A Merville (Somme), arrivée de prisonniers de Mailly-Raineval

Au cours du mois d’avril, d’importantes contre-attaques sont lancées par les troupes françaises pour dégager la ligne de chemin de fer Paris-Amiens, dont l’accès est directement menacé par l’avancée allemande qui s’est déroulée au cours des premiers jours de l’offensive Michael. En effet, la prise de cette ligne de communication vitale pour les Français et les Britanniques annoncerait inévitablement la tombée du front. Le 18 avril 1918, à partir de 4 h 30 du matin, sans préparation d’artillerie qui aurait trahi le départ de l’attaque, les cavaliers du général Debeney s’élancent depuis le village de Thennes, au nord de Moreuil. La surprise de l’attaque permet d’atteindre la lisière de Castel et de Mailly-Reneval, où plus de 700 soldats allemands sont capturés.
http://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2010/06/1918-04.pdf
Condamnation au bagne du tirailleur nigérien Cheikhou Cissé
Cheikhou Cissé est né vers 1890 dans le territoire actuel du Niger, qui était alors sous domination française. Alors que la Première Guerre Mondiale éclate en 1914, Cheikhou Cissé est incorporé de force dans le 4e régiment de tirailleurs sénégalais et combat dans le détroit des Dardanelles ainsi qu’au Maroc. Blessé en 1917, il est rapatrié au Sénégal où sa compagnie est désignée pour aller cultiver des terres. En effet, il n’était pas rare que les tirailleurs sénégalais soient affectés à des tâches autres que militaires. Cheikhou Cissé et ses camarades de compagnie protestent et demandent à être renvoyés chez eux. Il est arrêté en octobre 1917 et inculpé pour « complot contre l’Etat » et « incitation la guerre civile ». Le 18 avril 1918, Cheikhou Cissé est condamné à être déporté vers le bagne de Nouvelle-Calédonie et à y demeurer à perpétuité. Après avoir été emprisonné à Dakar puis déporté par erreur sur l’Ile du Diable, un autre bagne situé au large de la Guyane, Cheikhou Cissé débarque en Nouvelle-Calédonie. Malgré une campagne de mobilisation en faveur de sa libération, menée par plusieurs organisations anticolonialistes, et une requête en grâce du député communiste André Marty auprès du ministre de la guerre, Cheikhou Cissé demeure enfermé dans le bagne de Nouvelle-Calédonie où il fut le dernier prisonnier présent. Cheikhou Cissé est y décédé en 1933.
source: https://www.facebook.com/DocsAfros/posts/898316080235676:0
Journal du jeudi 18 avril 1918
Nous avons exécuté plusieurs coups de main dans les lignes ennemies, notamment au sud-ouest de la butte du Mesnil, dans la région de Tahure et au nord de Flirey. Nous avons fait un certain nombre de prisonniers.
Sur la rive droite de la Meuse, une tentative ennemie, à l’est de Samogneux, a échoué.
Les Anglais avaient perdu Wytschaete, Saint-Eloi et Meteren. Ils ont contre-attaqué avec succès près de Wytschaete. A Meteren, leur contre-attaque a également rétabli la situation et ils ont repris le village.
L’ennemi a lancé des assauts répétés an nord de Bailleul. Il a été repoussé et a subi des pertes. Des éléments ennemis, pris sous le feu de nos alliés, ont été décimés: des prisonniers ont été faits.
Les Allemands ont tenté de progresser à l’est de Robecq; ils ont été arrêtés par le feu de l’artillerie.
A la suite des progrès effectués par l’ennemi sur le front de la Lys, les troupes britanniques qui occupaient des positions avancées à l’est d’Ypres, ont été retirés, et occupent une nouvelle ligne. Le repli a été exécuté méthodiquement sans que l’ennemi intervînt.
L’artillerie allemande a fortement augmenté son feu devant le front britannique au sud de la Somme.
Bataille de la Lys: communiqué officiel
jeudi 18 avril 1918
Après-midi : Aucun changement sur le front britannique.
Au cours de la nuit, l’artillerie allemande a déployé une grande activité dans le secteur au sud du front de la Lys, entre Givenchy et les lisières est de Robecq. Un violent bombardement de nos lignes entre Locon et Robecq continuait au lever du jour.
Hier au soir, nos troupes ont repoussé des attaques locales dans le secteur de Merris. Des rapports plus détaillés sur les combats d’hier entre la forêt de Nieppeet Wytschaete confirment l’importance des pertes allemandes.
Au sud-est du mont Kemmel, l’infanterie ennemie attaqua en trois vagues et sur un point refoule légèrement notre ligne. La situation fut rétablie par une contre-attaque, et au début de l’après-midi les Allemands étaient repoussés partout. Trois assauts déclenchés par l’adversaire au cours de la matinée dans le secteur de Bailleul ont été chaque fois omplètement brisés.
Les rapports établissent qu’hier au soir notre ligne restait intacte sur tout le front.
Soir : Il y a eu encore de durs combats aujourd’hui sur la plus grande partie du front de la bataille de la Lys. Depuis le canal de la Bassée à Givenchy jusqu’à la Lys à l’est de Saint-Venant, le bombardement d’hier matin a été suivi de fortes attaques ennemies qui ont toutes été repoussées.
Les pertes infligées à l’infanterie d’attaque allemande par le feu de notre artillerie sont de nouveau extrêmement fortes et plus de deux cents prisonniers ont été capturés par nos troupes.
La bataille a été particulièrement volente dans les environs de Givenchy, où l’ennemi a fait des efforts obstinés, mais sans succès, pour rattraper les assauts infructueux de la veille.
Le combat à cet endroit n’est pas encore terminé et l’activité de l’artillerie ennemie continue sur tout le front.
Plus tard dans la matinée, de nouvelles attaques accompagnées d’un violent bombardement se sont développées contre nos positions au sud de Kemmel et furent repoussées.
source: http://www.bataille-de-la-lys.com/fr/attaque_allemande/communiques/18_avril_1918.html