L’évêque de Verdun écrit aux prêtres du diocèse
Lettre de Mgr l’Evêque de Verdun, Charles Ginisty, aux prêtres du diocèse de Verdun, 24 décembre 1918
« Combien il nous est doux, en cette veille de Noël, le premier Noël de paix, de vous apporter nos souhaits tout parfumés de joie, d’affection, d’admiration !
Après quatre ans de séparation, il tarde au Père autant qu’aux fils de se revoir, et de travailler ensemble à relever des ruines immenses, à rassembler les brebis dispersées, à. reconstituer la vie diocésaine.
Vous nous êtes un sujet de joie et de légitime orgueil, vous qui avez servi la Patrie sous les armes, ou tout au moins sous l’habit militaire, vous, ceux de l’arrière, qui êtes restés à vos postes pour veiller à la garde des paroisses, vous qui avez été l’âme de la résistance et au fond, les préparateurs de la victoire.
Si les pouvoirs publics ont cru devoir décorer le chef, celui-ci en attribue le mérite à tous ceux qui l’ont aidé et soutenu dans sa lourde tâche.
Et maintenant, mes chers Coopérateurs, continuons à servir la Patrie tout en réservant nos services à l’Eglise: c’est servir l’une et l’autre que de se dévouer au peuple chrétien, tout en le dirigeant dans les voies du salut.
Un premier devoir s’impose avec quelque urgence, c’est de faire l’estimation aussi exacte que possible, avec documents à l’appui, des dévastations résultant de la guerre ; c’est de dresser l’inventaire, avec valeur approximative, du mobilier des églises et des presbytères, adresser les réclamations à la préfecture par l’entremise du maire de la commune.
Nous conseillons aussi de s’adresser à la Société d’études pour le relèvement du pays meusien, qui donne tous renseignements utiles et facilite les démarches. L’œuvre de Secours aux églises dévastées, et beaucoup d’œuvres particulières, nous tiennent en réserve des vases sacrés, ornements et linges d’église. L’œuvre des Tabernacles du diocèse peut vous servir d’intermédiaire et transmettre vos demandes.
La « Semaine Religieuse » de Verdun, que la guerre a suspendue, reparaîtra au 1er janvier, sous la direction de M. le chanoine Laurent. Elle doit refléter la physionomie de l’Eglise diocésaine. Notre diocèse a écrit pendant la guerre de belles pages.
La Meuse fut un des principaux théâtres des luttes gigantesques, la moitié est restée aux mains de l’envahisseur pendant quatre ans.
Ecrivez le récit de vos souffrances, tandis que les souvenirs et les impressions ont toute leur vivacité : récit simple, exact, documenté, sans prétention, sans exagération.
Une commission ayant à sa tête M. l’abbé Aimond, docteur ès lettres et historien si apprécié, sera chargée de réunir tous ces récits, et de rédiger une Histoire de la guerre dans la Meuse.
source: http://verdun-meuse.fr/index.php?qs=fr/ressources/lettre-de-mgr-leveque-de-verdun,-charles-gini
Reims: passage Saint-Jacques en décembre 1918
A la hauteur des numéros 36-38 de la rue de Vesle, un avant-porche orné d’une statue de Saint Jacques, donne accès à un passage jadis couvert menant au petit square derrière l’église, il met en valeur le chevet de l’édifice.
Source : medieval-mrugala.net
Document trouvé sur l’excellent site rémois Reims Avant: http://reimsavant.over-blog.com/article-passage-saint-jacques-en-decembre-1918-107718895.html
Enghien (Val d’Oise) : fermeture de l’hôpital éphémère

la ville thermale d’Enghien était devenue cité des blessés pendant quatre ans.Pas moins de cinq hôpitaux accueillaient en effet les « Gueules cassées » à Enghien pendant la Première Guerre mondiale. Et notamment, le casino. Le 10 août 1914, la décision est prise de le transformer pour y héberger 25 soldats malades, du moins pour commencer.
Les tables de jeux sont remplacées par des lits. Six salles vont en accueillir jusqu’à 370 patients ! Cet hôpital éphémère recevra en tout et pour tout 4. 494 soldats jusqu’au 24 décembre 1918, date de sa fermeture.
Journal du mardi 24 décembre 1918
Le président Wilson a visité les hôpitaux militaires américains et le Val-de-Grâce.
Le prince Lvof, ancien président du Conseil de la révolution russe, est arrivé à Paris. Il a conféré avec différentes personnalités russes.
Le voyage du prince régent de Serbie en France est légèrement retardé.
Le gouvernement allemand a rappelé von Ekhardt, ministre à Mexico, qui fut un des plus ardents agents de la propagande germanophile.
M. de Romanones est rentré à Madrid, se déclarant très satisfait de l’accueil qu’il avait reçu en France.
Une division française composée de cinq unités, dont un croiseur cuirassé, le Montcalm, est en route pour la Baltique. Cette force navale a pour mission de veiller à l’exécution des clauses de l’armistice, de visiter les ports allemands où sont réunis les prisonniers français, de s’assurer que le rapatriement de ces prisonniers s’effectue dans les meilleures conditions possible.
Le roi d’Italie a décoré les généraux Maistre, Guillaumat et le maréchal Foch.