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1589/8 décembre 1918: Philippe Pétain, Maréchal de France

La victoire en Alsace-Lorraine : le 8 décembre

Le 8 décembre, Poincaré et Clemenceau, accompagnés de nombreux généraux et de parlementaires, commencent leur voyage dans les villes d’ Alsace- Lorraine à Metz. Ici, des Messines vêtues du costume lorrain, encadrent le porte-drapeau d’un régiment et accueillent avec joie, les représentants de la République française.

source: http://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2010/06/1918-12.pdf

Visite à Strasbourg

Après la visite officielle à Metz, la délégation française se rend le même jour à Strasbourg où le président de la République et le président du Conseil sont déjà attendus. Le drapeau du 246e RI attend le cortège qui doit se rendre à la cathédrale.

source: http://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2010/06/1918-12.pdf

Le discours de Poincaré à Strasbourg

Extrait du discours prononcé à Metz le 8 décembre 1918 par M. Raymond Poincaré, président de la république, lors de son premier voyage en Lorraine reconquise :

« …Metz, l’antique cité gallo-romaine, qui a gardé, à travers les siècles, comme un témoignage de ses origines son vieux nom latin ; Metz qui fut autrefois une des digues de l’Occident contre le flot sans cesse grondant de l’invasion germanique ; Metz qui a parlé la langue romaine dont est peu à peu sorti notre français ; que les rois d’Austrasie ont, à plusieurs reprises, choisie comme capitale, qui a, pendant tout le Moyen Âge, conservé ses traditions et son idiome maternel ; Metz, dont la cathédrale a été bâtie par des artistes français, dont les archives contiennent les plus anciens manuscrits français, dont les chroniqueurs ont composé, en français, toutes les pages de votre histoire locale ; Metz, sur qui le Saint-Empire, dont l’Allemagne prussienne a usurpé l’héritage, n’a jamais eu qu’une autorité fictive ; Metz qui, avant même de se placer sous la protection de Henri II, s’était depuis longtemps tournée vers le roi de France, comme vers un tuteur de son choix et qui est définitivement entrée dans la communauté française en même temps que Toul, en même temps que l’héroïque Verdun ; Metz, contre qui se sont vainement épuisées les armées de Charles-Quint, qui proclama Henri III son Seigneur et souverain et qui fit plus tard à Henri IV une réception triomphale ; Metz, si fière aux XVIIe et XVIIIe siècles, du parlement qu’y avait installé Richelieu, si justement orgueilleuse des illustres fils qu’elle a donnés à la mère patrie, si jalouse de demeurer fidèle à l’esprit et au goût français, Metz a été, il y a quarante-huit ans, arrachée par la force à ses affections naturelles et à ses habitudes historiques, déviée de ses origines, déracinée de son passé, pour être jetée, frémissante et indignée, sous cette domination qui réveillait en elle des antipathies séculaires… »

source: https://saintvincentmetz.wordpress.com/2013/08/04/metz-vue-par-raymond-poincare-le-8-decembre-1918/

Philippe Pétain, Maréchal de France

source photo
https://www.flickr.com/photos/bmmetz/35402568672

En 1918 le 19 novembre Philippe Pétain sur la proposition du maréchal Foch reçoit à Metz son bâton de maréchal le 8 décembre 1918. Le 12 avril 1919, il est élu à l’Académie des Sciences Morales et Politiques, et le 5 juillet suivant, il fait son entrée à l’Académie Française au 18ème fauteuil ou il succède au maréchal Foch.

Pétain reçoit des mains du président Raymond Poincaré son bâton de maréchal, Source, SHD, les Chemins de mémoire

Cette auréole fait de ce fils de cultivateur de Cauchy-à-la-Tour dans le département du Pas de Calais un homme porteur d’un immense prestige, le peuple Français le lui a donné par son plébiscite lorsqu’il a pris, à 84 ans, après la débâcle de 1940, la charge du pays que personne ne voulait prendre. Philippe Pétain portait le prestige du vainqueur de Verdun, et ne pouvait être autre chose que l’homme qui sauverait la Nation de ce désastre. Général en chef de l’armée Française, il le restera jusqu’au 9 février 1931.

La suite sur le site de Mediapart: https://blogs.mediapart.fr/anido-mirolo/blog/160111/philippe-petain-marechal-de-france-suite-27

Parution du Miroir

L’État français se réinstallait en Alsace-Lorraine

Le 8 décembre 1918, le président de la République, Poincaré, le chef du gouvernement, Clemenceau, et une brochette de généraux présidaient à Metz une cérémonie marquant officiellement la réinstallation de l’État français en Alsace-Lorraine(1) après la victoire française à l’issue de la guerre de 1914-1918. Dans les images de cette période on ne voit que des foules en liesse accueillant l’armée et les autorités françaises. La réalité fut infiniment plus complexe.

la suite sur https://journal.lutte-ouvriere.org/2008/12/03/decembre-1918-letat-francais-se-reinstallait-en-alsace-lorraine_18921.html

Journal du dimanche 8 décembre 1918

Les députés d’Alsace-Lorraine, réunis en Assemblée nationale à Strasbourg, ont proclamé le rattachement indiscutable et définitif à la France des deux provinces délivrées.
L’arrivée de M. Wilson à Paris est retardée au 14.
M. Lloyd George, a réclamé une fois de plus le châtiment des responsables de la guerre. Il a estimé que l’Angleterre devrait être fermée aux Allemands. Il évalue à 200 milliards l’indemnité de guerre que la Grande-Bretagne peut demander au gouvernement de Berlin.
L’Allemagne refuse l’extradition de Talaat-pacha, ancien grand vizir.
Les bolcheviks ont envahi les pays baltes. La Livonie, l’Esthonie, la Courlande font appel aux alliés.
On annonce que l’armée nationale ukrainienne aurait pris Kiev et que Skoropatsky aurait été fusillé.
On publie l’acte de renonciation du kronprinz.
Le séparatisme rhénan inquiète de plus en plus les milieux officiels prussiens. Des troubles graves sont signalés à Berlin.
Un croiseur léger anglais, le Cassandre, a heurté une mine dans la Baltique. Il a coulé, onze marins ont disparu.
Les troupes britanniques ont continué leur marche vers Cologne et le Rhin. Elles ont atteint la ligne Blankenheim-Erfl.
Les troupes américaines ont atteint la ligne Nedelhoven-Doekweiler-Laubach-Briesch-Niederwoerresbach.
Le comte Karolyi représentera la Hongrie à la conférence de la paix et M. Ruy Barbosa, le Brésil.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/decembre18.html

1585/4 décembre 1918

Des Alsaciens-Lorrains  posent devant le fort du prince de Württemberg

2/ Réf. SPA 8 NS 355 Metz, Meurthe-et-Moselle, Alsaciens-Lorrains devant le fort du prince de Württemberg. 04/12/1918, opérateur inconnu.

Près de Metz, au début du mois de décembre, des Alsaciens-Lorrains libérés du service militaire allemand, parés de cocardes tricolores, posent devant le fort du prince de Württemberg.

source: http://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2010/06/1918-12.pdf

Le pont de Kehl à Strasbourg

9/ Réf. SPA 228 H 7524 Strasbourg, Alsace, le pont de Kehl gardé par des soldats du 4e RZ. 04/12/1918, opérateur Frédéric Gadmer.

Le pont de Kehl à Strasbourg est gardé d’un côté par des soldats français, de l’autre, par des sentinelles allemandes. Ici, ce sont les soldats du 4e RZ (régiment de zouaves) qui tiennent leur poste, équipé d’une mitrailleuse Hotchkiss. Au début du mois de décembre, des milliers d’Alsaciens- Lorrains, libérés du service militaire allemand, traversent le pont en direction de la France.source: http://archives.ecpad.fr/wp-content/uploads/2010/06/1918-12.pdf

Venue en France du Président Wilson

Accompagné de son épouse le président américain embarque le 4 décembre 1918 sur le « George Washington« , un navire de 25000 tonnes filant 19 noeuds. Ce transatlantique appartenait à la compagnie « Nord Deutscher LLoyd ».

Il est escorté depuis les Etats-Unis par le cuirassé « Pennsylvania » encadré de 5 contretorpilleurs.

source: http://87dit.canalblog.com/archives/2018/04/30/36345469.html

lire aussi https://books.google.fr/books?id=z4UmCwAAQBAJ&pg=PT53&lpg=PT53&dq=4+décembre+1918&source=bl&ots=ABSp5uQJjR&sig=VVurYF3WyqFS_QEiFkIelB6whJk&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj5lLHZnePeAhVFgM4BHX9PAtQ4FBDoATAIegQIAhAB#v=onepage&q=4%20décembre%201918&f=false

Albert Londres se rend en Allemagne

Depuis 1915, il était sur tous les fronts. Ce n’est pas une image : reporter pour le quotidien Le Petit Journal, Albert Londres a couvert la Première Guerre mondiale en France, en Belgique, en Italie, en Grèce, en Serbie, en Albanie et en Turquie. Et fin 1918, trois semaines après l’armistice, il accompagne l’armée anglaise dans l’Allemagne vaincue.

Le 4 décembre, il raconte son entrée chez les Allemands. Le ton est patriotique, comme c’est la règle dans tous les journaux de l’époque. Mais la force de la description est saisissante.

article payant: https://twitter.com/RetroNewsFr/status/793345723483951105

Journal du mercredi 4 décembre 1918

La 3e armée américaine, continuant son avance en Allemagne, a atteint la ligne générale Krewinkel-Metterich-Morscheid-Hirschfelderhof. La ville de Trèves a été occupée.
La conférence de Londres a tracé le programme préliminaire de la paix. Une brillante réception en l’honneur de M. Clemenceau et du maréchal Foch a eu lieu à notre ambassade à Londres.
Les souverains belges ont fait leur entrée triomphale à Liège.
Les troupes françaises ont traversé Bruxelles, acclamées par la population.
Le président Wilson a lu son message au Congrès. Il y a déclaré que la paix serait conclue au cours du printemps prochain. Il est parti pour l’Europe à bord du George Washington, à bord duquel il a fait installer un poste très puissant de T.S.F. afin de pouvoir rester en contact permanent avec son pays.
Selon un journal allemand, le gouvernement de Berlin aurait demandé au président de se rendre en Allemagne.
L’Assemblée nationale monténégrine a prononcé la déchéance du roi de Montenegro et L’union de ce pays avec la Serbie.
L’Allemagne acceptera tout, a dit le commissaire du peuple Barth. Les C.O.S. se prononcent dans tout le pays pour la convocation de l’Assemblée nationale. Un complot pour la restauration du kaiser a été dénoncé a Berlin. Ebert déclare qu’il maintiendra l’unité germanique à l’encontre de toutes les tentatives de séparatisme.
L’amiral Koltchak, qui a pris la dictature à Omsk, après avoir exilé le directoire panrusse, annonce qu’il reconnaît toutes les dettes de la Russie, et proclame en même temps illégaux tous les actes des Soviets.
Le kronprinz a renoncé à la couronne pour lui-même, mais non pour ses héritiers.
On annonce que le roi de Grèce viendra à Paris après les autres souverains de l’Entente.
M. Klotz déclare à la Chambre, en lui faisant part des résultats de l’emprunt, que les frais de la guerre devront être payés par les Etats responsables.

 

1577/26 novembre 1918

L’administration française s’établit en Alsace-Lorraine

Au cours du mois de septembre 1918, il devient évident que la guerre est perdue pour l’Allemagne. En dépit d’une ultime manœuvre de la part du gouvernement allemand qui, le 5 novembre 1918, annonce la transformation de l’Alsace-Lorraine en Bundesstaat et nomme au poste de Statthalter le maire de Strasbourg Rudolf Schwander, les Alsaciens se préparent à l’entrée des troupes françaises, un peu moins de cinquante ans après la signature du traité de Francfort cédant l’Alsace et une partie de la Lorraine au Reich allemand. L’entrée des troupes françaises dans les provinces de l’Est s’étale sur une semaine, dans une atmosphère très particulière d’enthousiasme et d’espérance après quatre années de guerre (…)

(…)un arrêté du 26 novembre 1918 place douze fonctionnaires en mission temporaire au service général d’Alsace-Lorraine : le contrôleur général Boone est nommé directeur du service général, les onze autres nominations concernant les chefs des services régionaux ayant leur siège à Strasbourg : justice, finances, instruction publique, ponts et chaussées, commerce, industrie, postes et télégraphes, agriculture, eaux et forêts, ravitaillement, travail et prévoyance sociale, hygiène. À chaque inspection générale correspond un bureau parisien.

Le dossier complet sur https://journals.openedition.org/alsace/1951

Entrée du maréchal Foch à Metz

Journal du mardi 26 novembre 1918

Nos troupes ont poursuivi leur progression en Belgique et, dans le Luxembourg. Wiltz, Novillé et Nadrin ont été occupés. Notre cavalerie a poussé jusqu’à la frontière est du Luxembourg. Partout l’accueil a été enthousiaste.
En Lorraine, d’émouvantes manifestations se sont produites à Wissembourg. Les habitants des villages voisins sont venus y participer. A Reichshoffen, la population a organisé une cérémonie patriotique devant le monument élevé en 1870. Mêmes manifestations enthousiastes à Salmbach, Seltz, et Fort-Louis.
Les troupes britanniques, continuant leur marche vers le Rhin, ont atteint la frontière allemande au nord du duché de Luxembourg. Leur ligne générale passe par la frontière au sud de Belio, par Grand-Mesnil, Bomal et Huy, à l’est d’Avennes.
28 sous-marins allemands nouveaux ont été remis à l’Angleterre.
Le docteur Solf a remis une protestation de plus à l’Entente. Kurt Eisner, président du Conseil bavarois, a publié une partie des documents qu’il a en sa possession et qui prouvent la culpabilité de l’Allemagne dans la provocation de la guerre. Il est parti pour Berlin afin de réclamer l’éviction du pouvoir du docteur Solf et des autres fonctionnaires d’ancien régime. Une nouvelle république indépendante s’est constituée à l’ouest de l’Allemagne.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html

 

1573/22 novembre 1918: Strasbourg redevient française

Strasbourg redevient française

Le 22 novembre 1918, Strasbourg redevenait française après avoir été durant quarante huit ans la capitale du Reichsland Elsass-Lothringen. Une euphorie extraordinaire régnait, une foule innombrable accueillait les troupes françaises, avec à leur tête le général Gouraud, dans une ville entièrement pavoisée de drapeaux tricolores. La rue Neuve, première réalisation de la grande Percée, en 1912, allait accueillir ce défilé triomphal dont elle a gardé la mémoire en devenant… rue du 22 Novembre. »
Strasbourg Magazine, n°197

source: https://antifalsace.wordpress.com/2010/03/22/drole-de-date-pour-un-nom-de-rue-le-22-novembre/

La libération de l’Alsace-Moselle à la fin de la Première Guerre Mondiale a été un moment d’immense confusion, de mouvements de foule, de cortèges, de manifestations, de pillages, de bagarres, de fusillades… Entre l’armistice du 11 novembre, jusqu’à la libération de Strasbourg le 22 novembre (d’où la rue du même nom) plongez-vous dans cette libération grâce à des images d’époque sélectionnées par KurioCity !

Au moment où la guerre s’achève, l’opinion publique en Alsace est massivement en faveur de la France. Les marins alsaciens et lorrains qui servaient dans la marine allemande se mutinent et arrivent à Strasbourg le 9 novembre. Ils furent accueillis par la foule place Kléber et prirent la ville dès le 10. Ils établissent alors un « Conseil des soldats et ouvriers » et hissent le drapeau rouge révolutionnaire au sommet du clocher de la Cathédrale. On appel alors cela le «Soviet de Strasbourg».

http://www.kuriocity.fr/photos-revivez-la-liberation-de-strasbourg-en-1918/

Joyeuse rentrée du roi à Bruxelles

Le 22 novembre 1918, le roi Albert fait sa « Joyeuse Rentrée » à Bruxelles. Cette cérémonie particulièrement grandiose marque symboliquement la fin de la guerre en Belgique. Pour accueillir son Roi-soldat, la capitale du royaume s’est mise en fête. Des monuments en stucs ont été construits à la hâte, les drapeaux flottent aux fenêtres des maisons et la foule remplit les rues. Les troupes belges et alliées qui défilent sont acclamées par la foule, tandis que la présence de la famille royale suscite des scènes délirantes d’enthousiasme.

Au Palais de la Nation, le roi prononce son fameux Discours du Trône, dans lequel il commence par se présenter en tant que Roi-Soldat, c’est-à-dire en tant que chef de l’Armée. Dans la première partie, il rend d’abord hommage à son armée et aux soldats morts au champ d’honneur, mais aussi aux civils morts pour la patrie devant le peloton d’exécution, en déportation ou lors des massacres d’août 1914. A chaque paragraphe, l’Assemblée applaudit et se lève. Dans la seconde partie, le souverain annonce le programme du gouvernement: le suffrage universel pour les hommes de 21 ans (et les veuves de guerre en tant qu’elles représentent le mort), la loi des huit heures, des mesures contre l’alcoolisme, etc. Il termine par un vibrant appel à l’union de tous pour reconstruire une Belgique plus grande et plus belle. Solennellement, donc, la plus prestigieuse autorité du pays affirmait l’héroïsme et le martyre de la Belgique, reconnaissait les deuils et les ruines, et proclamait sa foi en l’avenir national. Ainsi, la Première Guerre mondiale se terminait pour les Belges, comme pour la plupart des belligérants, dans une joie patriotique mêlée de tristesse.

La fin officielle du conflit, toutefois, n’arrive que le 28 juin 1919 avec la signature du Traité de Versailles qui, d’une part, condamne unilatéralement l’Allemagne et, d’autre part, annonce la création de la Société des Nations.

source: http://www.commemorer14-18.be/index.php?id=11218

Le général de Castelnau entre dans Colmar

Le 22 novembre 1918, le général de Castelnau entre dans Colmar à la tête de ses troupes. Sur cette photographie, les civils prennent la pose sur la place du théâtre avec leurs libérateurs. Au premier rang, des jeunes filles coiffées du nœud alsacien noir et rouge rappellent les dessins de Hansi (illustrateur né à Colmar) ou la célèbre toile du peintre Jean-Jacques Henner, L’Alsace. Elle attend (1871), qui représentait une Alsacienne en deuil, avec la même coiffe.

Ce cliché de Maurice Boulay symbolise donc les retrouvailles de l’Alsace et de la France, qui furent aussi filmées par le service cinématographique des armées. Au moment d’entrer en Alsace, les combattants français étaient partagés, pourtant, entre l’exaltation de libérer les « provinces perdues » et la méfiance à l’égard des populations « bochisées » (le terme revient souvent dans leurs correspondances). La majorité des Alsaciens ne parlant pas français, beaucoup de soldats se plaignaient de ne pas se faire comprendre. La ferveur des fêtes d’accueil fut donc un soulagement, comme une promesse de fidélité à l’égard de la patrie retrouvée.

source: https://www.lemonde.fr/centenaire-14-18-decryptages/article/2014/05/15/en-alsace-une-fraternite-de-facade_4415160_4366930.html

Le drapeau rouge flotte sur Strasbourg et l’Alsace proclame la République des soviets…

Strasbourg a bien été libérée le 22 novembre 1918, mais pas de l’armée allemande! Les troupes françaises avaient mis fin à un soviet de soldats, d’ouvriers, de paysans…

Une telle affirmation demande à être étayée, et il faut revenir à la fin du mois d’octobre de cette année-là pour y voir plus clair. L’Allemagne impériale a perdu la guerre, mais quelques généraux ultras, dont Ludendorff veulent tenter un baroud d’honneur en prenant appui sur la puissante flotte de guerre. La troupe refuse de marcher. A Kiel, sur la Baltique, les marins se mutinent et se constituent en Soviet. Les syndicats ouvriers les rejoignent, et des détachements d’insurgés, drapeaux rouges en tête, se rendent dans les villes voisines pour gagner les habitants à leur cause. Une quinzaine de milliers d’Alsaciens et de Lorrains sont alors incorporés dans la Kriegsmarine, et nombre d’entre eux participent à ces événements. Certains décident de soulever leurs deux provinces natales soumises à une véritable disette, et qui sont agitées de forts mouvements de mécontentement…

Les marins révolutionnaires alsaciens se forment en Conseil de soldats de Strasbourg, et exigent du gouverneur Von Rohden la libération des détenus, la liberté de presse et d’expression, la levée de la censure sur le courrier, le droit de manifester. Les prisons ouvrent leurs portes, les Conseils se rendent maîtres des bâtiments publics et toutes les marques d’autorité comme les insignes, les grades sont supprimées. La ville se hérisse de drapeaux rouges dont l’un va même flotter sur la flèche de la cathédrale !

La suite sur http://cgt.dl.free.fr/histoire/11-11-1918.htm

(Vidéo) lalibération de Strasbourg

Alfred était le 21 novembre 1918 à l’Hôtel de Ville d’Illkirch-Graffenstaden: réception des premiers Français venant libérer Strasbourg.

Le 22 novembre 1918, l’Etat Major prend possession du Pont de Kehl. Photo souvenir historique pour le 47ème RI de Saint-Malo.

Alfred est avec le Lieutenant Colonel Romain Bühler (voir photo sur le blog)

https://www.facebook.com/InaHistoire/videos/985542254821173

/Journal du vendredi 22 novembre 1918

Nos troupes, dépassant, sur la gauche, Givet, ont poussé leurs avant-postes sur la ligne Rancennes-Fromelennes-Massoudre. 8000 prisonniers alliés ont été recueillis à Givet, ainsi qu’un important matériel de guerre, batteries d’artillerie, tanks, mitrailleuses.
Plus à l’est, nous avons occupé les villes de Neufchâteau et d’Etable, où notre entrée a provoqué de grandes manifestations de sympathie.
La ligne atteinte par les têtes de colonne est jalonnée par Verlaine, Longlier, Léglese, Habay-la-Vieille. En Lorraine, nous avons poussé des détachements à Saint-Avold, Cocheren, Forbach et Sarrebruck. En Alsace, nos troupes ont atteint Obernai, au sud-ouest de Strasbourg. Sur la rive gauche du Rhin, nous occupons Neuf-Brisach, Huninghe et Saint-Louis.
La 3e armée américaine a franchi la frontière allemande de 1914 et pénétré dans le grand-duché de Luxembourg. Elle a progressé plus avant dans le sud de la Belgique. Elle a traversé Esch et Arlon et atteint la ligne Gondringen, Wollmeringen, Dudelange, Mondercange, Auter Bas-Grendel.
La Chambre française a rendu un solennel hommage à Wilson et aux Alliés.
Le docteur Solf, ministre des Affaires étrangères de l’Allemagne, a envoyé une longue note aux puissances de l’Entente pour demander des modifications aux clauses de l’armistice. Il proteste en particulier contre la stipulation aux termes de laquelle l’Allemagne doit livrer 150.000 wagons.
On annonce que le président Wilson séjournera en France plus longtemps qu’il n’avait été dit d’abord.
Les combats continuent au sud d’Arkhangel entre les Alliés et les bolchevistes.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html

1572/21 novembre 1918: Strasbourg: la statue de Guillaume II renversée

Pétain nommé Maréchal de France

Le général Philippe Pétain est élevé à la dignité de maréchal de France par décret du 21 novembre 1918. Il reçoit à Metz son bâton de maréchal, le 8 décembre de la même année.

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000321614

David Beatty désigné pour recevoir la reddition de la flotte allemande

David Beatty (1871‒1936) succéda à John Jellicoe au commandement de la Grand Fleet britannique en novembre 1916. La plus grande contribution de Beatty à l’effort de guerre britannique fut sans doute sa gestion de la participation de la Royal Navy lors de l’armistice, le 11 novembre 1918. Les Alliés demandèrent que la flotte allemande soit transmise aux Britanniques à l’estuaire de Firth of Forth, et que la totalité des forces sous-marines allemandes soit également remise aux Alliés. Le 21 novembre 1918, Beatty reçut la reddition de toute la Hochseeflotte. Cette opération est considérée comme la plus grande rencontre de navires de guerre de l’histoire. Cette photographie est extraite de Guerre des nations, compilation de 1 398 images réalisées par héliogravure accompagnées de courtes légendes descriptives portant sur la Première Guerre mondiale et ses conséquences immédiates.

https://www.wdl.org/fr/item/19319/

Strasbourg: la statue de Guillaume II renversée

Référence : SPA 48 IS 1757 Strasbourg, Bas-Rhin. Sur l’ancienne place impériale, la statue équestre de Guillaume 1er est renversée et démantelée par la population. 21 novembre 1918. Photographe : Bressolles/© ECPAD

http://centenaire.org/sites/default/files/references-files/67-bas-rhin.pdf

Strasbourg.- Les Statues des trois Empereurs, de la façade de l’Hôtel des Postes, ont été décapitées dans la nuit du 20 au 21 Novembre 1918

source: http://www.numistral.fr/ark:/12148/btv1b102223856.item

Les Américains entrent au Luxembourg

Les Américains à Luxembourg. Sur le balcon du Palais, aux cotés de la grande-duchesse régnante, Marie, le général Pershing et le major général Dickman, (5ème en partant de la gauche), commandant la 3e armée américaine. Source : l’album de la guerre 1914-1919. © L’illustration

Le général Pétain avait préparé une grande offensive en Lorraine, prévue pour le 14 novembre 1918, et qui devait mener les troupes franco-américaines jusqu’en Allemagne. Mais elle est abandonnée car, contre son avis et celui du général Pershing qui souhaitaient que la signature de l’armistice n’intervienne pas avant que l’ennemi ne soit rejeté au-delà du Rhin, le général Foch et Clemenceau acceptent la demande allemande et signent l’armistice, le 11 novembre.

source: http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/1918-les-americains-au-combat

 

Le 21 novembre, les Américains entrent à Luxembourg, capitale libérée du Grand-Duché, puis pénètrent en Rhénanie, le 23. Par la vallée de la Moselle, ils atteignent le Rhin et Coblence, le 9 décembre.

Journal du jeudi 21 novembre 1918

Suite de la marche en avant. Les prisonniers libérés continuent à rejoindre nos lignes.
En Belgique, nous avons atteint Bourseigne, Vieille-Reenne.
En Lorraine, tandis qu’un détachement poussait sur notre gauche jusqu’à Sarralbe, nos avant-gardes s’établissaient sur le front Kerberg – Hommarting – Saverne – Allenvilliers – Hagen.
L‘entrée de nos troupes à Saverne, sous le commandement du général Gerard, s’est effectuée avec un grand enthousiasme. Le maréchal Pétain, commandant en chef des armées françaises, a fait son entrée solennelle dans la ville de Metz, à la tête des troupes de la 10e armée, commandée, en l’absence du général Mangin, victime d’un accident de cheval, par le général Leconte. Toute la population, d’un élan unanime, s’était portée au devant de nos troupes, qu’elle a longuement acclamées. Même accueil émouvant a été réservé à nos soldats dans Colmar.
Les Américains ont atteint la ligne générale : Etalle-Saint-Léger -Longwy – Audun-le-Roman- Briey.
Les Belges ont atteint la ligne Daesrode (est de Termonde), Alost. Une brigade de cavalerie et de carabiniers bicyclistes a été poussée sur Bruxelles et un régiment de cavalerie a été envoyé à Malines. Des dépôts de munitions ont sauté à Bruxelles aux gares du Nord, du Midi et de Schaerbeck, mettant le feu à ces dernières. M. Max, le bourgmestre bruxellois, revenu d’Allemagne, a fait son entrée à l’hôtel de ville.
L‘hetman Skoropatski a été renversé en Ukraine.
Les pertes anglaises de la guerre, d’après les déclarations du représentant du War Office se sont élevées à 650.000 morts et 2.032.000 blessés.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html

1565/14 novembre 1918: une offensive était prévue le 14 novembre

Une offensive était prévue le 14 novembre

Voici le détail de l’ultime offensive française prévue pour le 14 novembre 1918 sur le front de Lorraine, et dont la mise en oeuvre est rappelée dans le texte 10-11 novembre 1918 – Derniers jours de guerre, avec l’arrivée de chars dans le secteur d’Emberménil le 10 novembre.

source: http://blamont.info/textes1413.html

Le difficile déplacement à Metz et Strasbourg

Le jeudi 14 novembre 1918, se tient un Conseil des ministres. Le président du Conseil Georges Clemenceau qui a reçu une invitation contre le président de la République, Raymond Poincaré du cardinal, archevêque de Paris pour un Te Deum le dimanche déclare qu’il est impossible que l’exécutif s’y fasse représenter. Poincaré objecte que le même jour, la France se fera représenter au Te Deum belge à Paris et que la différence serait bien subtile. Clemenceau change de sujet et parle alors de son voyage conjoint à programmer avec Raymond Poincaré à Metz et Strasbourg. La veille Jeanneney lui avait glissé d’un air embarrassé : « Le Président vous verra au sujet du voyage; il trouve des difficultés à le faire maintenant ».  Clemenceau déclare au chef de l’Etat :  » Il faut que le président de la République soit reçu à Strasbourg avec une certaine solennité. C’est un voyage qui ne peut pas se préparer en un jour. Je crois donc qu’il faut que j’aille seul avec le ministre de la Marine et le ministre de l’Armement recevoir les troupes. Elles ne peuvent pas arriver dans le vide. Il faut qu’elles aillent quelque part. Elles iront à un endroit que je choisirai et je les y attendrai. M. Le président de la République viendra officiellement quelques jours après »

source: http://lhistoireenrafale.lunion.fr/2018/11/13/14-novembre-1918-le-difficile-deplacement-a-metz-et-strasbourg/

Ce que retiennent les journaux dans cet après armistice

Quelles sont trois jours après la signature de l’armistice, les informations qui sont mises en valeur dans les journaux en ce qu concerne la journée du jeudi 14 novembre 1918?  D’abord que le général Pétain a adressé un ordre du jour à ses troupes pour célébrer la victoire et leur a recommandé de la dignité de l’attitude pendant l’occupation prévue en Allemagne.
Le gouvernement allemand a prié le gouvernement français d’inviter au calme les populations d’Alsace-Lorraine, qui se montrent hostiles à l’égard des soldats allemands, ce qui ne surprend pas à Paris en raison des brimades et des humiliations accumulées durant tant d’années.
Le docteur Solf, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères de Berlin, a pressé les Alliés, par un message au secrétaire d’Etat américain Lansing, de hâter l’ouverture des préliminaires de paix. Il invoque la famine qui pèse sur l’Allemagne.
Guillaume II est arrivé au château d’Amerongen, chez le comte Bentink, en Hollande. Il sera traité comme un officier supérieur interné. Contrairement aux bruits qui avaient couru, le kronprinz n’a pas été assassiné. Lui aussi est arrivé en Hollande. Le grand-duc de Bade a été sommé d’abdiquer.
Charles 1er a renoncé à sa couronne: il se retire en Suisse. L’Autriche allemande devient république. Victor Adler, le chef de la social démocratie d’Autriche, qui était devenu ministre des Affaires étrangères à Vienne, est mort subitement.

source: http://lhistoireenrafale.lunion.fr/2018/11/13/14-novembre-1918-ce-que-retiennent-les-journaux-dans-cet-apres-armistice/

Journal du jeudi 14 novembre 1918

Le maréral Pétain a adressé un ordre du jour à ses troupes pour célébrer la victoire et leur recommander la dignité de l’attitude pendant l’occupation prévue en Allemagne.
Le gouvernement allemand a prié le gouvernement français d’inviter au calme les populations d’Alsace-Lorraine, qui se montrent hostiles à l’égard des soldats allemands.
Le docteur Solf, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères de Berlin, a pressé les Alliés, par un message au secrétaire d’Etat américain Lansing, de hâter l’ouverture des préliminaires de paix. Il invoque la famine qui pèse sur l’Allemagne.
Guillaume II est arrivé au château d’Amerongen, chez le comte Bentink, en Hollande. Il sera traité comme un officier supérieur interné. Contrairement aux bruits qui avaient couru, le kronprinz n’a pas été assassiné. Lui aussi est arrivé en Hollande. Le grand-duc de Bade a été sommé d’abdiquer.
Charles 1er a renoncé à sa couronne: il se retire en Suisse. L’Autriche allemande devient république. Victor Adler, le chef de la social démocratie d’Autriche, qui était devenu ministre des Affaires étrangères à Vienne, est mort subitement.
M. Wilson, qui avait été sollicité par l’Allemagne de lui venir en aide pour la préserver de la famine, lui a répondu qu’il pourvoirait à son ravitaillement, mais à la condition que les vivres seraient répartis équitablement et que l’ordre serait maintenu.
Un accord est intervenu entre le gouvernenent de la Sibérie occidentale et le directoire russe d’Orefa.
Des mutineries ont éclaté un peu partout dans l’armée allemande cantonnée en Belgique. Il y a eu des soulèvements à Bruxelles, au camp de Beverloo, à Anvers et à Liège. Des scènes sanglantes se sont produites.
Le cabinet de guerre impérial anglais est convoqué. Les premiers ministres des colonies vont venir y siéger, afin d’examiner les problèmes de l’après-guerre et de leur donner des solutions aussi rapidement que possible.
Le recrutement a été arrêté aux Etats-Unis: plus de trois millions et demi d’hommes avaient déjà été appelés sous les drapeaux. M. Hoover, ministre du Ravitaillement américain, a recommandé la plus stricte économie. Il a rappelé que l’Amérique aurait à pourvoir aux besoins, non seulement de sa propre population, mais encore des Alliés et même des Empires centraux, en proie à la disette.
Les présidents du Conseil d’Angleterre et d’Italie sont attendus à Paris, MM. Sonnino et Balfour sont déjà arrivés pour participer aux conférences qui vont avoir lieu à Versailles.

1564/13 novembre 1918

Le général Fayote récompense les braves

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Série cartes postales « Selecta » ayant lien avec le défilé de la 17e Division, le 13 novembre 1918, la remise de la fourragère au drapeau du 90e RI et de la Croix de guerre à celui du 68e.

source: http://indre1418.canalblog.com/albums/13_novembre_1918___aisne/index.html

 

Lettre d’Eugène Poézévara à ses parents

Le soir arrive, il nous faut rester là, mais on allume un grand feu et les rescapés se rassemblent ; tout le monde est content mais triste : la mort plane encore dans l’air.

…/…Les dernières quarante-huit heures ont été terribles.

Le 9 à 10heures du matin on faisait une attaque terrible dans la plaine de la Woëvre. Nous y laissons les trois quarts de la compagnie, il nous est impossible de nous replier sur nos lignes ; nous restons dans l’eau trente-six heures sans pouvoir lever la tête ; dans la nuit du 10, nous reculons à un kilomètre de Dieppe ; nous passons la dernière nuit de guerre le matin au petit jour puisque tout le reste de nous autres est évacué ; on ne peut plus se tenir sur les jambes ; j’ai le pied gauche noir comme du charbon et tout le corps violet ; il est grand temps qu’il vienne une décision, ou tout le monde reste dans le marais, les brancardiers ne pouvant plus marcher car les boches tirent toujours ; la plaine est plate comme un billard.

A 9 heures du matin le 11, on vient nous avertir que tout est signé et que ça fini à 11 heures, deux heures qui parurent durer des jours entiers.

Enfin, 11 heures arrivent ; d’un seul coup, tout s’arrête, c’est incroyable.

Nous attendons 2 heures ; tout est bien fini ; alors la triste corvée commence, d’aller chercher les camarades qui [y] sont restés. Le soir arrive, il nous faut rester là, mais on allume un grand feu et les rescapés se rassemblent ; tout le monde est content mais triste : la mort plane encore dans l’air. Le 12, nous sommes relevés à 2 heures et c’est fini.

Eugène

Eugène Poézévara avait dix-huit ans en 1914. Il écrivait souvent à ses parents, des Bretons, qui habitaient Mantes-la-Jolie. Eugène a été gazé sur le front, et il est mort d’épuisement dans les années 20.

source: https://blogs.mediapart.fr/eugenio-populin/blog/111116/le-13-novembre-1918-chers-parents

Les souverains belges font leur entrée à Gand

Le 13 novembre, dans la matinée, le roi fait son entrée à Gand. Il est accompagné de la reine Élisabeth et du prince héritier. Ils assistent à un défilé sur la place d’armes. De nombreuses personnalités sont présentes, notamment le général français Degoutte qui participa à la libération des villes belges au sein du groupe d’armées des Flandres, dirigé par Albert Ier.

Le roi s’entretient à Gand avec Francqui en personne. Il semble que le leader du Comité national de Secours et d’Alimentation ait réclamé la démission immédiate du gouvernement de guerre et son remplacement par un gouvernement d’union nationale fondé sur un programme de réformes.

Pendant ce temps, les ministres délibèrent à Bruges et se déclarent prêts à remettre leur démission dès leur retour à Bruxelles. Mais à la stupéfaction de ses collègues, Cooreman remet la démission de son cabinet l’après-midi même, après un entretien avec le roi, entre-temps rentré au château de Loppem où il s’est installé avec sa famille.

source: http://www.commemorer14-18.be/index.php?id=11216

Journal du mercredi 13 novembre 1918

La proclamation de l’armistice a provoqué dans toutes les capitales du monde une profonde émotion. M. Lloyd George a fait une déclaration aux Communes. M. Wilson a prononcé un discours au Congrès de Washington pour dire que tous les buts de la guerre étaient atteints, saluer le changement qui s’était produit en Allemagne et ajouter que les Alliés devaient désormais un secours amical aux peuples émancipés.
La révolution continue en Allemagne. La république a été proclamée à Dresde. A Berlin, le gouvernement provisoire, qui s’est formé en attendant la Constituante, comprend trois socialistes majoritaires et trois minoritaires. La plupart des journaux de Berlin ont changé de titre pour prendre des dénominations démocratiques ou révolutionnaires.
Guillaume II a été consigné à la frontière hollandaise, en attendant que le cabinet de la Haye prît une décision sur son cas. Il aurait d’abord songé à se rendre à l’Angleterre.
Hindenburg s’est mis à la disposition du nouveau gouvernement de Berlin.
Les troupes italiennes atteignent le col du Brenne. Du 24 octobre au 4 novembre, elIes ont fait prisonniers 10.658 officiers et 416.116 hommes de troupes.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html

Un mois de salaire aux femmes qui quittent leur emploi

Lorsque le conflit débute à l’été 1914, les ouvrières sont 4 800 000 dans l’industrie, chiffre qui fléchit à moins de 4 400 000 en 1915. En cause, la fermeture d’usines causée par le départ des ouvriers à la guerre et le chômage dans d’autres tournants au ralenti. En 1916, le nombre de femmes au travail est près de 6 00 000, puis 6 200 000 en 1917, pour redescendre à moins de 6 00 000 en 1918, puis à moins de 5 00 000 au début de l’année suivante.

La démobilisation des femmes dans les usines de guerre est brutale dès la fin des hostilités. Une circulaire ministérielle du 13 novembre 1918, deux jours après l’Armistice, informe qu’une prime, un mois de salaire, est offerte à toutes celles qui auront quitté leur emploi avant le 5 décembre 1918. Des entreprises privées suivent l’exemple de l’État. Catherine Olmès, dans Ouvrières parisiennes, marchés du travail et trajectoires professionnelles au 20e siècle, parle de débâcle rapide et massive pour l’emploi féminin. A titre d’exemple, elle cite les chiffres de l’Inspection du travail de Paris annonçant une chute de 56,8% et un taux de féminisation des effectifs industriels reculant de dix points depuis l’Armistice. Si, dans les services publics et administratifs, le nombre des femmes a doublé durant le conflit, dans les usines, il est revenu au niveau de 1906, les munitionnettes étant les plus touchées par le chômage.

Après avoir encouragé le patriotisme des femmes pour combler la pénurie de main-d’œuvre masculine, elles sont renvoyées dans leur foyer pour repeupler la France ou reprendre leur rôle de ménagère auprès de leurs époux.

Pour celles qui restent à travailler, les salaires, qui avaient connu une hausse, dégringolent. L’abattement pour les femmes en région parisienne est de 31% en 1921 ; il passe de 22 à 42% à Toulouse et de 16 à 37% au Havre. Et les employeurs ne peuvent que se féliciter de l’hostilité au travail féminin venue en grande part des syndicats et des ouvriers.

Le Front populaire, par la signature des conventions collectives, corrige cet abattement. Or les rémunérations des femmes demeurent inférieures à celles des hommes jusqu’en 1946.

source: http://www.le-blog-de-roger-colombier.com/2018/01/le-travail-des-femmes-apres-la-premiere-guerre-mondiale.html

Strasbourg: le drapeau rouge flotte sur la tour de la cathédrale

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« Depuis midi le drapeau rouge flottait sur la tour de la cathédrale, mais l’orgue n’en jouait pas mieux pour autant. Seuls quelques passants levèrent les yeux ».

Vu comme cela, on a plutôt envie de dire : Tu parles d’un évènement. Quelques courts plans d’un court métrage. Pourtant, nous sommes à Strasbourg, le 13 novembre 1918. Strasbourg et avec elle le reste de l’Alsace vivront de courts instants d’une révolution. Cela mérite tout de même d’être relaté.
L’humour est celui d’Alfred Döblin.

Je croiserai son témoignage avec celui de Carl Zuckmayer et de Charles Spindler  et  les traces du passage à Strasbourg dans La mise à Mort d’Aragon, autre médecin fut-il auxiliaire

L’extrait cité provient du tome 1 Bourgeois et soldats du grand roman de Döblin, Novembre 1918, une révolution allemande.

Dans le journal qu’il tenait à l’époque des faits, Charles Spindler note à la date du 9 novembre 1918 :

« C’est aujourd’hui samedi, et je suis attendu chez mon ami Georges à la Robertsau. A la fin du dîner, un des comptables, la figure toute décomposée, vient nous annoncer que la révolution est à Kehl, qu’on s’est battu près du pont pour empêcher les délégués du Soldatenrat de Kiel de passer, mais que l’émeute a triomphé. Les marins sont en route pour Strasbourg et probablement déjà arrivés.
Mon ami n’est pas sans inquiétude : au lieu des Français, nous allons avoir des Conseils de soldats et Dieu sait à quels excès ils vont se livrer. L’unique chose qui pourrait nous sauver ce serait de hâter l’arrivée des Français ».

Charles Spindler : L’Alsace pendant la guerre 1914-1918 (Editions Place Stanislas. Nancy)

Ils se hâteront. Ce sera fait le 22 novembre.

La convention d’armistice signée le 11 novembre 1918, stipulait entre autre l’évacuation de l’Alsace Lorraine par les troupes allemandes dans un délai de quinze jours. L’Alsace était annexée à l’Allemagne depuis depuis le Traité de Francfort de 1871. Quant aux excès, ils consisteront pour l’essentiel à dégrader les officiers. Cette révolution sera d’abord une révolution contre la guerre. Restons encore un moment avec les considérations de l’ami Georges. Il  s’inquiète que « les idées bolchéviques aient pu contaminer l’armée française ; cela peut amener la révolution en France »
Horreur !

source: http://www.lesauterhin.eu/strasbourg-13-novembre-1918-depuis-midi-drapeau-rouge-flottait-tour-cathedrale-lorgue-nen-jouait-pas-mieux-autant-alfred-do/

Une délégation du Wafd revendique l’indépendance de l’Egypte

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Saad Zaghloul

Le 13 novembre trois parlementaires égyptiens, Saad Zaghloul, Ali Chaaraoui et Abdelaziz Fahmy, demandent à Sir Reginald Wingate, haut-commissaire britannique en Égypte, l’autorisation d’aller plaider la cause de l’indépendance égyptienne devant la Conférence de la Paix qui doit se tenir à Paris. Responsable du Foreign Office, Lord Balfour refuse et les trois leaders du Wafd, nom donné à cette « délégation », sont arrêtés et exilés. Une vague d’agitation sans précédent se déclenche alors dans tout le pays. Les sabotages se multiplient, trente Anglais et un millier d’Égyptiens sont tués au cours des troubles qui suivent.

source: http://egyptophile.blogspot.com/2014/06/le-13-novembre-1918-une-delegation-du.html

Journal du mercredi 13 novembre 1918

La proclamation de l’armistice a provoqué dans toutes les capitales du monde une profonde émotion. M. Lloyd George a fait une déclaration aux Communes. M. Wilson a prononcé un discours au Congrès de Washington pour dire que tous les buts de la guerre étaient atteints, saluer le changement qui s’était produit en Allemagne et ajouter que les Alliés devaient désormais un secours amical aux peuples émancipés.
La révolution continue en Allemagne. La république a été proclamée à Dresde. A Berlin, le gouvernement provisoire, qui s’est formé en attendant la Constituante, comprend trois socialistes majoritaires et trois minoritaires. La plupart des journaux de Berlin ont changé de titre pour prendre des dénominations démocratiques ou révolutionnaires.
Guillaume II a été consigné à la frontière hollandaise, en attendant que le cabinet de la Haye prît une décision sur son cas. Il aurait d’abord songé à se rendre à l’Angleterre.
Hindenburg s’est mis à la disposition du nouveau gouvernement de Berlin.
Les troupes italiennes atteignent le col du Brenne. Du 24 octobre au 4 novembre,  elIes ont fait prisonniers 10.658 officiers et 416.116 hommes de troupes.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/novembre18.html