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Un habitant des Vosges retrouve une pierre gravée par des soldats russes en 1918

Un habitant de Saulxures sur Moselotte dans les Vosges retrouve une pierre gravée par des soldats russes employés comme bûcherons dans des compagnies disciplinaires. Un épisode méconnu de la première guerre mondiale.

Le chemin des Russes dans la forêt de Saulxures-sur-Moselotte • © Eric Molodtzoff/ France3 Lorraine

un article de France3 Grand Est Publié le 23/11/2021

Accéder à la roche gravée par les travailleurs russes en 1918, cela se mérite. Compter deux heures de marche depuis le centre de Saulxures-sur-Moselotte mais l’effort est récompensé car la balade est magnifique au milieu des sapins géants.

Jacky Villière, le découvreur de la roche et sportif accompli, est aussi notre guide. Le club vosgien n’est pas en reste, ses membres nous font escorte. Chaque sentier ou virage est un régal pour les yeux et les parfums.

Comme tous les habitants de Saulxures-sur-Moselotte, Jacky Villière amoureux de la Russie et dont l’épouse est ukrainienne, avait eu vent de cette histoire de soldats russes vivant et travaillant dans la forêt pendant la première guerre mondiale.

Le massif escarpé qui fait aujourd’hui la joie des randonneurs fût aussi le bagne des travailleurs russes. La mémoire s’estompant avec la disparition des anciens, Jacky se met en tête de retrouver la fameuse roche gravée par les forçats en souvenir de leur passage.

Je savais qu’elle existait. J’ai cherché longtemps sur le chemin des Russes mais ce n’était pas le bon endroit 

Jacky Villière

Une compagnie de travailleurs russes dans une carrière près de Lure. Collection privée. Eric Molodtzoff • © Eric Molodtzoff/ France3 Lorraine

« Le chemin des Russes » lui, est bien connu des Saulxuronnes et Saulxurons. Car ce sont les travailleurs russes de la compagnie 7/8 qui l’on aménagé afin de descendre les bois vers les scieries de la vallée. L’historien déodatien Jean-Claude Fombaron explique : « La compagnie de travailleurs russes 7/8 arrive au col de Morbieux en avril 1918. L’armée a besoin de beaucoup de bois pour l’aménagement des tranchées, la construction des baraquements, les roues de transport etc.. » Ces travailleurs militaires font partie des 20.000 soldats du corps expéditionnaire russe envoyés par le Tsar en 1916 pour combattre auprès des français sur le front de Champagne.

A l’annonce de la Révolution de février 1917 et de l’abdication du Tsar, Ils s’organisent en soviets et exigent leur retour en Russie. Craignant la contagion aux troupes françaises, l’Etat-major décide de les retirer du front et de les isoler au camp de la Courtine dans la Creuse.

En septembre 1917, ils sont bombardés pendant trois jours et désarmés. A l’issue de cet épisode tragique et totalement méconnu, les mutins sont regroupés dans des compagnies de travailleurs militaires dans les Vosges et en Franche-Comté afin d’exploiter les bois à destination des nombreuses scieries travaillant pour l’armée.

Lire la suite sur le site de France3

https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/vosges/epinal/vosges-un-habitant-de-saulxures-sur-moselotte-retrouve-une-pierre-gravee-par-des-soldats-russes-en-1918-2347213.html

1609/29 décembre 1918

Parution du Cri de Paris

Soure BNF Gallica

Sur l’acharnement français contre la Russie après 1918

Le 29 décembre 1918 le ministre français des affaires étrangères, Pichon, qui foudroie le régime «  odieux, abominable » instauré en Russie par « une poignée d’énergumènes », exalte la grande victoire qu’auraient remportée les troupes « blanches » dans l’Oural et salue Koltchak et son « gouvernement d’Omsk », dictateur militaire avec Janin pour maître d’œuvre ; et Millerand, en mai 1920, « reconnaîtra » même, officiellement, le « gouvernement » de Wrangel, lui accordant un « large appui moral et matériel ». Le plan français est de couper en deux la Russie ; une flotte française est en mer Noire pour un débarquement à Odessa, tandis que les Anglais cherchent à s’emparer de la Transcaucasie et de ses puits de pétrole. Le général Berthelot encourage les Roumains à se jeter sur la Moldavie, et Foch déclare qu’il est prêt à envisager la reconstitution, sous son contrôle, d’une sérieuse armée allemande et que, si les Etats-Unis mettent cent mille hommes à sa disposition, il se fait fort de rejeter les Russes sur l’Oural, au-delà duquel les forces « blanches » de Sibérie les anéantiront. Mais si Wilson a consenti à une présence américaine, symbolique surtout, à Vladivostok, il ne l’a fait que pour surveiller les Japonais dont les avidités l’inquiètent, et il n’entend pas engager son pays dans une croisade antisoviétique.

A lire sur https://brunoadrie.wordpress.com/2016/10/11/henri-guillemin-sur-lacharnement-francais-contre-la-russie-apres-1918/

Parution du Petit Journal

Journal du dimanche 29 décembre 1918

Le débat de politique générale a commencé à la Chambre à propos des douzièmes. Un premier scrutin a donné au gouvernement 382 voix contre 93. M. Marcel Cachin a posé des questions au sujet de l’intervention en Russie, de la rive gauche du Rhin et plus spécialement du bassin de la Sarre. M. Briand, dans une intervention, a fait une distinction entre pourparlers confidentiels et traités secrets.
Boris Savinkof, qui fut un des plus rudes adversaires de Lenine, est arrivé à Paris.
Les bolchevistes avançant dans les provinces baltiques, les habitants s’enfuient en masses sur leur passage. Deux contre-torpilleurs bolchevistes ont été capturés par les Anglais dans le voisinage de Reval.
Les socialistes français qui avaient donné leur démission à la commission de l’armée ont décidé de reprendre leurs sièges.
M. Wilson a prononcé un toast au banquet de Buckingham Palace, en insistant sur son désir de fonder la Société des nations.
M. Kramarcz, président du Conseil de l’Etat tchéco-slovaque, a prononcé devant notre ministre à Prague, M. Clément Simon, un discours d’hommage à la France.
On annonce que le gouvernement d’Ebert aurait démissionné à Berlin. En tout cas, la situation est des plus critiques. Les Spartaciens disposeraient, contre le pouvoir, d’armements considérables.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/decembre18.html

1607/26 décembre 1918

Crimes et violences de masse des guerres civiles russes

Plusieurs grandes grèves ouvrières (parfois accompagnées de mutineries d’unités de l’Armée rouge) suscitées par la dégradation des conditions de vie et l’arrestation de militants ouvriers mencheviks ou socialistes-révolutionnaires, sont durement réprimées par les unités spéciales de la Tcheka. Les répressions les plus violentes (massacres de manifestants, exécutions massives de grévistes) ont généralement lieu soit dans les villes reconquises sur les Blancs ou les opposants socialistes (SR et mencheviks) où les ouvriers ont soutenu les forces anti-bolcheviques (Oural) soit dans les villes qui constituent, au moment où éclatent les grèves ou les mutineries, une position militaire stratégique (Astrakhan).

source: https://www.sciencespo.fr/mass-violence-war-massacre-resistance/fr/document/crimes-et-violences-de-masse-des-guerres-civiles-russes-1918-1921

Parution de la baïonnette

La guerre n’est pas finie pour Jean Gontier du 73 ème RI

26 Décembre 1918

Le Régiment reprend le mouvement, le 3ème Bataillon va cantonner à Vallerange.

Itinéraire: Lucy, Chenois, Landroff

27 Décembre 1918

Le 3ème Bataillon stationne à Ellviller.

Itinéraire: Grostenquin, Hellimer, Saint Jean Rohrback, Hoste

28 Décembre 1918

Le 3ème Bataillon cantonne à Sarreguemines.

source: https://jeangontier1418.wordpress.com/73eme-r-i-1918-1919/

Journal du jeudi 26 décembre 1918

Les journaux espagnols annoncent qu’au cours de son séjour à Paris, M. de Romanones a traité la question du Maroc.
Le gouvernement français a converti le ministère du Blocus en ministère des Régions libérées.
La première brigade de cavalerie belge est entrée en Allemagne, atteignant Dalfdorf.
Les troupes françaises ont occupé le faubourg de Nied, près de Francfort-sur-Mein.
La Chambre turque a été dissoute. On sait qu’elle était composée à peu près exclusivement de créatures d’Enver pacha.
Un envoyé polonais, M. Hompel, est arrivé à Paris.
De nouvelles instructions ministérielles ont été envoyées aux armées concernant la démobilisation.
Le président Wilson a quitté Paris pour aller visiter les troupes américaines sur le front.
M. Poincaré a quitté également Paris pour se rendre dans les Ardennes.
Un office de liquidation des stocks de guerre a été créé au ministère de la Guerre.
La délégation roumaine à la conférence de la paix aura à sa tête M. Bratiano.
Plusieurs villes sont proposées pour siège de la future Constituante allemande: Bayreuth, Cassel, Erfurt, Weimar, Nuremberg.
100.000 officiers allemands ont formé une ligue pour défendre leurs droits. Les marins ont tenté un coup de force à Berlin, mais ils ont été repoussés. Il y a eu 68 morts et blessés.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/decembre18.html

1507/17 septembre 1918: le dernier appel au combat de Clémenceau

Le dernier appel au combat de Clémenceau

M. LE PRESIDENT. – La parole est à M. le Président du Conseil.

M. LE PRESIDENT DU CONSEIL. – Messieurs, après les présidents des deux Assemblées, le gouvernement de la République réclame, à son tour, l’honneur d’exprimer, dans la mesure où les mots peuvent le faire, l’immense gratitude des peuples dignes de ce nom envers les merveilleux soldats de l’Entente, par qui les peuples de la terre vont se trouver enfin libérés des angoisses dans la suprême tourmente des lames de fond de la barbarie.

 Pendant un demi-siècle, pas un jour ne s’est écoulé sans que la France pacifique, en quête de réalisations toujours plus hautes, n’eût à subir quelque indigne blessure d’un ennemi qui ne pardonnait pas à notre défaite passagère d’avoir sauvé du naufrage la conscience du droit, les revendications imprescriptibles de l’indépendance dans la liberté.

Vaincus, mais survivants, d’une vie inaccessible à la puissance des armes, la terreur du Germain, dans le faste bruyant de ses fausses victoires, était du redressement historique qui nous était dû.

 Pas un jour sans une menace de guerre. Pas un jour sans quelque savante brutalité de tyrannie. « Le gantelet de fer », « la poudre sèche », « l’épée aiguisée » furent le thème de la paix germanique sous la perpétuelle menace des catastrophes qui devaient établir, parmi les hommes, l’implacable hégémonie. Nous avons vécu ces heures affreusement lentes parmi les pires outrages et les avanies, plus humiliantes encore d’une basse hypocrisie nous proposant l’acceptation du joug volontaire qui, seul, devait nous soustraire au cataclysme universel.

Nous avons tout subi, dans l’attente silencieuse du jour inévitable qui nous était dû.

 Et le moment vint où, faute d’avoir pu nous réduire par la terreur, le prétendu maître du monde croyant l’heure venue des suprêmes défaillances, prit la résolution d’en finir avec la tranquille fierté des peuples qui osaient refuser de servir. Ce fut l’énorme méprise du dominateur trop prompt à conclure de l’avilissement traditionnel de son troupeau à l’impuissance des révoltes de noblesse chez les peuples qui avaient, jusque-là, sauvé leur droit à la vie indépendante.

Et sans cause avouable, sans l’apparence d’un prétexte, sans s’arrêter même aux invraisemblances des mensonges, l’agresseur traditionnel des antiques ruées se jeta sur notre territoire pour reprendre le cours des grandes déprédations. Sans une parole vaine, nos soldats partirent pour le sacrifice total que demandait le salut du foyer. Ce qu’ils furent, ce qu’ils sont, ce qu’ils ont fait, l’Histoire le dira. Nous le savons, nous, nous le savions d’avance ; c’est depuis hier, seulement, que l’Allemagne effarée commence à comprendre quels hommes se sont dressés devant elle et à quels coûts du sort sa folie de meurtre et de dévastation l’a condamnée.

Imbécilement, elle avait cru que la victoire amnistierait tout en des hosannas de feu et de sang. Nos campagnes dévastées, nos villes, nos villages effondrés par la mine et par l’incendie, par les pillages méthodiques, les sévices raffinés jusque sur les modestes vergers du paysan français, toutes les violences du passé revivant pour les hideuses joies de la brute avinée, hommes, femmes, enfants emmenés en esclavage, voilà ce que le monde a vu, voilà ce qu’il n’oubliera pas.

La suite sur

https://www.senat.fr/evenement/archives/clemenceau/discours1.html

Torpillage du cargo PHILOMEL

Rapport spécial.-Concarneau, le 17 septembre 1918 2nd Maître chef de quart, patron du chasseur 13, Vignier P.

« Le groupe C13, C14 constitué en G.O.E (2), appareille de Concarneau le 16 septembre 18 à 12h30 pour se porter en renfort d’escorte pour le convoi descendant.

14h00 – Les chasseurs prennent contact avec le convoi dans le S de Lesconil, se mettent à 4500m environ sur l’avant et font 15mn de marche et 5mn d’écoute (4).

15h45 – Etant à 3’1/2 environ dans le S du sémaphore de Beg Morg, stoppé pour écouter ; un bateau de pêche monté par 2 personnes est tout près du groupe. Remis en marche à 17h50 sans avoir rien entendu.

18h – Au moment où le groupe s’apprête à stopper, entendu une forte explosion. Le bâtiment de tête du convoi, semble avoir été atteint par une mine ou une torpille. Son avant est entouré d’une épaisse fumée ; le bâtiment s’incline sur bâbord puis peu à peu pique du nez et coule par l’avant. Au moment où l’explosion a été entendue, le groupe met à l’allure maximum (16 nœuds environ) et se dirige vers le lieu du torpillage. Le bâtiment a été torpillé à l’endroit même où la précédente période d’écoute avait été faite, endroit marqué par le bateau de pêche mentionné plus haut. Mis à l’écoute un peu au large, sur la route probable d’échappement du sous-marin. Un destroyer et un yacht américain lancent des grenades au jugé. L’écoute est impossible à tenir pendant ce temps.

18h30 – Les patrouilleurs s’éloignant l’écoute peut continuer dans des conditions favorables : rien entendu. Continué écoute jusqu’à 19h30 puis rallié le convoi qui, augmentant sa vitesse, se trouve déjà à la terre de Groix. »

Pour en savoir plus: http://www.archeosousmarine.net/philomel.php

Les sosies du tsar Nicolas II prolifèrent

Le Figaro du 17 septembre 1918 nous informe que le Soviet central offre une récompense de 100.000 roubles à qui capturera un faux Nicolas II.

«Le Soviet central offre cent mille roubles à qui capturera, mort ou vivant, un faux Nicolas Il, qui est apparu, il y a un mois environ, dans les environs de Nijni-Novgorod, et qui, depuis ce temps, se promène, escorté de popes et de religieux, dans les campagnes, pour y prêcher la contre-révolution et la restauration prochaine de la dynastie.

Cent mille roubles! Même au prix où la Révolution a fait tomber le rouble, c’est un joli cadeau à faire à un bolchevik. Aussi les faux, Nicolas II n’ont-ils qu’à bien se tenir. […]

On affirme, d’ailleurs, que cette supercherie est, pour les aventuriers qui la pratiquent, une très bonne affaire. Les faux Nicolas II, à l’exemple de celui de Nijni-Novgorod, sont reçus, partout où ils se montrent, avec enthousiasme. Une foule pieuse les escorte, écoute leurs prédications et, bien entendu, pourvoit largement à leurs besoins.

Il n’y a pas de sot métier. Mais il y en a tout de même de bien étranges.» écrit Le Figaro du 17 septembre 1918.

source: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/09/17/26002-20140917ARTFIG00126-17-septembre-1918-les-sosies-du-tsar-nicolas-ii-proliferent.php

Journal du mardi 17 Septembre  1918

Après avoir repoussé trois contre-attaques ennemies dans la région de Vauxaillon, nous nous sommes emparés du plateau situé à l’est de cette localité. Plus au sud, nous avons dépassé la ferme Mennejean et enlevé la croupe au nord-est de Celles-sur-Aisne. Le chiffre de nos prisonniers dans cette région excède 3500.
Les Anglais ont progressé au sud et au nord du bois de Holnon (région de Saint-Quentin). Ils ont pris le village de Maissemy, au nord-ouest de Saint-Quentin et le système de tranchées situé au sud-est et à l’est du village. Ils ont capturé 100 prisonniers et des mitrailleuses.
Sur le reste du front, leurs patrouilles ont ramené des prisonniers. Canonnade sur la route Arras-Cambrai.
Sur le front américain, activité croissante de l’artillerie et de l’aviation dans le secteur de Saint-Mihiel.
A l’aube, l’ennemi a contre-attaqué à Saint-Hilaire. Il a été facilement repoussé et a laissé des prisonniers.
Sur la rive gauche de la Moselle, les Américains ont avancé leurs lignes de un et demi à trois kilomètres, au delà de Vilcey et de Norroy. Ils ont pris 72 canons abandonnés par l’ennemi dans une fuite précipitée.
Le comte Burian a saisi les belligérants d’une offre de conversation confidentielle en pays neutre.

 

1444/17 juillet 1918

Exécution des Romanov

Dans la nuit du 16 juillet 1918 sont exécutés le dernier tsar de Russie, Nicolas II, son épouse Alexandra, leurs quatre filles, le tsarévitch Alexis, et les membres de leur entourage.

Lire aussi: https://www.ouest-france.fr/monde/russie-les-restes-du-dernier-tsar-et-de-sa-femme-exhumes-3712722

https://www.lexpress.fr/informations/ainsi-finirent-les-romanov_595474.html

une video: https://www.lexpress.fr/informations/ainsi-finirent-les-romanov_595474.html

(Insolite) otaries et girafes ruinent le Jardin d’Acclimatation

Le prix de la carotte et du poisson a tellement grimpé que les zoos n’arrivent plus à nourrir leurs animaux. 18 francs par jour pour une otarie. Le Figaro du 17 juillet 1918 nous informe que seules 4 ou 5 girafes vivent encore en Europe.

«Les éleveurs d’animaux rares deviennent, en raison du prix de la vie, de plus en plus rares, eux aussi.

Et ce n’est plus une entreprise possible que de nourrir un fauve. Il est à souhaiter que ceux qui écriront plus tard la “petite histoire” de la guerre nous fournissent des précisions à ce sujet. Et voici un détail qu’on peut dès maintenant noter.

Le Jardin d’acclimatation a conservé, pour l’amusement de ses visiteurs, deux girafes et une otarie. Il n’y a plus, paraît-il, que quatre ou cinq girafes vivantes en Europe, à l’heure qu’il est; et l’on ne saurait croire ce que de si longs corps sont chers à nourrir, quand le riz est rare et la carotte hors de prix. Mais l’otarie, surtout, est ruineuse. Elle ne se nourrit, elle, que de poisson.

Les repas de l’otarie coûtent, à la direction du Jardin d’acclimatation, dix-huit francs par jour!» écrit Le Figaro du 17 juillet 1918.

source: http://www.lefigaro.fr/histoire/centenaire-14-18/2014/07/17/26002-20140717ARTFIG00080-17-juillet-1918-otaries-et-girafes-ruinent-le-jardin-d-acclimatation.php

Traité de Paris avec Monaco

Le traité de Paris du 17 juillet 1918 est un traité passé entre la France et le représentant du prince souverainAlbert Ier de Monaco et qui a porté atteinte à lindépendance de la principauté de Monaco.

La première singularité est quil sagit dun traité secret dont lexistence ne sera révélé que lors de la Conférence depaix de Paris (1919).

Le gouvernement français, confronté aux offensives allemandes de la fin de la Grande Guerre, a pu vouloirsassurer de la maîtrise sur Monaco même en cas de victoire allemande.

Pour la Principauté le traité de Paris de 1918 a rappelé douloureusement le traité de Stupinigi de 1817, passé avecle royaume de Sardaigne.

source: http://fracademic.com/dic.nsf/frwiki/1654277

A propos du char FT 66906

Ce Renault FT 66906 (As de coeur sur triangle) appartient à la deuxième section d’une troisième compagnie de Bataillon de char Léger.

source: https://forum.pages14-18.com/viewtopic.php?t=52700

Carnet de guerre de Paul Champdavoine, du 18e RI

17 juillet 1918, secteur Allemant, Aisne

« Il ne me répond pas, je lui touche le front, j’ai vu qu’il était bien mort. À ce moment il m’est venu à l’idée un certain plaisir, que tous les combattants excuseront, car beaucoup connaissent les souffrances de la soif et elles sont cruelles, c’était que j’allais pouvoir lui prendre son bidon et en boire le contenu. Je regarde, il n’avait pas de bidon mais il avait une peau de bouc comme presque tous les soldats pyrénéens, j’étais déjà content, je retourne un peu ce malheureux copain, mais la gourde était prise dans les branchages. Pas moyen de l’avoir. Alors je coupe la courroie et j’attire précipitamment l’objet de ma convoitise. Et là, cruelle désillusion, deux éclats d’obus l’avaient traversé et on voyait que le vin s’était répandu donc le pauvre vieux avait encore à boire au moment où il fut tué. »

suite: http://www.guerre1418.org/html/temoignages1918.html

Journal du mercredi 17 juillet 1918

La bataille a continué sur le front de Champagne, mais en affectant plutôt l’aspect d’une série de violentes actions locales, les Allemands étant quelque peu fatigués.
Bataille acharnée au sud de la Marne. Les forces ennemies qui avaient passé la rivière, ont tenté d’en remonter le cours. Nos troupes ont ralenti cette poussée par une défense pied à pied et ont maintenu les Allemands sur la ligne Oeuilly-Leuvrigny.
Nous avons contre-attaqué sur le front Saint-Agnan-la Chapelle-Monthodon où, avec les Américains, nous avions fait la veille un millier de prisonniers. Nous avons enlevé ces deux localités, et reporté nos lignes sur les hauteurs qui dominent la vallée de la Marne, dans la région de la Bourdonnerie et de Clos-Milon.
Entre la Marne et Reims, les troupes franco-italiennes ont repoussé plusieurs tentatives de l’ennemi et conservé leurs positions.
A l’est de Reims, les Allemands ont repris leurs attaques après des préparations d’artillerie. Une puissante tentative en direction de Beaumont-sur-Vesle n’a pas réussi à déboucher de Prunay.
Deux attaques ennemies ont échoué dans le secteur de la Suippe. Vive action au nord de Prosnes et à l’est de Tahure où tous les efforts allemands ont été brisés avec de lourdes pertes.
Les troupes néo-zélandaises ont réussi un raid près d’Hébuterne.
Dans la région de Vetrenik, les troupes Serbes ont exécuté avec succès un coup de main dans les tranchées bulgares.
En Albanie, sur la rive droite du Devoli, nous avons occupé les villages de Rostani, Bostani, Vina, et poussé nos reconnaissances jusqu’au cours de la Holta. 620 prisonniers ont été capturés.
Sur le front italien, activité de combat au nord de Grappa. Nos alliés ont capturé 3 officiers et 91 hommes. Ils ont mis en fuite deux postes ennemis et abattu 12 avions ennemis.
Le comte Burian, ministre des Affaires étrangères austro-hongrois, a lancé, sous forme indirecte, un nouvel appel à la paix.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/juillet18.html

1443/16 juillet 1918: le 2 ème RI contre attaque à la Chapelle Mothodon (02)

Le 2 ème RI contre attaque à la Chapelle Mothodon (02)

Ici, dans ce vallon du Ru des Vieux Prés est venue s’échouer le 15 juillet 1918 la dernière offensive allemande. Ce mémorial de la Ferme de la Verdure en perpétue le souvenir.

Le 15 juillet 1918, précédées par un très violent tir d’artillerie, les troupes d’assaut allemandes franchissent la Marne, submergent nos positions et atteignent ce ruisseau. Elles y sont arrêtées par nos défenseurs de la 20ème division installés défensivement sur les hauteurs sud.

Le 16 juillet, depuis ce vallon, le 2e RI (20ème division) passe à la contre attaque et après de très durs combats s’empare des hameaux de Chézy, de Montleçon et de la Ferme de la Bourdonnerie. Par un retour offensif, les Allemands reprennent la ferme. Plus à l’est, le 77e RI (18e division) reprend la Ferme des Pozart.

Le 17 juillet, nouvelle contre attaque française par les 18ème BCP, 25e RI, 147ème RI et 32eRI. La progression est difficile et meurtrière due à la présence d’un grand nombre de mitrailleuses allemandes. La Ferme de la Cressonnière est reprise ainsi que la Bourdonnerie mais là encore, les Allemands contre attaque et reprennent la ferme.

Devant l’échec de l’offensive, l’état major Allemand décide de replier ses divisions engagées au sud de la Marne dans la nuit du 18 au 19 pour l’artillerie et du 19 au 20 pour l’infanterie.

source: https://www.valleesenchampagne.fr/mémoire-de-nos-vallées/combats-à-la-chapelle-monthodon-guerre-de-1914-1918/

Une infirmière miraculée: Henriette Bressolles 

Fille d’un officier supérieur, Mademoiselle Bressoles s’était engagée à 18 ans comme infirmière militaire dans une une ambulance chirurgicale volante. Par son comportement héroïque elle mérita  quatre citations, la médaille de Reconnaissance Française et sera même proposée pour la Légion d’Honneur. Le 16 juillet 1918, dans la région de Dormans, elle porta secours, sous un violent tir de barrage, à un prêtre-soldat dont le bras et la jambe gauche viennent d’être arrachés par des éclats d’obus. Comme elle s’efforçait  de soulever de terre le grand blessé, elle ressentit brusquement un craquement et une très vive douleur dans la colonne vertébrale. Rentré à l’ambulance, elle éprouva une grande  peine se redresser. Malgré ses douleurs elle refusa  toute évacuation jusqu’au soir où un obus tomba à quelques mètres d’elle et la projetta à terre. Henriette fut retrouvée  une heure après, évanouie avec un éclat dans la jambe.

la suite sur : http://www.1914-1918.be/inf_miraculee.php

Journal du mardi 16 juillet 1918

Après une violente préparation d’artillerie, les Allemands ont attaqué depuis Château-Thierry jusqu’à la Main-de-Massiges, sur un front de 80 kilomètres.
La lutte a été d’une extrême violence. A l’ouest de Reims, des combats acharnés ont eu lieu autour de Reuilly-Courthezon, Vasly. L’ennemi a réussi à s’infiltrer au sud de la Marne, entre Dormans et Fossoy. Une contre-attaque des Américains a refoulé les Allemands qui avaient franchi le fleuve à l’ouest du Fossoy.
Entre Dormans et Reims, nos troupes et les troupes italiennes résistent sur une ligne Châtillon-s.-Marne, Cuchery, Marfaux, Bouilly.
A l’est de Reims, de Sillery à Massiges, nos contingents ont opposé une défense irréductible. La ligne passe par Prunay, les Marquises, au nord de Prosnes et de Souain.
Les Anglais ont avancé leur ligne en Flandre, à l’est du lac de Dickebusch, sur un front de deux kilomètres. Ils ont fait 296 prisonniers, capturé quelques mitrailleuses ainsi que du matériel. Leurs pertes ont été légères. Ils ont amélioré leurs positions légèrement au sud de Villers-Bretonneux et fait quelques prisonniers. D’autres ont été également capturés dans un raid heureux aux environs d’Ayette.
Activité d’artillerie au sud d’Arras, au nord de Béthune et dans le secteur de Locre.
Les troupes anglo-indiennes ont fait 50 prisonniers à l’est du Jourdain, en Palestine.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/juillet18.html

1409/12 juin 1918

12 juin 1918 combats de Belloy (Oise)

Des brancardiers français parcourent le champ de bataille de Belloy, le 12 juin 1918, c’est-à-dire, un jour avant l’arrêt des combats. Ils prennent en charge le corps d’un soldat tombé pendant les combats de Belloy du 11 juin menés par les hommes de la 152e division d’infanterie, où est rattaché le 125e régiment d’infanterie. Le jour de l’attaque contre Belloy, le régiment compte de lourdes pertes. En effet, 12 officiers sont perdus, 55 soldats sont tués, 41 disparus et 246 blessés.

Référence : SPA 50 W 2166 Belloy, Oise, cadavre d’un soldat allemand. 12/06/1918, opérateur Jacques Ridel.

Un soldat allemand tué lors de la bataille de Belloy demeure étendu sur le sol. Le 11 juin, les défenseurs allemands de Belloy tiennent en échec l’avancée française, soutenue par les chars du groupement III. En effet, la quasi-totalité des chars Schneider engagés sont détruits ou gravement endommagés par les tirs directs des batteries de 105 mm et de 77 mm.

source: http://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2010/06/1918-06.pdf

Du côté de la légion russe

A 2h du matin, le 12 juin 1918, nos positions reçoivent le premier marmitage qui va durer jusqu’à midi. Comme devant Soissons, elles s’étirent sur un grand front et il faudra tenir coûte que coûte.
Sans souci des cadavres amoncelés, par onze fois, l’infanterie allemande s’avance et par onze fois elle est reçue au corps à corps et repoussée. Mais il faut faire appel à tous les hommes disponibles pour faire face à ces assauts bien supérieurs en nombre, on emmène en première ligne tout ce qu’on peut trouver à l’arrière et nos braves territoriaux font également le coup de feu. Pour moi, un des quatre survivants de la 2-9, ce 12 juin 1918 fut une grande victoire pour la D.M. Comme le 26 avril, comme le 30 mai, notre secteur est resté inviolé.
En trois semaines, nos pertes atteignent 94 officiers et 4139 hommes.
Fin juin, on se reconstitue à Rethondes et la Légion russe à Attichy.
Le 30 juin 1918, le 4e R.T.T. nous quitte et la Première Brigade Marocaine, qui comprend déjà la Légion étrangère où une élite de volontaire appartenant à quarante-deux nations se couvre de gloire, est complétée par le Bataillon russe aux ordres du Capitaine Loupanoff, avec le 12e Bataillon Malgache, les 27e et 43e Bataillons Sénégalais.
La Légion russe, dont la célébrité assure le recrutement, pose tout de même, par la présence de son drapeau national au milieu des drapeaux alliés, un grave problème au gouvernement français. Les Bolcheviks, ont le sait, ont cessé le combat et considèrent nos volontaires comme « traitres ». Outre de possibles complications internationales, il faut préserver les prisonniers que les Allemands et les Soviets ne veulent pas reconnaître comme combattants réguliers.

la suite sur http://www.cndp.fr/crdp-reims/memoire/lieux/1GM_CA/cimetieres/russes/saint_hilaire/Gazette%20de%20Michka%20N°12.pdf

Ca bouge sur le front italien

Le 3 juin 1918, la 24e division remonte sur l’altipiano, et le 126e s’installe en réserve de division.

Le 12 juin, l’offensive est décidée. La 24e division attaquera avec ses trois régiments en ligne, le 50e à droite, le 126e en soutien au milieu, le 108e à gauche en liaison avec les Italiens.
De leur côté, les Autrichiens se préparent aussi à l’offensive. Les aviateurs français et les patrouilles de nuit signalent l’arrivée de convois et de troupes importantes.

La suite sur http://www.quemeneven1418.org/juin1918_front_italien/

(Aviation) l’as canadien Langley Frank Willard Smith abattu

Langley Frank Willard Smith

Langley Frank Willard Smith, « As » canadien de la WW1, 8 victoires aériennes dont 2 en collaboration au sein du 4N Sqn du RNAS, est tué le 12 juin 1918 pendant l’interception de 16 bombardiers Gotha allemands. Fraîchement transformé sur Sopwith « Camel », son appareil perd une aile et s’écrase près de Bruges, en Belgique.

Par ailleurs:

John Arthur Vessey, « As » britannique de la WW1, 5 victoires aériennes obtenues en collaboration avec ses pilotes en qualité d’observateur-mitrailleur au sein du 45 Sqn du RFC, perd la vie lors de la collision en vol entre son Sopwith 1½ « Strutter » A8299 et un autre « Strutter » de son Sqn, le A8244. Les occupants des deux appareils sont tués.

Otto Rosenfeld, pilote de l’aviation impériale allemande, détenteur de 4 victoires aériennes homologuées au sein de la Jasta 12, est abattu et sérieusement blessé.
Affecté en novembre 1917 à la Jasta 41, il enregistrera 8 victoires supplémentaires et deviendra un « As ».
Fritz Loerzer, « As » allemand de la WW1, 11 victoires aériennes au sein des Jasta 6 et 26, est abattu au dessus de Cutry, près de Longwy, et capturé.
Il terminera la guerre comme prisonnier.

source: http://www.crash-aerien.news/forum/ww1-la-grande-guerre-t28679-930.html

Journal du mercredi 12 juin 1918

L’ennemi a continué sa pression en direction d’Estrées et de Ribécourt.
A gauche, la résistance de nos troupes a été efficace. l’ennemi n’a pu enlever ni le Ployron, ni Courcelles. Le village de Mery, perdu par nous, a été repris.
Au centre, le principal effort des Allemands s’est porté sur le front Belloy-Marquéglise. Une puissante attaque menée avec de gros effectifs, a réussi à nous rejeter d’abord jusqu’à l’Aronde, mais, par un magnifique retour offensif, nos troupes ont refoulé l’ennemi sur tout ce front et rétabli leurs positions sur la ligne sud de Belloy et de Saint-Maur, sud de Marquéglise et de Vandélicourt.
A notre droite, des combats violents se sont livrés dans le massif boisé, au nord de Dreslincourt. L’ennemi, qui avait accumulé dans cette région de grandes forces, a pu atteindre Antoval, obligeant nos troupes à reporter leur ligne de résistance à l’ouest et au sud de Ribécourt.
Les troupes australiennes ont exécuté avec un plein succès une opération de détail dans le voisinage de Morlancourt. Leur ligne a été avancée de près d’un demi-mille et sur une largeur d’un mille et demi. Elles out capturé deux cent trente-trois prisonniers, vingt et une mitrailleuses et un mortier de tranchées.
Nos alliés britanniques ont accompli des raids heureux au sud de la Scarpe et à l’est de la forêt de Nieppe. Combat d’artillerie à l’ouest de Lens.
Sur le front italien, l’artillerie ennemie a essayé à plusieurs reprises de développer des actions partielles entre la Vallarsa et le val Astico. Elle a été vigoureusement contrebattue.
A l’est de Capo Sile, les patrouilles italiennes ont mis en fuite la garnison des premières lignes ennemies, capturé une mitrailleuse, vingt-quatre bombardes et du matériel de guerre. Cinq avions autrichiens ont été abattus.
Deux petits torpilleurs italiens ont attaqué une division navale austro-hongroise formée de deux dreadnoughts et de dix contre-torpilleurs. Les dreadnoughts ont reçu l’un deux, l’autre une torpille. Les unités italiennes sont rentrées indemnes.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/juin18.html