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1588/7décembre 1918: prisonnier fusillé en décembre 1918

Prisonnier fusillé en décembre 1918

Trouvé sur le forum 14-18

Henri Laurens est né é le 12 mai 1897 à Roquevidal, petite commune du Tarn. Fils de Louis et Auriol Paulonnie, il occupe un emploi de cultivateur. Inscrit sous le n° 23 de la liste de Cuq Toulza, le conseil de région le classe dans la première partie de la liste de 1915. Bon pour le service armé, il est incorporé le 10 janvier 1916 comme soldat de 2e classe au 153e de ligne. Henri Laurens change de régiment, et passe au 81e de ligne le 6 novembre 1916, pour ensuite être affecté au 133e de ligne le 29 avril 1917. Porté disparu au bois le Chaume le 9 novembre 1917 (AM n° 4243 K du 4 janvier 1918), il est en réalité fait prisonnier au camp de Dyrots, et déclaré décédé par ce camp à la date du 9 décembre 1918.

Sa fiche CICR

Laurens Henri soldat du 133e RI, fait prisonnier le 9 novembre 1917 et dirigé vers Montmédy le 13 décembre 1917 et ensuite vers le camp de Dyrotz

Une hypothèse…Je pense que le mot fusillé ne correspond pas à la situation. J’aurais tendance à penser à abattu, suite à ce vol, c’est à dire pour un délit de droit commun. Mais dans tous les cas une bien triste histoire. De nos jour le soldat Laurens repose à la nécropole nationale des prisonniers de Sarrebourg.

source: https://forum.pages14-18.com/viewtopic.php?f=3&t=9547&start=0

Lille, huit jours après l’Armistice

– [Samedi] 7 décembre [1918] : Après dix-huit jours d’absence nous retrouvons Lille sous l’occupation anglaise qui répare peu à peu les désastres boches. Déjà trois gares sont ouvertes au trafic, St André, La Madeleine et St Sauveur. On peut se rendre à Roubaix soit par le train ou le tramway Mongy (tarif doublé) qui fonctionne sur un tronçon. Quelques réverbères éclairent maintenant la ville. Le commerce renaît un peu. Viande, poisson, pommes de terre abondent. Le comité hispano-néerlandais a englobé le comité hollandais qui n’existe plus. Beurre : de 18 à 22 frs le kilo, sucre : 20 frs, café : 20 frs, les oeufs de 1 f 25 à 1 f 50 pièce. Ce soir le roi Georges V vient à Lille incognito au quartier du général Birdwood, nous avons l’occasion de le voir très nettement dans l’auto.

source: http://recherche.archives.somme.fr/ark:/58483/a011460448726kjuhyt

A propos du soldat inconnu

Le 7 décembre 1918, M. Crescitz propose à Clemenceau le transfert au Panthéon du corps d’un soldat inconnu.

source: http://www.bhpt.org/dossiers_thematiques/guerre1418/1918/1918-T3/pieces_jointes/soldatinconnu.pdf

Parution du Rire rouge

Un président américain à Brest

La Voix du Peuple, le journal des socialistes du Finistère, consacre des articles de plusieurs de ses numéros de décembre 1918 à célébrer celui qui est présenté comme « le Champion des Droits des Peuples », le « Défenseur de la Liberté » (7 décembre 1918). Le numéro du 13 décembre, publié le jour même de l’arrivée de Wilson, lui est même entièrement consacré. Sous un portrait du président, l’organe de la fédération finistérienne de la SFIO reprend un long texte du syndicaliste Alphonse Merrheim, secrétaire de la Fédération des métaux à la CGT, célébrant celui qui est présenté comme voulant « une paix sans vaincu », « la réparation des torts mais [sans] représailles » – bref, 6 mois avant le Traité de Versailles, des positions très éloignées de celles de la France de Clemenceau, qui prévaudront d’ailleurs très largement.

Quand « festivités » rime avec « bretonnité »

Les initiatives se multiplient donc à Brest, diverses et, pour une part complémentaires. Sans surprise, le gouvernement envoie dans le Finistère plusieurs ministres – à commencer par celui des Affaires étrangères – qui doivent accueillir le président américain. Mais, sur place, la municipalité et un comité de réception, rapidement formé à la nouvelle de l’arrivée prochaine du grand hôte américain et dirigé par le conservateur du musée de la ville, M. Léonard, ont tout fait pour que ce moment constitue une page à part dans l’histoire de Brest dans la Grande Guerre, ce dont témoigne entre autres la presse locale.

source: http://enenvor.fr/eeo_actu/wwi/un_president_americain_a_brest_woodrow_wilson_les_bretons_et_la_cgt_13_decembre_1918.html

Parution de La Française

79 – Right

source: https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000538883/1918/12/07

Journal du samedi 7 décembre 1918

Le roi des Belges et M. Poincaré ont échangé des toasts chaleureux. Il y a été hautement déclaré que la Belgique renonçait pour l’avenir à la neutralité garantie et qu’elle revendiquait la plénitude de sa souveraineté.
Les troupes britanniques progressant vers le Rhin, ont atteint la ligne Kronenberg-Schleiden-Duren.
Les Belges ont occupé Neuss et Odenkirchen. Les Américains ont pris la ligne GlaadtVallenborn-Daun-Ringelkopf.
Les clauses financières de l’armistice ont été arrêtées à Spa. L’Allemagne ne pourra aliéner, concéder, hypothéquer ses chemins de fer, mines, bois, ni les entreprises dans lesquelles l’Etat possède des intérêts. Elle ne pourra touché aux valeurs étrangères appartenant à l’Etat, à l’encaisse-or de la Reichsbank que dans des conditions déterminées. Elle rendra aux autorités françaises ou belges les titres et valeurs pris dans le nord de la France et en Belgique. Elle restituera les bons de monnaie de villes, chambres de commerce ou autres qu’elle a en sa possession, les archives publiques, privées et les comptabilités. Elle restituera dans le courant du mois l’encaisse et les billets de la Banque nationale de Belgique, ainsi que les avoirs des banques françaises et belges qu’elle a enlevés et convertis en marks.
De graves désordres ont éclaté à Cologne et à Essen. La situation est critique en Allemagne, dit le commissaire du peuple Barth.
M. Lloyd George a fait un nouvel exposé pour les élections. Il annonce sa ferme volonté et celle de tous les alliés d’obtenir le châtiment des responsables de la guerre et formule son programme électoral en matière économique et ouvrière.
Bien que le comte Romanones ait formé son cabinet à Madrid, la situation reste difficile dans la Péninsule.

 

1538/18 octobre 1918

Un décret contre l’obturation des caves

Le Figaro du 18 octobre 1918 rappelle qu’il ne faut pas obturer les fenêtres des caves. Les Parisiens peuvent y suffoquer lorsqu’ils s’y réfugient lors des bombardements, et la qualité de la nourriture entreposée est vite compromise.

«Au plus fort du bombardement par les gothas, M. Baux, préfet de police, avait rendu une ordonnance prescrivant d’obturer les soupiraux de caves où se réfugiaient les Parisiens.

Cette ordonnance fut mal comprise: on ne demandait qu’une fermeture partielle, destinée à arrêter les éclats d’obus et partout on boucha hermétiquement, si bien qu’on risquait d’être suffoqué par le manque d’air respirable.

MM. Pointel et Dherbécourt, conseillers municipaux, viennent d’adresser au préfet une lettre demandant l’abrogation de cette ordonnance. Ils font remarquer que la fermeture complète des caves n’est pas seulement préjudiciable à la santé publique, mais qu’elle compromet la conservation des denrées qui y sont remisées.» écrit Le Figaro du 18 octobre 1918.

source: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/10/18/26002-20141018ARTFIG00125-18-octobre-1918-un-decret-contre-l-obturation-des-caves.php

Photo prise le 18 octobre 1918

SPA 33 LO 2090 Lille, Nord, arrivée des troupes anglaises dans les faubourgs de la ville. 18/10/1918, opérateur Lorée.

Lors de l’offensive du groupe d’armées du Nord, les 2e et 5e armées britanniques, commandées par les généraux Plumer et Birdwood, libèrent, le 17 octobre, la ville de Lille occupée depuis quatre ans par l’ennemi. Ici, un cavalier anglais est accueilli par les enfants de la ville

Les Canadiens libèrent Denain (Nord)

Le 18 octobre 1918, les Canadiens mettaient un terme au calvaire des Denaisiens, qui venaient de subir plus de quatre ans d’occupation allemande. Les habitants accueillirent avec un immense soulagement ces soldats qui, comme eux, parlaient français et qui combattirent vaillamment pour les libérer.

Nous sommes le 18 octobre 1918 et, depuis plus d’une semaine, Denain subit les bombardements de l’artillerie anglaise pendant que l’occupant allemand achève sa destruction finale et pille allègrement tout ce qu’il peut emporter. C’est sous les «  au revoir !  » que les derniers «  boches  » quittent la ville en direction de Valenciennes, pendant que les premiers éclaireurs canadiens entrent du côté ouest.

C’est effarés que les Canadiens constatent que les malheureux Denaisiens non évacués, affaiblis, exposés à tous les dangers, vivaient terrés dans des caves. Malgré l’arrivée des libérateurs, personne n’était en sécurité, car le bombardement allemand commençait. Pendant plusieurs jours, la fumée des poêles continue à sortir des soupiraux des caves pour s’élever au-dessus des routes dépavées.

Denain était redevenu la « ville feumière », mais pas de la même manière qu’en 1914.

source: http://www.lavoixdunord.fr/archive/recup%3A%252Fregion%252Fle-18-octobre-1918-les-canadiens-liberaient-la-ville-de-denain-ia15b36964n2440077

Journal du vendredi 18 octobre 1918

Les troupes belges, anglaises et françaises ont continué leurs attaques de Dixmude à la Lys. Partout l’ennemi a reculé devant les brillantes attaques des troupes alliées, et, sur un front de cinquante kilomètres, l’avance réalisée dépasse six kilomètres.
Les forces belges ont franchi l’Yser, en aval de Dixmude, jusqu’à Schoorbake, et l’armée anglaise a traversé la Lys en amont de Menin, poussant à plusieurs kilomètres sur la rive droite.
Plus de vingt villages ont été délivrés. Les Belges se sont emparés de Thourout, les Français de Lichtervelde et Ardoye, les Anglais de Menin et de Courtrai.
Les troupes britanniques, dans la vallée de la Selle, ont pris le village d’Haussy et fait 300 prisonniers. Sur le front Douai-Lille, l’ennemi poursuit sa retraite. Les Anglais ont atteint la ligne Oignies-Carvin-Allennes -les-Marais-Capinghem.
En Flandre, la 2e armée britannique a avancé de treize kilomètres en trois jours. L’ennemi a été chassé de la rive gauche de la Lys. 4000 prisonniers et 150 canons ont été capturés.
Les troupes françaises ont réalisé des progrès locaux, au nord-ouest de Sissonne, où elles ont pris Notre-Dame-de-Liesse, et, à l’ouest de Grandpré, où elles occupent Talma.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/octobre18.html

1537/17 octobre 1918: Albert Londres témoin de la libération de Lille

le 17 octobre 1918, Albert Londres témoin de la libération de Lille

Le célèbre journaliste est à Lille lorsque la cité est libérée par les troupes britanniques. Il témoigne dans « Le Petit Journal » de l’immense joie qui s’empare de la foule et du spectacle tragique d’une ville dévastée.

«  C’est le plus émouvant spectacle de ma vie. » Voilà les mots écrits par Albert Londres le 17 octobre 1918 à son arrivée dans Lille libérée. Ayant abandonné son statut de journaliste parlementaire, l’homme est devenu grand reporter. Il porte la casquette anglaise, l’uniforme kaki et le brassard vert des correspondants de guerre. Depuis 1914, il est le pèlerin des grandes douleurs humaines. Au côté des troupes britanniques du général Birdwood, il partage l’immense explosion de joie des Lillois.

Depuis quatre ans, la ville souffre de manière abominable l’occupation allemande. Disparitions, départs volontaires, mobilisation : la population est tombée de 217 000 habitants à 120 000. Lille n’est plus qu’une cité de femmes, d’enfants, de vieillards et d’indigents. La faim, le froid, la tuberculose, la dysenterie, le scorbut et la – mortifère – grippe espagnole ont aussi fait des ravages. La fière cité, ravagée par les bombes, n’est plus que ruine.

« Les cris de la foule ne cessent de s’élever »

«  Des quartiers florissants, il n’est plus que murailles, les cortèges qu’on voit ne sont que funérailles », décrit gravement Albert Londres. Mais le reporter s’enflamme aussi, ému par la foule en liesse : «  Toute une ville en délire vient de se jeter sur nous, nous qui étions les premiers à entrer dans Lille. J’ai vu ce que je ne reverrai plus jamais. Les femmes, les enfants nous embrassaient. Nous ne pouvions plus avancer. La foule criait : «Vive la France, vive les Anglais !» Devant la mairie, la foule s’est amassée, elle est maintenant comme une mer.  »

Vers 11 h, un aviateur français parvient à atterrir place du Théâtre. « C’est le premier uniforme français que voient les délivrés.  » Londres termine ainsi : «  Je vous écris cette dépêche sur des feuilles d’imprimés allemands. Les cris de la foule, de plus en plus puissants, ne cessent de s’élever.  »

source: http://www.lavoixdunord.fr/archive/recup/region/lille-le-17-octobre-1918-albert-londres-etait-temoin-ia19b0n2439012

video: voir aussi: https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/picardie/oise/pays-bray/histoires-14-18-albert-londres-correspondants-guerre-1168435.html

L’église de Linselles  (Nord) dynamitée par les Allemands

Le 17 octobre 1918, l’armée allemande bat en retraite. Elle quitte Linselles en dynamitant l’ancienne église (voir ci-contre) dont le noyau primitif datait du XVIe siècle. Il faudra attendre 1923 pour voir s’élever la nouvelle construction, édifiée sur les plans des architectes Maillard de Tourcoing.

Monseigneur Quillet, archevêque de Lille, se rend à Linselles le 17 octobre 1926 pour bénir le nouveau lieu de culte, deux mille personnes assistent à l’événement. La construction a connu quelques péripéties occasionnées par les difficultés financières liées au manque de versement des acomptes des dommages de guerre. En 1925, les travaux furent suspendus durant une année complète.

Vigneron, poilu et patriote

Des poilus ayant bu toute la cave de champagne d’un vigneron ont été félicité par celui-ci, nous raconte Le Figaro du 17 octobre 1918.

«Un mot d’un simple vigneron. Combattant de la première heure, ce brave Champenois avait sa maison, sa vigne et sa cave dans une localité bombardée de telle sorte que tous les habitants durent l’évacuer pendant quelque temps.

À leur place, vinrent des poilus, des poilus bientôt vainqueurs, qui repoussèrent l’ennemi assez loin pour que les villageois rassurés pussent venir reprendre possession de ce qui restait de leurs foyers. Hélas! il ne restait pas grand-chose, surtout dans les caves, car les poilus avaient grand soif, et la femme du vigneron, entre autres, constata que les nombreuses bouteilles de Champagne qui constituaient la majeure partie de la fortune du ménage avaient été congrûment vidées.

Indignée, elle écrivit à son mari, parlant de porter plainte, et le bon vigneron répondit: “Évidemment la perte est grosse. Il faudra beaucoup travailler pour la réparer. Mais ne te plains pas des camarades qui ont vidé nos bouteilles. Remercie-les au contraire. Car s’ils ont bu le vin, ils ont sauvé la vigne.”» écrit Le Figaro du 17 octobre 1918.

source: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/10/17/26002-20141017ARTFIG00356-17-octobre-1918-vigneron-poilu-et-patriote.php

Journal du jeudi 17 octobre 1918

Au nord de l’Oise, nous avons réalisé une avance dans la région d’Arsonville. Nous bordons la rive sud de la Serre, jusqu’à Pouilly-sur-Serre, qui est entre nos mains. Nous avons également progressé au nord-est de Marchais, faisant 400 prisonniers.
Plus à l’est, nous nous sommes emparés de la Selve et de Nizy-le-Comte. A l’ouest de Grandpré, nous tenons la route de Vouziers à Grandpré. Nous avons fait là 400 nouveaux prisonniers.
Les Anglais ont traversé le canal de la Haute-Deule, des deux côtés de Pont-à-Vendres, pris Estevelles, Meurchin et Bauvin. Plus au nord, ils ont progressé dans le voisinage de Haubourdin.
Les forces franco-belges ont continué leur avance en Flandre.
Les Belges ont progressé jusqu’aux abords du bois de Wyssendaele et de Thourout. Les Français ont gagné les abords de Lichtervelde et progressé au delà de la ligne Roulers-Lichtervelde.
Les Anglais ont atteint la route Courtrai-Ingelmunster et sont arrivés aux approches de Courtrai, enlevant Menin, Wervicq et prenant pied sur la rive droite de la Lys.
Les deux dernières journées, sur ce front ont donné 12.000 prisonniers et 100 canons.
Les Américains ont gagné du terrain à l’est et à l’ouest de la Meuse.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/octobre18.html

1367/1mai 1918: mort d’Ernest Olivier  le 1er mai 1918 du 96e RI 

Les filles de l’Enfant Jésus de Lille durant la guerre

1er mai 1918. -A l’hospice de Steenwerck, une sœur est tuée par une bombe, une autre est mortellement blessée…les autres ont dû fuir avec leurs vieillards.

On nous annonce aussi que toutes nos sœurs de l’asile de Bailleul ont dû fuir avec leurs nombreuses malades ainsi que les sœurs de l’hospice avec leurs vieillards et leurs orphelines. Celles de Merville hospice et orphelinat sont parties également. Ces deux villes Bailleul et Merville sont complètement détruites. C’est tout ce que nous savons.

On vient aujourd’hui enlever nos chaudières de la cuisine et de la buanderie ainsi que notre cloche. Le tout est déposé dans la cour d’entrée, en attendant qu’on vienne les chercher.

source: https://dioceseauxarmees.fr/images/stories/grande-guerre/filles-de-l-enfant-jesus-Guerre_1914-1918.pdf

(Marine) Rapport sur la perte du trois-mâts français « Monte-Carlo »

Trois-mâts RAKAIA (National Library New-Zealand, Ref. 1devenu le Monte Carlo

Le 1 mai 1918, à 5 heures, il part de Brest, à destination de Nantes, remorqué par le remorqueur anglais TORFRIDA. Parvenu dans les courreaux de Groix, le remorqueur, qui avait à bord, un pilote de Brest, change de pilote et embarque un pilote de Groix. Il continue sa route jusqu’à 1 h 50 et se trouve alors à 2 milles dans le SW du feu de la Teignouse.
A ce moment, deux détonations sourdes sont entendues. Les bittes de remorque sont arrachées et le bâtiment s’immobilise sur les rochers de Goué-Vas. L’eau envahit rapidement les cales et arrive jusqu’au ras du pont supérieur. L’équipage abandonne le navire pour se réfugier à bord du remorqueur qui le conduit à Port Haliguen.

Le capitaine du Monte-Carlo, Louis Bré (4), qui était sur le pont depuis 5 heures du matin, était allé se reposer, laissant la responsabilité du navire au maître d’équipage Gaubert en qui il avait toute confiance et qui était familiarisé avec la navigation dans ces parrages. Quelles ont été les causes de l’accident ? Le pilote Guéran affirme que le navire a été torpillé ; il en donne les raisons suivantes :
Quelques minutes avant les détonations entendues, il aurait aperçu, à 500 ou 600 mètres par tribord un navire bas sur l’eau ayant une sorte d’élévation au milieu, navire qui aurait disparu après l’accident… Mais le pilote a été le seul à découvrir cet objet suspect et il est extraordinaire qu’il n’ait pas songé à le signaler au Monte-Carlo. Il allègue qu’il ignorait que ce dernier fût armé, mais à défaut, il eût pu manoeuvrer pour éviter cette fâcheuse rencontre. A bord du Monte-Carlo, où la veille parait avoir été attentive, personne n’a eu connaissance de ce navire suspect qui semble n’avoir existé que dans l’imagination du pilote. Il affirme notamment, que, au moment de l’accident, il avait depuis 20 minutes dépassé la bouée Goué-Vas et, comme il filait 5 ou 6 noeuds, il s’en serait trouvé à 2 miles environ quand le bâtiment est venu au N 83° E.

Or, le Monte-Carlo a sombré sur le petit fond de Goué-Vas, il aurait donc fallu qu’après son torpillage supposé il dérive 2 milles dans le NNW pour finalement venir s’échouer. Cela paraît impossible pour les raisons suivantes :
1. Tous les témoins s’accordent à dire que le navire a sombré sur place. Il aurait donc dû disparaître par des fonds de 25 mètres s’il s’était trouvé à l’endroit indiqué par le pilote ; en admettant même qu’il ait pu dériver pendant quelque temps, comment aurait-il pu parcourir, en une demi-heure, deux milles dans le nord alors que la brise était du NE et que le courant, presque nul portait à l’ouest ?

La suite sur http://www.archeosousmarine.net/monte_carlo.php

Mort d’Ernest Olivier  le 1er mai 1918 du 96e RI

En 1919, Louis Chavanet rédige la biographie d’Ernest Olivié ; il dispose alors d’éléments écrits (lettres et carnets d’Ernest) et surtout des témoignages de ceux qui ont vécu avec lui ses derniers instants.

Voici mot pour mot les phrases poignantes de Louis Chavanet :

Après un déplacement stratégique de vingt-sept jours et 200 km au moins de distance, notre confrère écrivait ses dernières lettres de Poperinghe, de vraies lettres d’adieux celles-là, traçait son testament spirituel et temporel et dirigeait les intentions de son sacrifice suprême.
La grande action engagée, son bataillon, le deuxième, venait d’être relevé ; dès lors, son rôle paraissait devoir être fini.
Pour lui, il ne se regarda pas encore quitte et, pour faciliter le ministère de l’aumônier du troisième bataillon, M. l’abbé Couderc, son compatriote, il crut devoir remonter aux lignes de feu et y donner les détails utiles au bien spirituel des combattants.
La mort attendait là sa victime, et comme deux officiers s’approchaient pour le féliciter de sa bravoure, un obus éclata au milieu du groupe.
Alors s’ouvre sur ce champ de bataille, sous la rage des canons et des projectiles, un de ces tableaux que la guerre éclaire d’une lueur particulière.


M.l’abbé Couderc est blessé à un bras.
«  Je suis perdu, lui crie l’abbé Olivié, vite l’absolution »
Et M. Couderc se relevant avec peine et souffrance, donne l’absolution et administre l’extrême onction au prêtre-soldat qui expire dans ses bras.
«  Mon Dieu, je vous aime, ayez pitié de moi, puisque je meurs pour vous. »
Telles furent ses dernières paroles.
Et comme si la mort voulait se venger sur cette victime qui l’avait si souvent méprisée, un nouvel obus éclata et lui brisa une jambe, blessant une seconde fois M. Couderc et frappant grièvement les deux officiers.

http://a-pyrenean-story.pagesperso-orange.fr/websiteX5/Preview/mort-d-ernest-olivie.html

Correspondance de guerre

A la Neuville, l’ abbé Guerre correspond avec plusieurs soldats neuvillais faits prisonniers en Allemagne, il leur envoie des nouvelles de la commune et des images.

« M. le curé, Je vous remercie de la petite somme que vous avez bien voulu m’adresser ainsi que du drapeau du Sacré Coeur et de l’image de N-D de Pontmain venant du pays et de vous. Tout cela me fait un réél plaisir. G.C. « « Le 1 mai 1918 Monsieur le curé, j’ai reçu votre lettre hier soir avec grand plaisir, je vous remercie beaucoup de votre générosité pour les soldats  car ce qui vient du pays fait plaisir avec les jours pénibles que nous passons en ce moment; Souhaitons que Dieu nous protège… Je vous salue bien cordialement. Caporal A.B. »

source: http://laneuvillechantdoisel.over-blog.com/article-correspondance-de-guerre-en-1914-1918-avec-l-abbe-guerre-la-neuville-chant-d-oisel-58992511.html

Les canons géants allemands retirés de la forêt de Saint-Gobain

Lorsque le front allemand s’avance vers Paris durant l’offensive du printemps 1918, les canons géants suivent. Le premier mai 1918 les canons sont retirés de la forêt de Saint Gobain après avoir tiré 185 obus et sont transférés à Beaumont en Beine dans le bois de Corbie à 109 km de Paris. Du 27 mai au 11 juin 1918 les canons tireront 104 obus de cette position avant d’être démontés à nouveau et transférés à 15 km au nord de Château-Thierry, 200 m au sud de la voie ferré qui traverse le Bois de Bruyère-sur-fère à Fère-en-Tardenois et situé seulement à 91 km de la capitale. Cette position rapprochée entraînait une diminution de la puissance des charges propulsives et, par conséquent, de l’usure des tubes des canons. Cependant les Allemands furent rapidement délogés de cette position où les canons ne tirèrent que 14 obus entre le 16 et 17 juillet 1918. En effet devant la contre-offensive alliée (2ème bataille de la Marne) de juillet 1918 les canons furent précipitamment démontés et réexpédiés à Beaumont en Beine ou 64 obus furent encore tirés du 5 au 9 août 1918.

http://html2.free.fr/canons/canparis.htm

Journal du mercredi 1 mai 1918

Lutte d’artillerie assez violente au nord et au sud de l’Avre, dans le secteur de Noyon et sur la rive sud de l’Oise.
Sur la rive droite de la Meuse et en Haute-Alsace, des détachements ennemis, repoussés par nos feux, ont laissé des prisonniers entre nos mains sans obtenir de résultat.
Sur le front britannique, l’attaque en grande force tentée par l’ennemi dans la région de Locre a totalement échoué. Tout le terrain primitivement perdu par les troupes alliées a été reconquis. Le village de Locre est aux mains des Anglais. Nous avons fait un certain nombre de prisonniers.
Les lignes franco-anglaises ont été avancées à l’est de Villers-Bretonneux.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/mai18.html

La fac des sciences de Lille, la seule de France occupée par les Allemands en 1914-18

A lire sur le site de La Voix du Nord

L’Université de Lille a payé un lourd tribut à la Grande Guerre, en hommes, en cerveaux, mais aussi en locaux et en savoir scientifique. L’Espace culture a compilé ces heures noires dans une exposition, à voir jusqu’au 17 février.

Les soldats prennent la pose sur le dôme de l’observatoire d’Hem. Cette coupole est un cadeau des parents de Robert Jonckheere à leur fils féru de sciences. L’amateur éclairé, doté d’un matériel dernier cri, le met à la disposition de la faculté des sciences. Pendant toute la durée de la guerre, les Allemands y installent un casino-restaurant. Une bravade à tous les cerveaux lillois, privés d’observation du ciel : l’occupant sait que la menace ne viendra pas de là. Ils ne craignent pas les bombardements anglais. Les Alliés connaissent la valeur scientifique de la Coupole.

L’ennemi prend aussi ses quartiers à la fac des sciences, située en plein cœur du Lille occupé (elle ne déménagera à Villeneuve-d’Ascq qu’au milieu des années 1960), d’octobre 1914 à octobre 1918. Les universitaires sont abasourdis, eux qui travaillaient de concert avec leurs homologues teutons. Les modèles pour les cours, comme cette gentiane en papier mâché, qui servait aux cours de botanique, est un modèle allemand. Beaucoup d’ouvrages spécialisés sont écrits dans la langue de Goethe.

Si les Allemands occupent l’université, ils laissent toutefois les enseignements s’y dérouler. Mais ils sont réduits, en raison des effectifs étudiants faibles et jeunes : les plus âgés sont partis au front ou ont trouvé refuge en zone non-occupée. Car pour la première fois dans l’Histoire, les hommes se livrent une guerre « scientifique ». Les savants sont sommés de prendre parti Outre-Rhin. Côté français, Paul Painlevé, formé à Lille, joue un rôle politique important. Ministre, puis président du Conseil, il crée la Direction des inventions intéressant la défense nationale.

Dans le Nord, les scientifiques résistent. Certains sont déportés, la plupart se battent pour reconstruire des locaux et des équipes dévastés après la Guerre. Ce n’est qu’à partir de 1924 que l’université ne sera véritablement remise en état, sous la houlette du recteur Albert Châtelet.

La suite sur http://www.lavoixdunord.fr/103378/article/2017-01-14/la-fac-des-sciences-la-seule-de-france-occupee-par-les-allemands-en-1914-18

414/journal du 22 septembre 1915: prêt pour la bataille de Champagne

Carnet du rémois Paul Hess (extraits)

22 septembre.-(…) La cérémonie funèbre pour son oncle étant terminée à l’église Saint Remi, « un quart d’heure à peine après le départ du cimetière, où personne ne s’est attardé, une trentaine d’obus tombent en rafales de trois et quatre (vers 9 heures)sur le quartier Dieu-Lumière et vers l’église Saint-Remi.

La bataille de Champagne

Le 22 septembre, tout était prêt pour l’offensive.

L’offensive commença le 22 septembre, la préparation d’artillerie, formidable, incessante, plongeant les Allemands dans la stupeur et l’effroi.

Elle broya d’abord à grande distance les bivouacs de cantonnement et les bifurcations de voies ferrées.

Puis, sous la pluie de nos projectiles, l’ennemi vit sa première position anéantie, et tout ravitaillement lui devint impossible. Pendant soixante-quinze heures, sans arrêt, et par cent mille, nos obus écrasèrent tranchées, abris, boyaux, fils de fer et défenseurs.

Des officiers allemands calculèrent que, dans un secteur de cent mètres de largeur sur un kilomètre de profondeur, il était tombé 3600 projectiles par heure.

Un temps très beau et très clair favorisait le réglage et aidait fort à propos l’adresse de nos canonniers.

Malheureusement, dans la nuit du 24 au 25, le ciel s’emplit de gros nuages, et des torrents d’eau vinrent délayer cette terre molle et blanchâtre de la Champagne.

La question se posa à l’État-Major de savoir s’il n’y avait pas lieu de retarder l’attaque pour attendre de meilleures conditions atmosphériques.

Mais, malgré son importance, l’approvisionnement en munitions ne permettait pas de prolonger davantage la préparation d’artillerie. D’ailleurs, le temps parut se remettre au beau.

Sur le site: http://chtimiste.com/batailles1418/1915champagne2.htm

Le 22 septembre vu par l’Aubois Georges Baudin

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Dès le réveil, au loin, on entend une violente canonnade. La compagnie de mitrailleuses et  les pionniers de chez nous partent pour bivouaquer à Wargemoulin. (L’attaque sera sûrement pour demain, terrible journée encore, gare à la casse !)  Repos pour nous quoi qu’on s’attende à partir dans la journée ou bien à la nuit. Distribution de musettes, bidons, caleçons, cravates, chaussettes, etc.… etc.…

Marius est sorti définitivement de l’infirmerie. Il revient avec tout son fourbi près de nous. Il est guéri mais il a de la faiblesse.

A 11h, temps superbe, le canon tonne toujours sans interruption. Beaucoup de nos ballons captifs sont élevés et surveillent le tir de notre artillerie ou encore les mouvements de l’ennemi. Nos aéros, eux-aussi circulent. Nous devons partir à la nuit, l’ordre vient d’arriver. Pendant l’après-midi nous démontons nos tentes et préparons nos sacs.

A 18h 30 nous quittons notre bois de sapins (côte 189) et nous nous dirigeons vers les lignes. Il fait un splendide clair de lune. Nous passons Laval et nous nous arrêtons entre Laval et Wargemoulin. La route côtoie un grand talus dans lequel des abris ont déjà été creusés et c’est là-dedans que nous devons passer la nuit. Nous  deux Marius choisissons un petit trou et  nous y installons ; Toile de tente au dessus de nous, une autre dessous ; on s’enroule dans notre couverture, la capote sur nous, la tête sur le sac et voilà…

Tout au pied de nous, sur la route passent sans cesse les ravitaillements de toutes sorte. Même au galop ça ne m’empêche pas du tout de m’endormir. La canonnade a déjà  diminué d’intensité. Bosset est de reste avec le train régimentaire.

http://www.georges-baudin.fr/mercredi-22-septembre-1915/

Ernest Deceuninck fusillé à Lille

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À Ernest Deceuninck citoyen d’Armentières fusillé à Lille par les Allemands le 22 septembre 1915 1877-1915 « La guerre est une terrible calamité et la civilisation future ne fera jamais assez pour abolir cette barbarie ou l’ouvrier est toujours le plus atteint » Ernest Deceuninck

http://circuit1418.free.fr/14-18page6.htm

 

Lille: Les archives municipales s’ouvrent sur internet

A lire sur le site de 20 minutes

C’est le dernier trésor des archives municipales de Lille. Deux cartes postales postées à Lille, durant de la première Guerre mondiale, par un soldat alsacien enrôlé dans l’armée allemande. «C’est un témoignage précieux car rare», précise Claire-Marie Grosclaude, responsables des Archives municipales de Lille.

Environ 100.000 pages numérisées

Des Archives qui proposent, depuis cinq mois, de consulter certains documents historiques directement sur son nouveau site. Ces cartes postales n’ont pas encore été numérisées mais environ 100.000 pages sont déjà disponibles sur internet. Un renseignement sur un aïeul ou un témoignage sur Lille occupée durant la Guerre 14-18? Plus besoin de passer par la case salle de lecture, dans les sous-sols de la mairie.

http://www.20minutes.fr/lille/1580179-20150407-lille-archives-municipales-ouvrent-internet