500m environ sur l’avant et font 15mn de marche et 5mn d’écoute (4).

15h45 – Etant à 3’1/2 environ dans le S du sémaphore de Beg Morg, stoppé pour écouter ; un bateau de pêche monté par 2 personnes est tout près du groupe. Remis en marche à 17h50 sans avoir rien entendu.

18h – Au moment où le groupe s’apprête à stopper, entendu une forte explosion. Le bâtiment de tête du convoi, semble avoir été atteint par une mine ou une torpille. Son avant est entouré d’une épaisse fumée ; le bâtiment s’incline sur bâbord puis peu à peu pique du nez et coule par l’avant. Au moment où l’explosion a été entendue, le groupe met à l’allure maximum (16 nœuds environ) et se dirige vers le lieu du torpillage. Le bâtiment a été torpillé à l’endroit même où la précédente période d’écoute avait été faite, endroit marqué par le bateau de pêche mentionné plus haut. Mis à l’écoute un peu au large, sur la route probable d’échappement du sous-marin. Un destroyer et un yacht américain lancent des grenades au jugé. L’écoute est impossible à tenir pendant ce temps.

18h30 – Les patrouilleurs s’éloignant l’écoute peut continuer dans des conditions favorables : rien entendu. Continué écoute jusqu’à 19h30 puis rallié le convoi qui, augmentant sa vitesse, se trouve déjà à la terre de Groix. »

Pour en savoir plus: http://www.archeosousmarine.net/philomel.php

Les sosies du tsar Nicolas II prolifèrent

Le Figaro du 17 septembre 1918 nous informe que le Soviet central offre une récompense de 100.000 roubles à qui capturera un faux Nicolas II.

«Le Soviet central offre cent mille roubles à qui capturera, mort ou vivant, un faux Nicolas Il, qui est apparu, il y a un mois environ, dans les environs de Nijni-Novgorod, et qui, depuis ce temps, se promène, escorté de popes et de religieux, dans les campagnes, pour y prêcher la contre-révolution et la restauration prochaine de la dynastie.

Cent mille roubles! Même au prix où la Révolution a fait tomber le rouble, c’est un joli cadeau à faire à un bolchevik. Aussi les faux, Nicolas II n’ont-ils qu’à bien se tenir. […]

On affirme, d’ailleurs, que cette supercherie est, pour les aventuriers qui la pratiquent, une très bonne affaire. Les faux Nicolas II, à l’exemple de celui de Nijni-Novgorod, sont reçus, partout où ils se montrent, avec enthousiasme. Une foule pieuse les escorte, écoute leurs prédications et, bien entendu, pourvoit largement à leurs besoins.

Il n’y a pas de sot métier. Mais il y en a tout de même de bien étranges.» écrit Le Figaro du 17 septembre 1918.

source: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/09/17/26002-20140917ARTFIG00126-17-septembre-1918-les-sosies-du-tsar-nicolas-ii-proliferent.php

Journal du mardi 17 Septembre  1918

Après avoir repoussé trois contre-attaques ennemies dans la région de Vauxaillon, nous nous sommes emparés du plateau situé à l’est de cette localité. Plus au sud, nous avons dépassé la ferme Mennejean et enlevé la croupe au nord-est de Celles-sur-Aisne. Le chiffre de nos prisonniers dans cette région excède 3500.
Les Anglais ont progressé au sud et au nord du bois de Holnon (région de Saint-Quentin). Ils ont pris le village de Maissemy, au nord-ouest de Saint-Quentin et le système de tranchées situé au sud-est et à l’est du village. Ils ont capturé 100 prisonniers et des mitrailleuses.
Sur le reste du front, leurs patrouilles ont ramené des prisonniers. Canonnade sur la route Arras-Cambrai.
Sur le front américain, activité croissante de l’artillerie et de l’aviation dans le secteur de Saint-Mihiel.
A l’aube, l’ennemi a contre-attaqué à Saint-Hilaire. Il a été facilement repoussé et a laissé des prisonniers.
Sur la rive gauche de la Moselle, les Américains ont avancé leurs lignes de un et demi à trois kilomètres, au delà de Vilcey et de Norroy. Ils ont pris 72 canons abandonnés par l’ennemi dans une fuite précipitée.
Le comte Burian a saisi les belligérants d’une offre de conversation confidentielle en pays neutre.

 

1464/6 août 1918: un bâton de maréchal pour Foch

Des vaches errantes fournissent du lait à gogo rue Drouot

Le Figaro du 6 août 1918 relate une insolite aventure qui s’est déroulée rue Drouot à Paris. Trois vaches échappées d’un troupeau sont conduites dans la cour de la mairie du 9ème arrondissement. Les agents de police ont eu l’idée de les traire et se sont régalés de ce lait frais jusqu’à l’arrivée du conducteur du troupeau venu les chercher.

«D’où venaient-elles? Nous ne le saurons probablement jamais. L’une d’elles errait, la nuit dernière, autour de l’église de Notre-Dame-de-Lorette, toute seule. Elle avait l’air embarrassé d’une personne qui a perdu son chemin, et qui n’ose pas le demander. Un passant voulut la prendre par les cornes mais elle se rebiffa. Une grande timidité n’est pas inconciliable avec un certain amour-propre.

Alors d’autres passants survinrent, et l’on décida de la conduire, par gestes, dans la direction du poste de la rue Drouot. Des bras, des chapeaux, des mouchoirs s’agitaient autour de la vache qui, à force d’être détournée des directions diverses qu’elle voulait suivre, finit par prendre le seul chemin duquel on ne la détournât point, et fut ainsi amenée devant la cour de la mairie, où elle entra.

Deux autres vaches l’attendaient, arrivées là de la même façon. Et les agents entouraient ces prisonnières. Alors une idée leur vint.

Ils pensèrent que si les trois vaches étaient incapables de fournir aucune explication à la police, elles ne lui refuseraient certainement pas de lui faire cadeau d’un peu de lait. Et ils se mirent, fort poliment, à les traire. Les trois vaches, échappées d’un troupeau qui venait de traverser la rue Lafayette, étaient bientôt réclamées par leur conducteur. On lui rendit les trois vaches. Et les agents regardèrent partir avec un peu de regret, en vidant leurs verres, celles qui leur avaient fait connaître, pendant une nuit, les douceurs d’un régime lacté sans restrictions.» écrit Le Figaro du 6 août 1918.

source: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/08/06/26002-20140806ARTFIG00187-6-aout-1918-des-vaches-errantes-fournissent-du-lait-a-gogo-rue-drouot.php

Un bâton de maréchal pour Foch

Lire aussi: https://www.histoiredumonde.net/Ferdinand-Foch.html

http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/08/06/26002-20140806ARTFIG00187-6-aout-1918-des-vaches-errantes-fournissent-du-lait-a-gogo-rue-drouot.php

Clémenceau  félicite Foch

« Mon cher Général et ami,

J’ai le très grand plaisir de vous annoncer que je soumettrai aujourd’hui même à M. le Président de la République le projet de décret ci dessous :

« Monsieur le Président,

Le décret du 24 décembre 1916 a fait revivre une première fois la dignité de Maréchal de France. J’ai l’honneur de soumettre à votre signature, au nom du Gouvernement, et, je peux l’affirmer, au nom de la France entière un décret conférant au général Foch cette haute récompense nationale.

À l’heure où l’ennemi, par une offensive formidable sur un front de 100 kilomètres, comptait arracher la décision et nous imposer cette paix allemande qui marquerait l’asservissement du monde, le général Foch et ses admirables soldats l’ont vaincu.

Paris dégagé, Soissons et Château-Thierry reconquis de haute lutte, plus de 200 villages délivrés, 35 000 prisonniers, 700 canons capturés, les espoirs hautement proclamés par l’ennemi avant son attaque écroulés, les glorieuses armées alliées jetées d’un seul élan victorieux des bords de la Marne aux rives de l’Aisne, tels sont les résultats d’une manœuvre aussi admirablement conçue par le haut commandement que superbement exécutée par des chefs incomparables.

La confiance placée par la République et par tous ses alliés dans le vainqueur des Marais de St Gond, dans le chef illustre de l’Yser et de la Somme a été pleinement justifiée.

La dignité de Maréchal de France conférée au général Foch ne sera pas seulement une récompense pour les services passés. Elle consacrera mieux encore dans l’avenir l’autorité du grand homme de guerre appelé à conduire les armées de l’Entente à la victoire définitive.

Je vous prie d’agréer, monsieur le Président, l’hommage de mon profond respect.

G. Clemenceau »

Vous comprendrez, mon cher ami, que j’aie voulu être le premier à vous annoncer cette nouvelle.

Je vous embrasse

G. Clemenceau. »

source: http://www.clemenceau2018.fr/f/archives/287/fiche/?

L’église de Ville-en-Tardenois bombardée

L’église  de Ville-en-Tarenois a été très endommagée lors du bombardement du 6 août 1918 et restaurée dans les années 1920 avec l’aide d’Etienne Moreau-Nélaton*.

http://ville-ferentardenois.com/tourisme-culture-patrimoine/leglise-sainte-macre/

Création d’une école du renseignement par les Américains à Langres

  • Une école de renseignements : officiellement créée le 6 août 1918, elle fonctionne depuis le 25 juillet à la caserne Carteret-Trécourt. Les cours dispensés enseignent aux officiers l’organisation de l’armée allemande, l’interrogation des prisonniers, l’exploitation de documents pris à l’ennemi et l’interprétation des photographies aériennes.

Création du cimetière de Bouilly (Marne)

Le cimetière militaire britannique de Bouilly a été créé en 1918 par les autorités françaises pour recevoir les corps des soldats britanniques, français, italiens et allemands tués dans le secteur au cours de la 2ème Bataille de la Marne entre le 18 juillet et 6 août 1918.
Les corps des soldats français, italiens et allemands ont été ultérieurement exhumés et regroupés dans d’autres cimetiètres.

source: http://www.cndp.fr/crdp-reims/memoire/lieux/1GM_CA/cimetieres/britanniques/bouilly.htm

L’abbaye d’Igny d’Arcis le Ponsart (marne) détruite

Le monastère d’Igny se trouve en plein front et le 6 août 1918, il est complétement détruit lors de la retraite allemande. Un aumônier militaire campant à proximité de l’abbaye a pu retrouver quelques objets de valeur et surtout la châsse contenant les reliques du bienheureux Guerric et il en avertit le cardinal Louis-Joseph Luçon.

Le blason de cet archevêque de Reims se trouve au-dessus d’une porte latérale de l’église donnant sur le choeur des moniales. Il est « d‘azur à un agneau pascal accompagné d’un M en onciale d’or dans le canton dextre. »

source: https://abbaye-igny.fr/historique/les-blasons

Duval (Bonnet rouge) condamné à mort

Au cours du procès qui débute le 29 avril 1918, le lieutenant Mornet, commissaire du gouvernement, reconnaît à Emile Duval « une culture profonde, une intelligence remarquable et un talent de plume véritable. » Les qualités indiscutables de « ce petit vieux aux allures discrètes de sacristain » sont malheureusement révélées tardivement et, âgé de cinquante ans quand il commence sa collaboration au Bonnet Rouge, Duval est un journaliste déjà aigri et plein de fiel contre cette société qui n’a pas su le reconnaître à sa juste valeur.

Le 11 mai 1918, Mornet réclame la peine de mort pour Duval.

Emile Duval est fusillé le 17 juillet 1918 pour “avoir reçu de l’argent de l’Allemagne”.

source: http://www.noisylesec-histoire.fr/2016/01/emile-duval-1864-1918-journaliste/

lire aussi: https://fr.wikipedia.org/wiki/Émile-Joseph_Duval

A Woippy ( Moselle) le curé et les cloches

Ordonnance pour la livraison des cloches qui devaient rester.
En vertu d’une ordonnance du 6 août 1918, les cloches, même celles qui étaient dispensées à cause de leur valeur artistique doivent être livrées. Une seule cloche de ces trois, qui pèsent 967 k., 1212 k., 1702 k., la plus petite qui donne le fa devra rester. Nous faisons tout le possible pour les conserver; mais ce sera bien difficile. M. le Kreisdirektor ne semble plus disposé à vouloir céder. M. le curé est décidé à écrire encore et à rendre visite à M. Schmitz, architecte préposé à la conservation des monuments d’art. Le Conseil autorise M. le curé à attendre, même au risque de perdre la prime promise de 1 Mark par kilo.

http://www.raconte-moi-woippy.net/paroisse/cures/bigerel.htm

Décès de Roland Garros, aviateur

Roland Garros, né le 6 octobre 1888 à Saint-Denis de la Réunion et mort le 5 octobre 1918 dans les Ardennes près de Vouziers, est un aviateur français, pionnier de l’aviation.
Champion de France de cyclisme en 1906, Roland Garros est passé à la postérité pour avoir réussi, le 23 septembre 1913, la première traversée de la Méditerranée en avion en partant de Fréjus, en 7 heures et 53 minutes. À bord de son Morane-Saulnier H, malgré un moteur qui subit deux pannes, au large de la Corse et au-dessus de la Sardaigne. Il lui restait 5 litres d’essence quand il se posa à Bizerte.

La Première Guerre mondiale le fit naturellement pilote de guerre : il remporta quatre victoires.
Une panne le contraignit d’atterrir en territoire occupé et il fut fait prisonnier avant d’avoir pu détruire son avion
Il ne parvint à s’évader qu’au bout de trois ans, fut à cette occasion le co-fondateur de l’Union Nationale des Évadés de Guerre et reprit vite sa place dans l’escadrille « SPA26 » du fameux groupe des « Cigognes ». Mais il fut tué lors d’un combat aérien le 5 octobre 1918 à Saint-Morel dans les Ardennes, près de Vouziers où il est enterré.

source: https://www.camps-parachutistes.org/t2590-roland-garros-aviateur-francais

Journal du mardi 6 août 1918

Nos troupes, refoulant les arrière-gardes ennemies, ont continué leur marche victorieuses sur un front de 50 kilomètres en direction de la Vesle.
Sur notre gauche, nous bordons les rives sud de l’Aisne et de la Vesle, depuis Soissons jusqu’à Fismes, dont les Américains tiennent les lisières.
A l’est de Fismes, nous avons atteint la ligne générale nord de Courville, Branscourt, Courcelles, Champigny.
Nos reconnaissances de cavalerie opèrent le long de la voie ferrée de Soissons à Reims.
Sur certains points, notre progression a dépassé, en vingt-quatre heures, dix kilomètres. Plus de cinquante villages ont été délivrés en une seu1e journée.
Les Américains annoncent avoir pris, depuis le 18 juillet, 8.400 soldats et 133 canons.
La progression britannique s’est poursuivie dans le secteur d’Albert; nos alliés ont enlevé la majeure partie du terrain tenu par les Allemands à l’ouest de l’Ancre. Ils ont suivi l’ennemi dans son mouvement de retraite qu’avaient laissé prévoir différents indices.
Des patrouilles allemandes ont attaqué les Anglais dans le secteur d’Hébuterne. Elles ont été complètement repoussées.
Arkhangel a été occupée par les troupes alliées. L’Entente garde ainsi une porte ouverte sur la Russie.
En Macédoine, des détachements bulgares ont été repoussés près de Vetrenik.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/aout18.html

1434/7 juillet 1918: les nombreux mensonges autour de la grippe « espagnole »

Les nombreux mensonges autour de la grippe « espagnole »

Dans son édition du 7 juillet 1918, le quotidien Le Matin titrait : « La Maladie à la mode – LA GRIPPE ESPAGNOLE A GAGNÉ L’EUROPE – En France, cette influenza est bénigne et elle est guérie en une semaine environ ».

L’auteur de l’article, indiquant que cette maladie originaire d’Espagne avait été contractée par le roi Alphonse XIII lui-même, assurait également de façon fantaisiste que les Allemands y étaient « particulièrement exposés ».

« En France, elle est bénigne ; nos troupes en particulier y résistent merveilleusement. Mais de l’autre côté du front les boches semblent très touchées par elle. 

Est-ce le symptôme précurseur de la lassitude, de la défaillance des organismes dont la résistance s’épuise ? Quoi qu’il en soit, la grippe sévit en Allemagne avec intensité. »

Dans un même ordre d’idées, Le Matin affirmait une semaine plus tard que l’ennemi était contraint de « combler les nombreux vides creusés dans ses rangs, vides transitoirement agrandis par la grippe […]. »

Néanmoins, le quotidien L’Homme Libre de Georges Clemenceau, dans son édition du 31 mai 1918, affirmait sur un ton déjà plus sérieux que l’épidémie de grippe avait déjà fait de nombreuses victimes sur le territoire espagnol :

« L’épidémie grippale va en s’intensifiant, on signale quelques morts. Les personnes atteintes sont au nombre de 150 000. Les causes du mal restent inconnues. »

Les symptômes généraux de cette maladie furent très similaires à ceux de la grippe « traditionnelle », du moins dans un premier temps, comme nous l’explique Le Matin :

« Celui qu’elle atteint se lève, frais et dispos un matin, puis dans la journée il est pris brusquement de courbature et d’un malaise général : le jour même il a de la fièvre ; la nuit suivante est agitée et le lendemain on a mal à la gorge et bientôt on tousse. »

La suite sur le site de Sud-Ouest https://www.sudouest.fr/2018/05/14/1918-les-nombreux-mensonges-autour-de-la-grippe-espagnole-5055447-10275.php

Des bacheliers mis à l’abri

Le 7 juillet 1918 Le Figaro  relate cette information.

«Dans beaucoup d’hôtels de province situés à proximité de quelque centre universitaire, on voit, en ce moment, des pères, des mères de famille venus de Paris implorer la faveur d’être hébergés pour quelques jours, à n’importe quel prix. Un tout jeune homme, ou une toute jeune fille sont avec eux. Peu de bagages mais au fond d’une des valises qu’on ouvre des cahiers, plusieurs bouquins cartonnés, des dictionnaires.

Cet adolescent, cette jeune fille sont simplement un lycéen, une lycéenne qu’accompagnent leurs parents et qui viennent passer, en province, leur baccalauréat à l’abri des gothas et d’un retour possible, des gros canons.

Comme pour le mariage des mobilisés, les formalités d’usage ont été à cette occasion, très simplifiées; aussi nos Facultés du Centre, de l’Ouest, du Midi, voient-elles s’empresser vers elles tous nos déracinés du Bachot parisien.

L’une des plus encombrées de ces universités est celle de Clermont-Ferrand, où la session du baccalauréat vient de s’ouvrir. Plus de mille candidats indigènes et immigrants y sont inscrits» écrit Le Figaro du 7 juillet 1918.

source: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/07/07/26002-20140707ARTFIG00222-7-juillet-1918-des-bacheliers-mis-a-l-abri.php

Lettre d’Henri Novel à ses parents

7 juillet 1918?

Mes chers Parents,

Toujours en réserve de je ne sais quoi, tapi sous une inconfortable et perméable toile de tente dans un petit bois humide… On attend toujours une hypothétique relève qui finira cependant bien par se faire. Le pays est plein d’Américains… il y en a, il y en a… ils sont même beaucoup trop nombreux. Là où il y a un Français ils se mettent facilement cinquante ce qui permet aux boches de faire de splendides coups au but. J’ai été la nuit dernière témoin des deux plus beaux coups de canon que l’on puisse réussir : l’un a tué 23 Américains, l’autre 15… et je ne compte pas les blessés !! Ces types là sont courageux mais ils ont rudement besoin d’apprendre à faire la guerre et en tout cas s’ils étaient utilisés rationnellement ils nous rendraient deux fois plus de service.

Je partirai à peu près sûrement en permission aux environs du 15 août, j’espère que ce sera pour douze jours quoique je ne sache pas si ma citation sortira avant car j’ai été proposé à l’armée et c’est assez long à venir, surtout si elle descend plus bas ce qui est probable. Maintenant nous sommes un peu reposés mais certes jamais je ne me serais cru capable de faire ce que nous avons fait. La résistance humaine a des limites que l’on ne suppose pas.

Enfin heureusement que bientôt je serai en permission et que tous ces mauvais moments seront vite oubliés.

Je vous embrasse tous.

source: https://www.14-18hebdo.fr/henry-novel-lettres-a-ses-parents-1914-1918-16-juillet-1918

Georges Clémenceau de  passage à Bussy-les-Daours (Somme)

Portrait of French Premier Georges Clemenceau (1841-1929).

Le 7 juillet 1918, Georges Clémenceau, président du Conseil et surnommé « le Père de la Victoire » se déplace personnellement dans la commune de Bussy-les-Daours où sont en repos les soldats de l’armée australienne. Il vient les remercier et les féliciter d’avoir remporté la bataille de Le Hamel. C’est un des actes fondateurs de l’amitié franco-australienne. Un extrait de son discours est gravé sur le Mémorial du Corps d’Armée Australien à Le Hamel.

source: http://fr.valdesomme-tourisme.com/blog/memoire-en-perspectives.html

Journal du dimanche 7 juillet 1918

Nos détachements et nos patrouilles, opérant entre Montdidier et l’Oise, en Champagne, sur la rive droite de la Meuse et en Lorraine, ont ramené des prisonniers.
Le nombre des prisonniers que les Anglais ont faits dans leur dernière opération sur la Somme dépasse 1300. Un canon allemand de campagne, plus de 100 mitrailleuses et un certain nombre de mortiers de tranchées ont été capturés.
Une contre-attaque allemande sur les nouvelles positions de nos alliés à l’est d’Hamel a été facilement repoussée. Quelques prisonniers sont restés aux mains des soldats britanniques. Ces derniers ont exécuté avec succès un coup de main dans le secteur de Beaumont-Hamel. Ils ont repoussé une tentative ennemie aux environs de Strazeele.
Pendant le mois de juin, la défense française contre avions a abattu 29 appareils ennemis dont 3 de nuit. 15 autres appareils ont été désemparés par le tir.
Le sultan de Turquie Mehmed V, qui avait succédé à Abdul Ramid en 1909, est décédé. Le prince le plus âgé de la famille impériale ottomane prend le pouvoir sous le nom de Mehmed VI.
Une séance tumultueuse a eu lieu au Reichstag. Scheidemann a déclaré que la social démocratie majoritaire voulait à bref délai une paix honorable et qu’elle ne voterait pas les crédits budgétaires au chancelier de Hertling. Le socialiste minoritaire Ledebour a lancé un appel à la révolution du haut de la tribune parlementaire.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/juillet18.html

1433/6 juillet 1918: un bouquet pour le Tigre en Champagne

Un bouquet pour le Tigre

président Clémenceau visite le secteur du Mort-Homme après sa reconquête définitive en août 1917

Georges Clemenceau, président du conseil de 1917 à 1920 (après avoir déjà occupé cette fonction de 1906 à 1909),  était très concerné par les conditions de vie et le moral des soldats. Pendant la Première Guerre mondiale, le Tigre s’est rendu un nombre incalculable de fois sur le front pour inspecter les positions et rencontrer les valeureux combattants français. Un jour, alors qu’il était en première ligne, il monta sur le parapet pour crier en direction de l’ennemi « Cochons ! Salauds ! On vous aura à la fin ».Ses visites régulières, sa hargne et sa détermination le rendent populaire dans les tranchées.

Lors d’une visite sur le front en Champagne, le 6 juillet 1918, des Poilus lui offrent un bouquet de fleurs. Un geste qui l’a profondément ému. Il raconta cet épisode dans un discours prononcé le 1er octobre 1921. « […] dissimulées aux replis du terrain, des têtes hirsutes, poudrées à frimas par les soins de la terre champenoise, surgirent fantastiquement d’invisibles trous de mitrailleuses […] d’incohérentes figures blêmes de poussière, qui font mine de s’aligner pour le salut militaire, tandis que le chef s’avance et, d’une voix saccadée : 1ere  compagnie, 2e bataillon, 3e régiment. Voilà ! Et la rude main présente un petit bouquet de fleurs crayeuses, augustes de misères et flamboyantes de volonté. Ah ! Ces frêles tiges desséchées ! La Vendée les verra, car j’ai promis qu’elle iraient dormir avec moi ».  Clemenceau a tenu sa promesse.

la suite sur https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/le-saviez-vous-un-bouquet-pour-le-tigre

Journal du samedi 6 juillet 1918

Au nord de Montdidier, entre Montdidier et l’Oise, et sur la rive droite de la Meuse, nous avons exécuté plusieurs coups de main et ramené des prisonniers.
Entre Oise et Aisne, nos troupes ont attaqué les lignes ennemies à l’ouest d’Autrèches, sur un front de 2 kilomètres et réalisé une avance de 800 mètres environ. Une nouvelle attaque, déclenchée au moment où l’ennemi se préparait à contre-attaquer, nous a permis de gagner du terrain. Notre avance totale, qui s’étend sur un front de 5 kilomètres, a atteint 1200 mètres en profondeur sur certains points. Le chiffre des prisonniers valides faits au cours de ces actions, est de 1066 dont 18 officiers; un seul de nos bataillons a fait plus de 300 prisonniers.
Les Anglais ont exécuté une opération heureuse entre Villers-Bretonneux et la Somme. Ils se sont emparés des bois de Vaires et de Hamel ainsi que du village de Hamel.
Les troupes australiennes opéraient en même temps à l’est de Ville-sur-Ancre et gagnaient 500 mètres sur un front de 1500. Nos alliés ont capturé en tout plus de 1000 prisonniers. Ils ont rapporté aussi du matériel de guerre. Ils ont abattu 6 avions ennemis et jeté 16 tonnes de bombes sur les voies ferrées de Flandre.
Les Italiens ont fait 216 prisonniers nouveaux, tandis que nos effectifs progressaient sur le plateau d’Asiago.

source; http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/juillet18.html

1401/4 juin 1918

La bataille du bois Belleau (suite)

Le 4 juin, toute la 2ème division américaine est au contact de l’ennemi et l’avance allemande est définitivement endigué.

En apprenant la présence de troupes américaines dans le secteur de Château-Thierry, le commandement allemand opte pour une stratégie qui aura le but d’infliger un maximum de dégâts à ces nouveaux adversaires.

De leur côté, les américains se fixent l’objectif de reprendre certaines positions importantes récemment capturé par les Allemands. Les combats sont alors des plus violents car aucun des deux camps ne veut céder le moindre centimètre de terrain à son ennemi.

Dans la nuit du 5 au 6 juin, la 4ème brigade des Marines du général Harbord et le 23ème régiment d’infanterie américaine montent en ligne à leur tour pour contre-attaquer et reprendre en premier lieu le bois Belleau.

source: https://www.guerre1914-1918.fr/bataille-du-bois-belleau-1er-au-26-juin-1918-02-aisne/

Les traités de l’empire ottoman

L’Empire ottoman signe à Batoum trois traités de paix séparés avec les républiques d’Arménie, de Géorgie et d’Azerbaïdjan. Seul le général arménien Andranik refuse de reconnaître le traité et résiste dans les montagnes du Karabakh et du Zankézour d’où il harcèle les Turcs jusqu’à l’armistice de Moudros.

source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Juin_1918

Clemenceau défend Foch et Pétain

Une de L’Echo de Paris du 5 juin 1918
Clemenceau à la tribune, de Maurice Barrès. Maurice Barrès rend compte de la séance mouvementée du 4 juin 1918 à la Chambre des députés. Clemenceau a du mal à faire entendre sa voix pour défendre les généraux Foch et Pétain qui s’étaient laissé surprendre par l’ offensive  allemande au chemin des Dames 

Création du 503 ème régiment d’artillerie spéciale

Journal du mardi 4 juin 1918

Nos troupes ont poursuivi leurs contre-attaques sur tout le front compris entre l’Ourcq et la Marne et réalisé plusieurs avances en divers points.
Une violente attaque ennemie, lancée de part et d’autre de la route de Château-Thierry à Paris, a été brisée par nos feux au sud-est de Bouresches. Partout ailleurs, nous avons maintenu nos positions. Les pertes subies par l’ennemi au cours de ces actions ont été lourdes. Nous avons fait une centaine de prisonniers.
Les Anglais ont exécuté des opérations locales dans le voisinage de Vieux-Berquin et de Merris. Ils ont avancé un peu leur ligne sur ces deux points, fait 193 prisonniers et capturé un certain nombre de mitrailleuses et de mortiers de tranchées. Leurs pertes sont légères.
D’heureux coups de main, exécutés au sud-est d’Arras, au nord-est de Lens et à l’ouest de Merville, leur ont valu vingt prisonniers, trois mitrailleuses et un mortier de tranchée.
Une tentative de raid ennemi a été brisée près de Villers-Bretonneux.
L’emploi des tanks et des carterpillars se généralise de plus en plus. Les Allemands, un an après les Anglais et nous, ont adopté ces nouvelles machines de combat qu’ils ont mises en service pour la première fois au combat de Villers-Bretonneux.

Sur le front italien, un détachement britannique a pénétré dans la ligne ennemie, infligeant des pertes notables a l’adversaire.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/juin18.html

1383/17 mai 1918

 Clemenceau contre les défaitistes : « Je fais la guerre »

Fouilloy, Aisne, visite de Monsieur Clemenceau au camp d’aviation. Date : 17/05/1918, photographe : Albert Moreau. Source : ECPAD

C’est sur le front parlementaire que l’inquiétude est la plus vive. Les critiques contre Clemenceau fusent de toute part, essentiellement de la gauche. Elles sont parfois contradictoires, le « Tigre » étant à la fois accusé de négliger les affaires du gouvernement par ses fréquents voyages au front et de se comporter en dictateur.

Clemenceau sait que sa présence sur le front revêt une grande importance pour les combattants, pour les généraux, mais aussi pour les Alliés. Il est le principal artisan du commandement unique de mars-avril 1918, et un échec militaire du général Foch mettrait en péril son gouvernement et rejaillirait aussitôt sur celui de Lloyd George. De fait, les revers des 27-29 mai provoquent une véritable tempête au Parlement : le président du Sénat, Dubost, les socialistes, les républicains multiplient les interventions à la Chambre et au Sénat, accusant les chefs militaires et le gouvernement d’incapacité, d’impéritie et Clemenceau lui-même de dictature. Cette dernière accusation n’était pas nouvelle, le « Tigre » ayant déjà reçu de semblables épithètes lors de son précédent ministère, de 1906 à 1909.

Ces reproches n’étaient d’ailleurs pas dénués de fondement : accaparé par les fréquents séjours aux armées et les conférences interalliées, le président du Conseil ne s’embarrasse guère de scrupules avec les parlementaires. Il s’en remet très souvent à son jeune chef de cabinet, Georges Mandel, mais tient en main tous les pouvoirs, directement (il est à la fois président du Conseil et ministre de la Guerre) ou indirectement, à travers des hommes sur qui il sait pouvoir compter (Pichon aux Affaires étrangères, Leygues à la Marine, etc.).

source: http://cheminsdememoire.gouv.fr/fr/printemps-1918-les-offensives-allemandes

Avec le centre maritime d’Arzew (Algérie)

Le 17 mai 1918, le CAM est prévenu par radio à 19 h et 23 h de la présence d’un sous-marin à 60 milles à l’Ouest-nord-ouest d’Oran, qui vient d’attaquer un convoi avec un autre U-Boot (le U 50) et a réussi à couler un vapeur britannique, le Sculptor (4 874 tonnes) dans une attaque à la torpille. Le 18 mai, dès 5 heures du matin, une section de deux appareils commandée par l’EV1 Campardon (observateur) appareille pour protéger le convoi. Pris dans le mauvais temps à 45 milles au Nord d’Oran, ils renoncent à faire route au Nord et cherchent le convoi Gibraltar-Bizerte qu’ils trouvent à 7 h 10 à 75 milles dans le 30° d’Oran. Ils l’escortent pendant quelques minutes puis, à court de carburant, mettent le cap sur Oran. A 20 milles du convoi, ils aperçoivent un U-Boot en demi-plongée, se dirigeant vers le Nord-est. Les deux hydravions attaquent aussitôt et lancent 4 bombes sur le sillage, sans effet apparent (le sous-marin ne subit effectivement aucun dommage). N’ayant pas de TSF, ils rentrent à Arzew à 8h45 et préviennent aussitôt le commandement d’Oran par téléphone.

source: http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/CAM_Arzew.htm

Mort d’un pilote français et d’un pilote allemand

Eugene Adrien Gilbert, « As » français
Eugene Adrien Gilbert, « As » français de la WW1, 5 victoires aériennes dont 3 en collaboration au sein des escadrilles MS23, MS37 et MS49, trouve la mort dans un accident aérien à Villacoublay, à la suite d’une avarie sur son stabilisateur.
Mort en combat aérien dans le secteur de trévise, sur le front italien, de Franz Gräser, « As » austro-hongrois de la WW1, 18 victoires aériennes au sein des Flik 2, 32, 42J et 61J, 2 obtenues sur Hansa-Brandenburg C.I et 16 sur Albatros D.III.
Il est abattu pendant une mission d’escorte par l’as italien Antonio Chiri, de la 78a Squadriglia.

 Troubles dans le sud tunisien

En mai 1918, plusieurs rebelles furent poursuivis entre Fatnassia et Bir al-Atslah : un rebelle tué.

Le service des renseignements français ayant fait connaître qu’un groupe de 40 tentes était installé à 4 km environ sud-ouest de Wazin ; un ordre fut donné à l’escadrille 541 (5 avions) de le bombarder par obus et par bouteilles de brome. Deux bombardements successifs ont été effectués le 17 mai 1918.

Une section de tracteurs-mitrailleurs éclairée par des goumiers s’installa en repli à la frontière tripolitaine.

 Vers 8 heures du matin, un combat s’engagea à la mitrailleuse à Dhahrat an-Nisf avec les rebelles descendant du col de Wazin qui tentèrent d’encercler la section.

Un groupe commandé par le capitaine Bouvet des Affaires Indigènes (goum, spahis, section montée, section de 65, etc.) puis la colonne mobile de Dahibat (cap. Bayard) appuya successivement la section des tracteurs-mitrailleurs.

La rupture du combat dirigé par le commandant de Bordesoulle, chef de secteur fut obtenue facilement vers 11 heures par l’intervention en masse de l’escadrille qui bombardait les rebelles.

Un goumier fut blessé. Les rebelles eurent une dizaine de morts et une vingtaine de blessés.

A lire sur le site: http://alfutuhat.com/histoire/Ifriqiyah/Ifriqiyah07.html

Journal du vendredi 17 mai 1918

Lutte d’artillerie assez vive dans le secteur Hailles-Castel. Un coup de main allemand à l’ouest de Montdidier a échoué sous nos feux. Nos Patrouilles, opérant au nord de l’Ailette, ont ramené des prisonniers.
Les troupes britanniques ont exécuté un raid dans les tranchées ennemies aux abords de Gavrelle. Elles ont fait quelques prisonniers.
En dehors de l’activité réciproque de l’artillerie en différents points, particulièrement dans les vallées de la Somme et de l’Ancre, à l’est d’Arras et au front nord de bataille, il n’y a rien à signaler.
Les Belges, par des incursions réussies dans les lignes ennemies, en avant de Ramscappelle et de Merken, ont ramené une quinzaine de prisonniers. L’ennemi a lancé de nombreuses bombes d’avions sur leurs cantonnements.
Lutte de bombes vers Nieuport et au nord de Dixmude : activité d’artillerie assez intense vers Wertdendreft. Un aviateur belge a abattu en flammes un avion allemand vers la forêt d’Houthulst.
Sur le front italien, nos alliés ont fait irruption dans des éléments de tranchées ennemis de l’Asolone, détruisant une partie de la garnison et mettant en fuite le reste. Quelques prisonniers sont restés entre leurs mains.
Les marins italiens ont torpillé une grande unité navale autrichienne à Pola.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/mai18.html

1313/8 mars 1918: discours de Clémenceau: « je fais la guerre »7

Discours de Clémenceau: « je fais la guerre »

À une interpellation d’ Émile Constant, à la Chambre des députés, « sur les responsabilités gouvernementales et les compromissions révélées par les débats du procès Bolo », appuyée par M.  Renaudel, au nom du parti socialiste  Georges Clemenceau, répond avec fougue : « On dit : « Nous ne voulons pas la guerre, mais il nous faut la paix le plus tôt possible. » Ah ! moi aussi j’ai le désir de la paix le plus tôt possible et tout le monde la désire, il serait un grand criminel celui qui aurait une autre pensée, mais il faut savoir ce qu’on veut. Ce n’est pas en bêlant la paix qu’on fait taire le militarisme prussien.[…] Ma politique étrangère et ma politique intérieure, c’est tout un. Politique intérieure, je fais la guerre ; politique extérieure, je fais toujours la guerre. Je fais toujours la guerre. […] La Russie nous trahit, je continue de faire la guerre. La malheureuse Roumanie est obligée de capituler : je continue de faire la guerre, et je continuerai jusqu’au dernier quart d’heure. »

source: http://www.educasources.education.fr/fiche-detaillee-178399.html

Un raid aérien sur Paris fait plusieurs morts

Plusieurs raids vont ainsi ponctuer mortellement le reste de l’année 1918. Celui du 8 mars fait 19 morts et 50 blessés avec une centaine d’engins explosifs. Celui du 11 mars est sans doute le plus meurtrier mais sur les 104 décès environ 70 sont la conséquence d’une panique au métro Bolivar.

http://archives.paris.fr/a/434/une-du-journal-le-matin-/

PTT: première liaison postale aérienne

C’est au cours de sa réunion du 15 août 1917 que la commission interministérielle de l’Aéronautique civile a décidé de l’étude d’un service postal aérien régulier. Le 8 mars 1918 les PTT décident la création de la Première liaison postale régulière française créée dans le but de desservir rapidement la tête de pont des troupes américains en France stationnées à Saint Nazaire et environs.

source: http://www.phil-ouest.com/Timbre.php?Nom_timbre=Paris_StNazaire

Le sacrifice de deux frères belges pour aider les aviateurs

(…)En 1916, les frères Louis et Anthony Collard nourrissent l’audacieux projet de rejoindre le front de l’Yser pour mettre leur connaissance de la topographie luxembourgeoise au service des aviateurs alliés.

Ces jeunes Tintignolais, d’un courage à toute épreuve, n’ont pas vingt ans quand ils quittent clandestinement le village pour Liège où ils espèrent trouver le moyen de franchir la frontière hollandaise pour gagner le front de l’Yser à partir de ce pays neutre.

(…)Le vendredi 8 mars 1918, Mr Muller, un policier allemand particulièrement rusé qui enquête à Liège sur une certaine Mlle Marcelle de Maubeuge, perquisitionne la Villa des Hirondelles. Il y découvre des rapports d’activités, des codes, des armes… et capture les deux Godefroid qui sont conduits à la prison Saint-Léonard. Ceux-ci sont immédiatement soumis à des interrogatoires brutaux. En dépit des tortures et des bastonnades continuelles, les frères Collard ne dévoilent rien concernant l’organisation aux policiers allemands.

Par un tour de force incroyable, les prisonniers parviennent à correspondre avec l’extérieur avec Marie-Thérèse Collard (leur soeur) et Irène Bastin (leur amie) pour leur permettre de continuer la mission d’observation entreprise en Gaume.

Après quatre mois de détention insupportable, le 28 juin 1918, les frères Collard et cinq autres prisonniers passent devant le Kriegsgericht (Conseil de Guerre) à Liège. Considérés par l’occupant comme les plus grands espions capturés depuis le début de la guerre, les frères Collard ne se font aucune illusion sur leur sort.

Le 2 juillet, l’auditeur militaire annonce leur condamnation à mort. Leur recours en grâce est rejeté. En attendant l’exécution, les deux frères édifient les geôliers par leur courage .

Le 18 juillet 1918, Louis et Anthony Collard sont fusillés à La Chartreuse. Face au peloton, ils chantent le Magnificat, hymne d’allégresse et de triomphe de la liturgie catholique.

Journal du vendredi 8 mars 1918

Bombardement assez violent de la région de Reims et vers Prunay.
Nous avons arrêté des coups de main ennemis en Champagne, dans le secteur des Marquises, dans les Vosges et dans la région du Linge.
Au Violu, assez grande activité des deux artilleries.
Des avions allemands ont bombardé la région au nord de Nancy. Pas de victimes.
De notre côté, nous avons abattu quatre avions allemands.
Notre aviation de bombardement a lancé 12.000 kilos d’explosifs sur les gares et dépôts de munitions de la zone ennemie.
Sur le front britannique, une tentative de raid ennemi, effectuée à la faveur d’un violent barrage d’artillerie, à l’est d’Epehy, a complètement échoué. D’autres détachements, qui tentaient d’aborder nos lignes au sud-est du bois Grenier et à l’est de Poelcapelle ont été également repoussés.
Activité de l’artillerie allemande dans la vallée de la Scarpe, à l’ouest de Lens et à l’est d’Ypres et grande activité dans le secteur de Neuve-Chapelle.
Sur le front de Macédoine, actions d’artillerie sérieuses sur le front Doiran-Vardar, au nord de Lomnica et dans la boucle de la Cerna. Nous avons ramené, par coup de main, des prisonniers bulgares.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/mars18.html