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1570/19 novembre 1918: la tombe du « soldat inconnu », une idée rennaise !

Histoire de l’autonomisme alsacien-lorrain 

19 novembre 1918 : Maurice Barrès et Philippe Pétain entrent dans Metz aux côtés des troupes de la Xème armée, commandée en l’absence du général Charles Marie Emmanuel Mangin, victime d’un accident de cheval, par le général Leconte. Mirman y déloge avec rudesse le dernier président de Lorraine, Von Gemminger. Le soir, Barrès peut écrire à son fils : « Tu peux m’enterrer maintenant ». Les troupes serbes et françaises occupent le Banat  austro-hongrois, peuplé notamment de Lorrains établis depuis le XVIIIème siècle.

20 novembre 1918 : Le drapeau français remplace le drapeau rouge au sommet de la cathédrale de Strasbourg qui y trônait depuis le 10 novembre.

26 novembre 1918 : Entrée officielle du Maréchal Foch à Metz. L’Alsace-Lorraine est directement administrée depuis Paris.

280 000 Alsaciens-Lorrains ont combattu pour le Reich de 1914 à 1918. Moins de 1 000 ont déserté, mais 15 000 Mosellans ont été tués : leurs noms figurent sur les 730 monuments du département.

source: http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2014/03/31/histoire-de-lautonomisme-alsacien-lorrain-1918-1939/

Olivar Asselin raconte la Belgique libérée

Pâturages, près Mons,
en Belgique, 19 novbre 1918.

Ma chère Alice,

Nous reprenons la route ⁁marche demain au matin à 6h.30. Les Allemands encombrent les routes, nous n’irons pas vite : à peine dix milles par jour. Ma santé a jusqu’ici été très bonne, mais un peu de froid aux pieds, pris dans une maison chauffée à certaines heures seulement, m’a xxxx dérangé l’intestin ces jours-ci, ce qui m’a quelque peu abattu. ⁁En outre On ⁁onxxxxxxx m’avait oublié dans la distribution des billets de logement, et, couché par xxxx terre, j’ai manqué de sommeil. Enfin, j’ai dû faire, par la faute de tu devines qui, une véritable besogne de commis. Ne crains pas que je fasse quoi que ce soit qui puisse porter préjudice à nos intérêts, mais je me demande quelle mauvaise fortune a vu a fait que je sois placé sous ce gros négligent, qui se prodigue ⁁au besoin en éclats de voix, mais xxx de qui je ne puis jamais obtenir un acte d’autorité effectif. Je me suis rarement fait plus de mauvais sang.

Petit à petit nos impressions de la Belgique libérée se précisent et se complètent. Les xxx Le peuple Certains font Dans le peuple, certains éléments ont moins souffert qu’on ne le croit à l’étranger : ce sont les gens — ⁁buvetiers, restaurateurs, etc., qui vivaient ⁁à la fois du soldat allemand et du ravitaillement américain, espagnol, hollandais, scandinave ; la hausse des prix, ceux-là, ne les affectait guère. Certains autres ont plus souffert qu’on ne serait tenté de le croire en voyant la mine générale des habitants : ce sont ceux dont qui, par fierté ou autrement, ne pouvaient s’accommoder de la domination étrangère. La paire de bas qui se vendait 95 centimes avant la guerre se vend aujourd’hui 15 francs. La farine s’est vendue dernièrement jusqu’à 15 francs (près de $300) le kilo (deux livres). Mais il y avait avec l’autorité militaire des accommodements, et bon nombre qui ont pu supporter les nouvelles conditions économiques xxxx grâceen achetant, littéralement, les officiers et sous-officiers préposés au contrôle des approvisionnements ⁁et des réquisitions. Il y a même une classe très nombreuse qui, s’étant habituée à compter sur l’assistance des neutres, semble, au dire des patrons, ne pas vouloir reprendre le travail, ou vouloir établir ici le bolchevisme comme il existait en Russie. Cette contrée Cette xxxx ⁁Cette région de la Belgique est libérée depuis plus de dix jours, ⁁les mines sont restées ouvertes,mais il n’y a encore virtuellement personne qui travaille. Pour des gens xxxxx un peuple qui a tant à faire, c’ ce n’est pas se presser. Je ne sais où l’on a pris le grain pour fabriquer la bière, mais dans tous les cafés (fort nombreux) il y a de la bière, et les gens pour la boire, même en dehors des troupes, ne manquent pas. Dans un magasin de xxx xxxx ⁁Par contre, dans un grand bazar qui avant la guerre devait avoir fort belle clientèle, on me racontait hier soir ceci : Les Allemands avaient réquisitionné toutes les cotonnades, toute la laine, tout le coton, toute la toile ; parce que ce bazar ⁁manqua à n’avait pas déclaréer quelques faux-cols, pour ⁁en toile hommes, le magasin fut vidé, et vingt mille francs de marchandises confisqués ; et le plus outrageant, c’est que l’ordre de déclaration n’avait pas même été affiché publié ! Les actes de ⁁faits de ce genre ne se comptent pas ; inutile de dire les ruines particulières qu’ils ont causées, sans parler de la perturbation générale créée par la réqui le caractère spoliateur des réquisitions.

La suite sur: source: https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_-_Lettre_du_19_novembre_1918_(Asselin)

Les femmes dans la Grande Guerre

L’angoisse des poilus est multiforme car le travail féminin est aussi source d’inquiétude. Les hommes retrouveront-ils leur place après la guerre ? La fidélité résistera-t-elle à l’épreuve de la séparation ? Démobilisées dès le 19 novembre 1918, les ouvrières des usines sont priées de regagner des secteurs plus « féminins » et l’ordre ancien, réputé naturel, reprend ses droits dans les campagnes.

Ainsi le conflit n’a guère modifié les structures de l’emploi féminin. Par ailleurs, les féministes voient leurs espoirs se muer en déception. Si la Chambre des députés emmenée par Aristide Briand adopte, le 8 mai 1919, le principe du suffrage féminin, sans restriction d’âge, de niveau de revenu ou de situation matrimoniale, le projet est définitivement enterré par le Sénat en 1922, et la Chambre « bleu horizon » vote en 1920 une loi réprimant « la propagande anticonceptionnelle » et la « provocation à l’avortement ». L’émergence des « garçonnes » sexuellement affranchies n’est donc que marginale, sans parler des fameuses « années folles », qui furent des années dures pour l’immense majorité des Françaises et des Français, à la ville comme à la campagne.

source: http://agriculture.gouv.fr/1914-1918-les-femmes-dans-la-grande-guerre

La tombe du « soldat inconnu », une idée rennaise !

À la fin du conflit, suivant les recommandations de François Simon à la lettre, on commence par imaginer la création d’une sorte de livre d’or, dédié à tous les morts de la Grande Guerre, qui serait placé au sein du Panthéon, à Paris. L’idée, relayée par la presse, est reprise dès le 19novembre 1918 par un député d’Eure-et-Loir, Maurice Maunoury, qui en fait une proposition de loi.

Les députés s’en emparent, la transforment, jusqu’à prendre la décision, le 12 septembre 1919, d’inhumer « un déshérité de la mort » au Panthéon. Les anciens combattants tiquent sur le choix du lieu. Le Panthéon abrite des gloires politiques et civiles, pas des soldats. Après bien des débats, décision est prise de choisir un autre lieu, plus adapté. Ce sera lArc de triomphe, dédié aux militaires tombés pour la patrie.

Désigné par un bouquet

Le 10 novembre 1920, pour choisir le futur « soldat inconnu », on organise une cérémonie à Verdun présidée par André Maginot, alors ministre des Pensions. Auguste Thin, tout jeune soldat de 19 ans, pupille de la nation, se voit remettre un bouquet d’oeillets rouges et blancs. On lui présente huit cercueils anonymes en lui demandant de déposer son bouquet sur l’un d’eux, désignant ainsi le corps à placer sous l’Arc de triomphe.

La dépouille est transférée à Paris le jour même et placée sous l’arc pour les cérémonies du 11novembre 1920. Elle ne sera cependant inhumée définitivement à cet endroit que le 21 janvier suivant.

source: https://www.ouest-france.fr/bretagne/la-tombe-du-soldat-inconnu-une-idee-rennaise-2740716

Journal du mardi 19 novembre 1918

L’armée française a repris sa marche en avant pour occuper les régions envahies par l’ennemi. Franchissant la frontière sur l’ensemble du front, nos troupes ont pénétré en Belgique et dans les provinces annexées. Il n’y a plus un seul ennemi sur le territoire national. Les populations délivrées ont partout accueilli leurs libérateurs avec enthousiasme.
Nous avons dépassé, à gauche, Marienbourg, Couvin, Fumay, franchi la Semoy et atteint Carignan, après avoir occupé Bouillon et Sedan. En Lorraine, nos avant-gardes sont à Gravelotte, dans les forts sud de Metz, ainsi qu’à Morhange et à Dieuze.
En Alsace, nous avons atteint le Donon, chirmeck et Villé. Nous progressons entre Sainte-Marie-aux-Mines et Schlestadt. Plus au sud, nous sommes aux portes de Colmar et d’Ensisheim. En deçà des points atteints, Richecourt, Cirey, Château-Salins, Munster, Cernay, Altkirch sont redevenus français.
Le général Hirschauer, commandant la 2e armée, a fait, en tête de ses troupes, une entrée solennelle à Mulhouse. Nos troupes ont reçu un accueil émouvant.
La 3e armée américaine, sous le commandement du major général Dickman, a commencé la progression en territoire évacué par l’ennemi. Les éléments avancés ont atteint la ligne Ecouviez-Sorbey-Gouraincourt-Mars-la-Tour.
La seconde armée anglaise, commandée par le général Plumer, et la quatrième, sous le général Rawlinson, ont atteint la ligne Cerfontaine-Pry-Biesmes-Piéton-la Louvière-Soignies Enghien-sud de Ninove.
M. Lansing, secrétaire d’Etat amériçain aux Affaires étrangères, partira prochainement pour l’Europe. Il se rendra directement en France. M. Wilson passera par l’Angleterre avant de venir en France.
Il est décidé qu’une division française occupera Budapest. Une armée roumaine serait également en marche vers cette ville.
La Hongrie a définitivement proclamé la république. Un conflit, à propos de la mobilisation des Slovaques, a éclaté entre la Hongrie et l’Etat Tchéco-Slovaque.
Max de Bade, s’expliquant sur sa demande d’armistice, a dit qu’elle lui avait été suggérée et même dictée par les autorités militaires. Les troupes allemandes ont été retirées de Finlande.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html

1564/13 novembre 1918

Le général Fayote récompense les braves

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Série cartes postales « Selecta » ayant lien avec le défilé de la 17e Division, le 13 novembre 1918, la remise de la fourragère au drapeau du 90e RI et de la Croix de guerre à celui du 68e.

source: http://indre1418.canalblog.com/albums/13_novembre_1918___aisne/index.html

 

Lettre d’Eugène Poézévara à ses parents

Le soir arrive, il nous faut rester là, mais on allume un grand feu et les rescapés se rassemblent ; tout le monde est content mais triste : la mort plane encore dans l’air.

…/…Les dernières quarante-huit heures ont été terribles.

Le 9 à 10heures du matin on faisait une attaque terrible dans la plaine de la Woëvre. Nous y laissons les trois quarts de la compagnie, il nous est impossible de nous replier sur nos lignes ; nous restons dans l’eau trente-six heures sans pouvoir lever la tête ; dans la nuit du 10, nous reculons à un kilomètre de Dieppe ; nous passons la dernière nuit de guerre le matin au petit jour puisque tout le reste de nous autres est évacué ; on ne peut plus se tenir sur les jambes ; j’ai le pied gauche noir comme du charbon et tout le corps violet ; il est grand temps qu’il vienne une décision, ou tout le monde reste dans le marais, les brancardiers ne pouvant plus marcher car les boches tirent toujours ; la plaine est plate comme un billard.

A 9 heures du matin le 11, on vient nous avertir que tout est signé et que ça fini à 11 heures, deux heures qui parurent durer des jours entiers.

Enfin, 11 heures arrivent ; d’un seul coup, tout s’arrête, c’est incroyable.

Nous attendons 2 heures ; tout est bien fini ; alors la triste corvée commence, d’aller chercher les camarades qui [y] sont restés. Le soir arrive, il nous faut rester là, mais on allume un grand feu et les rescapés se rassemblent ; tout le monde est content mais triste : la mort plane encore dans l’air. Le 12, nous sommes relevés à 2 heures et c’est fini.

Eugène

Eugène Poézévara avait dix-huit ans en 1914. Il écrivait souvent à ses parents, des Bretons, qui habitaient Mantes-la-Jolie. Eugène a été gazé sur le front, et il est mort d’épuisement dans les années 20.

source: https://blogs.mediapart.fr/eugenio-populin/blog/111116/le-13-novembre-1918-chers-parents

Les souverains belges font leur entrée à Gand

Le 13 novembre, dans la matinée, le roi fait son entrée à Gand. Il est accompagné de la reine Élisabeth et du prince héritier. Ils assistent à un défilé sur la place d’armes. De nombreuses personnalités sont présentes, notamment le général français Degoutte qui participa à la libération des villes belges au sein du groupe d’armées des Flandres, dirigé par Albert Ier.

Le roi s’entretient à Gand avec Francqui en personne. Il semble que le leader du Comité national de Secours et d’Alimentation ait réclamé la démission immédiate du gouvernement de guerre et son remplacement par un gouvernement d’union nationale fondé sur un programme de réformes.

Pendant ce temps, les ministres délibèrent à Bruges et se déclarent prêts à remettre leur démission dès leur retour à Bruxelles. Mais à la stupéfaction de ses collègues, Cooreman remet la démission de son cabinet l’après-midi même, après un entretien avec le roi, entre-temps rentré au château de Loppem où il s’est installé avec sa famille.

source: http://www.commemorer14-18.be/index.php?id=11216

Journal du mercredi 13 novembre 1918

La proclamation de l’armistice a provoqué dans toutes les capitales du monde une profonde émotion. M. Lloyd George a fait une déclaration aux Communes. M. Wilson a prononcé un discours au Congrès de Washington pour dire que tous les buts de la guerre étaient atteints, saluer le changement qui s’était produit en Allemagne et ajouter que les Alliés devaient désormais un secours amical aux peuples émancipés.
La révolution continue en Allemagne. La république a été proclamée à Dresde. A Berlin, le gouvernement provisoire, qui s’est formé en attendant la Constituante, comprend trois socialistes majoritaires et trois minoritaires. La plupart des journaux de Berlin ont changé de titre pour prendre des dénominations démocratiques ou révolutionnaires.
Guillaume II a été consigné à la frontière hollandaise, en attendant que le cabinet de la Haye prît une décision sur son cas. Il aurait d’abord songé à se rendre à l’Angleterre.
Hindenburg s’est mis à la disposition du nouveau gouvernement de Berlin.
Les troupes italiennes atteignent le col du Brenne. Du 24 octobre au 4 novembre, elIes ont fait prisonniers 10.658 officiers et 416.116 hommes de troupes.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html

Un mois de salaire aux femmes qui quittent leur emploi

Lorsque le conflit débute à l’été 1914, les ouvrières sont 4 800 000 dans l’industrie, chiffre qui fléchit à moins de 4 400 000 en 1915. En cause, la fermeture d’usines causée par le départ des ouvriers à la guerre et le chômage dans d’autres tournants au ralenti. En 1916, le nombre de femmes au travail est près de 6 00 000, puis 6 200 000 en 1917, pour redescendre à moins de 6 00 000 en 1918, puis à moins de 5 00 000 au début de l’année suivante.

La démobilisation des femmes dans les usines de guerre est brutale dès la fin des hostilités. Une circulaire ministérielle du 13 novembre 1918, deux jours après l’Armistice, informe qu’une prime, un mois de salaire, est offerte à toutes celles qui auront quitté leur emploi avant le 5 décembre 1918. Des entreprises privées suivent l’exemple de l’État. Catherine Olmès, dans Ouvrières parisiennes, marchés du travail et trajectoires professionnelles au 20e siècle, parle de débâcle rapide et massive pour l’emploi féminin. A titre d’exemple, elle cite les chiffres de l’Inspection du travail de Paris annonçant une chute de 56,8% et un taux de féminisation des effectifs industriels reculant de dix points depuis l’Armistice. Si, dans les services publics et administratifs, le nombre des femmes a doublé durant le conflit, dans les usines, il est revenu au niveau de 1906, les munitionnettes étant les plus touchées par le chômage.

Après avoir encouragé le patriotisme des femmes pour combler la pénurie de main-d’œuvre masculine, elles sont renvoyées dans leur foyer pour repeupler la France ou reprendre leur rôle de ménagère auprès de leurs époux.

Pour celles qui restent à travailler, les salaires, qui avaient connu une hausse, dégringolent. L’abattement pour les femmes en région parisienne est de 31% en 1921 ; il passe de 22 à 42% à Toulouse et de 16 à 37% au Havre. Et les employeurs ne peuvent que se féliciter de l’hostilité au travail féminin venue en grande part des syndicats et des ouvriers.

Le Front populaire, par la signature des conventions collectives, corrige cet abattement. Or les rémunérations des femmes demeurent inférieures à celles des hommes jusqu’en 1946.

source: http://www.le-blog-de-roger-colombier.com/2018/01/le-travail-des-femmes-apres-la-premiere-guerre-mondiale.html

Strasbourg: le drapeau rouge flotte sur la tour de la cathédrale

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« Depuis midi le drapeau rouge flottait sur la tour de la cathédrale, mais l’orgue n’en jouait pas mieux pour autant. Seuls quelques passants levèrent les yeux ».

Vu comme cela, on a plutôt envie de dire : Tu parles d’un évènement. Quelques courts plans d’un court métrage. Pourtant, nous sommes à Strasbourg, le 13 novembre 1918. Strasbourg et avec elle le reste de l’Alsace vivront de courts instants d’une révolution. Cela mérite tout de même d’être relaté.
L’humour est celui d’Alfred Döblin.

Je croiserai son témoignage avec celui de Carl Zuckmayer et de Charles Spindler  et  les traces du passage à Strasbourg dans La mise à Mort d’Aragon, autre médecin fut-il auxiliaire

L’extrait cité provient du tome 1 Bourgeois et soldats du grand roman de Döblin, Novembre 1918, une révolution allemande.

Dans le journal qu’il tenait à l’époque des faits, Charles Spindler note à la date du 9 novembre 1918 :

« C’est aujourd’hui samedi, et je suis attendu chez mon ami Georges à la Robertsau. A la fin du dîner, un des comptables, la figure toute décomposée, vient nous annoncer que la révolution est à Kehl, qu’on s’est battu près du pont pour empêcher les délégués du Soldatenrat de Kiel de passer, mais que l’émeute a triomphé. Les marins sont en route pour Strasbourg et probablement déjà arrivés.
Mon ami n’est pas sans inquiétude : au lieu des Français, nous allons avoir des Conseils de soldats et Dieu sait à quels excès ils vont se livrer. L’unique chose qui pourrait nous sauver ce serait de hâter l’arrivée des Français ».

Charles Spindler : L’Alsace pendant la guerre 1914-1918 (Editions Place Stanislas. Nancy)

Ils se hâteront. Ce sera fait le 22 novembre.

La convention d’armistice signée le 11 novembre 1918, stipulait entre autre l’évacuation de l’Alsace Lorraine par les troupes allemandes dans un délai de quinze jours. L’Alsace était annexée à l’Allemagne depuis depuis le Traité de Francfort de 1871. Quant aux excès, ils consisteront pour l’essentiel à dégrader les officiers. Cette révolution sera d’abord une révolution contre la guerre. Restons encore un moment avec les considérations de l’ami Georges. Il  s’inquiète que « les idées bolchéviques aient pu contaminer l’armée française ; cela peut amener la révolution en France »
Horreur !

source: http://www.lesauterhin.eu/strasbourg-13-novembre-1918-depuis-midi-drapeau-rouge-flottait-tour-cathedrale-lorgue-nen-jouait-pas-mieux-autant-alfred-do/

Une délégation du Wafd revendique l’indépendance de l’Egypte

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Saad Zaghloul

Le 13 novembre trois parlementaires égyptiens, Saad Zaghloul, Ali Chaaraoui et Abdelaziz Fahmy, demandent à Sir Reginald Wingate, haut-commissaire britannique en Égypte, l’autorisation d’aller plaider la cause de l’indépendance égyptienne devant la Conférence de la Paix qui doit se tenir à Paris. Responsable du Foreign Office, Lord Balfour refuse et les trois leaders du Wafd, nom donné à cette « délégation », sont arrêtés et exilés. Une vague d’agitation sans précédent se déclenche alors dans tout le pays. Les sabotages se multiplient, trente Anglais et un millier d’Égyptiens sont tués au cours des troubles qui suivent.

source: http://egyptophile.blogspot.com/2014/06/le-13-novembre-1918-une-delegation-du.html

Journal du mercredi 13 novembre 1918

La proclamation de l’armistice a provoqué dans toutes les capitales du monde une profonde émotion. M. Lloyd George a fait une déclaration aux Communes. M. Wilson a prononcé un discours au Congrès de Washington pour dire que tous les buts de la guerre étaient atteints, saluer le changement qui s’était produit en Allemagne et ajouter que les Alliés devaient désormais un secours amical aux peuples émancipés.
La révolution continue en Allemagne. La république a été proclamée à Dresde. A Berlin, le gouvernement provisoire, qui s’est formé en attendant la Constituante, comprend trois socialistes majoritaires et trois minoritaires. La plupart des journaux de Berlin ont changé de titre pour prendre des dénominations démocratiques ou révolutionnaires.
Guillaume II a été consigné à la frontière hollandaise, en attendant que le cabinet de la Haye prît une décision sur son cas. Il aurait d’abord songé à se rendre à l’Angleterre.
Hindenburg s’est mis à la disposition du nouveau gouvernement de Berlin.
Les troupes italiennes atteignent le col du Brenne. Du 24 octobre au 4 novembre,  elIes ont fait prisonniers 10.658 officiers et 416.116 hommes de troupes.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html

1325/20 mars 1918: Tours: des femmes en grève

Tours: des femmes en grève

Le 20 mars à 20h, 2 000 femmes sont réunies salle du Manège, réclamant l’indemnité de vie chère qui leur avait été promise depuis le 1er janvier. Les ouvrières votent la grève pour le lendemain matin. Le secrétaire de la Bourse du travail obtient du maire de Tours que la salle du Manège puisse être utilisée pour y faire un « contrôle des grévistes » — ce qui consiste à dénombrer, parmi les personnes présentes, lesquelles sont effectivement en grève et lesquelles sont venues soutenir les grévistes ou simplement s’informer.

Ainsi, le 21 mars, on obtient les comptages suivants :

  • au Magasin Régional, situé place Velpeau, 230 ouvrières en grève sur 318 ;
  • au centre de tannage de la rue Mirabeau, 162 ouvrières en grève sur 164 ;
  • aux ateliers de la rue Victor Hugo, 275 grévistes, soit la presque totalité des ouvrières ;
  • aux établissement Defressines, quai de la Poissonnerie [13], 287 grévistes (144 ont rapidement repris le travail, apparemment après que deux agents de police en tenue se soient pointés, envoyés par le commissaire Poirier).

Comme en juin 1917, les ouvrières réclament le passage à la semaine anglaise. Le 21 mars à 13 heures, un piquet de grève quai de la Poisssonerie réunit 600 personnes. Le maintien de l’ordre est assuré par des agents de police, aidés par des soldats américains. Place Velpeau, environ 80 ouvrières sont réunies.

A 14 heures, une nouvelle réunion salle du Manège réunit 1 000 ouvrières. Vers 16h, une délégation se rend au Grand Commandement, où le général commandant le 9e Corps d’armée répond qu’il ne voit pas d’inconvénient à l’acceptation des revendications, mais qu’il doit en référer à Paris. Le soir, 2 000 personnes sont réunies à nouveau salle du Manège. La grève est reconduite pour le lendemain. Une augmentation de 1,50 franc par jour aurait été accordée, mais les grévistes réclament que la mesure s’applique rétroactivement à compter du 1er janvier 1918.

Bien évidemment, pas un mot dans la presse bourgeoise. Dans la chronique locale de cette journée, La Touraine Républicaine se contente de gloser sur le vol d’une bicyclette dans le centre de Tours.

source: https://larotative.info/1917-1918-les-ouvrieres-1886.html

Journal du mercredi 20 mars 1918

Dans la région de Reims, un de nos détachements a pénétré dans les lignes ennemies sur une profondeur d’un kilomètre, détruit de nombreux abris occupés et ramené neuf prisonniers.
Après une brusque préparation d’artillerie, l’ennemi a exécuté, au nord-est de Sillery, un coup de main, qui s’est brisé sous nos feux.
Sur la rive droite de la Meuse, violente lutte d’artillerie, en particulier, dans la région de la cote 344. Pas d’action d’infanterie.
Des coups de main exécutés par les troupes anglaises vers Villers-Guislain, la Vacquerie et bois Grenier, leur ont permis de faire un certain nombre de prisonniers.
Les Portugais ont ramené des prisonniers et deux mitrailleuses à la suite d’un raid sur les tranchées allemandes, à l’est de Neuve-Chapelle. Trois tentatives de coups de main, effectuées par l’ennemi à Fleurbaix et bois Grenier, ont échoué avec pertes pour les assaillants.
Grande activité de l’artillerie allemande sur les zones avant et arrière du secteur d’Ypres.
Sur le front italien, actions d’artillerie intermittentes le long du front montagneux et dans la plaine, depuis Zenson jusqu’à la mer.
Sept avions ennemis ont été abattus: deux par les Italiens, deux par les Français et trois par les Anglais. Un dirigeable italien a bombardé les voies ferrées ennemies dans le val Lagarina.

Le 63 ème RI au sud de Reims

source: http://www.faurillon.com/reims.html#top

1319/14 mars 1918:  les ouvrières tourangelles en grève

 Les ouvrières tourangelles en grève

Le 14 mars 1918, le commissaire Poirier adresse un nouveau rapport au maire, signalant « qu’un mouvement existe dans le personnel des ouvrières de l’habillement militaire ». La veille, « 500 femmes se sont réunies à la Bourse du travail  », provenant du Magasin régional, des ateliers de la rue Jehan Foucquet et de la rue Giraudeau, ou femmes travaillant à domicile.

Ces femmes réclament le rappel à la date du 1er juin de l’application du salaire minimum basé à 4 francs, et le versement d’une indemnité de vie chère de 1,50 franc. Leurs revendications sont remises aux employeurs, avec demande de réponse pour le mercredi.

« Un certain nombre, du Magasin régional, voulaient se mettre en grève, mais la majorité n’a pas adhéré, pour le moment. Il a été décidé que mercredi prochain il y aurait une grande réunion, salle du Manège, au cours de laquelle on prendrait une décision. »

Le 20 mars à 20h, 2 000 femmes sont réunies salle du Manège, réclamant l’indemnité de vie chère qui leur avait été promise depuis le 1er janvier. Les ouvrières votent la grève pour le lendemain matin. Le secrétaire de la Bourse du travail obtient du maire de Tours que la salle du Manège puisse être utilisée pour y faire un « contrôle des grévistes » — ce qui consiste à dénombrer, parmi les personnes présentes, lesquelles sont effectivement en grève et lesquelles sont venues soutenir les grévistes ou simplement s’informer.

Ainsi, le 21 mars, on obtient les comptages suivants :

  • au Magasin Régional, situé place Velpeau, 230 ouvrières en grève sur 318 ;
  • au centre de tannage de la rue Mirabeau, 162 ouvrières en grève sur 164 ;
  • aux ateliers de la rue Victor Hugo, 275 grévistes, soit la presque totalité des ouvrières ;
  • aux établissement Defressines, quai de la Poissonnerie, 287 grévistes (144 ont rapidement repris le travail, apparemment après que deux agents de police en tenue se soient pointés, envoyés par le commissaire Poirier).

Comme en juin 1917, les ouvrières réclament le passage à la semaine anglaise. Le 21 mars à 13 heures, un piquet de grève quai de la Poisssonerie réunit 600 personnes. Le maintien de l’ordre est assuré par des agents de police, aidés par des soldats américains. Place Velpeau, environ 80 ouvrières sont réunies.

Le dossier à lire  sur https://larotative.info/1917-1918-les-ouvrieres-1886.html

Le camp des femmes à Holzminden

Le camp d’internement de Holzminden était un grand camp de détention (Internierungslager) de la Première Guerre mondiale situé en périphérie de la petite ville de Holzminden, dans le duché de Brunswick en Basse-Saxe, Allemagne, qui a existé de 1914 à 1918. Il reçut jusqu’à 10 000 internés civils des nations alliées

Il ne doit pas être confondu avec le camp de prisonniers de guerre de Holzminden, un camp beaucoup plus petit destiné aux officiers britanniques et de l’Empire britannique, qui occupait une ancienne caserne de cavalerie près du centre ville, et qui  a existé de septembre 1917 à décembre 1918.

source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_d%27internement_de_Holzminden

photo:   http://holzminden.free.fr/IMG/jpg/Camp_1914.jpg

Journal du jeudi 14 mars 1918

Au nord-ouest de Reims, les Allemands ont tenté, dans la région de Loivre, un coup de main qui a complètement échoué.
En Champagne, à la suite d’un bombardement violent de la région des Monts, les Allemands ont dirigé une attaque sur nos positions, à l’est de Vaudesincourt.
Après un vif combat, nos troupes ont rejeté l’ennemi de quelques éléments avancés où il avait pris pied, en lui infligeant des pertes sérieuses.
Assez grande activité des deux artilleries sur la rive gauche de la Meuse.
Un appareil allemand a été abattu. Trois autres, gravement endommagés sont tombés dans leurs lignes.
Sur le front britannique, un détachement ennemi, qui tentait d’aborder les lignes de nos alliés vers la Vacquerie, a été dispersé.
Un coup de main, effectué avec succès au nord de Lens, a permis aux Anglais de ramener des prisonniers.
Au sud d’Armentières, un poste britannique a été attaqué à la suite d’un violent bombardement, par un fort détachement ennemi.
Sur le front italien, canonnade dans la Haute Montagne (Tonale, Cristallo, Stelvio) et dans la plaine du Piave. Combats d’aviation dans la région du littoral.
Les troupes turques sont rentrées dans Erzeroum.
Les Austro-Allemands sont devant Odessa

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/mars18.html

1318/13 mars 1918: des bordels militaires dans la zone de l’avanti

La bataille de Bakhmatch (8-13 mars 1918)

La bataille de Bakhmatch est livrée du 8 mars au sur le Front de l’Est de la Première Guerre mondiale entre des légionnaires tchécoslovaques et des troupes allemandes occupant l’Ukraine. La Légion tchécoslovaque parvient à échapper à l’encerclement allemand et à défaire l’ennemi. Les Allemands négocient alors une trêve, autorisant les trains blindés tchécoslovaques à utiliser librement la jonction ferroviaire de Bakhmatch.

source: https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Bakhmatch

https://fr.wikipedia.org/wiki/Opération_Faustschlag

Un as allemand abattu

Lothar Siegfried Freiherr von Richthofen, qui est déjà un « As » allemand de la WW1 avec 29 victoires aériennes à cette date au sein de la Jasta 11, est abattu et blessé en combat dans son Fokker DR.I par le Sopwith « Camel » de l’as britannique Augustus Orlebar du 73 Sqn du RFC et le Bristol F.2b de Geoffrey Hughes and Hugh Claye, du 62 Sqn du RFC.
Il sera hospitalisé de longs mois et apprendra la mort de son frère Manfred à l’hôpital, avant de reprendre le combat fin juillet 1918.

source: http://www.crash-aerien.news/forum/ww1-la-grande-guerre-t28679.html?start=345

Suppression des conseils de guerre

13 mars 1918 : examen des amendements déposés sur la PPL tendant à modifier plusieurs articles du code d’instruction criminelle et des codes de justice militaire ; exposé de M. RICHARD sur la PPL tendant à renforcer la législation.

https://www.senat.fr/histoire/1914_1918/commissions_ad_hoc/suppression_des_conseils_de_guerre.html

Des bordels militaires dans la zone de l’avant

Tout change le 13 mars 1918 avec la circulaire du général Mordacq qui fonde les bordels militaires dans la zone de l’avant. Les prostituées ne sont cependant pas des fonctionnaires, et le bordel reste un commerce privé, mais c’est bien l’armée qui est maîtresse de la situation : c’est elle qui construit ou fournit les locaux et qui choisit les concessionnaires de l’établissement, qu’elle peut renvoyer sur-le-champ en cas de manquement au règlement intérieur qu’elle est seule à édicter. Celui-ci, mis au point le 23 mai suivant, précise que le bordel sera exclusivement réservé aux militaires et détaille la liste du matériel et des produits prophylactiques que chaque chambre doit contenir pour servir à la toilette pré et postcoïtale. »

source: http://14-14.edj-code.fr/sexe.html

Journal du mercredi 13 mars 1918

Au cours du raid qui a eu lieu sur Paris, dans la nuit du 11 au 12, neuf escadrilles allemandes se sont dirigées vers la capitale. Près de soixante avions ont réussi à franchir nos lignes. Il y a eu à Paris des dégâts et des victimes. 29 personnes ont péri sous les bombes et 66 sont mortes étouffées dans une panique à une station du métropolitain.
Les Allemands ont éprouvé des pertes sérieuses. Quatre de leurs appareils, dont trois gothas quadruplaces et un appareil biplace ont été abattus ou contraints d’atterrir dans l’intérieur de nos lignes.
Pendant le raid, nos avions de bombardement ont exécuté une contre-offensive extrêmement vigoureuse sur les aérodromes de départ ennemis qui ont reçu 5.800 kilos de bombes. On a observé de nombreux éclatements ayant atteint leur but.
Bombardement assez vif sur la rive droite de la Meuse, en Lorraine, dans la région du Reillon et d’Ancerviller.
Sur le front britannique, les Australiens ont effectué avec succès des coups de main sur les postes allemands, à l’est et au nord-est de Messines. Ils ont tué un certain nombre d’ennemis et ramené des prisonniers. Leurs pertes ont été légères.
Activité des deux artilleries au sud-est d’Armentières et au nord-est et à l’est d’Ypres.
Les aviateurs anglais, ont jeté plus de 490 bombes sur les gares de Reims, Roulers, Ledeghem et Solesmes. Ils ont également bombardé, en plein jour, Coblentz.
Ils ont abattu trois ballons ennemis et cinq aéroplanes.
Un raid de dirigeables allemands a eu lieu en Angleterre sur le Yorkshire.
Le président Wilson a exprimé à la nation russe sa sympathie en lui disant qu’il ne laisserait pas toucher à l’indépendance de sa politique intérieure.
Le statthalter d’Alsace-Lorraine lance une proclamation pour affirmer que le pays d’empire restera allemand.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/mars18.html

Sur le front des Vosges

13 mars 1918

Une note de service fait savoir qu’il faut mettre en retrait les P.C. de commandement de compagnie pour les mettre à l’abri des coups de main ennemis. Cet ordre arrive certainement à la suite des évènements qui eurent lieu le 9 mars.

Les deux artilleries exécutent des tirs de réglages et de harcèlements, de représailles et de ripostes.

Les patrouilles de surveillance et de vérification des réseaux sont de nouveau sollicitées.

L’espace aérien français est survolé par de nombreux avions.

Des mouvements de relèves intérieures se passent dans le C.R. la Cude.

14 mars 1918

L’aviation reste active toute la matinée.

Les tirs de l’artillerie allemande sont supérieurs à la normale. Les canons allemands effectuent de très nombreux tirs de harcèlement et de barrage.

Un homme du 149e R.I. est blessé.

15 mars 1918

La journée est beaucoup plus calme que la veille. Six pièces de 90 et 8 pièces de 95 vont être installées à l’arrière de la ligne de résistance. Ces batteries reçoivent l’ordre de la défendre en cas d’attaques ennemies.

Les tranchées occupées par le 149e R.I. sont survolées par quelques avions.

Le soldat François Deborde de la 1ère compagnie du régiment est tué. Onze soldats sont également intoxiqués, mais ils ne seront pas évacués vers l’arrière.

Grâce à son travail de recherche sur le site des prisonniers de la Première Guerre mondiale du C.I.C.R., E. Surig a pu identifier 5 personnes qui ont été capturées au cours de l’opération allemande qui s’est déroulée dans la journée du 9 mars 1918.

source: http://amphitrite33.canalblog.com/archives/2015/07/31/32426296.html

 

1312/7 mars 1918: la Légion russe incorporée dans la 1ère division marocaine

Traité de paix entre la Finlande et l’Allemagne

https://fr.wikipedia.org/wiki/Traité_de_Berlin_(7_mars_1918)

Echec d’un projet de constitution plus équitable pour les femmes

source: https://books.google.fr/books?id=towW8aEtG7cC&pg=PA94&lpg=PA94&dq=7+mars+1918&source=bl&ots=XmtaFsDlY7&sig=L9DaMzsFZJG-NH0O20wy5871c-s&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiZqMLOyJjZAhUjM8AKHYj-BvM4ChDoAQgrMAE#v=onepage&q=7%20mars%201918&f=false

Journal de guerre de 1918 du soldat Charles Robert Bottomley

7 mars 1918 — Occupé à entretenir les avant-trains et le secteur des chevaux. Suis allé à un concert en soirée.

8 mars 1918 — Ai travaillé dans le secteur de l’unité et ai nettoyé les avant-trains. Il a fait très beau. Suis sorti en soirée.

9 mars 1918 — Me suis occupé des avant-trains en matinée, suis allé en ville en après-midi. Affecté au piquet en soirée jusqu’à 22 h et me suis alors couché.

10 mars 1918 — Dimanche. N’ai rien fait de la matinée. Après midi, suis allé sur la place écouter la fanfare. Le soir, suis allé à l’office. Le chanoine Scott a fait un sermon et il y a eu un concert après l’office. Ai entendu des membres de la fanfare chanter le «Glee» et «Comrade in Arms». Suis allé à mon cantonnement, ai mangé et me suis couché.

http://www.veterans.gc.ca/fra/remembrance/those-who-served/diaries-letters-stories/first-world-war/Bottomley/march1918

Des Chinois pour l’effort de guerre

Ce film, tourné entre le 21 février et le 7 mars 1918, montre des travailleurs chinois sous contrat sur le paquebot les amenant en France. Arrivés à Marseille, ils sont photographiés avec un numéro de matricule. Les séquences suivantes se situent sur le chantier naval de La Seyne-sur-Mer (Var).

Article payant sur le site du journal Le Monde
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/1914-1918-90-ans-apres-l-armistice/article/2008/10/23/des-chinois-pour-l-effort-de-guerre_1107322_736535.html#T6QM8Q3V3xmRMizb.99

Journal du jeudi 7 mars 1918

Actions d’artillerie, parfois vives, dans la région de la Pompelle, en Champagne et dans quelques secteurs des Vosges.
Un coup de main ennemi vers la Main de Massiges est resté sans succès.
Sur le front britannique, l’artillerie ennemie s’est montrée plus active que de coutume, au sud de Saint-Quentin et vers le bois Grenier; elle a été assez active à l’ouest de Cambrai, au sud-est et au nord-est d’Ypres.
Les pilotes britanniques ont fait du réglage et quelques reconnaissances. Ils ont jeté des bombes sur les voies de garage de Mouscron (nord-est de Lille) et sur des objectifs voisins des lignes ennemies. Deux appareils allemands ont été abattus en combats aériens et un troisième, contraint d’atterrir désemparé. Un appareil anglais n’est pas rentré.
Nos alliés ont bombardé la gare d’Ingelmunster et un champ d’aviation au nord-est de Saint-Quentin. Tous leurs appareil sont rentrés indemnes.
Sur le front italien, reprise d’artillerie, entre le lac de Garde et l’Astico, dans la région de Monterello et le long du littoral.
Nos alliés ont concentré des feux sur des troupes ennemies en marche du côte d’Asiago, au Sud de Primolano et sur la rive gauche de la Piave.
Un aviateur anglais a abattu un avion ennemi près de Conegliano.
Le croiseur anglais Calgarian a été torpillé.

La Légion russe incorporée dans la 1ère division marocaine

Par suite de la révolution en Russie, qui fut suivie par un relâchement de discipline parmi les soldats, les dites quatre brigades furent dissoutes, mais les éléments les plus dignes et loyaux voulurent continuer à servir la cause commune, ce qui permit de former une Légion Russe. Celle-ci alla au front le 7 mars 1918 et fut incorporée dans la 1ère division marocaine.

Cette légion se distingua dans tous les combats de la glorieuse division marocaine en 1918, jusqu’à la victoire, et participa ensuite à l’occupation du territoire allemand, en étant placée dans un district situé près de Frankenthal.

Elle fut citée deux fois à l’Ordre de l’Armée. *

Les pages glorieuses écrites sur notre sol par les volontaires russes et par les Brigades Spéciales, constituent des lettres de noblesse qui enseignent à ceux qui restent et à leurs enfants, le chemin d’un devoir auquel, nous en sommes certains, ils ne sauraient faillir.

source: http://ascerf.fr/armee-orient/

 Parution de la guerre aérienne illustrée

 

1305/28 février 1918: 6.000 salariées dans l’usine Citroën

6.000 salariées dans l’usine Citroën

citroen

Voici un témoignage d’Aristide Briand extrait de son journal intime et publié par Georges Suarez (dans « Briand » tome IV publié en avril 1940, chapitre X) :

« jeudi 28 février 1918, déjeuner à l’usine Citroën avec Henri Robert et Berthelot. Cette immense usine, installée, réglée à l’américaine, a surgi de la guerre. C’est une ville. Quinze mille ouvriers et ouvrières ; quarante mille obus par jour. Dans un seul atelier immense, six mille femmes manient avec aisance, sans rien perdre de leur grâce parisienne, d’énorme instruments d’acier. Qu’adviendra-t-il de tout cela après la paix ? Que feront ces machines ? Quelle sera la vie de ces femmes ? Voilà le problème de demain – pas facile à résoudre. Pourtant il y a des gens qui, béatement s’imaginent que la guerre finie, les peuples reprendront le cours paisible et le petit tran tran d’avant guerre. »

*L’usine Citroën dont parle Briand se trouvait dans le quinzième arrondissement de Paris Quai de Javel. Elle fonctionna de 1915 à 1974. C’est en 1958 que le Quai de Javel fut débaptisé pour devenir le Quai André Citroën.

*De nombreuses usines, comme cette usine Citroën, furent créées pour les besoins de l’industrie de guerre.

source: http://jean.delisle.over-blog.com/2014/04/les-femmes-et-la-guerre-de-14-n-171.html

Parution de La semaine de Suzette

semaine

source: https://www.pinterest.com.au/pin/512636370059480926/

 

Journal du jeudi 28 février 1918

Deux forts coups de main ennemis, au nord du Chemin des Dames, sont restés sans résultat.
En Champagne, après un violent bombardement, l’ennemi a tenté d’aborder nos lignes en deux points, sur nos nouvelles positions, au sud-ouest de la Butte du Mesnil. Nos feux ont arrêté les assaillants.
Actions d’artillerie sur la rive gauche de la Meuse.
Trois avions allemands ont été abattus par nos pilotes. Nos escadrilles de bombardement ont lancé 4500 kilos d’explosifs, notamment sur les gares de Metz-lès-Sablons et de Warmeriville.
Sur le front britannique, des raids ennemis ont été repoussés au nord de Saint-Quentin, vers Bullecourt et à l’est de Vermelles.
Activité d’artillerie dans la région d’Ypres.
Sur le front d’Orient, un raid, exécuté par les troupes britanniques, dans la région du lac Butkova, a procuré des prisonniers. Des détachements de reconnaissance ennemis ont été repoussés par les troupes serbes, dans la région de Sokol.
Sur le front italien, activité de patrouilles ennemies qui ont été partout repoussées.
Près de Cismon, un dépôt de munitions a été atteint par les aviateurs italiens.
Les escadrilles de nos alliés ont également bombardé les voies ferrées de Bolzani et de Pergrus.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/fevrier18.html