Au cours d’une attaque en Champagne les Français font plus de 100 prisonniers

(Communiqué officiel.)
PARIS, 13 février. (Reuter.)
En Champagne, après un court bombardement préparatoire, les Français firent une attaque dans la contrée au sud-ouest de la Butte de Mesnil sur un front d’environ 1200 mètres.
Les détachements français s’introduisirent dans la position allemande jusqu’à la troisième ligne. Ils détruisirent les ouvrages de défense et un grand nombre d’abris souterrains ennemis. Ils firent plus de 100 prisonniers
Les troupes canadiennes en action aussi
(Communiqué officiel.)
LONDRES, 13 février. (Reuter.)
Le raid réussi au sud-est d’Hargicourt, dont le communiqué de ce matin fait mention, fut exécuté par des troupes canadiennes. Outre 13 prisonniers, nos hommes capturèrent 2 mitrailleuses. Au cours de ce combat de nombreux Allemands furent tués, tandis que 4 mortiers de tranchée furent détruits. 17 abris souterrains dans la première ligne ennemie et d’autres dans la ligne d’appui, dont les occupants refusèrent de se rendre, furent bombardés. Nos pertes furent minimes.
Au cours de la nuit dernière les troupes canadiennes firent également un raid aux environs de la côte 70, au nord de Lens. Elles rencontrèrent une vive résistance mais elles s’emparèrent de 6 prisonniers et d’une mitrailleuse. Ici nos pertes furent également minimes.
Au lever du jour un combat local fut livré au nord-ouest de Passchendaele où un détachement ennemi attaqua deux de nos postes qu’il occupa temporairement. L’ennemi en fut rejeté par une contre-attaque, de sorte que la situation fut rétablie.
Ce matin l’artillerie ennemie redoubla d’activité au sud et à l’ouest de Lens.
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Journal du mercredi 13 février 1918
Au nord de l’Ailette, un hardi coup de main, exécuté aux abords de Bouconville, nous a permis de ramener une vingtaine de prisonniers et deux mitrailleuses.
En Woëvre, plusieurs incursions dans les lignes allemandes ont également réussi; à l’ouest de Reménauville, notamment, nous avons fait 24 prisonmers.
De leur côté, les Allemands ont tenté, à la faveur d’un vif bombardement, d’aborder nos lignes entre Bezonvaux et le bois des Fosses.
L’attaque, menée par trois détachements, a été arrêtée par nos feux, qui ont infligé des pertes à l’ennemi.
D’autres tentatives allemandes, en Woëvre, en Champagne et dans les Vosges, n’ont obtenu aucun résultat.
Quatre avions allemands ont été abattus par nos pilotes.
Notre aviation a effectué divers bombardements. 9000 kilos de projectiles ont été jetés sur les établissements, dépôts, gares et cantonnements de l’ennemi, notamment sur la gare de Metz-Sablon.
Sur le front britannique, les Allemands ont échoué dans un coup de main qu’ils tentaient au nord-est d’Epehy.
Nos alliés, de leur côté, ont réussi un coup de main à l’ouest de la Bassée. En Macédoine, activité d’artillerie à l’ouest du Vardar et au nord-est de Monastir. L’artillerie italienne a décimé des masses d’infanterie ennemie à l’est du Val Frenzela.
M. Wilson a répondu aux discours prononcés par le compte Hertling et le comte Czernin le 24 janvier.