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1491/2 septembre 1918: mort du pilote martiniquais, le lieutenant Guibert Jean-Marie

Les chars en action dans l’Aisne

Le 2 septembre, la 320e compagnie toute entière lance encore ses chars. La 325e compagnie porte sur ce même point l’effort de ses trois sections, et, au prix de pertes sérieuses, donne enfin à nos armes le résultat cherché.
A Crouy, ce même jour, la 323e compagnie, marchant en avant de son infanterie, est prise à partie par l’artillerie ennemie en traversant le village. La lutte devient plus âpre encore. Ne pouvant par ses coups répétés arrêter l’élan des chars, s’attaque au personnel qui les abrite.
L’atmosphère se remplit de gaz toxiques. Qu’importe ! le désir de vaincre s’affirme davantage et, en dépit de difficultés sans cesse grandissantes, le plateau est atteint. La 324e compagnie lance deux sections dans la direction de Bucy-le-Long. La première ne peut arriver à atteindre l’ennemi, l’autre, ne pouvant gravir les pentes du plateau, oblique à droite et atteint ainsi les lisières du village. Ce mouvement, exécuté avec hardiesse, provoque chez l’ennemi un mouvement de surprise, puis de panique. Plus de 100 prisonniers, la défense du village, tombent entre nos mains. Toute la gauche de la 5e D.I. pouvait ainsi reprendre la marche en avant.

source: https://www.chars-francais.net/2015/index.php/28-documentation/jmo-historiques/2406-1917-18-503ras

Mort du pilote martiniquais, le lieutenant Guibert Jean-Marie

Le 2 septembre 1918, attaqué par 10 avions allemands, le lieutenant Jean-Marie et son pilote, le capitaine  Marie-Henri Lamasse, livrèrent courageusement bataille, mais leur Bréguet 14 A2 fut abattu à Chavigny, près de Soissons (Aisne).

La mort de Jean-Marie et de Lamasse a été vengée par leurs camarades qui ont réussi à retrouver l’escadrille ennemie et à la décimer.

Le lieutenant Jean-Marie repose, ainsi que son coéquipier, au cimetière de Vaumoise (Oise).

Déjà titulaire de la croix de guerre, en octobre 1918, à titre posthume, il a reçu sa 5e citation, et la croix de la Légion d’honneur.

source: http://www.une-autre-histoire.org/lieutenant-jean-marie-biographie/

Drocourt- Quéant (Pas-de-Calais)  libre par les Canadiens et les Anglais

Le 2 septembre 1918, les troupes canadiennes et anglaises ont emporté la portion de la ligne comprise entre Dury,Villers-Cagnicourt, Cagnicourt, Riencourt puis le village de Noreuil.
Le 3 septembre au soir, les troupes écossaises et navales du 17e corps commandées par le général Sir Charles Fergusson, aidées par le corps de tanks, ont encerclé et pris Quéant ainsi que le village de Pronville.

Les récits de journaux relatant la prise de Quéant donnèrent sur la ligne Hindenburg à cet endroit les renseignements suivants:
La ligne, perfectionnée pendant dix-huit mois, avait par place sept systèmes de retranchements barbelés de 100 m de profondeur chacun, derrière les halliers ainsi formés, s’évasaient des tranchées de six pieds de profondeur et de largeur à peu près égale, pourvues de redoutes bétonnées en quinconce avec poste de mitrailleuses en avant et en arrière des lignes principales, prenant en enfilade les chemins d’attaque et pièges à tanks.
Le village, défense avancée, avait été transformé en forteresse. Devant l’église on avait fait sauter la route à la mine et on l’avait barrée par une muraille de briques. Partaient de l’église des tranchées communiquant avec les caves des maisons par des escaliers de vingt marches. Les caves avait été transformée en abris garantis contre les plus gros projectiles est reliés par un tunnel central de dégagement.

source: https://monumentsmorts.univ-lille.fr/commune/25560/queant/

Journal du lundi 2 septembre 1918

Lutte acharnée dans la région du canal du Nord et au nord de Soissons.
Nos troupes ont progressé pied à pied, et enlevé des centres de résistance que l’ennemi a défendus avec opiniâtreté. Nous avons pris Campagne, sur la rive est du canal.
L’effort de l’ennemi a été très violent sur le village de Chevilly, qui est resté finalement en notre possession, après avoir été repris deux fois par les Allemands. Nous avons fait 200 prisonniers.
Nous avons progressé au nord d’Haplincourt et de Morlincourt.
Au nord de Soissons, nous avons conquis Juvigny et Crouy de haute lutte et atteint Leury. 1250 prisonniers ont été capturés.
Sur le front britannique, les Australiens ont pris la colline et le village du mont Saint-Quentin, au nord de Péronne. Nos alliés ont enlevé Feuillancourt, en y capturant plus de 1500 prisonniers. Ils ont arrêté de grosses contre-attaques allemandes des deux côtés de la route de Bapaume-Cambrai. en infligeant de lourdes pertes à l’assaillant. Ils ont pris Bien-lesBapaume, et amélioré leurs positions entre Vaulx-Vrancourt et Bullecourt.
Les Canadiens ont réussi une opération locale au sud de la route Arras-Cambrai.
Une autre avance a été réalisée entre Sensée et Scarpe.
Le mont Kemmel a été reconquis et les forces britanniques s’approchent d’Estaires.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/septembre18.html

1448/21 juillet 1918

(Suite) Seconde  victoire de la Marne

Le 21 juillet, pour maintenir son pivot de manœuvre, l’ennemi contre attaque furieusement Mangin, en accumulant contre lui des effectifs sans cesse renouvelés. Les héroïques régiments Français de Mangin tiennent bon et repoussent les Allemands.

Degoutte entre dans Château-Thierry, refoulant à travers le Tardenois les divisions allemandes de Von Boëhm, dont la résistance devient décidément molle.

Le soir, la 6e Armée Française a progressé d’une dizaine de kilomètres et la ligne de nos avant-gardes passe près d’Hartennes et d’Oulchy-le-Château qui tient toujours, au delà de Grisolles, de Bézu-saint-Germain et d’Epieds .

La deuxième victoire de la Marne, prélude d’opérations de plus grande envergure, est gagnée.

Elle est complète. Elle forme un ensemble magnifique d’une perfection classique, portant la brillante empreinte de la valeur et du génie Français.

A droite et au centre, Gouraud et Berthelot, grâce au sublime esprit de sacrifice des poilus des îlots de résistance, ont constitué le mur contre lequel l’assaut des Allemands s’est brisé. C’était le 15 juillet 1918.

A gauche, De Mitry, Degoutte et Mangin ont foncé concentriquement sur l’aile droite Allemande; Et, grâce à une admirable préparation et à une foudroyante rapidité d’exécution, l’ont écrasée.

Les résultats, se sont : La capture de 20. 000 prisonniers Allemands, de plus de 400 canons Allemands, 3.300 mitrailleuses Allemandes capturées, l’absorption et l’usure irréparable de soixante divisions Allemandes, la délivrance de Château-Thierry et l’obligation pour Ludendorff d’abandonner très vite la poche de Fère-en-Tardenois où il ne peut plus ravitailler ses troupes, puisqu’il n’est maître ni de Reims, ni de la voie ferrée au sud de Soissons.

source: http://chtimiste.com/batailles1418/1918marne.htm

Dans Château-Thierry libéré, 21 juillet
Dans Château-Thierry libéré par les Français et les Américains, la population civile sort de ses abris après des combats acharnés. Dans l’église Saint-Crépin, les objets en cuivre volés à Château-Thierry ont été rassemblés pour être emmenés en Allemagne. Albert Lebrun, ministre du Blocus et des Régions libérées, rend visite aux habitants, en compagnie du préfet de l’Aisne. Les journaux français sont à nouveau distribués dans la ville qui fut administrée par M. Lecointre durant son occupation.

Pas-de-Calais: toute relation interdite avec les indigènes, chinois et annamites

Les autorités tentent de minimiser les contacts avec la population, notamment avec les femmes françaises. Un arrêté militaire pris à Boulogne le 21 juillet 1918 interdit à la population toute relation familière avec les travailleurs indigènes, chinois, annamites, etc. En vertu de cet arrêté, une jeune Boulonnaise qui avait envoyé une carte à un travailleur chinois est poursuivie devant le tribunal de simple police de la ville. Elle est finalement acquittée.

Mais en réalité, les rapprochements sont beaucoup moins nombreux que les actes de xénophobie subis au quotidien. Jusque-là, les rapports entre coloniaux et autochtones se limitaient aux expositions universelles et coloniales et ce, uniquement dans les grandes villes. On imagine la crainte mêlée de curiosité que provoque leur arrivée dans les campagnes reculées.

source: http://www.archivespasdecalais.fr/Activites-culturelles/Chroniques-de-la-Grande-Guerre/Les-travailleurs-chinois-du-Pas-de-Calais

Le 44 ème en montagne de Reims et dans les Ardennes

lire sur http://georgesfourneret.fr/wa_files/6_20JMO_2044_C2_B0_20W2_20-_20copie.pdf

video de juillet 1918

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source: http://www.ecpad.fr/juillet-1918-les-annales-de-la-guerre-71/

Journal du dimanche 21 juillet 1918

L’avance de nos troupes continue sur le front de Champagne.
Entre Aisne et Marne, les Franco-Américains ont poursuivi leur offensive en refoulant l’ennemi qui se défend avec opiniâtreté. Ils ont atteint Ploizy, Parcy- Tigny, dépassé Saint-Remy, Blanzy et Roget-Saint-Albin. Plus au sud, nous tenons la ligne générale Pries, plateau nord-est de Courchamps.
Entre la Marne et Reims, de violents combats sont en cours.
Les troupes franco-britanniques, attaquant avec vigueur, se sont heurtées à des forces importantes. En dépit de la résistance acharnée de l’ennemi, nous avons gagné du terrain dans le bois de Courton, dans la vallée de l’Ardre et vers Sainte Euphraise. Le chiffre de nos prisonniers, depuis le 18, dépasse 20000. Plus de 400 canons sont tombés entre nos mains.
Les Anglais, dans le secteur de Meteren, ont avancé sur un front de quatre kilomètres. Ils ont pris le village et un groupe de maisons situé au sud-ouest. L’ennemi a opposé une résistance acharnée. Le nombre de prisonniers qu’ont capturé nos alliés est de 436. Ils ont également réussi un raid près de Beaumont-Hamel, pris des hommes et des mitrailleuses.
Succès italien dans le massif de l’Adamello.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/juillet18.html

1356/20 avril 1918: Stubbs le chien de guerre le plus décoré


.Dernière attaque allemande dans la forêt de Mortmare (Meurthe-et-Moselle)

mort mare-1La dernière attaque allemande du secteur de la forêt de Mortmare se déroula le 20 avril 1918. Après l’arrivée des troupes américaines sur les hauteurs de Seichenprey, les Allemands ordonnent à leurs troupes de choc (sturmstaffel), soutenues par des lance-flammes, de s’emparer de la crête. De 2h50 à 7h30, un violent bombardement sur Rambucourt détruit les lignes téléphoniques du PC du 101e RI US. À 4h10, le bombardement de Beaumont et Bernecourt détruit de même ceux du PC du 102e RI US. À 4h47, l’artillerie allemande entama un tir de destruction sur les 32 batteries de canons identifiées et sur les 1res lignes à Seicheprey, au bois de Remières et au bois carré. Les flancs du secteur de l’attaque sont soumis à un bombardement par 22000 obus au gaz afin d’empêcher toute contre-attaque. À 5h20, 3000 soldats s’élancent en trois colonnes en direction des positions tenues par le 102e RI US. Le village de Seicheprey tombe rapidement malgré de violents corps à corps. Les lignes de communication étant rompues, l’état-major US n’est averti de la situation que tardivement. Il organise une contre-attaque qui permet la reprise du village de Seichenprey à 10h. Une contre-attaque par l’armée française, prévue dans l’après-midi, est reportée au lendemain faute d’appui d’artillerie. Lorsqu’elle a lieu, le 21 avril 1918, les Allemands avaient abandonné les positions conquises pour retourner dans leurs lignes. Cette 1re confrontation entre les armées allemandes et américaines aura coûté la vie à 81 Américains et à 52 Allemands. Les Américains déploreront également 214 gazés et 187 prisonniers et les Allemands 145 blessés.

source: https://www.lieux-insolites.fr/cicatrice/14-18/mortmare/mortmare.htm

(Vidéo) Les Américains mal préparés à la guerre

Comment se déroulent les premiers engagements au feu pour les soldats américains ?
Michaël Bourlet : Cela ne se déroule pas très bien au début. Ils ont plusieurs déconvenues, à l’instar de ces deux compagnies de la 26e division d’infanterie bousculées par une attaque surprise dans le secteur de Seicheprey non loin de Saint-Mihiel, dans la Meuse, le 20 avril 1918. Environ 160 soldats allemands sont tombés dans cette affaire, mais les pertes américaines s’élèvent à plus de 650 hommes, tués ou blessés, et une centaine de prisonniers. Les conséquences de cette première affaire de Saint-Mihiel (à ne pas confondre avec l’offensive de septembre) sont dramatiques au plan politique, militaire et psychologique. La propagande allemande exhibe les prisonniers américains tandis que les Français et les Britanniques, qui espèrent intégrer les soldats américains dans leur armée, en profitent pour dénoncer l’incapacité des Américains à tenir seuls un petit secteur du front.

A voir sur France 24 http://www.france24.com/fr/20170624-grande-guerre-soldats-americains-saint-nazaire-debarquent-france-etat-unis-doughboys

Stubbs le chien de guerre le plus décoré

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Stubby a été trouvé sur le campus de l’université Yale en 1917 par John Robert Conroy. Son nom en anglais signifie « trapu » ou « courtaud ». Son pedigree est inconnu ; quelques sources indiquent qu’il était peut-être en partie terrier de Boston, tandis que sa nécrologie le décrit comme un Bull Terrier (à l’époque synonyme de American Pit Bull Terrier et Pit Bull[réf. nécessaire]). Stubby défila avec J. Conroy et apprit même un petit salut approximatif. Quand l’unité de Conroy fut envoyée en France à la suite de l’entrée des États-Unis dans la Première Guerre mondiale, Stubby monta clandestinement à bord du USS Minnesota.

Stubby servit dix-huit mois dans le 102e régiment d’infanterie de la 26e division d’infanterie (Yankee), dans les tranchées du nord de la France, participant à quatre offensives et à dix-sept batailles. Il entra dans les combats le 5 février 1918 au chemin des Dames au nord de Soissons (dans le secteur de Pargny-Filain et Chavignon) et fut constamment sous les bombardements, jour et nuit, pendant plus d’un mois.

Au mois de mars suivant, la 26e division est envoyée dans le secteur de Saint-Mihiel. C’est là que le 20 avril 1918, pendant une attaque pour reprendre Seicheprey (Meurthe-et-Moselle), il fut blessé à la patte avant par les grenades des Allemands en retraite. Il fut envoyé à l’arrière des tranchées, où il put guérir tout en améliorant le moral de ceux autour de lui. Une fois guéri, il retourna dans les tranchées. Après avoir survécu à une attaque au gaz, Stubby apprit à prévenir son unité d’attaques imminentes au gaz. Il trouva des soldats blessés dans le no man’s land et prévenait les soldats de l’arrivée des obus car il pouvait les entendre. Il est seul responsable de la capture d’un espion allemand dans l’Argonne, ce qui lui valut la promotion au grade de sergent par le commandant de la 102e division d’infanterie, devenant le premier chien gradé de l’armée des États-Unis. Après la prise de Château-Thierry par les Américains, des femmes de la ville lui confectionnèrent un petit manteau en chamois sur lequel étaient attachées ses nombreuses médailles. Une légende dit qu’il sauva la vie d’une jeune fille à Paris qui allait être écrasée par une voiture. À la fin de la guerre, J. Conroy refit monter clandestinement Stubby dans le navire qui les emmenait chez eux.

https://carrierespatrimoine.wordpress.com/2017/08/17/carriere-des-americains-3eme-partie/

L’aviateur Charles Boudoux d’Hautefeuille abattu

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source: https://www.google.fr/search?q=Charles+Boudoux+d%27Hautefeuille&safe=active&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjpqIjymYLaAhWMW8AKHUA0ABkQ_AUICigB&biw=1280&bih=605#imgrc=i8ljG50d-IWMSM:

Ancien lieutenant au 9e Cuirassiers, passé sur sa demande dans la Ve Armée. Il prend part, en 1915, aux bombardements de Stroumitza, Monastir, Pazarly, Pétrich, gare de Stroumitza, campements allemands de Volodie, Bodgana, Bogorodosà, etc.

En 1916, il passe dans l’aviation de chasse où il vole sur des Spad S.XIII,  abattit 4 avions ennemis et 1 drachen. Il reçut pour cela plusieurs citations.

Le 16 janvier 1918 il prend le commandement d’une toute nouvelle escadrille: la Spad 100, il en sera le premier commandant .

À cette époque les combats le conduisent dans la Somme et il survole régulièrement Hangard, son village, et peut voir le château familial de Hangard un peu plus détruit chaque jour. Peut-on le croire lorsqu’il écrit : «  Je survole Hangard avec la même sérénité qu’un autre pays ne me rendant même pas compte que cela appartient à la famille. » ? Il lui arrive même de lâcher au passage quelques rafales sur les occupants du château

Le 20 avril 1918, au cours d’une patrouille dans la brume près de Montdidier à Courtemanche il engage un combat aérien face auLeutnant Hans Pippart von Jasta (en) à l’intérieur des lignes ennemies. Son sort est d’abord incertain : à 16H15 son Spad n° 2612 est tombé au nord-est de Mesnil-Saint-Georges.

source: http://plus.wikimonde.com/wiki/Charles_Boudoux_d%27Hautefeuille

Bombardement d’Etaples (Pas-de-Calais)

La nuit du 19 au 20 avril 1918, la météo est particulièrement clémente sur l’immense camp hôpital, la journée ayant été chaude et claire. Aussi, le personnel était peut-être moins attentif ; un témoin déclare à ce sujet qu’au moment où l’alerte résonne à 10 heures 30, les lumières ne s’éteignent pas immédiatement sur une partie du camp. La ville de tentes et de baraquements de bois présente alors une cible parfaitement reconnaissable pour la première vague de bombardiers. 

De plus, sur la voie de chemin de fer qui longe la position, un train passe. La porte de la chaudière ouverte de la locomotive laisse une lueur qui précise parfaitement l’axe de la voie ferrée… et l’hôpital ! On supputa que les avions avaient pu suivre le convoi. Tant et si bien que les bombes frappent avant que le personnel ait le temps de se réfugier dans les abris. Le raid de quinze Gotha est organisé en deux vagues qui se succèdent pendant deux heures. Le quartier des hommes du « No 1 Canadian General Hospital – 1CGH » est le premier touché par une bombe incendiaire qui boute le feu et fait les premières victimes parmi ceux qui dorment. « Il y eut une forte explosion suivie par un déluge de flammes ; les baraquements flambent immédiatement et offrent une excellente cible pour l’ennemi, qui cercle et lâche d’autres bombes à proximité… Les explosions convertissent les baraquement en charniers ». Au moment où les valides se précipitent pour secourir leurs camarades, un avion pique en rase-mottes et il les mitraille. 

La seconde vague de Gotha lance ses projectiles qui atteignent le quartier des officiers et des nurses, détruisant l’aile utilisée par les infirmières de service de nuit. Au bout des heures de raid, 116 bombes sont lancées causant 840 victimes parmi le personnel, les patients et les civils. Le 1CGH est le plus touché avec 139 victimes dont 66 tués. Dont trois « nursing sisters » : Katherine Macdonald instantanément foudroyée, Gladys Wake et Margaret Lowe, grièvement blessées, décédant quelques jours plus tard.

la suite sur http://www.opalenetwork.com/host/oph/chronique16.htm

Le général Etienne Berthon nommé à l’Etat major de l’armée française d’Italie

Unknown-2Le 20 avril 1918 il est nommé à l’Etat major de l’armée française d’Italie, participant à la bataille de la Piave. Puis ce sera un long séjour en Europe Centrale, à Bucarest d’abord comme sous-chef d’Etat major à l’armée du Danube, puis à Budapest aux côtés du général Graziani nommé président de la commission interalliée en Hongrie. Il décrira par le menu, à travers de longues lettres à sa femme, l’état de ce pays après la défaite austro-hongroise qui aboutira à la signature du traité de Trianon. Titulaire après la guerre de plusieurs commandements territoriaux, il sera nommé général de brigade en mai 1928, mais décédera quatre mois plus tard d’une crise d’appendicite aiguë à l’hôpital militaire de Lille.

source: https://www.google.fr/search?q=général+Etienne+Berthon&safe=active&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwj15qPfm4LaAhVHSsAKHQ-iAxYQ_AUIDCgD&biw=1280&bih=605

Journal du samedi 20 avril 1918

Dans la région de Corbeny, nous avons pris sous nos feux et dispersé avec pertes un fort détachement ennemi qui tentait d’aborder nos lignes après une préparation d’artillerie.
L’ennemi a lancé plusieurs coups de main en Champagne et sur la rive droite de la Meuse, à l’est du bois des Caurières et vers Damloup, notamment. Toutes les tentatives ont été repoussées.
De notre côté, nous avons réussi, au nord-ouest de Reims et en Lorraine plusieurs incursions dans les lignes ennemies et fait un certain nombre de prisonniers.
Aucun changement sur le front britannique.
Au cours de la nuit, l’artillerie allemande a déployé une grande activité dans le secteur sud du front de la Lys, entre Givenchy et la lisière est de Robecq. Un violent bombardement des lignes entre Locon et Robecq a continué jusqu’au delà du lever du jour.
Les troupes anglaises ont repoussé des attaques locales dans le secteur de Merris.
Les pertes allemandes ont été très sensibles entre la forêt de Nieppe et Wytschaete.
L’infanterie ennemie attaqua en trois vagues au sud-est du mont Kemmel et, sur un point, refoula légèrement la ligne anglaise. La situation se rétablit par une contre-attaque.
Trois assauts, déclenchés par l’adversaire dans le secteur de Bailleul ont été chaque fois complètement brisés.
Lord Milner remplace lord Derby au ministère anglais de la Guerre.

 

1342/6 avril 1918:combats dans la forêt de Coucy (02)



Des Anglais sur la route de Villers-Cotterets

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6/04.1918/Passant dans les rues d’un village de l’Aisne sur la route de Villers-Cotterêts, les éléments anglais séparés de la 5e Army se reposent après une longue marche forcée. Ces soldats britanniques font une halte, posant arme et paquetage au sol. Les unités britanniques attendent leur évacuation du front pour être réorganisées.

source: http://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2010/06/1918-04.pdf

Combats dans la forêt de Coucy (02)

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La suite sur: http://michel.lalos.free.fr/Ballon_memoire_14_18/JMO/Chatellier-Edmond_jmo_279_RIT_1918_04_06.pdf

Attaque vers l’Ailette (02)

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Le 6 avril, après un violent bombardement entre Bichancourt et le Crotoir (secteur de la Basse Ailette) et sur la 55e DI, les allemands attaquent sur le front de l’Ailette (161e DI). Amigny-Rouy, Sinceny sont repris. Au soir, le 14e CC et la 13e Cie du 363e RI se sont retirés vers Manicamp en faisant sauter les ponts du canal, puis Bichancourt tombe. La 19e DI est à Quierzy en 2e ligne dans le secteur de la 161e DI. 

Le 8 au soir, la 161e et à sa droite la 151e DI se replient sur la position préparée au sud de l’Ailette et du canal avec pour mission d' »Epêcher l’ennemi de passer l’Ailette ou l’Oise. » La progression allemande y est arrêtée. 

source: http://dvole.free.fr/quierzy/q318.htm

L’offensive allemande sur la Lys

Le 6 avril, les Allemands s’acharnent contre la partie dé notre front qui, le long de l’Oise, de Manicamp à Tergnier, et à travers la forêt de Saint-Gobain jusqu’à Anizy-le-Château, forme un saillant très prononcé et fort difficile à défendre.

Le terrain y est tellement couvert et marécageux que l’intervention des renforts est impossible.

Nos troupes évacuent donc ces positions sous la pression de l’ennemi; et en quatre jours, les 6, 7, 8, 9, elles reculeront volontairement d’une dizaine de kilomètres, pour venir s’établir derrière l’Ailette, sur d’excellentes positions préparées d’avance. Notre front ainsi rectifié est désormais en ligne droite de ce côté ; il pourra braver les plus terribles assauts.

 Le 7 avril, Foch installe son quartier général à Sarcus, petit village perdu de la Picardie.

Devant l’essoufflement visible de l’ennemi, et en raison de l’arrivée, lente peut-être, mais, régulière de nos renforts, Foch, dès le 3 avril, a envisagé la possibilité d’une offensive; et à cette offensive il voudrait donner comme objectif le dégagement de la voie ferrée de Paris à Amiens.

Fayolle doit attaquer dans la région de Montdidier, et Rawlinson à cheval sur la Somme, entre la Luce et l’Ancre. On sait bien que l’ennemi envoie ses réserves dans le Nord, ce qui semblerait indiquer de sa part des velléités d’offensive dé ce côté; mais une attaque sur la Somme n’est-elle pas encore la meilleure parade à un choc dans le Nord, choc qu’il est d’ailleurs impossible d’éviter et pour lequel l’ennemi sera toujours en situation d’obtenir une supériorité décisive ?

La suite sur http://chtimiste.com/batailles1418/1918lys.htm

Le coq force symbole

6 avril 1918 – Grivesnes – Le Coq du Clocher tenu par le Sergent Raymond Petit, observateur d’Infanterie dans le clocher, pendant les combats des 31 mars, 1er et 3 avril.

Cette photo pourrait s’interpréter comme une allégorie de ce premier conflit mondial. Sur fond de ruines, ce soldat Français est néanmoins parvenu à sauver de la destruction l’un des emblèmes de la France, le coq gaulois.

L’homonymie latine entre coq et gaulois (gallus) a instauré, comme l’un des symboles de notre pays, le coq comme naturellement gaulois. Et évidemment, on s’est attribué les qualités de ce volatile: la hardiesse, la combativité, le panache, la vigilance…  Nos ennemis ne manquèrent jamais, de leur côté, à en dénoncer les défauts: fanfaron, querelleur, de basse noblesse … et à les attribuer à nos compatriotes.

Ce coq  orne fièrement le blason de l’équipe nationale de rugby, et ce depuis 1911 !

On retrouvera ce coq sur nombre de monuments aux morts après guerre.

Notons également que ce coq, récupéré par un observateur de l’armée, était perché sur le clocher d’une église. Il était donc de ces coqs qui annoncent chaque matin, au dessus des hommes, la venue d’un jour nouveau au son de l’angélus. Et si l’on dépasse le « cocorico » rythmant l’immuable ronde des jours, d’aucuns y voient l’annonce de temps nouveaux.

Je ne sais pas ce qu’avait en tête le Sergent Raymond Petit, au moment où il sortit des décombres ce coq meurtri. Peut-être y vit-il un présage: la nation se relevant de ses épreuves avec la paix revenant.

source: http://www.monsenbaroeul.fr/faire-memoire/faire-memoire-7

L’usine d’Isbergues  (Pas-de-Calais) sous les bombardements

Située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest du front, l’usine d’Isbergues a été, tout au long de la Première Guerre mondiale, l’une des cibles principales des bombardements ennemis, devenus de plus en plus intensifs au fil des années et culminant au printemps 1918 lors de la dernière offensive allemande, dite « bataille de la Lys ».

On estime que, pour toute la durée de la guerre, l’usine a reçu 3 000 bombes et obus, d’après les renseignements relevés dans une publication de 1922, ce qui paraît très plausible quand on sait que, le 6 mai 1918, il tombait environ 280 obus en un après-midi de 1 heure 30 à 7 heures du soir (note de la Direction de l’usine).
À la suite de chaque bombardement, il faut consacrer de nombreuses heures de travail au déblaiement des chantiers pour permettre à l’entreprise de ne pas interrompre sa marche, et cela avec tout le personnel disponible, ce qui représente pour toute la guerre un total de 27 000 journées (à 6 francs la journée), sans compter les heures consacrées à la construction des nombreux abris.
Pour la seule période du 24 juin 1917 au 19 février 1918, on a dénombré 200 bombes tombées sur l’usine et 80 aux alentours, dont une tombée sur une maison d’ouvriers, provoquant la mort de toute une famille.

http://www.archivespasdecalais.fr/Activites-culturelles/Chroniques-de-la-Grande-Guerre/L-usine-d-Isbergues-sous-les-bombardements

Carnet de notes n°11 appartenant à Jacques Meiffret du 29 janvier 1918 au 7 mai 1918

6 avril 1918. Contre (Somme). Tous les camions sont conduits au travail et ce pour deux détachements séparés. J’ai la conduite de l’un d’eux (12 camions). Comme il faut être rendu à la carrière à 6h du matin, nous sommes tous levés de très bonne heure. COmme d’habitude, ce sont des vieux territoriaux qui procèdent au chargement. J’ai ordre d’aller porter ces cailloux vers Moreuil que les boches ont pris depuis peu. Par Conty, Essertaux nous venons vers le premier pays cité et arrêtons avant le village de Jumel. Les routes sont défoncées et très encombrées. La marche est forcément lente au milieu de ce chaos de voitures qu’il faut doubler ou croiser. Au retour, il y a un sens obligatoire qui oblige mon convoi à parcourir un trajet beaucoup plus long qu’à l’aller. Il est une heure lorsque nous arrivons pour manger la soupe. APrès quoi, nous accomplissons un 2ème voyage au même but. Mais, après avoir pris le chargement non pas à la carrière de Contre comme au premier voyage, mais à Chameson et en gare. Je rentre avec tous les camions à 7h, sauf un tombé en panne et que les mécaniciens vont remettre à flot pour lui permettre de rentrer. Le temps, assez beau le matin, s’est gâté dans l’après-midi et le soir il pleut. Journée très dure.

7 avril 1918. Contre (Somme). Vers le milieu de la nuit, un ordre arrive. Il faut envoyer des camions au travail, aussitôt le jour venu. Les routes deviennent impraticables et le besoin de réparations est des plus urgents. J’assure donc le départ des camions et je reste au cantonnement. Dans l’après-midi, une feuille de mutation, signée du directeur de notre service, m’envoie à la T.M.22, section de réserve de l’armée (réserve matériel et personnel), cantonnée à Beauvais. Cette nouvelle, au prime abord, me surprend mais ne m’inquiète pas car je sais que de cette T.M.22 arrive pour me remplacer un brigadier plus jeune que moi. C’est tout simplement par application de la loi Mourier que je suis envoyé dans ce service d’arrière front où régulièrement ne doivent s’y trouver que des réservistes de l’armée territoriale (dont je suis) ou des auxiliaires. Quel va être mon emploi ? C’est ce que je suis anxieux de savoir. Temps assez beau dans la journée. Le soir il pleut. La canonnade est très grande.

source: http://memoires-de-guerres.var.fr/arkotheque/client/ad_var/memoires_de_guerres/fiche_detail.php?ref=30946&titre=carnet-de-notes-n-1-appartenant-a-jacques-meiffret-du-29-janvier-1918-au-7-mai-1918

Journal du samedi 6 avril 1918

Les Allemands ont continué leurs attaques avec un acharnement qui ne s’est pas ralenti durant la nuit et en jetant dans la bataille des forces nouvelles. Nous avons identifié quinze divisions, dont sept divisions fraîches. Malgré la supériorité marquée de ses effectifs, qu’il a dépensés sans compter, l’ennemi n’a pas atteint son objectif, qui était la voie ferrée d’Amiens à Clermont, comme en témoignent les ordres saisis sur les prisonniers.
Nos régiments, par leur résistance pied à pied et leurs énergiques contre-attaques, ont maintenu leurs lignes dans l’ensemble et infligé à 1’ennemi des pertes cruelles.
Tandis qu’au nord nous reportions nos positions aux abords ouest de Castel, nous rejetions l’ennemi du bois de 1’Arrière-Cour, à l’ouest de Mailly-Raineval.
Au sud-est de Grivesnes, une contre attaque, brillamment menée, nous donnait la ferme de Saint-Aignan, que nous gardions en dépit de tous les assauts.
Plus au sud, nos troupes s’emparaient de la majeure partie du bois de l’Epinette, près d’Orvilliers-Sorel.
Enfin nous élargissions nos positions au nord du mont Renaud.
Dans l’après-midi, les tentatives allemandes cessant, nous contre-attaquions et gagnions du terrain près de Mailly-Raineval et de Cantigny.
Les Anglais onf rejeté toute une série d’attaques entre la Luce et la Somme. Mais ils se repliaient légèrement et occupaient une série de nouvelles positions à l’est de Villers-Bretonneux.
Vive canonnade au nord de la Somme, dans le voisinage de Bucquoy et dans la vallée de la Scarpe.

 

1233/18 décembre 1917: l’église de Saint Vaast de Béthune (62)  bombardée

Pain: le préfet de Meurthe-et-Moselle réglemente

En 1917, la situation économique du département souffre des effets de la guerre, ce qui contraint le préfet à réglementer strictement le commerce du pain.

http://www.archives.meurthe-et-moselle.fr/fileadmin/Sites/Archives_d__partementales_de_Meurthe_et_Moselle/documents/Guide/WM22.htm

Ca bouge au Chemin des Dames

Le 18 décembre, un de ces coups de main allemands est particulièrement éprouvant pour le 113e, qui vient juste d’arriver en ligne : « A 1 heure une patrouille ennemie se présente devant PP2 (Centre de Résistance de l’Enclume) occupé par le 1er Btn (Btn Genty). Elle est repoussée à coups de grenades. A 6 heures 2 fortes colonnes comptant chacune 30 à 40 hommes tentent un coup de main sur nos petits postes devant le 1er Btn. Celle venant de l’ouest attaque notre petit poste PP6, commandé par le sergent Serreau de la 2e Cie. Le poste engage la lutte et résiste fermement. 1 caporal et trois hommes sont blessés. L’ennemi sous le tir de nos F.M. et l’action de nos grenadiers se retire sans avoir obtenu de résultat. Au même et avant que nos postes puissent tenter un mouvement de repli sur notre ligne de résistance, un bombardement d’une violence extrême se déclanche [sic] sur toute la position de l’Enclume. La colonne de l’Est prend à revers en même temps notre PP5 échelonné à la corne Est du petit Bois de l’Enclume. Une lutte très vive s’engage, le sergent Chrétien qui commande le PP tombe blessé et roule en gémissant sur le sol. 3 autres hommes sont également blessés. Un sous-officier allemand tué à bout portant par un de nos hommes s’abat en même temps que plusieurs de ses hommes. Son corps qui ne porte aucun insigne ni aucun indice permettant de l’identifier reste entre nos mains. L’ennemi en se retirant emporte le sergent Chrétien et au moins 2 autres corps de soldats allemands qu’on avait vu tomber et qu’on ne retrouve pas. Le sol porte des traces de corps sanglants traînés. [A l’ouest de l’Enclume,] le sous-lieutenant Lochon qui commandait la section qui fournissait les postes, étant dans la parallèle de résistance avec un caporal et 4 hommes crie : “voilà les boches tout le monde à son poste” mais surpris par derrière par la colonne ennemie, il est rapidement mis hors d’état de résister. Cette fraction est considérée comme disparue. » Le bilan pour le 113e RI est de 2 tués, 14 blessés et 7 disparus.

source: http://dictionnaireduchemindesdames.blogspot.fr/2012/03/b-comme-bois-de-lenclume.html

Le réseau de tranchées dans le secteur de Reims nord-est

Le sous-secteur de Reims Sud le 18 décembre 1917

source: http://14-18.documentation-ra.com/2013/11/2013-11-le-reseau-de-tranchees-dans-le-secteur-de-reims-nord-est/

Quentin Roosevelt:  de Château-Thierry à Marseille

18 décembre 1917
Quentin est alité à cause  d’une pneumonie consécutive à une toux mal soignée, il est resté dans le bâtiment des officiers, dans sa chambre. 

28 décembre 1917
Quentin écrit que c’est le premier Noël qu’il passe loin de sa maison et de sa famille…c’était horrible, rien ne pouvait lui venir en aide là-dessus. Il se dirige vers Marseille, en train, par une froide température… Pas de chauffage : « c’est la guerre » lui répond-on.

28 décembre 1917, à Marseille
Je pense avoir finalement réussi à me forcer à m’éloigner de ce camp brutal. J’avais tout arrangé et je devais aller avec un escadron Royal Naval Air Service., et au dernier moment, cela a été rejeté par le quartier général pour les raisons que cela ne faisait pas partie du plan. L’ennui avec leur plan est qu’il prévoit un développement énorme, pour une pleine puissance en Août prochain au plus tôt, et, à moins que je me trompe, l’Allemagne prépare le sien très bien pour finir la guerre avec les Américains, maintenant dedans, au printemps …

http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/roosevelt_lettres.htm

Le vendéen Gustave Roy échappe de peu au peloton

Gustave  (Paul, Joseph) ROY, né le 3 février 1894 aux Magnils-Reigniers, domestique cultivateur, soutien de famille incorporé au 137ème RI, soldat de 2ème classe arrivé au corps le 8 septembre 1914  est condamné par le conseil de guerre de la 21ème DI le 20 mai 1916 à 10 ans  de travaux publics.

       Pour s’être absenté de son corps sans autorisation, la condamnation  pour désertion à l’intérieur en temps de guerre est lourde.

       Arrêté, sa peine est suspendue et Gustave Roy est affecté au 93ème RI fin mai 1916.

       En 1916 le 93ème et le 137ème  sont à Verdun et là encore, les pertes sont énormes.

       Le 4 juillet 1916, le conseil de guerre le condamne à la peine de mort pour abandon de poste en présence de l’ennemi et désertion en présence de l’ennemi mais la peine est commuée en 20 ans de prison le 24 juillet et suspendue en août.

       Il passe au 137ème RI, en section disciplinaire.

       Blessé le 18 avril 1917 à Troyon dans l’Aisne (dans le cadre de l’offensive Nivelle sur le  Chemin des Dames) par des éclats de grenade avec des plaies multiples, il est à nouveau condamné à 5 ans de travaux le 18 décembre 1917 par le conseil de guerre permanent de la XIème région militaire (de Nantes) pour désertion, le jugement est exécutoire le 29 décembre 1917.

       Gustave ROY est écroué à la maison d’arrêt de Fontenay le 25 avril 1918 puis définitivement à Poutrevault (?) ou Montrevault (?) le 3 octobre 1918.
Il y meurt le 14 décembre. 

source: http://www.unc-boissire-montaigu.fr/ces-vendeens-fusilles.html

L’église de Saint Vaast de Béthune  bombardée

Au cours de la Première Guerre mondiale, le 18 décembre 1917, des bombes s’abattent sur l’église. En avril 1918, une volée d’obus achève de la détruire. Quant au centre-ville, il est détruit à 90 %.

Après l’armistice, l’église ne fait pas partie des édifices prioritaires à reconstruire. Par ailleurs, le financement d’édifices religieux pose problème. En juillet 1921, Béthune adhère à la coopérative des églises du diocèse d’Arras. La ville ne pose qu’une condition à son approbation : celle exigeant que l’architecte Louis-Marie Cordonnier soit chargé de la reconstruction de l’église.

Cette condition acceptée, la nouvelle église est reconstruite

source: http://www.musiqueorguequebec.ca/orgues/france/bethunesv.html

Journal du 18 décembre 1917

Sur le front naval.– Le 18 décembre, vers 6 heures du soir, des aéroplanes allemands ont franchi les comtés d’Essex et de Kent, qu’ils ont bombardés; quelques-uns ont atteint Londres. Ils ont fait 85 victimes: 10 tués et 15 blessés. Un appareil ennemi a été abattu en mer au large de la côte de Kent.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/decembre17.html

 

1158/4 octobre 1917: mutinerie à Etaples (Pas-de-Calais)

 Mutinerie à Etaples (Pas-de-Calais)

Etaples a connu, en septembre 1917, la révolte des soldats contre les conditions d’entraînement. Le Contrôle postal du 17 septembre 1917 évoque la révolte de soldats écossais et canadiens, barrant les ponts avec des mitrailleuses. Le caporal Reynolds témoigne : « Au pied de la colline se trouvait le camp de détention n°1 avec ses malheureux prisonniers attachés par les poignets pendant que, tout en bas sur la plage, luttant dans la boue et la vase, des centaines, des milliers d’hommes de troupes étaient injuriés et molestés. ». Des déserteurs s’organisent en bandes, dans les bois environnants. Une société de déserteurs, « Le Sanctuaire » se forme et trouve refuge dans les tunnels et les puits autour de Camiers.

Selon certaines études (Allison et Fairley : The monocled mutineer, de 1978, et M. Lecat : Quand les laboureurs courtisaient la terre, 1995), la rébellion débute le 9 septembre 1917. Sur la place d’Etaples, le caporal William Wood est arrêté par la Military Police (MP), pour avoir conversé avec une infirmière, conversation alors interdite ! Le chef de patrouille abat le caporal, lors de l’échauffourée consécutive à l’interpellation. La nouvelle se propage rapidement parmi les Ecossais, Australiens et Néo-Zélandais du camp. Ils s’emparent des armes d’entraînement du camp. La mutinerie débute. Les soldats révoltés se répandent en ville malgré la tentative d’interception du Royal Fusiliers sur le pont des Trois Arches. La chasse aux « canaris » et aux MP commence dans les rues et maisons d’Etaples. Un millier de révoltés venus du Touquet, gagnent Etaples. Le général Thomson, commandant du camp d’entraînement, et ses subordonnés sont jetés du pont sur la Canche. Des exactions sont commises dans la ville d’Etaples. Lucien Roussel, Etaplois de 15 ans, témoigne :« Les troupes britanniques s’abattirent la ville comme de véritables sauvages, chapardant et détruisant tout sur leur passage. Ils occupèrent la Place des jours entiers ».

Après trois jours de révolte, l’assaut sur Passchendaele étant imminent, le commandement britannique décide d’intervenir. Le 19ème Hussards et une partie de la 1st Honorable Artillery Company sont dirigés sur Etaples. Le 13 septembre, deux bataillons retirés du front d’Artois viennent les rejoindre, suivis d’un escadron de Gurkas de l’Armée des Indes. Le 14, le camp est investi. Les révoltés doivent gagner le front. Rien ne permet aujourd’hui d’établir le nombre exact de soldats qui ont alors été passés par les armes.

A Boulogne, l’armée britannique doit aussi faire face à des mutins parmi les Labour Corps. Le maréchal Haig fait exécuter 23 ouvriers égyptiens, puis plus tard, 9 ouvriers chinois.

A Etaples, le caporal Jesse Short a été fusillé le 4 octobre 1917.

source: http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/lhistoire/armees/discipline-et-executions-la-mutinerie-detaples.html

Lire aussi: http://www.archivespasdecalais.fr/Activites-culturelles/Chroniques-de-la-Grande-Guerre/La-mutinerie-du-camp-d-Etaples

Journal du jeudi 4 octobre 1917 à travers Le Miroir

A l’est de Reims, nos batteries ont efficacement contrebattu l’artillerie ennemie et fait avorter une attaque en préparation dans les tranchées adverses.
A l’ouest de la ferme Navarin, nos détachements ont pénétré dans les lignes ennemies, fait sauter plusieurs abris et ramenés des prisonniers. Une autre incursion dans la région du Casque nous a donné de bons résultats.
Sur le front de Verdun, la nuit a été marquée par une violente lutte d’artillerie sur les deux rives de la Meuse, particulièrement dans la région au nord de la cote 344 où ont eu lieu de vifs engagements de patrouilles.
Nos avions ont bombardé la gare de Fribourg, les usines de Volklingen et d’Offenbach, les gares de Brieulles, Longuyon, Metz-woippy, Arnaville, Mezières-les-Metz, Thionville, Sarrebourg. 7000 kilos de projectiles ont été lancés.
En représailles du bombardement de Bar-le-Duc, deux de nos appareils ont jeté plusieurs bombes sur la ville de Baden.
Sur le front britannique, canonnade dans la région d’Ypres.
Les Italiens ont repoussé une offensive autrichienne sur le San Gabriele. Une compagnie d’assaut ennemie a été détruite et un bataillon dispersé.
Les Allemands se sont livrés à une série d’attaques aériennes sur le littoral russe de la Baltique.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/octobre17.html

1144/20 septembre 1917: le cimetière militaire provisoire français du parc du château de Soupir (Aisne)

 Le cimetière militaire provisoire français du parc du château de Soupir (Aisne)

Le cimetière est situé dans la partie sud-est du grand parc du château de Soupir. Le plan a été terminé et certifié conforme par un officier d’état civil en date du 20 septembre 1917 (fig. 1). L’emplacement des tombes est dessiné à l’encre noire et tracé à la règle. Au sein de chaque sépulture est inscrit, toujours à l’encre, le nom de famille, le grade en abrégé pour les officiers et sous-officiers, le numéro de régiment et la compagnie.

Le registre faisant l’inventaire des sépultures comporte plusieurs colonnes correspondant aux informations suivantes : le nom et le prénom, le grade, le corps d’armée, la classe, le numéro de matricule, le bureau de recrutement, la date de décès, le lieu d’inhumation, le numéro de tombe. Ces données sont précieuses pour comprendre le mode de fonctionnement du cimetière, sa chronologie et ses relations avec les événements militaires du secteur.

La gestion du cimetière

La réalisation de ce cimetière se divise en deux grandes périodes, en relation avec les opérations militaires du secteur (fig. 2). D’août 1915 à juillet 1916, période relativement calme, nous avons 84 sépultures. Puis l’activité du cimetière s’interrompt jusqu’au premier trimestre de 1917, où 7 soldats sont alors inhumés. Puis, c’est l’offensive du Chemin des Dames à partir du 16 avril 1917, avec 264 inhumations en 4 mois. Les rangées n° 1 et n° 2 se distinguent des autres par des tombes plus larges et plus espacées. Nous avions pensé dans un premier temps qu’il puisse s’agir d’un lieu réservé à des soldats hiérarchiquement plus élevés. L’étude des dates de décès indique qu’il s’agit en fait des deux  premières rangées du cimetière, réalisées en 1915, alors que ce secteur du front était relativement calme. La proportion d’officier n’y est pas supérieure par rapport aux autres rangées (fig. 3). Mais dans le détail, en croisant les données relatives aux dates, aux grades et aux unités de combat, on décèle une volonté de mettre en valeur un groupe particulier.  Ainsi, l’extrémité orientale de la 1ère rangée n’a pas été complètement occupée en 1915. L’extension du cimetière s’est réalisée en implantant de nouvelles rangées vers le nord (rangées n° 3 et n° 4). L’extrémité orientale de cette 1ere rangée est occupée par des sépultures du 1er semestre 1917, où reposent des soldats d’unités particulières, des chasseurs à pied des 19e, 29e et 61e bataillons (BCP). En affinant un peu plus l’analyse, on peut constater que parmi eux, on trouve deux officiers du 61e BCP, décédés 4 juin 1917. Il y a donc là un traitement particulier qui tend à refléter dans la mort des relations hiérarchiques.

La fouille des sépultures

Dans le temps imparti à la fouille, il n’a pas été possible d’intervenir sur toutes les sépultures. Seules quarante-trois d’entre elles ont été examinées finement afin de savoir ce qu’il pouvait rester dans les tombes à la suite des exhumations d’après-guerre. Aucun corps entier n’a été retrouvé, mais la présence de nombreux ossements épars pose des questions sur les méthodes de transfert des défunts (fig. 4 et 5). Les deux premières rangées du cimetière se trouvant dans un secteur assez humide, le bois des cercueils est bien conservé et plusieurs ont été retrouvés en place (fig. 6). Cette découverte implique que l’exhumation a été réalisée en procédant à l’ouverture du couvercle, au prélèvement du corps, et à son dépôt dans un nouveau cercueil en vue de la réinhumation. Outre les ossements, de nombreux objets personnels ainsi que des restes d’équipement et d’uniforme ont été découverts.

source: http://Le cimetière militaire provisoire français du parc du château de Soupir

Passchendaele (Pas-de-Calais): l’autre crête de Vimy des Canadiens

La bataille de la route de Menin

En septembre, Ludendorff ne considérait pas que les choses allaient s’améliorant :

« Après une période de calme profond à l’ouest, qui en amena plusieurs à croire que la bataille des Flandres était terminée, un autre terrible assaut eut lieu contre nos lignes, le 10 septembre. Le troisième acte sanglant de la bataille venait de commencer. Le gros de l’attaque était dirigé contre la ligne Passchendaele-Gheluvelt.

L’assaut ennemi du 10 [septembre] réussit, démontrant la supériorité de l’attaque sur la défense. Le succès de l’offensive reposait sur la puissance de l’artillerie, mais aussi sur le fait que nos attaques n’avaient pas infligé assez de pertes à l’infanterie adverse lorsqu’elle se rassemblait et surtout au moment même de l’assaut4. »

Les Britanniques avaient maintenant 1 295 pièces d’artillerie en place, soit une à tous les cinq mètres de front, afin de pilonner les positions allemandes. Le 20 septembre 1917 s’amorça la bataille de la route de Menin. Ludendorff écrivit plus tard : « À l’évidence, les Anglais essayaient d’atteindre le terrain surélevé entre Ypres et la ligne Roulers-Menin, qui donnait une vaste perspective dans les deux directions. Ces hauteurs étaient aussi exceptionnellement importantes pour nous, car elles nous procuraient des postes d’observation au sol tout en nous couvrant, dans une certaine mesure, des regards hostiles5. » En l’occurrence, les Britanniques subirent 21 000 pertes contre cette ligne de front allemande quasi permanente, appuyée par une artillerie pointée sur le no man’s land. Par la suite, vague après vague de contre-attaques allemandes déferlèrent sur les positions britanniques, mais les troupes alliées parvinrent à tenir les 1 500 mètres de terrain qu’elles avaient capturé au début.

D’après Ludendorff, les attaques britanniques affaiblissaient les Allemands : « Un autre assaut anglais fut refoulé le 21 [septembre], mais le 26 fut une journée de durs combats, s’accompagnant d’une série de circonstances pouvant entraîner des pertes dans nos rangs. Nous pouvions peut-être supporter la perte de terrain, mais la réduction de notre force de combat n’en était que plus lourde6. » Les Britanniques progressèrent vers la pointe sud-ouest du saillant d’Ypres dans le cadre d’une action connue sous le nom de bataille du Bois du Polygone. Du 26 septembre au 3 octobre, les troupes britanniques gagnèrent 2 000 autres mètres de terrain en avançant sur le bois du Polygone et sur Broodseinde. Au prix de 30 000 autres pertes, les Britanniques se trouvaient alors immédiatement sous la crête de Passchendaele – et sous le feu de l’artillerie allemande. Il devint alors impératif de capturer la crête, et ce, rapidement.

Journal du jeudi 20 septembre 1917 à travers Le Miroir

Les Allemands ont attaqué un saillant de nos lignes à l’ouest de la ferme Froidmond. Après un court et violent combat, nous avons rejeté l’ennemi d’un saillant de tranchée dans lequel il avait pris pied.
De notre côté, nous avons effectué un coup de main dans la région du Four-de-Paris, infligé des pertes à l’ennemi et ramené du matériel. Canonnade intermittente sur le reste du front, vive et soutenue en Champagne, dans la région de Souain et du Téton.
L’artillerie belge a exécuté de nombreux tirs sur les lignes de communications allemandes en représailles d’autres tirs exécutés par l’ennemi dans les secteurs belges. Lutte de bombes aux abords de Dixmude. Sur le front britannique, vive activité des deux artilleries dans le secteur d’Ypres. Les appareils d’artillerie ont continué leur travail en dépit des conditions atmosphériques très défavorables. Un avion allemand a dû atterrir, désemparé, mais deux avions anglais ne sont pas rentrés.
En Macédoine, canonnade dans la boucle de la Cerna et dans la région montagneuse, à l’est de cette rivière. Dans la région des lacs, un détachement français a pris une hauteur sur la rive ouest du lac d’Okrida. Une attaque bulgare a été repoussée à l’ouest du lac de Prespa.
Les Italiens ont fait 200 prisonniers dans le val Sugana.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/septembre17.html