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1582/1 décembre 1918

Naissance de la Yougoslavie

Le 1er décembre 1918 naît officiellement le « Royaume des Serbes, Croates et Slovènes ». Le nouveau pays est une fédération qui rassemble autour de la Serbie et de sa capitale Belgrade des provinces et d’anciens royaumes sortis des décombres de l’Autriche-Hongrie :

– La Slovénie et la Croatie sont peuplées de Slaves de confession catholique, qui ont vécu depuis la fin du Moyen Âge sous la tutelle des Habsbourg d’Autriche. Ils utilisent l’alphabet romain et bénéficient d’un niveau de vie relativement élevé,

La suite sur https://www.herodote.net/1er_decembre_1918-evenement-19181201.php

Naissance d’une grande Roum anie

Le 1er décembre 1918 naît une grande Roumanie sur les décombres de l’Autriche-Hongrie et de l’empire ottoman. Elle succède au royaume issu du congrès de Berlin quarante ans plus tôt et constitué seulement des anciennes provinces ottomanes de Valachie et Moldavie.

Au début de la Première Guerre mondiale, le pays, sorti vainqueur des guerres balkaniques, demeura d’abord dans une prudente neutralité, le roi Charles 1er de Hohenzollern-Sigmaringen penchant plutôt pour l’Allemagne dont il était originaire et les citoyens et le Premier ministre Ion Bratianu plutôt vers la Russie et la France, auxquelles les rattachaient des liens affectifs et intellectuels.

source: https://www.herodote.net/almanach-ID-2262.php

Correspondance d’Henri Rhein

Au 86e régiment d’infanterie, 24 juin-10 déc. 1918 (29 lettres, 1 carte postale ; lettre du 5 août incomplète, deux lettres non datées sans doute de fin oct. début nov.).

60 vues - Au 86e régiment d'infanterie, 24 juin-10 déc. 1918 (29 lettres, 1 carte postale ; lettre du 5 août incomplète, deux lettres non datées sans doute de fin oct. début nov.). (ouvre la visionneuse)
Présentation du contenu : 

Départ sur le front en renfort (24 juin), affectation comme radio télégraphiste (13 juill., vue 5), description de la  » guerre en rase campagne, pas de réseaux, ni tranchées, ni abris  » (23 juill., vue 9). Repos à l’arrière en passant par Epernay (28 juill., vue 11). Départ pour les tranchées dans le secteur de Verdun (5 août, vue 17), ennui :  » j’ai presque envie d’acheter un petit appareil photographique. Cela me passerait le temps  » (15 août, vue 21), relève par des Américains (sept., vue 33). Nouvelle destination en passant par Valmy, Vouziers (14 sept., vue 35), Mourmelon (19 sept., vue 37), victime d’une attaque au gaz (lettre non datée, vue 44). Armistice (11 nov., vue 49). Envoi possible comme troupes d’occupation en Allemagne (14 nov., vue 51 et 10 déc., vue 59).

source: http://recherche-archives.vendee.fr/archives/fonds/FRAD085_1NUM395

Journal du dimanche 1 décembre 1918

Le roi d’Angleterre, George V, a quitté Paris.
M. Clemenceau est parti pour Londres, ainsi que MM. Stephen Pichon, le maréchal Foch et Philippe Berthelot : il y conférera avec les ministres anglais et avec les ministres italiens.
L’ex-impératrice d’Allemagne a rejoint en très modeste équipage Guillaume de Hohenzollern.
M. Lloyd George a prononcé à Newcastle un discours électoral où il a abordé la question des indemnités à réclamer de l’Allemagne et celle du châtiment des coupables. « La paix, a-t-il dit, doit être d’une justice rigoureuse et inflexible.  »
M. Wilson fait annoncer qu’il viendra en Europe comme chef de la délégation américaine, qui comprendra M. Rouse, le général Bliss et sir Henri White.
Le président de la délégation japonaise à la conférence de la paix est le marquis Saionji, ancien président du Conseil dont la francophilie est bien connue.
La presse berlinoise de tous les partis a engagé une campagne extrêmement violente contre M. Kurt Eisner, en accusant la Bavière de séparatisme. Une réunion orageuse a eu lieu à Berlin, où les partis extrêmes continuent à réclamer la démission de Solf, d’Erzberger et de Scheidemann.
Des massacres d’israélites sont signalés de divers côtés en Pologne.
Des représentations ont été faites par l’Entente aux Pays-Bas.
Une escadre interalliée ira au-devant de M. Wilson.
D’après les statistiques publiées, un million d’Arméniens ont été massacrés au cours de la guerre.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/decembre18.html

1564/13 novembre 1918

Le général Fayote récompense les braves

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Série cartes postales « Selecta » ayant lien avec le défilé de la 17e Division, le 13 novembre 1918, la remise de la fourragère au drapeau du 90e RI et de la Croix de guerre à celui du 68e.

source: http://indre1418.canalblog.com/albums/13_novembre_1918___aisne/index.html

 

Lettre d’Eugène Poézévara à ses parents

Le soir arrive, il nous faut rester là, mais on allume un grand feu et les rescapés se rassemblent ; tout le monde est content mais triste : la mort plane encore dans l’air.

…/…Les dernières quarante-huit heures ont été terribles.

Le 9 à 10heures du matin on faisait une attaque terrible dans la plaine de la Woëvre. Nous y laissons les trois quarts de la compagnie, il nous est impossible de nous replier sur nos lignes ; nous restons dans l’eau trente-six heures sans pouvoir lever la tête ; dans la nuit du 10, nous reculons à un kilomètre de Dieppe ; nous passons la dernière nuit de guerre le matin au petit jour puisque tout le reste de nous autres est évacué ; on ne peut plus se tenir sur les jambes ; j’ai le pied gauche noir comme du charbon et tout le corps violet ; il est grand temps qu’il vienne une décision, ou tout le monde reste dans le marais, les brancardiers ne pouvant plus marcher car les boches tirent toujours ; la plaine est plate comme un billard.

A 9 heures du matin le 11, on vient nous avertir que tout est signé et que ça fini à 11 heures, deux heures qui parurent durer des jours entiers.

Enfin, 11 heures arrivent ; d’un seul coup, tout s’arrête, c’est incroyable.

Nous attendons 2 heures ; tout est bien fini ; alors la triste corvée commence, d’aller chercher les camarades qui [y] sont restés. Le soir arrive, il nous faut rester là, mais on allume un grand feu et les rescapés se rassemblent ; tout le monde est content mais triste : la mort plane encore dans l’air. Le 12, nous sommes relevés à 2 heures et c’est fini.

Eugène

Eugène Poézévara avait dix-huit ans en 1914. Il écrivait souvent à ses parents, des Bretons, qui habitaient Mantes-la-Jolie. Eugène a été gazé sur le front, et il est mort d’épuisement dans les années 20.

source: https://blogs.mediapart.fr/eugenio-populin/blog/111116/le-13-novembre-1918-chers-parents

Les souverains belges font leur entrée à Gand

Le 13 novembre, dans la matinée, le roi fait son entrée à Gand. Il est accompagné de la reine Élisabeth et du prince héritier. Ils assistent à un défilé sur la place d’armes. De nombreuses personnalités sont présentes, notamment le général français Degoutte qui participa à la libération des villes belges au sein du groupe d’armées des Flandres, dirigé par Albert Ier.

Le roi s’entretient à Gand avec Francqui en personne. Il semble que le leader du Comité national de Secours et d’Alimentation ait réclamé la démission immédiate du gouvernement de guerre et son remplacement par un gouvernement d’union nationale fondé sur un programme de réformes.

Pendant ce temps, les ministres délibèrent à Bruges et se déclarent prêts à remettre leur démission dès leur retour à Bruxelles. Mais à la stupéfaction de ses collègues, Cooreman remet la démission de son cabinet l’après-midi même, après un entretien avec le roi, entre-temps rentré au château de Loppem où il s’est installé avec sa famille.

source: http://www.commemorer14-18.be/index.php?id=11216

Journal du mercredi 13 novembre 1918

La proclamation de l’armistice a provoqué dans toutes les capitales du monde une profonde émotion. M. Lloyd George a fait une déclaration aux Communes. M. Wilson a prononcé un discours au Congrès de Washington pour dire que tous les buts de la guerre étaient atteints, saluer le changement qui s’était produit en Allemagne et ajouter que les Alliés devaient désormais un secours amical aux peuples émancipés.
La révolution continue en Allemagne. La république a été proclamée à Dresde. A Berlin, le gouvernement provisoire, qui s’est formé en attendant la Constituante, comprend trois socialistes majoritaires et trois minoritaires. La plupart des journaux de Berlin ont changé de titre pour prendre des dénominations démocratiques ou révolutionnaires.
Guillaume II a été consigné à la frontière hollandaise, en attendant que le cabinet de la Haye prît une décision sur son cas. Il aurait d’abord songé à se rendre à l’Angleterre.
Hindenburg s’est mis à la disposition du nouveau gouvernement de Berlin.
Les troupes italiennes atteignent le col du Brenne. Du 24 octobre au 4 novembre, elIes ont fait prisonniers 10.658 officiers et 416.116 hommes de troupes.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html

Un mois de salaire aux femmes qui quittent leur emploi

Lorsque le conflit débute à l’été 1914, les ouvrières sont 4 800 000 dans l’industrie, chiffre qui fléchit à moins de 4 400 000 en 1915. En cause, la fermeture d’usines causée par le départ des ouvriers à la guerre et le chômage dans d’autres tournants au ralenti. En 1916, le nombre de femmes au travail est près de 6 00 000, puis 6 200 000 en 1917, pour redescendre à moins de 6 00 000 en 1918, puis à moins de 5 00 000 au début de l’année suivante.

La démobilisation des femmes dans les usines de guerre est brutale dès la fin des hostilités. Une circulaire ministérielle du 13 novembre 1918, deux jours après l’Armistice, informe qu’une prime, un mois de salaire, est offerte à toutes celles qui auront quitté leur emploi avant le 5 décembre 1918. Des entreprises privées suivent l’exemple de l’État. Catherine Olmès, dans Ouvrières parisiennes, marchés du travail et trajectoires professionnelles au 20e siècle, parle de débâcle rapide et massive pour l’emploi féminin. A titre d’exemple, elle cite les chiffres de l’Inspection du travail de Paris annonçant une chute de 56,8% et un taux de féminisation des effectifs industriels reculant de dix points depuis l’Armistice. Si, dans les services publics et administratifs, le nombre des femmes a doublé durant le conflit, dans les usines, il est revenu au niveau de 1906, les munitionnettes étant les plus touchées par le chômage.

Après avoir encouragé le patriotisme des femmes pour combler la pénurie de main-d’œuvre masculine, elles sont renvoyées dans leur foyer pour repeupler la France ou reprendre leur rôle de ménagère auprès de leurs époux.

Pour celles qui restent à travailler, les salaires, qui avaient connu une hausse, dégringolent. L’abattement pour les femmes en région parisienne est de 31% en 1921 ; il passe de 22 à 42% à Toulouse et de 16 à 37% au Havre. Et les employeurs ne peuvent que se féliciter de l’hostilité au travail féminin venue en grande part des syndicats et des ouvriers.

Le Front populaire, par la signature des conventions collectives, corrige cet abattement. Or les rémunérations des femmes demeurent inférieures à celles des hommes jusqu’en 1946.

source: http://www.le-blog-de-roger-colombier.com/2018/01/le-travail-des-femmes-apres-la-premiere-guerre-mondiale.html

Strasbourg: le drapeau rouge flotte sur la tour de la cathédrale

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« Depuis midi le drapeau rouge flottait sur la tour de la cathédrale, mais l’orgue n’en jouait pas mieux pour autant. Seuls quelques passants levèrent les yeux ».

Vu comme cela, on a plutôt envie de dire : Tu parles d’un évènement. Quelques courts plans d’un court métrage. Pourtant, nous sommes à Strasbourg, le 13 novembre 1918. Strasbourg et avec elle le reste de l’Alsace vivront de courts instants d’une révolution. Cela mérite tout de même d’être relaté.
L’humour est celui d’Alfred Döblin.

Je croiserai son témoignage avec celui de Carl Zuckmayer et de Charles Spindler  et  les traces du passage à Strasbourg dans La mise à Mort d’Aragon, autre médecin fut-il auxiliaire

L’extrait cité provient du tome 1 Bourgeois et soldats du grand roman de Döblin, Novembre 1918, une révolution allemande.

Dans le journal qu’il tenait à l’époque des faits, Charles Spindler note à la date du 9 novembre 1918 :

« C’est aujourd’hui samedi, et je suis attendu chez mon ami Georges à la Robertsau. A la fin du dîner, un des comptables, la figure toute décomposée, vient nous annoncer que la révolution est à Kehl, qu’on s’est battu près du pont pour empêcher les délégués du Soldatenrat de Kiel de passer, mais que l’émeute a triomphé. Les marins sont en route pour Strasbourg et probablement déjà arrivés.
Mon ami n’est pas sans inquiétude : au lieu des Français, nous allons avoir des Conseils de soldats et Dieu sait à quels excès ils vont se livrer. L’unique chose qui pourrait nous sauver ce serait de hâter l’arrivée des Français ».

Charles Spindler : L’Alsace pendant la guerre 1914-1918 (Editions Place Stanislas. Nancy)

Ils se hâteront. Ce sera fait le 22 novembre.

La convention d’armistice signée le 11 novembre 1918, stipulait entre autre l’évacuation de l’Alsace Lorraine par les troupes allemandes dans un délai de quinze jours. L’Alsace était annexée à l’Allemagne depuis depuis le Traité de Francfort de 1871. Quant aux excès, ils consisteront pour l’essentiel à dégrader les officiers. Cette révolution sera d’abord une révolution contre la guerre. Restons encore un moment avec les considérations de l’ami Georges. Il  s’inquiète que « les idées bolchéviques aient pu contaminer l’armée française ; cela peut amener la révolution en France »
Horreur !

source: http://www.lesauterhin.eu/strasbourg-13-novembre-1918-depuis-midi-drapeau-rouge-flottait-tour-cathedrale-lorgue-nen-jouait-pas-mieux-autant-alfred-do/

Une délégation du Wafd revendique l’indépendance de l’Egypte

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Saad Zaghloul

Le 13 novembre trois parlementaires égyptiens, Saad Zaghloul, Ali Chaaraoui et Abdelaziz Fahmy, demandent à Sir Reginald Wingate, haut-commissaire britannique en Égypte, l’autorisation d’aller plaider la cause de l’indépendance égyptienne devant la Conférence de la Paix qui doit se tenir à Paris. Responsable du Foreign Office, Lord Balfour refuse et les trois leaders du Wafd, nom donné à cette « délégation », sont arrêtés et exilés. Une vague d’agitation sans précédent se déclenche alors dans tout le pays. Les sabotages se multiplient, trente Anglais et un millier d’Égyptiens sont tués au cours des troubles qui suivent.

source: http://egyptophile.blogspot.com/2014/06/le-13-novembre-1918-une-delegation-du.html

Journal du mercredi 13 novembre 1918

La proclamation de l’armistice a provoqué dans toutes les capitales du monde une profonde émotion. M. Lloyd George a fait une déclaration aux Communes. M. Wilson a prononcé un discours au Congrès de Washington pour dire que tous les buts de la guerre étaient atteints, saluer le changement qui s’était produit en Allemagne et ajouter que les Alliés devaient désormais un secours amical aux peuples émancipés.
La révolution continue en Allemagne. La république a été proclamée à Dresde. A Berlin, le gouvernement provisoire, qui s’est formé en attendant la Constituante, comprend trois socialistes majoritaires et trois minoritaires. La plupart des journaux de Berlin ont changé de titre pour prendre des dénominations démocratiques ou révolutionnaires.
Guillaume II a été consigné à la frontière hollandaise, en attendant que le cabinet de la Haye prît une décision sur son cas. Il aurait d’abord songé à se rendre à l’Angleterre.
Hindenburg s’est mis à la disposition du nouveau gouvernement de Berlin.
Les troupes italiennes atteignent le col du Brenne. Du 24 octobre au 4 novembre,  elIes ont fait prisonniers 10.658 officiers et 416.116 hommes de troupes.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html

1439/12 juillet 1918: le groupe de chars AS11 entre Marne et Aisne

Le groupe de chars AS11 entre Marne et Aisne

Le Groupe AS11 embarque le 2 juillet 1918 à 6 heures du matin en gare de Lizy pour débarquer le 4 juillet 1918 à 5h30 en gare de Germaine.
Les chars rejoignent Saint-Imoges (Marne) pour 13h30, et le Groupe AS11 restera 10 jours sur place.
Le terrain d’exercice de Saint-Imoges, qui n’était pas un terrain spécifique de l’AS, a été utilisé en juillet 1918 par le Groupe AS11, pour l’instruction char d’unités d’infanterie du GAC.

Le 12 juillet 1918, les chars rembarquent en gare de Germaine pour rejoindre le Groupement d’AS n° II à Villers-aux-Cornilles

Après Saint-Imoges le 61319 a participé aux trois engagements de l’AS11 de l’été et de l’Automne 1918

Le 20 juillet 1918 au Bois de Nesles / Bouquigny (Marne).

Engagé le 20 août 1918 sur le plateau de Nouvron-Vingré, en direction du ravin de Chavigny/Juvigny (Marne).
Chef de char : Sous-Lieutenant Bourguet

Engagé le 30 septembre 1918 entre la Vesles et l’Aisne.
Chef de char : Sous-Lieutenant Bourguet
Le char engage le combat vers le ravin de Glennes et riposte au feu des mitrailleuses ennemies.
Plusieurs hommes d’équipage sont blessés.

source: https://www.chars-francais.net/2015/index.php/156-classement-individuel/schneider-ca1/1807-61319

Le 167 ème RI aux abords de Corcy (Aisne)

Le 12 juillet au soir, l’ordre d’attaque du Général Mangin, commandant la Xe Armée, parvient au Régiment. Mission est de traverser les marais et le ruisseau de la Savière durant la nuit, d’escalader les pentes abruptes de l’autre rive, et d’y former une tête de pont.
Malgré une violente pluie d’orage et une résistance acharnée des Allemands, cette opération fut exécutée.
Manquant de vivres, économisant les munitions et dans l’impossibilité de procéder à l’évacuation de leurs blessés, les soldats du 169e RI vont maintenir cette tête de pont en dépit de violentes contre-attaques ennemies, des tirs d’obus de tous calibres et de nombreux bombardements à l’arsine et à l’ypérite.
Cependant, une violente contre-attaque nous rejette du Bois Madame sur la Savière. A 19 heures, après une préparation d’artillerie violente et d’un tir intense d’obus toxique sur le fond de la Savière, les Allemands déclenche une forte attaque sur nos éléments qui avaient pris pied dans le Bois Madame. Nos éléments avancés repassent la Savière mais arrêtent l’Infanterie ennemie qui cherche à s’infiltrer vers la Tuilerie de Saint-Paul

source: http://167e.regiment.free.fr/167eregimentinfanteriejuillet1918.html

Lettre de Maurice à ses parents

Le 12 juillet 1918

Mes chers parents,
je vous envoie quelques lettres boches que j’ai fait traduire en Français par Melle Marthe. Vous verrez qu’en Allemagne ils souffrent aussi beaucoup de la faim. Il y a deux lettres d’une fiancée à son poilu et la lettre d’une mère à son fils

Mardi 16 Juillet 1918

Mes chers parents,
je viens répondre à votre carte lettre du 12 qui me fit bien plaisir. Nous sommes toujours en tranchée de 2ème ligne, nous montons en 1ère ligne après-demain. Le secteur est toujours calme. Aussi nous ne demandons pas à être relevés car on pourrait nous emmener dans un secteur plus activé. Je suis content de savoir Morin prisonnier, il peut souffrir moralement chez les boches mais au moins il a la vie sauve. Vous seriez bien aimables chers parents de m’envoyer un peu d’argent car mes réserves commencent à s’épuiser. Je termine en vous embrassant tous bien affectueusement.
Maurice

Source: https://www.facebook.com/bongeourre/posts/978370855652773

Journal du vendredi 12 juillet 1918

Nous avons élargi nos gains aux lisières de la forêt de Retz, pris le village de Corcy dans sa totalité, la station de Corcy, le château et la ferme Saint-Paul. Une vingtaine de prisonniers sont restés entre nos mains dont un officier.
Des coups de main exécutés dans la région de Maisons-de-Champagne et du mont Sans-Nom, nous ont valu une dizaine de prisonniers.
Les troupes anglaises ont amélioré leurs positions à l’est de Villers-Bretonneux. Elles ont exécuté aux environs de Festubert et de Merris des coups de main heureux, qui leur ont valu des prisonniers et une mitrailleuse.
L’artillerie ennemie a montré quelque activité contre nos positions des deux rives de la Somme.
Sur le front italien, actions habituelles d’exploration et de harcèlement. Le feu d’artillerie a été très vif dans le val de la Brenta. Sur le plateau d’Asiago et au Cornovo, des patrouilles ennemies ont été mises en fuite.
Les aviateurs anglais ont détruit sur le front occidental 9 avions ennemis. Ils ont bombardé des objectifs importants, en particulier dans la région de Lille et aux alentours de Bruges.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/juillet18.html

1413/16 juin 1918

La fête des mères peut-être née le 16 juin 1918

A Lyon, le 16 juin 1918, le colonel de La Croix-Laval instaure la première « journée des mères » officielle. Il s’agit de rendre hommage aux femmes ayant perdu un fils ou un mari dans les tranchées. En 1920, une « journée nationale des mères de familles nombreuses » voit le jour. La fête s’inscrit dès lors dans le calendrier annuel mais il faudra attendre avril 1926 pour que la première cérémonie nationale ait lieu.
Ce n’est qu’à la suite de tout cela qu’intervient le maréchal Pétain, à qui l’on attribue souvent, à tort, l’invention de la fête des mères. Le 25 mai 1941, sous le Régime de Vichy, il officialise la « journée nationale des mères » et la met à profit pour rebâtir le pays.

source: https://actu.fr/bretagne/fougeres_35115/mais-qui-a-invente-la-fete-des-meres_3174690.html

(Hommage) Les poignantes lettres du Poilu Joseph Gracy

Le 16 juin 1918, le Poilu Joseph Gracy tombe sous les balles de l’ennemi. Des lettres poignantes écrites au front et sorties de l’oubli, ont conduit Nathalie Baudry à en faire un livre.

(…) Durant 7 mois, ce basque érudit, déjà fantasque mais affectueux, va s’effacer sous l’uniforme de soldat pour ne plus être qu’un numéro de matricule…On lui donne des ordres, il les exécute, il « va », creuse des tranchées, marche, veille, sans être dans le combat. En lui, ni haine, ni enthousiasme ; seulement le devoir de servir la patrie. Fin observateur, il écrit quasi quotidiennement à sa sœur Maï-Dominica, restée au Pays basque ; des courriers qui traduisent ses émotions et ses états d’âme (« je voudrais bien faire demi-tour et me débiner droit devant moi ») mais aussi sa colère teintée de lassitude. Mais toujours avec pudeur et tendresse pour ménager ses parents.

L’écriture pour échapper à la censure

Parfois, ces lettres comportent des jeux de mots en basque ; « c’était pour lui une façon d’échapper à la censure militaire » précise la conférencière. Ainsi, la phrase de connivence vient s’intercaler au milieu d’un texte insipide pour tromper la vigilance. Certaines autres sont « codées » ; un habile stratagème aussi simple qu’efficace pour contourner ladite censure ; « en français, il évoque une direction vers laquelle il doit partir, une ville à proximité de laquelle il se trouve. Puis immédiatement, en basque, un seul mot : Begira, ce qui signifie « observe ». Ce que sa sœur doit remarquer, ce sont de discrets petits points placés sous certaines lettres des premières phrases. Assemblées, elles forment des noms de ville : Senlis, Compiègne, Amiens, Somme » explique Nathalie

Une fort belle écriture, parfois couchée sur le papier au milieu des bombardements et qui se modifie d’ailleurs après le largage des bombes ; « j’ai dû m’arrêter ; nous venons de subir un bombardement épouvantable. Je suis encore en vie grâce à Dieu. Quand finira cet enfer ? » Dans une missive datée du 4 mai 1918, Joseph écrit : « …encore heureux d’avoir échappé au coup de bélier des Boches (1). Je ne sais pas comment tout cela peut finir et il est stupéfiant de voir qu’un pareil état de chaos dure si longtemps. Cela donnera à réfléchir aux générations futures, s’il en reste encore ! » Une réflexion prémonitoire puisque le 16 juin 1918 au matin, à 20 ans, Joseph reçoit une balle allemande qui entre par une oreille et sort par l’autre. Il tombe et pousse un dernier soupir. Ainsi se referme tragiquement la parenthèse qui mettra un point final à sa vie.

La suite sur https://www.sudouest.fr/2014/04/03/des-lettres-poignante-d-un-poilu-mort-au-front-sorties-de-l-oubli-1514300-3567.php

Journal du 43 ème RIC

Harcèlement sur les premières lignes.[…]

Sur les arrières ; a) les villages : LES MESNEUX, BEZANNES,

VILLE-DOMMANGE (50 obus), CHAMERY (une dizaine d’o-

bus), NOGENT, SERMIERS (une vingtaine d’obus ;

b) les batteries : une vingtaine de 105 sur la 23e Bie du III/203,  180 obus explosifs et toxiques sur les Bies du

Groupe région S.O. de VILLE-DOMMANGE, une centaine de 150 sur le PC du III/315 (région Sud des MESNEUX),

200 coups de 150 vers le PC du III/310 (région Nord de VILLE-DOMMANGE), 250 coups de 150 sur une pièce déta- chée de la 2e Bie du 1er RAC,

30 coups de 130 sur la Bie V/141 (région N. bois MAITRE-JEAN)

300 coups de 105-150 dans le bois aux abords de la Bie (région Nord du bois MAITRE-JEAN).

Activité aéronautique

Grande

Le 16 Juin de 4h à 7 h, plusieurs avions ennemis survolent la cote 240. Pendant une demi-heure, la présence dans cette même région d’avions français les en tient éloignés.

24 avions ont survolé nos lignes

[…] Travaux du Génie

Aménagement d’un obser- vatoire près la Chapelle St Lié ; […]

Amorçage de tranchée de 3e ligne à l’O. de la Chapelle St Lié. […]

8 tués, 17 blessés.

Ordre est donné au Sergent Delaportefaisant fonction d’adjt

d’assister au départ des équipes et de s’assurer que tous les

hommes les composant sont en état d’assurer leur service.

Relève ce soir de 4 équipes détachées au 43e Col.

six  équipes commandées par le Sergt Goujon partent à 21h 30 pour effectuer des relèves de cadavres.

Un obus tombant aux abords du cantonnement blesse le

brancardier Gérard par deux  éclats et contusionne le branc. Naze- Gérard  évacué aussitôt.

Arrivée au Groupe du Médecin auxiliaire LE CARN.

Passages aux PR du GBD : Villedommange :

45 dont 3 officiers : Lieut. Maire du 1er RAC, Lieut.Dupuis

du 24e RIC ; Capitaine Paul , Comt le 8e Groupe

du 203e RAL. Ecueil : 10. Chamery : 2

15 inhumations dont 9 militaires. français , 6 allemands.

source: http://43eric.canalblog.com/archives/2014/09/25/30654037.html

…Bombardement

des arrières par ALGP (Ambulance15/22 à Louvois).

(JMO 1er CAC p 34/93)

8 tués, 17 blessés  (JMO ID/ 2 p 49/107).
blessés 17E ; tués 8 E (JMO DDSS/2 p 21/79)

source: http://43eric.canalblog.com/archives/2014/09/25/30654037.html

Journal du dimanche 16 juin 1918

Lutte d’artillerie assez vive entre Montdidier et l’Oise, au sud de l’Aisne, ainsi qu’à l’ouest de Reims, vers Champlat et Bligny.
Au matériel pris à l’ennemi le 11 et déjà dénombré, il faut ajouter 9 canons dont sept lourds, et 40 mitrailleuses. Nos patrouilles, opérant en Champagne, ont ramené des prisonniers. Dans le secteur au nord de Bailleul, nous avons fait des prisonniers.
Les bataillons anglais et écossais ont réussi une opération au nord de Béthune. Plus de 60 prisonniers sont restés entre les mains de nos alliés. Ils ont également réussi un coup de main dans le secteur de Villers-Bretonneux où 3 mitrailleuses ont été capturées. Ils ont repoussé une attaque dans le bois d’Aveluy.
Un combat local s’est livré dans le voisinage d’un poste avancé de la forêt de Nieppe.
Sur le front américain, au nord-ouest de Château- Thierry, actions réciproques d’artillerie très violentes, accompagnées de gaz.
Deux appareils allemands ont été abattus.
La canonnade devient plus violente sur l’ensemble du front italien.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/juin18.html

1358/22 avril 1918: en souvenir d’Alexis, la lettre émouvante d’un soldat à la soeur du défunt

Bataille de la Lys: communiqué officiel

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lundi 22 avril 1918

A partir du 21 avril, peu d’informations dans les cmmuniqués anglais sur le secteur des Flandres, hormi sur le verrou de Robecq. La bataille fait désormais rage sur la Somme, devant Villers-Bretonneux et Amiens.

9h45 matin : Nous avons particulièrement améliorer nos positions pendant la nuit, dans les secteurs de Villers-Bretonneux, Albert et Robecq.
[…] L’ennemi a principalement bombardé nos positions sur les deux rives de la Somme et de l’Ancre, dans la région de Lens, près de Festubert et dans la forêt de Nieppe.

Soir : Au nord-ouest de Festubert, à la faveur du bombardement signalé ce matin, l’ennemi est parvenu à prendre pied dans un de nos postes avancés qui, à plusieurs reprises, était passé de main en main lors des derniers combats.
Dans le secteur de Robecq, à la suite d’une heureuse opération de détail, notre ligne a été avancée quelque peu et nos avons fait soixante-huit prisonniers.

source: http://www.bataille-de-la-lys.com/fr/attaque_allemande/communiques/22_avril_1918.html

(Sous-marin) Destruction tragique de l’UB 55

U-Boot_type_UB_III

L’on se souvient qu’à la fin de 1915 et au début de 1916 le lieutenant de
vaisseau Ralph Wenninger (âgé de 25 ans) commandant l’U-B-17 semblait être
affecté spécialement aux patrouilles sous-marines au large de Dunkerque et
il avait notamment à son actif le torpillage du cordier Jésus-Maria qu’il
avait envoyé par le fond, corps et biens, à l’entrée du Dyck oriental par
une nuit de tempête.

Wenninger en octobre 1917 obtint le commandement d’un sous-marin plus
important, l’UB-55 avec lequel il fit cinq croisières en Manche.

Le 21 avril il quitta Zeebrugge le soir pour sa sixième et ultime mission et
fit route vers la Manche, navigant en surface entre les bancs de Flandre. A
quatre heures du matin, à l’aube naissante, le commandant décida de
poursuivre le voyage en plongée et donna l’ordre de descendre à douze mètres
afin de ne pas être vu par les patrouilles de chalutiers. L’U-B venait à
peine d’atteindre cette profondeur que l’équipage eu l’impression que le
bâtiment entrait «dans un filet». Quelques secondes après une très forte
explosion se fit entendre à tribord.

Le sous-marin commença à couler par l’arrière, descendant sous les flots
avec la rapidité d’un ascenseur ! L’eau envahissait le compartiment où se
trouvaient les torpilles. Pour rétablir l’équilibre, l’équipage reçut
l’ordre de se porter vers l’avant, mais cette manoeuvre resta inutile.
La porte étanche entre le compartiment arrière et la chambre des moteurs ne
résista pas à la pression de l’eau. Un officier mécanicien tenta vainement
de vider les ballasts arrière à l’aide d’air comprimé. La chambre des
moteurs se remplissant d’eau on ferma sa porte étanche et les hommes se
réfugièrent dans le poste d’équipage tandis que l’U-B-55 s’échouait sur le
fond par une profondeur de vingt-quatre mètres.

A l’intérieur, l’eau continuait de pénétrer, les accumulateurs se mirent à
dégager des gaz délétères. La pression de l’air refoulé par l’eau augmentant
peu à peu il devint difficile de respirer. Renouvelant la manoeuvre que nous
avons vu opérer par l’équipage de l’»U-C-26», les matelots de l’U- 55
essayèrent d’ouvrir les panneaux de sortie et pour y réussir un
sous-officier vida dans le compartiment les réservoirs d’air comprimé des
torpilles, cette tentative échoua, l’eau continuait à monter dans tout le
sous-marin.

Les hommes comprirent alors qu’ils étaient irrémédiablement perdus. Pour
éviter de mourir lentement par asphyxie, quelques-uns, à demi-fous de
terreur, se suicidèrent en se remplissant la bouche et les narines avec de
l’ouate et en se plongeant dans l’eau; d’autres se tirèrent des coups de
revolvers. Il y avait alors un mètre d’eau dans le sous-marin et la
surpression qui en résulta rendit possible l’ouverture des panneaux. Mourir
pour mourir, les survivants résolurent de sortir.

Extrait de « Dunkerque durant la guerre de 1914-18 » Albert CHATELLE

La suite sur http://www.sous-mama.org/ub-55-sa-destruction-tragique-le-22-avril-1918-blog-360.html

En souvenir d’Alexis, la lettre émouvante d’un soldat à la soeur du défunt

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La suite sur http://www.monceau-sur-oise.fr/documents/lettreincomplete.pdf

(Aviation) les funérailles du baron rouge

enterrementC’est l’escadrille N° 3 qui a organisé l’enterrement du Baron, le 22 avril, nous les hommes de la 209 qui l’avaient affronté dans l’air nous étions placés à l’extérieur du cimetière de Bertangles, derrière une grande haie. De cette cérémonie nous n’avons pas aperçu grand chose ».

La cérémonie d’enterrement est à la fois simple et grandiose avec officiers, sous officiers et soldats en grande tenue, salves d’honneur et couronnes mortuaires portant des inscriptions comme
 » A notre valeureux et courageux ennemi « …

La première tombe de von Richthofen se trouvait donc située immédiatement à droite à l’entrée du cimetière de Bertangles.

http://www.tao-yin.com/baron-rouge/funerailles.html

Journal du lundi 22 avril 1918

L’ennemi a tenté un coup de main dans la région de Hangard-en-Santerre. Des prisonniers dont un officier sont restés entre nos mains.
L’activité des deux artilleries s’est maintenue très vive entre Lassigny et Noyon.
Nos détachements ont effectué de nombreux coups de main sur divers points du front ennemi, notamment au nord-ouest et à l’est de Reims, en Champagne, dans le secteur de Juvincourt et vers les côtes de Meuse.
Nous avons fait un certain nombre de prisonniers. De son côté, l’ennemi a dirigé plusieurs tentatives, toutes repoussées, à l’ouest de la butte du Mesnil et en Woëvre.
L’artillerie ennemie s’est montrée active sur différents points du front et a entrepris, dès l’aube, sur les positions de nos alliés, à Caudescure, au nord de Merville, un bombardement violent qui n’a été suivi d’aucune attaque d’infanterie.
L’artillerie britannique a bombardé efficacement des troupes ennemies et des transports le long des routes en arrière du secteur de la Lys.
M. Sonnino a fait une déclaration au Parlement italien au sujet des maneuvres de paix de l’Autriche-Hongrie. L’Italie à cet égard, n’a cessé de demeurer en parfait accord avec ses alliés.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/avril18.html

1299/22 février 1918

 « Il ne fait jamais beau temps »

formulaire

Lettre du 22 février 1918 de Jules Gradelle à ses beau-frère et belle-sœur. (Collection particulière.)

http://decouverte.inventaire.poitou-charentes.fr/14-18-poitou-charentes/themes/la-vie-quotidienne-2/

Création de nouvelles  fourragères

Initialement le critère d’obtention d’une fourragère était fixé à deux citations à l’ordre de l’armée. Le conflit se prolongeant et le nombre de citations augmentant, il fallu créer de nouvelles distinctions. A la fin de la guerre existait une véritable hiérarchie des fourragères comportant trois modèles simples et trois modèles doubles. Ces fourragères, objet de la circulaire du 22 février 1918, sont décrites dans ses tableaux;

A voir sur le site http://www.netmarine.net/tradi/symbolique/fourrageres/index.htm

lire aussi: file:///C:/Users/alain/Documents/00-memoire-fourrageres-commandant-catalan-fncv.pdf

http://www.france-phaleristique.com/fourrageres.htm

Carte de Clément à Louis le 22 février 1918

Mon cher Louis,

Ce n’est pas souvent que tu reçois de mes nouvelles, mais comme c’est réciproque nous sommes quitte, pourtant nous pourrions décider de faire mieux.
Marches tu pour chacun sa semaine ci ce n’est pas abuser je crois !
Comment trouves tu ma petite carte de ma fabrication ?
Peut être aura-t-elle le goût de te faire causer, m’engueuler un peu même, j’adore ça.
Comme tu l’as vu mes chasses n’étaient plus celles d’octobre mais comme tu le sais les canes et les bécasses sont rares, enfin j’ai tué deux bécasses et un canard, quelques articles de fraude entre autre un énorme lièvre dans la prairie ………. , comme il était au bord de l’eau je pensais …………..espérons qu’a la fin de l’année nous pourrons chasser tranquillement ensemble.
Encore pas de nouveau pour m’en tirer quelle barbe.
Les deux copains qui sont partis sont en ce moment dans un centre d’instruction, quels chanceux.
Bon baisers, bonne santé.
Ton cousin qui pense à toi.

source: http://www.andriesvandenabeele.net/AndriesVandenAbeele/ol_1918.htm

 

Février 1918: le temps des coups de main

Après un mois de janvier relativement calme, la situation en février 1918 se manifeste par des « coups de main ». Ces actions rapides et limitées, qui ont pour objectif de capturer des prisonniers et de désorganiser les défenses, se multiplient sur l’ensemble du front. Dans la Marne, fantassins de ligne et fantassins coloniaux procèdent à une série d’attaques préventives destinées à tester l’adversaire.
L’arrière du front : entre corvées et bombardements.
A l’arrière du front, les troupes continuent de vivre au rythme des corvées, du ravitaillement et du repos. Dans les carrières de pierre de Meurthe-et-Moselle, zouaves et tirailleurs malgaches travaillent côte à côte. Pendant ce temps, de nombreuses villes subissent les raids aériens allemands. Paris n’est pas n’est pas épargnée, où la population vit dans un climat d’insécurité.
Les avancées des Alliés sur les fronts extérieurs.
Dans les théâtres d’opération de Méditerranée et du Proche-Orient, les troupes alliées poursuivent leur avancée. En Arabie, les tribus arabes, appuyées par des contingents français et britanniques, harcèlent les convois de ravitaillement ennemis dans la région du Hedjaz. Tirailleurs et spahis combattent aux côtés des cavaliers arabes, guidés par le prince Fayçal et le colonel T.E. Lawrence, plus connu sous le nom de Lawrence d’Arabie.

Des images sur le site: http://www.ecpad.fr/fevrier-1918-la-preparation-des-offensives/

Le Petit Havre du 22 février 1918

havre havre

Journal du vendredi 22 février 1918

Au nord-ouest de Reims, dans la région de Loivre, un coup de main ennemi a échoué sous nos feux.
Le chiffre des prisonniers faits en Lorraine, au cours des opérations au nord de Bures et à l’est de Moncel, est de 525, dont 11 officiers.
Assez vive activité d’artillerie de part et d’autre sur l’ensemble du front, notamment dans les régions de Pinon, Vauxaillon, Malmaison, Pontavert, Guyencourt et la butte du Mesnil.
Nos pilotes ont abattu trois avions allemands, contraint deux autres appareils à atterrir dans leurs lignes, gravement endommagés, et incendié un drachen.
Les troupes britanniques ont réussi un raid à l’est du bois du Polygone et capturé quelques prisonniers. L’artillerie ennemie a été active devant les positions de Flesquières.
Les aviateurs anglais ont attaqué de nouveau Thionville et jeté vingt-six bombes sur la gare. Une forte explosion s’est produite et des incendies se sont déclarés. Tous les appareils sont rentrés indemnes.
Les aviateurs anglais ont bombardé également les usines et la gare de Pirmassens, où une tonne de projectiles a été lancée. Tous les appareils sont rentrés.
Les troupes britanniques refoulent pas à pas les Turcs à l’est de Jérusalem. Elles ont progressé de quatre kilomètres et demi sur un front de douze kilomètres.
A l’ouest de Jérusalem, elles ont progressé d’un kilomètre et demi sur un front de six et demi. Elles ont bombardé les campements de la rive gauche du Jourdain.
Les Italiens ont jeté des bombes sur Innsbruck.

 

Ecrits de Poilus du 28 septembre au 30 juillet 1918 dans les archives de Reims

123 lettres ou cartes postales rédigées entre le 28 septembre 1914 et le 30 juillet 1918, conservées aux Archives de Reims, transcrites telles quelles, progressivement mises en ligne à 100 ans d’intervalle, et commentées par l’historien Michel Royer.

Parmi elles :

– 38 du Rémois Lucien Pinet, majoritairement adressées à sa femme Madeleine, née Picard, épousée à Reims le 15 avril 1914, entre le 28 septembre 1914 et le 15 avril 1915. Le soldat Pinet décédera le 20 avril 1915

– 41 du caporal Léon Rosset-Bressand, adressés à son épouse Madeleine, entre le 25 octobre 1914 et le 26 octobre 1915

– 32 issues du fonds familial Cuzin-Jaeger, notamment des lettres de Louis Cuzin à son frère Pierre, entre le 3 novembre 1914 et le 22 juin 1915

http://www.reims.fr/culture-patrimoine/archives-municipales-et-communautaires/guerre-1914-1918/ecrits-de-poilus–4364.htm