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1356/20 avril 1918: Stubbs le chien de guerre le plus décoré


.Dernière attaque allemande dans la forêt de Mortmare (Meurthe-et-Moselle)

mort mare-1La dernière attaque allemande du secteur de la forêt de Mortmare se déroula le 20 avril 1918. Après l’arrivée des troupes américaines sur les hauteurs de Seichenprey, les Allemands ordonnent à leurs troupes de choc (sturmstaffel), soutenues par des lance-flammes, de s’emparer de la crête. De 2h50 à 7h30, un violent bombardement sur Rambucourt détruit les lignes téléphoniques du PC du 101e RI US. À 4h10, le bombardement de Beaumont et Bernecourt détruit de même ceux du PC du 102e RI US. À 4h47, l’artillerie allemande entama un tir de destruction sur les 32 batteries de canons identifiées et sur les 1res lignes à Seicheprey, au bois de Remières et au bois carré. Les flancs du secteur de l’attaque sont soumis à un bombardement par 22000 obus au gaz afin d’empêcher toute contre-attaque. À 5h20, 3000 soldats s’élancent en trois colonnes en direction des positions tenues par le 102e RI US. Le village de Seicheprey tombe rapidement malgré de violents corps à corps. Les lignes de communication étant rompues, l’état-major US n’est averti de la situation que tardivement. Il organise une contre-attaque qui permet la reprise du village de Seichenprey à 10h. Une contre-attaque par l’armée française, prévue dans l’après-midi, est reportée au lendemain faute d’appui d’artillerie. Lorsqu’elle a lieu, le 21 avril 1918, les Allemands avaient abandonné les positions conquises pour retourner dans leurs lignes. Cette 1re confrontation entre les armées allemandes et américaines aura coûté la vie à 81 Américains et à 52 Allemands. Les Américains déploreront également 214 gazés et 187 prisonniers et les Allemands 145 blessés.

source: https://www.lieux-insolites.fr/cicatrice/14-18/mortmare/mortmare.htm

(Vidéo) Les Américains mal préparés à la guerre

Comment se déroulent les premiers engagements au feu pour les soldats américains ?
Michaël Bourlet : Cela ne se déroule pas très bien au début. Ils ont plusieurs déconvenues, à l’instar de ces deux compagnies de la 26e division d’infanterie bousculées par une attaque surprise dans le secteur de Seicheprey non loin de Saint-Mihiel, dans la Meuse, le 20 avril 1918. Environ 160 soldats allemands sont tombés dans cette affaire, mais les pertes américaines s’élèvent à plus de 650 hommes, tués ou blessés, et une centaine de prisonniers. Les conséquences de cette première affaire de Saint-Mihiel (à ne pas confondre avec l’offensive de septembre) sont dramatiques au plan politique, militaire et psychologique. La propagande allemande exhibe les prisonniers américains tandis que les Français et les Britanniques, qui espèrent intégrer les soldats américains dans leur armée, en profitent pour dénoncer l’incapacité des Américains à tenir seuls un petit secteur du front.

A voir sur France 24 http://www.france24.com/fr/20170624-grande-guerre-soldats-americains-saint-nazaire-debarquent-france-etat-unis-doughboys

Stubbs le chien de guerre le plus décoré

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Stubby a été trouvé sur le campus de l’université Yale en 1917 par John Robert Conroy. Son nom en anglais signifie « trapu » ou « courtaud ». Son pedigree est inconnu ; quelques sources indiquent qu’il était peut-être en partie terrier de Boston, tandis que sa nécrologie le décrit comme un Bull Terrier (à l’époque synonyme de American Pit Bull Terrier et Pit Bull[réf. nécessaire]). Stubby défila avec J. Conroy et apprit même un petit salut approximatif. Quand l’unité de Conroy fut envoyée en France à la suite de l’entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale, Stubby monta clandestinement à bord du USS Minnesota.

Stubby servit dix-huit mois dans le 102e régiment d’infanterie de la 26e division d’infanterie (Yankee), dans les tranchées du nord de la France, participant à quatre offensives et à dix-sept batailles. Il entra dans les combats le 5 février 1918 au chemin des Dames au nord de Soissons (dans le secteur de Pargny-Filain et Chavignon) et fut constamment sous les bombardements, jour et nuit, pendant plus d’un mois.

Au mois de mars suivant, la 26e division est envoyée dans le secteur de Saint-Mihiel. C’est là que le 20 avril 1918, pendant une attaque pour reprendre Seicheprey (Meurthe-et-Moselle), il fut blessé à la patte avant par les grenades des Allemands en retraite. Il fut envoyé à l’arrière des tranchées, où il put guérir tout en améliorant le moral de ceux autour de lui. Une fois guéri, il retourna dans les tranchées. Après avoir survécu à une attaque au gaz, Stubby apprit à prévenir son unité d’attaques imminentes au gaz. Il trouva des soldats blessés dans le no man’s land et prévenait les soldats de l’arrivée des obus car il pouvait les entendre. Il est seul responsable de la capture d’un espion allemand dans l’Argonne, ce qui lui valut la promotion au grade de sergent par le commandant de la 102e division d’infanterie, devenant le premier chien gradé de l’armée des États-Unis. Après la prise de Château-Thierry par les Américains, des femmes de la ville lui confectionnèrent un petit manteau en chamois sur lequel étaient attachées ses nombreuses médailles. Une légende dit qu’il sauva la vie d’une jeune fille à Paris qui allait être écrasée par une voiture. À la fin de la guerre, J. Conroy refit monter clandestinement Stubby dans le navire qui les emmenait chez eux.

https://carrierespatrimoine.wordpress.com/2017/08/17/carriere-des-americains-3eme-partie/

L’aviateur Charles Boudoux d’Hautefeuille abattu

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source: https://www.google.fr/search?q=Charles+Boudoux+d%27Hautefeuille&safe=active&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjpqIjymYLaAhWMW8AKHUA0ABkQ_AUICigB&biw=1280&bih=605#imgrc=i8ljG50d-IWMSM:

Ancien lieutenant au 9e Cuirassiers, passé sur sa demande dans la Ve Armée. Il prend part, en 1915, aux bombardements de Stroumitza, Monastir, Pazarly, Pétrich, gare de Stroumitza, campements allemands de Volodie, Bodgana, Bogorodosà, etc.

En 1916, il passe dans l’aviation de chasse où il vole sur des Spad S.XIII,  abattit 4 avions ennemis et 1 drachen. Il reçut pour cela plusieurs citations.

Le 16 janvier 1918 il prend le commandement d’une toute nouvelle escadrille: la Spad 100, il en sera le premier commandant .

À cette époque les combats le conduisent dans la Somme et il survole régulièrement Hangard, son village, et peut voir le château familial de Hangard un peu plus détruit chaque jour. Peut-on le croire lorsqu’il écrit : «  Je survole Hangard avec la même sérénité qu’un autre pays ne me rendant même pas compte que cela appartient à la famille. » ? Il lui arrive même de lâcher au passage quelques rafales sur les occupants du château

Le 20 avril 1918, au cours d’une patrouille dans la brume près de Montdidier à Courtemanche il engage un combat aérien face auLeutnant Hans Pippart von Jasta (en) à l’intérieur des lignes ennemies. Son sort est d’abord incertain : à 16H15 son Spad n° 2612 est tombé au nord-est de Mesnil-Saint-Georges.

source: http://plus.wikimonde.com/wiki/Charles_Boudoux_d%27Hautefeuille

Bombardement d’Etaples (Pas-de-Calais)

La nuit du 19 au 20 avril 1918, la météo est particulièrement clémente sur l’immense camp hôpital, la journée ayant été chaude et claire. Aussi, le personnel était peut-être moins attentif ; un témoin déclare à ce sujet qu’au moment où l’alerte résonne à 10 heures 30, les lumières ne s’éteignent pas immédiatement sur une partie du camp. La ville de tentes et de baraquements de bois présente alors une cible parfaitement reconnaissable pour la première vague de bombardiers. 

De plus, sur la voie de chemin de fer qui longe la position, un train passe. La porte de la chaudière ouverte de la locomotive laisse une lueur qui précise parfaitement l’axe de la voie ferrée… et l’hôpital ! On supputa que les avions avaient pu suivre le convoi. Tant et si bien que les bombes frappent avant que le personnel ait le temps de se réfugier dans les abris. Le raid de quinze Gotha est organisé en deux vagues qui se succèdent pendant deux heures. Le quartier des hommes du « No 1 Canadian General Hospital – 1CGH » est le premier touché par une bombe incendiaire qui boute le feu et fait les premières victimes parmi ceux qui dorment. « Il y eut une forte explosion suivie par un déluge de flammes ; les baraquements flambent immédiatement et offrent une excellente cible pour l’ennemi, qui cercle et lâche d’autres bombes à proximité… Les explosions convertissent les baraquement en charniers ». Au moment où les valides se précipitent pour secourir leurs camarades, un avion pique en rase-mottes et il les mitraille. 

La seconde vague de Gotha lance ses projectiles qui atteignent le quartier des officiers et des nurses, détruisant l’aile utilisée par les infirmières de service de nuit. Au bout des heures de raid, 116 bombes sont lancées causant 840 victimes parmi le personnel, les patients et les civils. Le 1CGH est le plus touché avec 139 victimes dont 66 tués. Dont trois « nursing sisters » : Katherine Macdonald instantanément foudroyée, Gladys Wake et Margaret Lowe, grièvement blessées, décédant quelques jours plus tard.

la suite sur http://www.opalenetwork.com/host/oph/chronique16.htm

Le général Etienne Berthon nommé à l’Etat major de l’armée française d’Italie

Unknown-2Le 20 avril 1918 il est nommé à l’Etat major de l’armée française d’Italie, participant à la bataille de la Piave. Puis ce sera un long séjour en Europe Centrale, à Bucarest d’abord comme sous-chef d’Etat major à l’armée du Danube, puis à Budapest aux côtés du général Graziani nommé président de la commission interalliée en Hongrie. Il décrira par le menu, à travers de longues lettres à sa femme, l’état de ce pays après la défaite austro-hongroise qui aboutira à la signature du traité de Trianon. Titulaire après la guerre de plusieurs commandements territoriaux, il sera nommé général de brigade en mai 1928, mais décédera quatre mois plus tard d’une crise d’appendicite aiguë à l’hôpital militaire de Lille.

source: https://www.google.fr/search?q=général+Etienne+Berthon&safe=active&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwj15qPfm4LaAhVHSsAKHQ-iAxYQ_AUIDCgD&biw=1280&bih=605

Journal du samedi 20 avril 1918

Dans la région de Corbeny, nous avons pris sous nos feux et dispersé avec pertes un fort détachement ennemi qui tentait d’aborder nos lignes après une préparation d’artillerie.
L’ennemi a lancé plusieurs coups de main en Champagne et sur la rive droite de la Meuse, à l’est du bois des Caurières et vers Damloup, notamment. Toutes les tentatives ont été repoussées.
De notre côté, nous avons réussi, au nord-ouest de Reims et en Lorraine plusieurs incursions dans les lignes ennemies et fait un certain nombre de prisonniers.
Aucun changement sur le front britannique.
Au cours de la nuit, l’artillerie allemande a déployé une grande activité dans le secteur sud du front de la Lys, entre Givenchy et la lisière est de Robecq. Un violent bombardement des lignes entre Locon et Robecq a continué jusqu’au delà du lever du jour.
Les troupes anglaises ont repoussé des attaques locales dans le secteur de Merris.
Les pertes allemandes ont été très sensibles entre la forêt de Nieppe et Wytschaete.
L’infanterie ennemie attaqua en trois vagues au sud-est du mont Kemmel et, sur un point, refoula légèrement la ligne anglaise. La situation se rétablit par une contre-attaque.
Trois assauts, déclenchés par l’adversaire dans le secteur de Bailleul ont été chaque fois complètement brisés.
Lord Milner remplace lord Derby au ministère anglais de la Guerre.

 

1158/4 octobre 1917: mutinerie à Etaples (Pas-de-Calais)

 Mutinerie à Etaples (Pas-de-Calais)

Etaples a connu, en septembre 1917, la révolte des soldats contre les conditions d’entraînement. Le Contrôle postal du 17 septembre 1917 évoque la révolte de soldats écossais et canadiens, barrant les ponts avec des mitrailleuses. Le caporal Reynolds témoigne : « Au pied de la colline se trouvait le camp de détention n°1 avec ses malheureux prisonniers attachés par les poignets pendant que, tout en bas sur la plage, luttant dans la boue et la vase, des centaines, des milliers d’hommes de troupes étaient injuriés et molestés. ». Des déserteurs s’organisent en bandes, dans les bois environnants. Une société de déserteurs, « Le Sanctuaire » se forme et trouve refuge dans les tunnels et les puits autour de Camiers.

Selon certaines études (Allison et Fairley : The monocled mutineer, de 1978, et M. Lecat : Quand les laboureurs courtisaient la terre, 1995), la rébellion débute le 9 septembre 1917. Sur la place d’Etaples, le caporal William Wood est arrêté par la Military Police (MP), pour avoir conversé avec une infirmière, conversation alors interdite ! Le chef de patrouille abat le caporal, lors de l’échauffourée consécutive à l’interpellation. La nouvelle se propage rapidement parmi les Ecossais, Australiens et Néo-Zélandais du camp. Ils s’emparent des armes d’entraînement du camp. La mutinerie débute. Les soldats révoltés se répandent en ville malgré la tentative d’interception du Royal Fusiliers sur le pont des Trois Arches. La chasse aux « canaris » et aux MP commence dans les rues et maisons d’Etaples. Un millier de révoltés venus du Touquet, gagnent Etaples. Le général Thomson, commandant du camp d’entraînement, et ses subordonnés sont jetés du pont sur la Canche. Des exactions sont commises dans la ville d’Etaples. Lucien Roussel, Etaplois de 15 ans, témoigne :« Les troupes britanniques s’abattirent la ville comme de véritables sauvages, chapardant et détruisant tout sur leur passage. Ils occupèrent la Place des jours entiers ».

Après trois jours de révolte, l’assaut sur Passchendaele étant imminent, le commandement britannique décide d’intervenir. Le 19ème Hussards et une partie de la 1st Honorable Artillery Company sont dirigés sur Etaples. Le 13 septembre, deux bataillons retirés du front d’Artois viennent les rejoindre, suivis d’un escadron de Gurkas de l’Armée des Indes. Le 14, le camp est investi. Les révoltés doivent gagner le front. Rien ne permet aujourd’hui d’établir le nombre exact de soldats qui ont alors été passés par les armes.

A Boulogne, l’armée britannique doit aussi faire face à des mutins parmi les Labour Corps. Le maréchal Haig fait exécuter 23 ouvriers égyptiens, puis plus tard, 9 ouvriers chinois.

A Etaples, le caporal Jesse Short a été fusillé le 4 octobre 1917.

source: http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/lhistoire/armees/discipline-et-executions-la-mutinerie-detaples.html

Lire aussi: http://www.archivespasdecalais.fr/Activites-culturelles/Chroniques-de-la-Grande-Guerre/La-mutinerie-du-camp-d-Etaples

Journal du jeudi 4 octobre 1917 à travers Le Miroir

A l’est de Reims, nos batteries ont efficacement contrebattu l’artillerie ennemie et fait avorter une attaque en préparation dans les tranchées adverses.
A l’ouest de la ferme Navarin, nos détachements ont pénétré dans les lignes ennemies, fait sauter plusieurs abris et ramenés des prisonniers. Une autre incursion dans la région du Casque nous a donné de bons résultats.
Sur le front de Verdun, la nuit a été marquée par une violente lutte d’artillerie sur les deux rives de la Meuse, particulièrement dans la région au nord de la cote 344 où ont eu lieu de vifs engagements de patrouilles.
Nos avions ont bombardé la gare de Fribourg, les usines de Volklingen et d’Offenbach, les gares de Brieulles, Longuyon, Metz-woippy, Arnaville, Mezières-les-Metz, Thionville, Sarrebourg. 7000 kilos de projectiles ont été lancés.
En représailles du bombardement de Bar-le-Duc, deux de nos appareils ont jeté plusieurs bombes sur la ville de Baden.
Sur le front britannique, canonnade dans la région d’Ypres.
Les Italiens ont repoussé une offensive autrichienne sur le San Gabriele. Une compagnie d’assaut ennemie a été détruite et un bataillon dispersé.
Les Allemands se sont livrés à une série d’attaques aériennes sur le littoral russe de la Baltique.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/octobre17.html

1133/9 septembre 1917

Le général de Lamaze au monument d’Etrepilly (Seine-et-Marne)

Le Général de Lamaze au monument d’Etrépilly [9 septembre 1917, anniversaire de la bataille de la Marne] : [photographie de presse] / [Agence Rol]

source: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53003806z

Début de la mutinerie d’Etaples (Pas-de-Calais)

Après l’échec de Nivelle d’avril 1917 au Chemin des Dames, la situation paraît critique pour les Alliés. La guerre sous-marine menace le ravitaillement en matières premières. La Russie est sur le point de céder. Au printemps 1917 éclatent les mutineries, qui s’étendront du 17 avril au début juin 1917.

Le point de départ géographique des mutineries est la zone entre Soissons et Aubérive.  L’armée française est lasse. « Les mutineries ne sont pas un refus de se battre, mais le refus d’une certaine manière de le faire » (G. Pedroncini). La chanson de Craonne exprime l’écart social entre ceux qui font la guerre et ceux qui en décident. En voici deux extraits significatifs : « C’est malheureux d’voir sur les grands boul’vards/ Tous ces gros qui font la foire/ Si pour eux la vie est rose/ pour nous c’est pas la mêm’ chose/ au lieu de s’cacher, tous ces embusqués/ F’raient mieux d’monter aux tranchées/…/ Car si vous voulez la guerre/ payez la de votre peau !». Seul le général Pétain semble comprendre cette lassitude. Il s’était d’ailleurs opposé aux plans des généraux Mangin et Nivelle.

Le refus d’obéissance touche environ 70 divisions ; 250 cas de mutineries seront recensés. Il s’agit surtout de refuser de nouvelles offensives, non d’abandonner les tranchées. L’arrière est le cadre de ces refus collectifs d’obéissance, pas la première ligne. La directive n°1, du 19 mai 17, de Pétain conduira à la fin des mutineries : elle ordonne la fin des offensives, répondant au souhait des mutins. Le nombre de ceux ci a été estimé entre 25.000 et 40.000 hommes. 554 condamnations à mort seront prononcées, 49 exécutions effectives. Il s’agit là du cas français, des mutineries ont aussi éclaté dans l’armée britannique.

L’Etat-Major britannique utilisait Etaples comme base de rassemblement des troupes, éloigné des combats, mais bien relié par les voies de chemin de fer vers Arras et Béthune. 60 000 hommes s’entraînaient en permanence sur le Mont Levin. Les renforts débarquaient au port de Boulogne-sur-Mer, et après une marche forcée de 26 km, étaient soumis à un encadrement impitoyable, de la part des instructeurs, surnommés les « canaris », car porteurs d’un brassard jaune. Ces instructeurs, dans leur majorité n’ayant jamais vu le front, mêlent sadisme et cruauté. Ils étaient selon le soldat Notley : « les pires individus que l’on puisse imaginer et qui transformaient la vie des hommes en enfer ». Etaples a connu, en septembre 1917, la révolte des soldats contre les conditions d’entraînement. Le Contrôle postal du 17 septembre 1917 évoque la révolte de soldats écossais et canadiens, barrant les ponts avec des mitrailleuses. Le caporal Reynolds témoigne : « Au pied de la colline se trouvait le camp de détention n°1 avec ses malheureux prisonniers attachés par les poignets pendant que, tout en bas sur la plage, luttant dans la boue et la vase, des centaines, des milliers d’hommes de troupes étaient injuriés et molestés. ». Des déserteurs s’organisent en bandes, dans les bois environnants. Une société de déserteurs, « Le Sanctuaire » se forme et trouve refuge dans les tunnels et les puits autour de Camiers.

La suite sur http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/lhistoire/armees/discipline-et-executions-la-mutinerie-detaples.html

Lire aussi: https://journal.lutte-ouvriere.org/2007/10/19/il-y-90-ans-la-mutinerie-des-soldats-britanniques-etaples_16325.html

et https://www.francebleu.fr/emissions/petite-histoire-de-la-grande-guerre/la-mutinerie-du-camp-d-etaples-en-1917

Dernière photo de Georges Guynemer

Dernière photo de Guynemer prise le 9 septembre 1917. Il mourrut deux jours plus tard.

Pilote de guerre français le plus renommé de la Première Guerre mondiale.

Capitaine dans l’aviation française, il remporte 53 victoires homologuées. Volant sur différents types de Morane-Saulnier, de Nieuport et de SPAD, il connaît succès et défaites (il est abattu sept fois).

Affecté durant toute sa carrière à l’Escadrille N.3, dite « Escadrille des Cigognes », l’unité de chasse la plus victorieuse des ailes françaises en 1914-1918. Faisant preuve d’un courage et d’une fougue sans égal à chacun de ses vols, ne cherchant jamais à se préserver, il est tué en combat aérien le 11 septembre 1917 à Poelkapelle en Belgique.

source: https://www.ville-dunkerque.fr/decouvrir-sortir-bouger/histoire-patrimoine/dunkerque-aujourdhui/dunkerque-1914-1918/les-personnages-celebres/

(vidéo) Le camp d’Etaples

Sur France 3 Hauts de France

Onze mille cinq cents (11 500) tombes de soldats de l’Empire Britannique tués pendant la Grande Guerre. Nous sommes à Etaples, dans le Pas-de-Calais, dans le plus grand cimetière du Commonwealth en France.
C’est sur ces lieux-mêmes que fût établi un gigantesque camp militaire.
Il faut imaginer, le temps du conflit un camp de 100 000 personnesimplanté à proximité d’un petit port de pêche de 5000 HABITANTS.

Etaples, au sud de Boulogne sur Mer, là où débarquent les troupes britanniques. C’est un passage sûr : loin de la ligne de front et proche des voies ferrées qui mènent vers l’Artois et la Somme.
La Grande-Bretagne décide donc d’y implanter une base militaire destinée à former ses soldats. Sous l’encadrement impitoyable d’instructeurs surnommés « les canaris » en raison de leurs brassards jaunes, chaque mois, 70 000 soldats vont être soumis à un entrainement très dur avant de partir à la guerre.

Etaples, c’est un lieu d’entrainement où l’on va même reconstituer des tranchées.
Le camp se dote également d’un complexe hospitalier : Chaque jour, 6 trains-ambulances déversent son douloureux cortège de blessés. Avec ses terrains de sport, ses dépôts de munition, sa poste, le camp est une ville à part entière. Une ville en autarcie, interdite d’accès à la population locale.
Le célèbre poète britannique, Wilfred Owen parlera « d’un immense campement épouvantable, une sorte d’enclos où des bêtes sont parquées quelques jours avant le carnage final »

Le 9 septembre 1917, à l’aube, le camp est le théâtre de la seulemutinerie importante au sein de l’armée britannique pendant la Grande Guerre. Révolte née de la dureté de l’entrainement et de la
Rigueur de la police militaire.
Dans la nuit du 19 au 20 avril 1918, le camp sera le cible de l’aviation allemande feront des ravages, il y aura plus de 800 victimes.

source: http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/histoires-14-18-camp-etaples-1218723.html

Journal du 9 septembre 1917 à travers Le Miroir

Front Macédonien

En Macédoine, et depuis les derniers jours d’août, l’activité à repris sur tout le front de l’Armée d’Orient. Les Anglais ont fait quelques progrès sur la rive gauche du Vardar; de même nos troupes, entre le fleuve et le Skra di Legen. Les Serbes ont refoulé des attaques bulgares devant le Dobrapolje.
Les 9 et 10 septembre, aux confins de l’Albanie, des détachements français et russes, après plusieurs affaires de détail, ont vivement progressé au nord-ouest du lac Malik, dans la région qui sépare cette nappe marécageuse du lac d’Okhrida.

 

(vidéo) Histoires 14-18 : Le camp d’Etaples (Pas de Calais)

Sur France 3 Hauts de France

Onze mille cinq cents (11 500) tombes de soldats de l’Empire Britannique tués pendant la Grande Guerre. Nous sommes à Etaples, dans le Pas-de-Calais, dans le plus grand cimetière du Commonwealth en France.
C’est sur ces lieux-mêmes que fût établi un gigantesque camp militaire.
Il faut imaginer, le temps du conflit un camp de 100 000 personnesimplanté à proximité d’un petit port de pêche de 5000 habitants.

Etaples, au sud de Boulogne sur Mer, là où débarquent les troupes britanniques. C’est un passage sûr : loin de la ligne de front et proche des voies ferrées qui mènent vers l’Artois et la Somme.
La Grande-Bretagne décide donc d’y implanter une base militaire destinée à former ses soldats. Sous l’encadrement impitoyable d’instructeurs surnommés « les canaris » en raison de leurs brassards jaunes, chaque mois, 70 000 soldats vont être soumis à un entrainement très dur avant de partir à la guerre.

Etaples, c’est un lieu d’entrainement où l’on va même reconstituer des tranchées.
Le camp se dote également d’un complexe hospitalier : Chaque jour, 6 trains-ambulances déversent son douloureux cortège de blessés. Avec ses terrains de sport, ses dépôts de munition, sa poste, le camp est une ville à part entière. Une ville en autarcie, interdite d’accès à la population locale.
Le célèbre poète britannique, Wilfred Owen parlera « d’un immense campement épouvantable, une sorte d’enclos où des bêtes sont parquées quelques jours avant le carnage final »

La suite sur http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/histoires-14-18-camp-etaples-1218723.html