Des fusiliers marins au Moulin de Laffaux

Au mois de novembre 1915, la brigade de fusiliers marins mise sous les ordres de l’amiral Ronarc’h,en manœuvre sur les frontières du nord de la France, est dissoute. Conservant aux Armées son drapeau à la fourragère, la décision est prise de garder sur le front, en décembre 1915, un bataillon de marins. Ainsi, le bataillon de fusiliers marins, longtemps maintenu dans la région de Nieuport où il obtient sa cinquième citation à l’ordre de l’Armée, reçoit le 25 août 1918 l’ordre de repartir au combat; il est alors rattaché au 1er corps d’Armée qui attaque en direction de l’Est la charnière de la ligne Hindenburg.
Le site du mont de Laffaux est constitué par un système de tranchées en excellent état d’entretien, et présente une position extrêmement forte, tenue par la 1re division prussienne dont la consigne est de tenir à tout prix.
Le 14 septembre 1918, à 5h30, le « Bataillon de fusiliers marins« qui est en première ligne depuis le 9 septembre, opérant avec la 29e division d’infanterie, encadrée à droite par la 128e division et à gauche par la 1e division marocaine, reçoit l’ordre d’attaquer. Alors qu’il fait encore nuit, un passage est ouvert à travers les réseaux de défense. A 5h58, le bataillon, triomphant de la résistance ennemie, atteint le lieu-dit « Moulin de Laffaux« , franchit les lignes de tranchées et, emporté par son élan, dépasse même son objectif. Les tranchées sont vidées de leurs occupants et un petit bois sur les pentes du« ravin d’Allemant »est enlevé à la baïonnette et ses défenseurs faits prisonniers.
L’ennemi réagira vigoureusement, le bataillon le poursuivra néanmoins, pas à pas, jusqu’aux « rives de l’Ailette« , mais ne pourra le forcer à lui seul, tant celui-ci dispose de moyens en personnel et en matériel considérables.
C’est sous la pression du 1er corps d’Armée que les Allemands abandonneront enfin cette ligne. Les couleurs françaises flotteront surLaon.
source: https://memorial-national-des-marins.fr/n/183783-fusiliers-marins-1914-1918-moulin-de-laffaux
lire aussi http://httpdupuyblogspotcom.unblog.fr/2015/02/05/ces-demoiselles-aux-pompons-rouges-suite-2/
Le général Louis Franchet d’Espérey en Macédoine
Le général Louis Franchet d’Espérey. prépare avec ardeur une offensive majeure. Il fait construire des routes et des voies ferrées de 60 pour amener l’artillerie et les munitions le long du front. Il fait effectuer des relevés cartographiques et fait mettre en place des réseaux filaires de communication.
En septembre, l’armée grecque reconstituée atteint sa capacité opérationnelle et se joint aux alliés. Elle s’illustre lors de la prise du Skra di Legen le 16 mai 1918.
Les effectifs par puissances belligérantes dans les Balkans sont, en septembre 1918, de 210 000 Français, 138 000 Britanniques, 119 000 Serbes, 157 000 Grecs, et 43 000 Italiens opposés à 550 000 Bulgares (appuyés par quelques forces austro-hongroises), 18 000 Allemands, et 25 000 Turques.
En face, la XIe Armée allemande du général von Steuben, est essentiellement composée de Bulgares. Le Feld-maréchal Mackensen dirige donc trois armées bulgares, la I°, II° et IV°, de son QG de Bucarest.
Le 15 septembre, Le général Louis Franchet d’Espérey lance une offensive vers le nord, en direction de la Serbie. Il fait progresser ses troupes sur deux axes Ouest et Est. Pour conquérir la vallée du Vardar et progresser profondément en Serbie occupée, une alternative s’offre à lui :
- soit porter son effort sur le Lac Dojran et contourner les défenses bulgares concentrées le long de la vallée du Vardar par l’Est ;
- soit porter son effort dans la montagne macédonienne à travers un terrain bien plus difficile et contourner ces mêmes défenses par l’Ouest.
Franchet d’Esperey choisit la seconde option. Français et Serbes coupent donc à travers la montagne de la Moglena pour surprendre les germano-bulgares sur leurs lignes de ravitaillement dans la région de Prilep.
Parution du Rire rouge

source: http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/rire_rouge1918/0436
Journal du samedi 14 septembre 1918
Les Anglais se sont avancés victorieusement dans le secteur d’Havrincourt. Ils ont pris Trescaut et leur ancienne ligne, qui se trouve à l’est et au nord de ce village.
A leur droite, les Néo-Zélandais ont progressé dans le bois de Gouzeaucourt, surmontant la résistance opiniâtre d’une division de chasseurs allemands. A Havrincourt, la 62e division du Yorkshire, qui avait déjà emporté ce village le 20 novembre 1917, a attaqué de nouveau sur le même terrain avec un égal succès.
D’autres troupes anglaises ont attaqué et franchi le canal du Nord, au nord d’Havrinourt. Après un combat violent, elles se sont emparées de ce village et d’une partie de la ligne Hindenburg, entre Havrincourt et le canal.
Les troupes du Lancashire, au nord de la route Bapaume-Cambrai, ont achevé la conquête de Moeuvres, après une lutte opiniâtre. Nos alliés ont fait un millier de prisonniers. Ils ont réalisé de nouveaux progrès dans la partie nord du front, au sud du canal de la Bassée et au nord-est d’Armentières.
L’armée américaine a attaqué dans la région de Saint-Mihiel et réalisé des progrès importants, appuyée par des unités françaises. Elle a avancé de 8 kilomètres sur certains points et fait 8.000 prisonniers.