Offensive des troupes anglaises, australiennes et canadiennes sur Albert (Somme)
L’armée anglaise, qui comprend désormais d’importants contingents australiens et canadiens, lance sa première offensive en Picardie, le 21 août, devant Albert. Du 26 août au 3 septembre, les Britanniques livrent une « seconde bataille d’Arras », après celle d’avril 1917, le long de la Scarpe, et reprennent Monchy-le-Preux, totalement anéanti, avant d’entrer en contact avec les défenses de la « ligne Hindenburg », dans le secteur Drocourt-Quéant. Entre le 31 août et le 3 septembre, l’effort se porte sur le secteur de Bapaume qui a donc subi, en 18 mois, trois déplacements successifs du front (retrait allemand de mars 1917, avance allemande de mars 1918, reconquête britannique).
« Le baseball devient le sport officiel de l’armée française »
Particulièrement adaptée à l’entrainement du soldat, la pratique du baseball est encouragée par l’armée française. Selon Le Figaro du 21 août 1918, un champion de cette discipline viendra en personne l’enseigner au camp du général Vidal dans l’Oise.
«C’est le sport national américain dont l’enseignement à l’armée française vient d’être officiellement décidé.
Nos officiers ont acquis la conviction que la pratique du baseball contribue à rendre l’homme habile au jet de la grenade et, en outre, qu’elle constitue un entraînement aux sports athlétiques, qui est sans prix pour le soldat.
Un ancien champion de baseball de Chicago, qui est considéré comme l’“as des as” en ce sport, doit se rendre, ces jours-ci, au camp du général Vidal, avec deux assistants, et le matériel nécessaire, pour y commencer son enseignement. Il passera dix jours au camp. Ses leçons seront continuées par un assistant qu’il y laissera.
C’est la fameuse association américaine des “Chevaliers de Colomb” qui a délégué au camp français son célèbre professeur et lui fournira son matériel de jeu.» écrit Le Figaro du 21 août 1918.
Ernest Vattan, directeur d’agence bancaire correspond avec ses agents mobilisés
Ernest Vattan, directeur d’une agence parisienne de Société Générale, entame une correspondance suivie avec ses agents mobilisés sur le front.
21 août 1918
Cher Monsieur Vattan,
Nous montons demain soir en ligne. J’espère toutefois ne pas y rester bien longtemps, je compte partir sous peu pour la France. […] La chaleur persiste ici de façon inquiétante et nous sommes dans un coin où il n’y a pas d’eau sinon celle du lac et elle n’est pas fameuse comme boisson. Et nous faut-il y aller de nuit, nos cousins d’en face ne tolèrent pas que nous y allions de jour…
Recevez mes respectueuses salutations.
Marine: le navire Helge torpillé par un UB 109
Le 21 Aout 1918, Helge en compagnie de plusieurs navires se met en route en convoi depuis Londres à destination de Brest avec un chargement de 1510 tonnes de ciment en sacs. Après une escale au Havre puis à Cherbourg, il reprend la mer le 25 en compagnie du vapeur français Pontet-Canet et de deux autres suédois, les vapeurs Dux et Venersborg. Le convoi est escorté par deux chalutiers armés.
Mais sur la route de Brest, à une douzaine de milles dans le NNW des Héaux de Bréhat, le convoi croise le sous-marin UB 109, Kplt Kurt Ramien, qui rentre d’une patrouille peu fructueuse en Atlantique. (…)
(…)Peine perdue, l’UB 109 a gardé le contact et les suit puis se place une nouvelle fois en position de tir. Une torpille part et touche le Helge à hauteur de la soute avant. Le vieux navire est littéralement coupé en deux par l’explosion et coule instantanément. Sur un équipage de 17 hommes, il ne reste que 4 naufragés dont le capitaine, qui surnagent en s’accrochant à des épaves. Le sous-marin vient en surface et après avoir demandé aux rescapés le nom de leur navire, sa provenance et sa destination, il disparait dans la nuit. Deux marins suédois vont dériver longuement jusqu’au cap Fréhel tandis que le capitaine et un homme vont passer trente trois heures dans l’eau avant d’être recueillis par un dragueur et débarqués à St Malo.
Journal du mercredi 21 août 1918
Entre Oise et Aisne, nous avons occupé le village de Vassens, au nord-ouest de Morsain.
Un coup de main ennemi, à l’ouest de Maisons-de-Champagne, n’a pas obtenu de résultat.
Les Allemands ont lancé une violente attaque contre les positions anglaises, entre Lihons et Herleville. Ils avaient pénétré dans les lignes sur deux points, quand ils ont été rejetés par une contre-attaque. I1s ont subi de fortes pertes.
Dans le secteur de Merville, nos alliés ont progressé sur un front de neuf kilomètres. Ils ont pénétré dans Merville.
Le total des prisonniers qu’ils ont capturés aux environs d’Outtersteene dépasse 750. Ils sont, de ce côté, au voisinage du chemin de Vieux-Berquin à Outtersteene.
Quatre tentatives ennemies ont été repoussées, au nord-est de Chilly.
Les patrouilles anglaises ont fait des raids heureux entre la Lawe et la Lys et sont arrivées à l’est du chemin de Paradis à Merville.
Les aviateurs alliés ont abattu trois avions allemands et incendié un ballon captif. Ils ont jeté huit tonnes de projectiles sur les bivouacs de la région de Berry-au-Bac et de Guignicourt, les gares de Mézières et de Chatelet.
Les Italiens ont repoussé une violente attaque des Austro-Hongrois sur le Sasso Rosso. Cette attaque avait été précédée de tirs d’artillerie. La lutte s’est déployée corps à corps. L’ennemi a subi de graves pertes et laissé des prisonniers.
D’autres tentatives ennemies au col del Rosso ont été enrayées par les feux d’artillerie.
Des patrouilles britanniques ont capturé des prisonniers au plateau d’Asiago. Canonnade du val Laguna au val d’Astico.
L’aviation britannique opère près de Sérès en Macédoine.
source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/aout18.html