Le général de Lamaze au monument d’Etrepilly (Seine-et-Marne)
Le Général de Lamaze au monument d’Etrépilly [9 septembre 1917, anniversaire de la bataille de la Marne] : [photographie de presse] / [Agence Rol]
source: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53003806z
Début de la mutinerie d’Etaples (Pas-de-Calais)
Après l’échec de Nivelle d’avril 1917 au Chemin des Dames, la situation paraît critique pour les Alliés. La guerre sous-marine menace le ravitaillement en matières premières. La Russie est sur le point de céder. Au printemps 1917 éclatent les mutineries, qui s’étendront du 17 avril au début juin 1917.
Le point de départ géographique des mutineries est la zone entre Soissons et Aubérive. L’armée française est lasse. « Les mutineries ne sont pas un refus de se battre, mais le refus d’une certaine manière de le faire » (G. Pedroncini). La chanson de Craonne exprime l’écart social entre ceux qui font la guerre et ceux qui en décident. En voici deux extraits significatifs : « C’est malheureux d’voir sur les grands boul’vards/ Tous ces gros qui font la foire/ Si pour eux la vie est rose/ pour nous c’est pas la mêm’ chose/ au lieu de s’cacher, tous ces embusqués/ F’raient mieux d’monter aux tranchées/…/ Car si vous voulez la guerre/ payez la de votre peau !». Seul le général Pétain semble comprendre cette lassitude. Il s’était d’ailleurs opposé aux plans des généraux Mangin et Nivelle.
Le refus d’obéissance touche environ 70 divisions ; 250 cas de mutineries seront recensés. Il s’agit surtout de refuser de nouvelles offensives, non d’abandonner les tranchées. L’arrière est le cadre de ces refus collectifs d’obéissance, pas la première ligne. La directive n°1, du 19 mai 17, de Pétain conduira à la fin des mutineries : elle ordonne la fin des offensives, répondant au souhait des mutins. Le nombre de ceux ci a été estimé entre 25.000 et 40.000 hommes. 554 condamnations à mort seront prononcées, 49 exécutions effectives. Il s’agit là du cas français, des mutineries ont aussi éclaté dans l’armée britannique.
L’Etat-Major britannique utilisait Etaples comme base de rassemblement des troupes, éloigné des combats, mais bien relié par les voies de chemin de fer vers Arras et Béthune. 60 000 hommes s’entraînaient en permanence sur le Mont Levin. Les renforts débarquaient au port de Boulogne-sur-Mer, et après une marche forcée de 26 km, étaient soumis à un encadrement impitoyable, de la part des instructeurs, surnommés les « canaris », car porteurs d’un brassard jaune. Ces instructeurs, dans leur majorité n’ayant jamais vu le front, mêlent sadisme et cruauté. Ils étaient selon le soldat Notley : « les pires individus que l’on puisse imaginer et qui transformaient la vie des hommes en enfer ». Etaples a connu, en septembre 1917, la révolte des soldats contre les conditions d’entraînement. Le Contrôle postal du 17 septembre 1917 évoque la révolte de soldats écossais et canadiens, barrant les ponts avec des mitrailleuses. Le caporal Reynolds témoigne : « Au pied de la colline se trouvait le camp de détention n°1 avec ses malheureux prisonniers attachés par les poignets pendant que, tout en bas sur la plage, luttant dans la boue et la vase, des centaines, des milliers d’hommes de troupes étaient injuriés et molestés. ». Des déserteurs s’organisent en bandes, dans les bois environnants. Une société de déserteurs, « Le Sanctuaire » se forme et trouve refuge dans les tunnels et les puits autour de Camiers.
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Dernière photo de Georges Guynemer

Pilote de guerre français le plus renommé de la Première Guerre mondiale.
Capitaine dans l’aviation française, il remporte 53 victoires homologuées. Volant sur différents types de Morane-Saulnier, de Nieuport et de SPAD, il connaît succès et défaites (il est abattu sept fois).
Affecté durant toute sa carrière à l’Escadrille N.3, dite « Escadrille des Cigognes », l’unité de chasse la plus victorieuse des ailes françaises en 1914-1918. Faisant preuve d’un courage et d’une fougue sans égal à chacun de ses vols, ne cherchant jamais à se préserver, il est tué en combat aérien le 11 septembre 1917 à Poelkapelle en Belgique.
(vidéo) Le camp d’Etaples
Onze mille cinq cents (11 500) tombes de soldats de l’Empire Britannique tués pendant la Grande Guerre. Nous sommes à Etaples, dans le Pas-de-Calais, dans le plus grand cimetière du Commonwealth en France.
C’est sur ces lieux-mêmes que fût établi un gigantesque camp militaire.
Il faut imaginer, le temps du conflit un camp de 100 000 personnesimplanté à proximité d’un petit port de pêche de 5000 HABITANTS.
Etaples, au sud de Boulogne sur Mer, là où débarquent les troupes britanniques. C’est un passage sûr : loin de la ligne de front et proche des voies ferrées qui mènent vers l’Artois et la Somme.
La Grande-Bretagne décide donc d’y implanter une base militaire destinée à former ses soldats. Sous l’encadrement impitoyable d’instructeurs surnommés « les canaris » en raison de leurs brassards jaunes, chaque mois, 70 000 soldats vont être soumis à un entrainement très dur avant de partir à la guerre.
Etaples, c’est un lieu d’entrainement où l’on va même reconstituer des tranchées.
Le camp se dote également d’un complexe hospitalier : Chaque jour, 6 trains-ambulances déversent son douloureux cortège de blessés. Avec ses terrains de sport, ses dépôts de munition, sa poste, le camp est une ville à part entière. Une ville en autarcie, interdite d’accès à la population locale.
Le célèbre poète britannique, Wilfred Owen parlera « d’un immense campement épouvantable, une sorte d’enclos où des bêtes sont parquées quelques jours avant le carnage final »
Le 9 septembre 1917, à l’aube, le camp est le théâtre de la seulemutinerie importante au sein de l’armée britannique pendant la Grande Guerre. Révolte née de la dureté de l’entrainement et de la
Rigueur de la police militaire.
Dans la nuit du 19 au 20 avril 1918, le camp sera le cible de l’aviation allemande feront des ravages, il y aura plus de 800 victimes.
source: http://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/histoires-14-18-camp-etaples-1218723.html
Journal du 9 septembre 1917 à travers Le Miroir
Front Macédonien
Les 9 et 10 septembre, aux confins de l’Albanie, des détachements français et russes, après plusieurs affaires de détail, ont vivement progressé au nord-ouest du lac Malik, dans la région qui sépare cette nappe marécageuse du lac d’Okhrida.