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1354/18 avril 1918: Condamnation au bagne du tirailleur nigérien Cheikhou Cissé

A Merville (Somme), arrivée de prisonniers de Mailly-Raineval

18 04 1918
9 / Réf. SPA 118 R 4326 Merville, Somme, arrivée de prisonniers de Mailly-Raineval.

Au cours du mois d’avril, d’importantes contre-attaques sont lancées par les troupes françaises pour dégager la ligne de chemin de fer Paris-Amiens, dont l’accès est directement menacé par l’avancée allemande qui s’est déroulée au cours des premiers jours de l’offensive Michael. En effet, la prise de cette ligne de communication vitale pour les Français et les Britanniques annoncerait inévitablement la tombée du front. Le 18 avril 1918, à partir de 4 h 30 du matin, sans préparation d’artillerie qui aurait trahi le départ de l’attaque, les cavaliers du général Debeney s’élancent depuis le village de Thennes, au nord de Moreuil. La surprise de l’attaque permet d’atteindre la lisière de Castel et de Mailly-Reneval, où plus de 700 soldats allemands sont capturés.

http://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2010/06/1918-04.pdf

Condamnation au bagne du tirailleur nigérien Cheikhou Cissé

Capture d_écran 2018-03-23 à 09.53.24Cheikhou Cissé est né vers 1890 dans le territoire actuel du Niger, qui était alors sous domination française. Alors que la Première Guerre Mondiale éclate en 1914, Cheikhou Cissé est incorporé de force dans le 4e régiment de tirailleurs sénégalais et combat dans le détroit des Dardanelles ainsi qu’au Maroc. Blessé en 1917, il est rapatrié au Sénégal où sa compagnie est désignée pour aller cultiver des terres. En effet, il n’était pas rare que les tirailleurs sénégalais soient affectés à des tâches autres que militaires. Cheikhou Cissé et ses camarades de compagnie protestent et demandent à être renvoyés chez eux. Il est arrêté en octobre 1917 et inculpé pour « complot contre l’Etat » et « incitation la guerre civile ». Le 18 avril 1918, Cheikhou Cissé est condamné à être déporté vers le bagne de Nouvelle-Calédonie et à y demeurer à perpétuité. Après avoir été emprisonné à Dakar puis déporté par erreur sur l’Ile du Diable, un autre bagne situé au large de la Guyane, Cheikhou Cissé débarque en Nouvelle-Calédonie. Malgré une campagne de mobilisation en faveur de sa libération, menée par plusieurs organisations anticolonialistes, et une requête en grâce du député communiste André Marty auprès du ministre de la guerre, Cheikhou Cissé demeure enfermé dans le bagne de Nouvelle-Calédonie où il fut le dernier prisonnier présent. Cheikhou Cissé est y décédé en 1933.

source: https://www.facebook.com/DocsAfros/posts/898316080235676:0

Journal du jeudi 18 avril 1918

Sur le front de la Somme et de l’Oise, assez grande activité des deux artilleries et rencontres de patrouilles.
Nous avons exécuté plusieurs coups de main dans les lignes ennemies, notamment au sud-ouest de la butte du Mesnil, dans la région de Tahure et au nord de Flirey. Nous avons fait un certain nombre de prisonniers.
Sur la rive droite de la Meuse, une tentative ennemie, à l’est de Samogneux, a échoué.
Les Anglais avaient perdu Wytschaete, Saint-Eloi et Meteren. Ils ont contre-attaqué avec succès près de Wytschaete. A Meteren, leur contre-attaque a également rétabli la situation et ils ont repris le village.
L’ennemi a lancé des assauts répétés an nord de Bailleul. Il a été repoussé et a subi des pertes. Des éléments ennemis, pris sous le feu de nos alliés, ont été décimés: des prisonniers ont été faits.
Les Allemands ont tenté de progresser à l’est de Robecq; ils ont été arrêtés par le feu de l’artillerie.
A la suite des progrès effectués par l’ennemi sur le front de la Lys, les troupes britanniques qui occupaient des positions avancées à l’est d’Ypres, ont été retirés, et occupent une nouvelle ligne. Le repli a été exécuté méthodiquement sans que l’ennemi intervînt.
L’artillerie allemande a fortement augmenté son feu devant le front britannique au sud de la Somme.

Bataille de la Lys: communiqué officiel

jeudi 18 avril 1918

Après-midi : Aucun changement sur le front britannique.

Au cours de la nuit, l’artillerie allemande a déployé une grande activité dans le secteur au sud du front de la Lys, entre Givenchy et les lisières est de Robecq. Un violent bombardement de nos lignes entre Locon et Robecq continuait au lever du jour.
Hier au soir, nos troupes ont repoussé des attaques locales dans le secteur de Merris. Des rapports plus détaillés sur les combats d’hier entre la forêt de Nieppeet Wytschaete confirment l’importance des pertes allemandes.
Au sud-est du mont Kemmel, l’infanterie ennemie attaqua en trois vagues et sur un point refoule légèrement notre ligne. La situation fut rétablie par une contre-attaque, et au début de l’après-midi les Allemands étaient repoussés partout. Trois assauts déclenchés par l’adversaire au cours de la matinée dans le secteur de Bailleul ont été chaque fois omplètement brisés.
Les rapports établissent qu’hier au soir notre ligne restait intacte sur tout le front.

Soir : Il y a eu encore de durs combats aujourd’hui sur la plus grande partie du front de la bataille de la Lys. Depuis le canal de la Bassée à Givenchy jusqu’à la Lys à l’est de Saint-Venant, le bombardement d’hier matin a été suivi de fortes attaques ennemies qui ont toutes été repoussées.
Les pertes infligées à l’infanterie d’attaque allemande par le feu de notre artillerie sont de nouveau extrêmement fortes et plus de deux cents prisonniers ont été capturés par nos troupes.
La bataille a été particulièrement volente dans les environs de Givenchy, où l’ennemi a fait des efforts obstinés, mais sans succès, pour rattraper les assauts infructueux de la veille.
Le combat à cet endroit n’est pas encore terminé et l’activité de l’artillerie ennemie continue sur tout le front.
Plus tard dans la matinée, de nouvelles attaques accompagnées d’un violent bombardement se sont développées contre nos positions au sud de Kemmel et furent repoussées.

source: http://www.bataille-de-la-lys.com/fr/attaque_allemande/communiques/18_avril_1918.html

1322/17 mars 1918: les poilus noirs d’Amérique àGivry-en-Argonne

Les poilus noirs d’Amérique à Givry-en-Argonne

Le 17 mars 1918, le 15e de New York, rebaptisé 369 e régiment d’infanterie américain, débarque à Givry-en-Argonne (Marne). Henry Johnson et Needham Roberts sont équipés des fusils, musettes et casques des poilus français… Qui accueillent avec chaleur les quelque 2 000 Noirs du régiment.

Ignorant les recommandations des officiers américains qui les somment de « ne pas gâter les nègres » en « mangeant avec eux ou en leur serrant la main », le commandement français s’émerveille rapidement des compétences de ces soldats avides de combattre. De Massiges à Minancourt, de Château-Thierry au bois Belleau, le 369 e RIUS — dont l’insigne était un serpent à sonnette — passe 191 jours au front, plus qu’aucun autre régiment américain. Après l’offensive victorieuse de Maisons-en-Champagne, l’ensemble des soldats reçoit la croix de guerre, 171 d’entre eux la Légion d’honneur ! Et le 18 novembre 1918, une semaine après l’Armistice, Johnson et Roberts marchent en tête de la première unité alliée à atteindre le Rhin.

Ce régiment, l’un des plus décorés, sera pourtant exclu du triomphe… à la demande des Américains blancs, qui refuseront de défiler avec eux, le 14 juillet 1919, sur les Champs-Elysée. Une stèle unique leur rend hommage, à Séchault, dans les Ardennes. A eux, et aux 584 soldats noirs américains de la 93 e division, à laquelle ils appartenaient, qui ont perdu la vie dans les tranchées. Pour leur liberté, et la nôtre.

source: http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/les-poilus-noirs-d-amerique-ils-ont-introduit-le-jazz-en-france-a-la-fin-certains-ne-voulaient-plus-repartir-09-03-2014-3655755.php

Journal de guerre de 1918 du soldat Charles Robert Bottomley

17 mars 1918 — Suis allé à l’office derrière le QG divisionnaire. Le chanoine Scott a fait un sermon. Ai aussi reçu instruction d’aller relever l’artilleur Dobson auprès des pièces. Suis monté avec le chariot des vivres et suis arrivé vers 19 h. De garde de 22 h 30 à 1 h.

18 mars 1918 — Me suis levé à 7 h. Ai nettoyé la pièce et ai ensuite passé la journée à flâner. Suis allé porter un message à la brigade. Me suis couché à 21 h .

19 mars 1918 — Ai nettoyé une pièce et travaillé dans le trou. Il a plu pendant la journée.

20 mars 1918 — Ai nettoyé le trou et me suis occupé des pièces. Avons tiré 37 obus en exercice vers 6 h et quelques obus en après-midi. Avons aussi fait un exercice de tir à la mitrailleuse Lewis.

21 mars 1918 — Nettoyé la pièce et tiré quelques obus en après-midi. Avons aussi tiré un tir de barrage d’obus à gaz. Me suis couché vers une heure du matin. Avons tiré 5000 obus à gaz contre les Frisés et exécuté un barrage roulant afin de leur infliger des pertes pendant qu’ils se mettaient à l’abri. Gaz Tétrol.

22 mars 1918 — Me suis occupé de la pièce. Avons simplement tiré quelques obus contre une tranchée de mortiers allemands. Journée tranquille. Ai bien mangé pour dîner et me suis couché.

23 mars 1918 — Reçu instruction de descendre au secteur des chevaux à Neun Le Mines. Toute la batterie a été relevée par la 51e Batterie de la 5e Division. Avons quitté la position vers 2 h et sommes arrivés au secteur des chevaux vers 16 h. Ai bu du thé et suis allé en ville. Ai dormi à l’étage de la maison d’une famille française avec Roy Foly, Wright et le caporal Thackery.

source: http://www.veterans.gc.ca/fra/remembrance/those-who-served/diaries-letters-stories/first-world-war/Bottomley/march1918

Menaces de grèves à l’usine Renault

https://books.google.fr/books?id=BDQ_isgIDQsC

Parution du Miroir

Le journal de la Huronne

17 mars 1918.

Écrira-t-on la chronique des caves ?

Des communiqués officiels, vantant leur sécurité, invitent la population à s’y réfugier en cas d’alerte. Ces conseils sont écoutés. La coutume s’installe. Dès le premier cri de la sirène, les portes claquent à tous les étages. L’escalier s’emplit d’un continuel bruit de pas. Les locataires descendent en tenue d’alerte, les uns emportant une sacoche précieuse, les autres des pliants. Puis, dans la pénombre des couloirs voûtés, la foule résignée, somnolente, attend la fin de la canonnade, dont on entend par les soupiraux le roulement amorti. Seuls, les domestiques gardent quelque entrain. Ils transportent à la cave les potins de l’office, et — satisfaits peut-être d’étonner la galerie — ils étalent leurs prodigieuse connaissance de la vie secrète de leurs patrons.

Quelques propriétaires d’hôtels particuliers se sont aménagé un réduit souterrain selon le dernier cri du confort. Une de mes amies m’a fait visiter sa cave modèle. Rien n’y manque : divan-hamac, tables volantes, petite bibliothèque. Tout y est prévu : flacons d’hyposullite contre les effets d’un nouveau gaz vésicant, l’ypérite, dont les bombes seraient chargées ; lampes électriques portatives, destinées à remédier à la rupture du courant ; fourneau à pétrole, boîtes de conserves, qui permettraient de s’alimenter pendant un long ensevelissement ; même des sifflets d’argent pour appeler au secours, signaler qu’on est encore vivant sous les décombres.

Les gares du métro, tout au moins celles qui sont suffisamment profondes, servent aussi de refuge. Paron, surpris par une alerte dans une des stations de la périphérie, me décrivait la foule entassée sur les quais, pendant des heures. D’ignobles plaisanteries, des femmes étouffées, qui hurlent et s’évanouissent ; des enfants qui satisfont tous leurs besoins ; des mains audacieuses qui volent et qui violent ; et toute une population inquiétante, insoupçonnée, d’apaches et de vagabonds, que la peur a fait sortir du gîte.

Naturellement, il y a des héros qui ne descendent jamais à la cave. Ils disent le lendemain, d’un ton de fausse modestie : « Oh ! moi, je suis resté dans mon lit. » Ou bien : « J’ai tisonné, au coin du feu. » L’amour-propre continue. Quand les convives d’un dîner nombreux sont surpris par l’alerte, nul d’entre eux n’ose prendre l’initiative de la prudence. On se dupe mutuellement. Même le maître de la maison aime mieux exposer ses invités que de paraître avoir peur.

D’autres consentent à s’abriter, mais pavoisent leur attitude de raisons furieusement patriotiques. Une dame de la haute médecine déclarait : « Moi, je descends à la cave parce que j’aurais honte d’être assassinée par un Boche. » Quelle chance pour les prolongeurs de guerre que les soldats n’aient point de ces héroïques scrupules ! Mais voilà que je « huronne » encore. Où ai-je la tête ? Dès qu’on est vêtu de bleu horizon, on n’est plus honteusement assassiné par un boche, on est glorieusement tué à l’ennemi.

À propos de la sécurité des abris voûtés, on colporte encore un mot de Clemenceau. Un de ses familiers, lui montrant la longue et courbe silhouette de Ribot, s’exclamait : « Comme il est voûté !… » À quoi Clemenceau : « Oui, mais ce n’est pas un abri sûr. »

source: https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Journal_de_la_Huronne/La_Houille_rouge/Mars_1918

Journal du dimanche 17 mars 1918

Activité intermittente de l’artillerie sur la rive droite de la Meuse et en Woëvre.
Un coup de main ennemi dans le secteur de Flirey a échoué.
Les Gallois ont exécuté vers Armentières un raid qui leur a permis de ramener quinze prisonniers et deux mitrailleuses.
Nos alliés ont réussi un autre raid, au nord-est de 1a Vacquerie.
Activité de l’artillerie allemande au sud-est de Cambrai, vers la Scarpe, au nord de Lens, de part et d’autre du canal de la Bassée et dans le secteur de Messines.
Les tirs d’artillerie des Anglais ont incendié un important dépôt à l’est de Quéant.
Les aviateurs britanniques ont encore montré de l’activité. De nombreux combats se sont déroulés à l’est des lignes. Plus de douze tonnes de projectiles ont été jetées sur des cantonnements de repos, dépôts de munitions et champs d’aviation.
Un raid aérien a été exécuté sur les voies de garages d’Hirson : douze appareils allemands ont été abattus et sept autres contraints d’atterrir.
Quatorze bombes de gros calibre et dix de petit calibre, ont été jetées sur les casernes, les usines de munitions et la gare de Zwei-Brucken. Tous les avions anglais sont rentrés indemnes.
En Macédoine, canonnade réciproque. L’artillerie ennemie a jeté de nombreux obus asphyxiants sur Monastir.

 

929/17 février 1917: les tirailleurs sénégalais furent-ils de la « chair à canon » ?

Journal du samedi 17 février 1917

Au nord de l’Avre, un coup de main ennemi sur un de nos postes, vers Fouquescourt, a complètement échoué.
En Champagne, le bombardement dirigé par l’ennemi sur notre front Butte-du-Mesnil-Maisons-de-Champagne, a pris une intensité particulière à la faveur de l’explosion de plusieurs mines, les Allemands ont réussi à pénétrer dans un saillant situé à l’ouest de Maisons-de-Champagne, au nord de la route qui va de ce point à la Butte-du-Mesnil. Nos tirs de barrage et nos feux de flanc, partis de la région nord de la Main-de-Massiges, ont infligé aux assaillants des pertes élevées.
Nous avons réussi plusieurs coups de main dans la région de Berry-au-Bac et en Argonne, en ramenant une trentaine de prisonniers. Un tir de nos batteries lourdes a provoqué l’explosion d’un dépôt de munitions à Maure (nord de Tahure). Une reconnaissance a été dispersée par notre feu près de Nomény.

Lutte d’artillerie dans la région de Louvemont et au sud du col de Sainte-Marie (Vosges). Une pièce à longue portée a tiré plusieurs obus dans la direction de Nancy.
Les Anglais ont pénétré dans les tranchées allemandes au sud de Souchez. Ils ont rejeté un détachement ennemi an nord-est d’Armentières. Canonnade vers Saillisel et au sud-ouest d’Arras.
Le gouvernement allemand a libéré les 12 marins américains du Yarrowdale.

Source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/fevrier1917.html

(Marine) Torpillage de l’Athos: plus de 750 morts

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Lancé le 25 juillet 1914 à Dunkerque, mais remorqué à St Nazaire pour y être terminé. Paquebot frère du PORTHOS. Mis en service en novembre 1915. Après avoir servi quelques temps comme navire-hôpital, il est réquisitionné pour les services postaux, mais il ne naviguera qu’un peu plus d’un an. Le 21 avril 1916, il quitte Haiphong avec à son bord les 1320 hommes du 13ème Bataillon de Tirailleurs Indochinois. Arrivé à Marseille le 23 mai. Le 31 août 1916, il embarque à Saigon 1070 hommes du 14ème Bataillon de Tirailleurs Indochinois. Arrivée à Marseille le 5 octobre.(53)

Parti de Marseille pour Yokohama le 29 octobre 1916, il en repart le 26 décembre, embarquant à Hong Kong 950 coolies chinois, et à Djibouti 850 tirailleurs. Le 14 février 1917, il quitte Port Said mais il est torpillé le 17 février 1917 à une centaine de miles de Malte, (35° 22′ N et 18° 32′ E) par le sous marin U65, laissant 754 morts ou disparus. C’est le plus grave naufrage qu’ait connu la Compagnie pendant toute son histoire. Les rescapés seront recueillis par les navires de l’escorte: ENSEIGNE HENRY et MAMELUCK puis par la canonnière MOQUEUSE et le torpilleur BALISTE. (1) et (16)

source: http://www.messageries-maritimes.org/athos.htm

les tirailleurs sénégalais furent-ils de la « chair à canon » ?

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Le Rire, samedi 17 février 1917, avec deux formules : « le général Mangin et ses exécutants » et « Musique de guerre : un Noir vaut deux Boches »

Le Rire, samedi 17 février 1917, avec deux formules :
« le général Mangin et ses exécutants » et « Musique de guerre : un Noir vaut deux Boches »

«Les régiments défilèrent ensuite devant Mangin. Au fur et à mesure les commandants de compagnies ordonnaient «Tête ! gauche !» devant le Général, mais pendant tout le défilé, presque imperceptiblement, mais cependant audible, un sourd murmure accompagnait le bruit des pas : «Assassin, assassin, assassin !»… la dernière compagnie s’éloigna sur la route. Le défilé prit fin. Mangin se tourna vers ses voisins. “Eh bien ! Ils sont très gentils, ces petits. Cela se passera très bien”. Il savait qu’ils marcheraient»

Cette anecdote, peut-être apocryphe mais cependant significative, et lourde de terribles souvenirs, a été racontée par le général de Gaulle à la fin de sa vie, à propos de la reprise du fort de Douaumont en 1916 par les troupes de Mangin (1).

Elle indique que celui-ci fut qualifié de «boucher des Blancs» bien avant qu’il le fut «broyeur des Noirs».

La suite sur http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2014/07/16/30243155.html

Mise en place de la réserve générale d’artillerie lourde

edmond-buatLe lieutenant Edmond Buat crée, auprès de Nivelle, au début de 1917 la Réserve générale d’artillerie lourde (RGAL) qui devient ensuite plus simplement la Réserve générale d’artillerie (RGA). La chose peut sembler technique. Elle l’est. Mais elle est beaucoup plus que cela. En créant et en organisant cette réserve d’artillerie et en la plaçant directement entre les mains du commandant en chef, Buat dote l’armée française d’un système de bombardement stratégique qui n’existe à une telle échelle chez aucun autre belligérant. La Réserve générale d’artillerie organisée avec le soutien d’Albert Thomas et des grands industriels français associe, dans un ensemble cohérent, toute l’artillerie la plus lourde et la plus puissante avec les moyens de transports et de déplacement les plus performants de l’époque qu’il s’agisse de l’artillerie lourde sur voie ferrée (ALVF) ou des régiments à tracteurs. Il parvient à ses fins mais pas au rythme qu’il aurait souhaité. Lorsqu’il obtient que le Programme [d’artillerie] du 17 février 1917 soit lancé, il écrit que c’est « un des plus imposants, qui aient été conçus pendant la guerre. Grâce à lui, je pouvais compter qu’un moment viendrait où la réserve générale d’artillerie serait assez forte pour jouer le rôle qui lui était destiné »

http://www.theatrum-belli.com/a-paraitre-le-journal-du-general-edmond-buat-1914-1923-createur-de-la-reserve-generale-dartillerie-en-1917/

739/Journal de la grande guerre: 11 août 1916

Journal du vendredi 11 août 1916 à travers Le Miroir

Au nord de la Somme, nous avons réoccupé complètement, au nord du bois de Hem, une tranchée où l’ennemi avait pris pied. Cette action nous a valu de faire 50 prisonniers.
Au nord du bois de Hem, nous avons continué à progresser, et un vif combat se déroule à notre avantage.
L’ennemi, après une série d’attaques infructueuses, a repris pied dans l’ouvrage de Thiaumont. Nous avons progressé à la grenade dans Fleury et nous restons aux abords immédiats de l’ouvrage de Thiaumont.
Dans la région de Chaulnes, violente lutte d’artillerie, notamment entre Lihons et la voie ferrée de Chaulnes. Les Allemands ont été partout repoussés.
Un de nos pilotes a forcé un avion allemand à atterrir devant nos lignes près de Lérouville. Six autres avions ennemis ont dû descendre précipitamment sur la Somme. Un de nos appareils a bombardé la poudrerie de Rothercel sur le Neckar. D’autres ont opéré sur les gares d’Audun-le-Roman, de Longuyon, de Montmédy, sur les voies ferrées de Tergnier et la gare de La Fère.

Les Italiens sont entrés dans Gorizia,l’ennemi en déroute a laissé quant à présent 11.OOO prisonniers entre leurs mains. Les Russes ont progressé au sud du Dniester. Ils ont pris la ville de Tysmenitza et capturé plusieurs milliers d’ennemis.

http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/aout16.html

Des chiffons pour palier au manque de pièces de monnaie

La substitution des pièces de monnaie par des bons en papier est-elle à l’origine de la hausse des prix se demande Le Figaro du 11 août 1916.

«On sait que, dans plusieurs grandes villes, les municipalités ont été autorisées à remédier à la crise -toujours menaçante- de la petite monnaie, à l’aide de bons, qui ont le tort d’être fort laids, la plupart du temps, et aussi de devenir rapidement des chiffons maculés, déchirés, déchiquetés, à ne pas prendre avec des pincettes; il serait donc excellent que la fabrication de la petite monnaie fût poussée de façon intensive.

Le Temps dit, fort justement, à ce sujet: “Si la crise de la petite monnaie a cessé de sévir à Paris, il n’en est pas de même en province[.…]. L’émission des bons de monnaie avait paru devoir l’atténuer; mais […] ils semblent n’avoir guère remédié au mal; en maints endroits, ils aideraient même plutôt à la disparition de la petite monnaie, le métal étant gardé de préférence au papier[…]

La suite sur http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/08/11/26002-20140811ARTFIG00089-11-aout-1916-des-chiffons-pour-palier-au-manque-de-pieces-de-monnaie.php

Peintures de Léon Manière

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Sainte-Menehould, Clocher de l’église rue Florion pris de ma chambre, 11 août 1916, aquarelle

http://leon-maniere.fr/?page_id=236

Un second contingent de Néo calédoniens débarque à Marseille

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Le 4 juin 1916, 4 officiers et 32 sous-officiers encadrent 922 hommes de troupe comprenant 134 soldats Européens, 727 tirailleurs Indigènes, 53 Japonais, 5 ouvriers, 3 condamnés embarquent sur le Gange. Ils sont regroupés au sein du Bataillon de Tirailleurs du Pacifique (BTP), qui comprend deux compagnies kanak et deux compagnies tahitiennes, ce second contingent débarque à Marseille le 11 août 1916.

http://www.compagnons-boulangers-patissiers.com/crebesc/la-nouvelle-caledonie-dans-la-grande-guerre/

 

375/journal de la grande guerre: 14 août 1915

Carnets du rémois Paul Hess (extraits)

Rien à ce jour

Le repos du guerrier musulman

Des soldats blessés, originaires d’Afrique du Nord, ont pu fêter la fin du Ramadan. Le Figarodu 14 août 1915 raconte cette journée.

«C’était le 13 août 1915 “l’Yidi Saïd” qui termine le “Ramadan”, le carême des musulmans. Grâce aux deux associations “les Amitiés musulmanes” et “l’Algérienne”, les soldats d’Afrique blessés ou en convalescence ont eu la joie de pouvoir célébrer leur fête selon leurs traditions et au milieu des plus réconfortantes manifestations de sympathie. Le matin, “l’Algérienne” a distribué aux blessés africains d’abondantes rations de “couscous”.

http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/08/13/26002-20140813ARTFIG00091-13-aout-1915-le-repos-du-guerrier-musulman.php

Marine: un transport anglais coulé: 1.000 morts

Un transport anglais ayant 1600 personnes à son bord est coulé dans la mer Egée ; seulement 600 hommes seront sauvés.

Les caméléons des tranchées

Le peintre Lucien-Victor Guirand de Scévola (à gauche) est à l’origine de la première unité de camouflage, dont le dessinateur de presse Jean-Louis Forain (à droite) a fait partie.
Le peintre Lucien-Victor Guirand de Scévola (à gauche) est à l’origine de la première unité de camouflage, dont le dessinateur de presse Jean-Louis Forain (à droite) a fait partie.

Il y a cent ans, des peintres et décorateurs mobilisés mettaient à profit leur talent et donnaient naissance au camouflage moderne.

http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/les-cameleons-des-tranchees-29-11-2014-4330765.php

Les carnets de guerre de Gustave Chinardet

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Début aujourd’hui des carnets de Gustave Chinardet commencés le 14 août 1915

http://gustave-chinardet.blogspot.fr/2013/07/un-rendez-vous-pour-commemorer-la.html

Lettre de Sally à Lazare

14 aout 1915

Mon bien aimé Lazare,

Comme tu l’as demandé dans la lettre, je ferai tout ce qui est possible, je réaliserai tes dernières volontés, mais ne pense pas à ça. Je travaillerai pour deux pour y arriver, l’éducation de nos enfants n’est pas un fardeau. Grâce à toi, j’ai pris confiance en moi et c’est avec force et courage que je m’en sortirai. Nous n’avons certes pas grand-chose pour vivre, mais cela me suffit pour élever nos enfants dignement. Le dimanche nous sommes allés à la messe, nous avons prié pour que tu reviennes très vite. Pierre a appris sont alphabet, il le connaît presque par-cœur, Louise, elle, se sent grande, car elle aide son petit frère Martin à apprendre les chiffres.
Pendant ta longue absence je parle beaucoup de toi aux enfants. Je leur dis que tu as travaillé très dur pour subvenir à nos besoins, que tu es un homme brave, qu’ils doivent prendre exemple sur toi. Que si tu n’es pas avec nous c’est parce que tu es parti combattre pour notre pays d’adoption. Les moments passés à tes côtés m’ont rendu très heureuse, malgré notre courte vie commune. Cela nous remonte le moral et nous fait oublier que tu es loin de nous.
Je pense beaucoup à toi, Je t’embrasse très tendrement mon bien aimé.

Je t’aime, Ta bien aimée Sally

Dans le Républicain Lorrain http://www.republicain-lorrain.fr/education/2014/04/29/lettres-a-des-poilus

 

 

326/journal de la grande guerre : 26 juin 1915

Carnets du rémois Paul Hess (extraits)

Rien à ce jour

Mamad et Toinot, correspondance d’un poilu

MamadToinot_14_0015

Trouvé sur le site Mediapart

Le 26 juin 1915 

Ma chérie,
Je suis dans l’inquiétude la plus grande, depuis 5 jours je suis sans nouvelles. Je suis sûr que tu es malade, ou René, et que tu me le caches. Si tu ne peux pas m’écrire, fais envoyer un mot ou un télégramme. Je vis dans l’ennui depuis hier soir et aujourd’hui je n’ai pas pu manger. Je suis fatigué et j’aime mieux mourir que d’être sans nouvelles. C’est vos nouvelles qui me donnent du courage, sans vous, je serais bientôt au bout. Des nouvelles de suite, je t’en prie mon ange adoré, car ton Toinot va repartir d’ici peu « au travail ». Je suis à bout, je ne pourrai pas tenir longtemps. À demain une longue lettre, car je suis sans courage et vais me coucher en pleurant. Ton Toinot et ton papa qui vous embrasse des millions de fois. Ton époux fidèle pour la vie.
Toinot

http://www.mediapart.fr/portfolios/mamad-et-toinot-correspondance-dun-poilu

Départ des premières recrues martiniquaises vers la France.

Sur le « Samara », départ de recrues de la Martinique. Carte postale, cliché Leboullanger [juin 1915].

Les premiers départs de mobilisés antillais et guyanais vers la France et les combats se font seulement à partir d’avril 1915. L’éloignement, l’organisation du recrutement et ses aléas ont retardé l’envoi de Martiniquais sur le front.

Les appelés quittent la Martinique à bord de navires aux noms évocateurs comme le Samara, le Venezuela, le Niagara, le Pérou, le Puerto-Rico, le Haïti…

Pour voir l’image: http://www.patrimoines-martinique.org/?id=227

Lu dans le Miroir en date du samedi 26 juin 1915

Nouveaux progrès de nos troupes dans le secteur au nord d’Arras, entre Angres et Souchez. Une contre-attaque allemande est repoussée au Labyrinthe.
Près de Reims et près de Perthes, l’ennemi a fait sauter deux fourneaux de mines sans résultat: il n’a même pas pu occuper les entonnoirs.
A l’ouest de l’Argonne, nous avons progressé légèrement à la suite de quelques combats à la grenade. Dans l’Argonne et à Vauquois la lutte de mines se poursuit : elle a donné lieu à des actions toutes locales.
Sur les Hauts-de-Meuse, à la tranchée de Calonne, les Allemands ont lancé sur tout notre front une attaque très violente accompagnée du jet de bombes asphyxiantes et de liquides enflammés. Après avoir pénétré dans une partie de leur ancienne deuxième ligne, que nous tenons, ils ont été rejetés. A minuit, ayant tenté un nouveau retour offensif, ils ont été pris sous notre feu et dispersés.
Les Allemands ont subi deux échecs à Leintrey (Lorraine), un autre au Ban-de-Sapt, – et trois autres au Reichackerkopf et au Hilgensfirst, dans les Vosges d’Alsace.
Dans la région de Chavli (Lithuanie), les Russes ont barré la route aux Allemands. Sur le Dniester, ils les ont acculés au fleuve et leur ont infligé des pertes énormes dans la région de Jourovno; près de Martynovo, ils ont fait 1700 prisonniers; au sud-est de Nijnioff, ils ont anéanti des troupes austro-allemandes et pris une ligne de tranchées.
Les Italiens ont enfoncé une des coupoles d’un des forts de Malborghetto; ils ont occupé deux points importants sur l’Isonzo moyen et sur l’Isonzo inférieur.

 

(vidéo) La division marocaine sacrifiée

Sur France 3 Nord-Pas-de-Calais

Avant la prise de la crète de Vimy en avril 1917 par les Canadiens, d’autres soldats s’étaient emparés du lieu stratégique. Deux ans plus tôt, la division dite « marocaine » l’avait fait. En août 1914, la division composée de tirailleurs algériens rentraient d’une mission au Maroc. Renforcée en octobre 1914 de légionnaires étrangers, elle passe à l’attaque le 9 mai 1915, contre toute attente, elle franchit plusieurs tranchées allemandes. Un exploit. Mais 4 207 hommes mourront sacrifiés. Voici pourquoi…

http://france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais/2015/05/15/histoires-14-18-la-division-marocaine-sacrifiee-725105.html