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Atelier l’argot du poilu à Sainte-Ménehould

Samedi 8 octobre à 14 h 30 atelier l’argot du Poilu au musée d’art et d’histoire de Sainte-Ménehould . Venez découvrir le langage du poilu de la première guerre mondiale. Exposition d’objets de l’époque.

Lire aussi pour l’occasion l’article de Toussaint Pirotte sur l’artisanat des tranchéees en 1914-1918 sur le site: https://www.1914-1918.be/insolite_artisanat_de_tranchee.php

Pour tout renseignements: tél.03 26 60 62 97

Un habitant des Vosges retrouve une pierre gravée par des soldats russes en 1918

Un habitant de Saulxures sur Moselotte dans les Vosges retrouve une pierre gravée par des soldats russes employés comme bûcherons dans des compagnies disciplinaires. Un épisode méconnu de la première guerre mondiale.

Le chemin des Russes dans la forêt de Saulxures-sur-Moselotte • © Eric Molodtzoff/ France3 Lorraine

un article de France3 Grand Est Publié le 23/11/2021

Accéder à la roche gravée par les travailleurs russes en 1918, cela se mérite. Compter deux heures de marche depuis le centre de Saulxures-sur-Moselotte mais l’effort est récompensé car la balade est magnifique au milieu des sapins géants.

Jacky Villière, le découvreur de la roche et sportif accompli, est aussi notre guide. Le club vosgien n’est pas en reste, ses membres nous font escorte. Chaque sentier ou virage est un régal pour les yeux et les parfums.

Comme tous les habitants de Saulxures-sur-Moselotte, Jacky Villière amoureux de la Russie et dont l’épouse est ukrainienne, avait eu vent de cette histoire de soldats russes vivant et travaillant dans la forêt pendant la première guerre mondiale.

Le massif escarpé qui fait aujourd’hui la joie des randonneurs fût aussi le bagne des travailleurs russes. La mémoire s’estompant avec la disparition des anciens, Jacky se met en tête de retrouver la fameuse roche gravée par les forçats en souvenir de leur passage.

Je savais qu’elle existait. J’ai cherché longtemps sur le chemin des Russes mais ce n’était pas le bon endroit 

Jacky Villière

Une compagnie de travailleurs russes dans une carrière près de Lure. Collection privée. Eric Molodtzoff • © Eric Molodtzoff/ France3 Lorraine

« Le chemin des Russes » lui, est bien connu des Saulxuronnes et Saulxurons. Car ce sont les travailleurs russes de la compagnie 7/8 qui l’on aménagé afin de descendre les bois vers les scieries de la vallée. L’historien déodatien Jean-Claude Fombaron explique : « La compagnie de travailleurs russes 7/8 arrive au col de Morbieux en avril 1918. L’armée a besoin de beaucoup de bois pour l’aménagement des tranchées, la construction des baraquements, les roues de transport etc.. » Ces travailleurs militaires font partie des 20.000 soldats du corps expéditionnaire russe envoyés par le Tsar en 1916 pour combattre auprès des français sur le front de Champagne.

A l’annonce de la Révolution de février 1917 et de l’abdication du Tsar, Ils s’organisent en soviets et exigent leur retour en Russie. Craignant la contagion aux troupes françaises, l’Etat-major décide de les retirer du front et de les isoler au camp de la Courtine dans la Creuse.

En septembre 1917, ils sont bombardés pendant trois jours et désarmés. A l’issue de cet épisode tragique et totalement méconnu, les mutins sont regroupés dans des compagnies de travailleurs militaires dans les Vosges et en Franche-Comté afin d’exploiter les bois à destination des nombreuses scieries travaillant pour l’armée.

Lire la suite sur le site de France3

https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/vosges/epinal/vosges-un-habitant-de-saulxures-sur-moselotte-retrouve-une-pierre-gravee-par-des-soldats-russes-en-1918-2347213.html

Les emprunts nationaux durant la guerre 14-18

(Un article de François Bouloc) pour l’histoire par l’ Image

L’affiche: « Souscrivez à l’Emprunt de la libération et la Victoire » dessinée par l’artiste William Malherbe

Durant la Première Guerre mondiale, l’épargne française est mise à contribution par le biais d’emprunts nationaux annuels (novembre 1915, octobre 1916, 1917 et 1918). Ces initiatives répondent à une double nécessité. Il s’agit d’abord, bien sûr, de financer une guerre rendue particulièrement coûteuse par l’effet combiné de sa longueur, de l’ampleur des moyens nécessaires et de son caractère industriel. Mais cet enjeu coexiste avec un autre, celui de la mobilisation de la société dans son ensemble. 

En enjoignant les populations de souscrire aux emprunts, ou aux bons de la Défense nationale, les pouvoirs publics entendent entretenir l’implication des Français dans la guerre, dans une optique très similaire à celle qui préside à l’organisation de diverses Journées (du Poilu, du 75, des Alliés…). Le devoir de l’arrière est en effet de seconder les efforts et les sacrifices endurés sur le front par les millions de mobilisés. Pour ce faire, l’État recourt à des moyens de propagande variés, tels que la presse, les conférences, les discours et l’affichage. 

Les deux documents présentés ici relèvent de cette catégorie : ce sont des œuvres de commande destinées à l’affichage, par exemple dans les agences bancaires où l’emprunt pouvait être souscrit. « Dessinateurs, graveurs, peintres, caricaturistes rivalisèrent d’imagination pour composer les affiches destinées à stimuler le patriotisme et la générosité » ( Jean-Jacques Becker et Serge Berstein, Victoire et frustrations, p. 83.)

La suite sur https://histoire-image.org/fr/etudes/emprunts-nationaux-guerre-1914-1918

« La guerre des Lulus » : adaptation en film de la BD de Régis Hautière et Hardoc en tournage dans les Hauts de France

Un article de Gontran Giraudeau publié sur le site de France 3 Hauts de France. Photos de C FTV Gontran Giraudeau

Le réalisateur Yann Samuell tourne actuellement dans les Hauts-de-France l’adaptation de la série de bandes dessinées « La guerre des Lulus ». Ce succès de librairie qui retrace la vie d’orphelins pendant la Première Guerre mondiale est l’oeuvre des Amiénois Régis Hautière et Hardoc.

Tom « Lucas » Castaing, Mathys « Luigi » Gros, Paloma « Luce » Lebeaut, Léonard « Ludwig » Fauquet et Loup « Lucien » Pinard, des Lulus plus vrais que nature sur le tournage de l’adaptation de « La guerre des Lulus », le 10 août 2021 à Saint-Michel-en-Thiérache (Aisne). • © FTV

Des adolescents en culottes à bretelles jouent au rugby avec un ballon en cuir rétro, avant de s’arrêter brusquement au « coupez ! » du réalisateur.

Au milieu des jeunes, François Damiens interprète un curé, protecteur de ces orphelins, dont le destin sera bientôt bouleversé par le premier conflit mondial. L’acteur belge ne boude pas son plaisir : « C’est toujours intéressant de tourner avec des enfants, parce qu’ils ont une spontanéité que nous n’avons plus . Et puis cela fait film de vacances dans un décor magnifique« .

Ce décor magnifique, c’est l’abbaye de Saint-Michel-en-Thiérache près de Hirson dans l’Aisne, où l’équipe de 90 personnes du réalisateur Yann Samuell a pris ses quartiers depuis quelques jours. Une abbaye qui devient pour l’occasion un orphelinat.

Un tournage 100% Hauts-de-France

Les producteurs de cette adaptation de la série de bandes dessinées La guerre des Lulus sont originaires de La Fère dans l’Aisne. L’idée de délocaliser en Europe de l’est, comme cela arrive souvent, ne leur est pas venue à l’esprit une seconde : « On a tenu à ce que ça se passe vraiment sur les lieux, où la guerre a eu lieu et sur ces lieux de champs de bataille, de villages détruits, massacrés ou en tout cas évacués en 1914, lorsque la guerre a éclaté sur le nord de la France et en Thiérache plus particulièrement. (…) On a choisi des décors qui étaient assez proches de la BD, sans être ceux de la BD, puisqu’ils n’existent pas en fait« , explique Eric Boquého, producteur artistique à l’initiative du projet.

En effet, le village de Valencourt où vivent les Lulus est fictif. Mais il est inspiré des communes du nord de la France. Différents décors de la région servent d’ailleurs au film, d’Arras, préfecture du Pas-de-Calais, à Ors dans le Nord en passant par Tertry, Trefcon, Sissonne ou encore le Familistère de Guise dans l’Aisne.

La suite sur https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/aisne/la-guerre-des-lulus-l-adaptation-en-film-de-la-bande-dessinee-en-tournage-a-saint-michel-en-thierache-dans-l-aisne-2210359.html

Voir aussi sur you tube : https://www.youtube.com/watch?v=2PpoIGX1ZLg

La guerre des « Lulus »s’arrête aussi au Familistère de Guise.

Le film a été aussi tourné à Ors et au célèbre Familistère de Guise (photo Aisne nouvelle)

A lire dans l’Aisne Nouvelle du vendredi 19 novembre 2021

1006/5mai 1917: le 19 ème RI attaque sur Hurtebise (chemin des Dames)

Carnet du samedi 5 mai 1917  à travers Le Miroir

Une opération brillamment conduite, nous a rendus maîtres du village de Craonne et de plusieurs points d’appui à l’est et au nord de cette localité. Le chiffre des prisonniers faits par nous et jusqu’à présent dénombré est de 150.
Au nord-ouest de Reims, après une vive préparation d’artillerie, nous avons déclanché une attaque au cours de laquelle nos troupes ont enlevé les premières lignes allemandes sur un front de 4 kilomètres et ont fait 600 prisonniers, dont 8 officiers. En Champagne, lutte d’artillerie violente au sud et au sud-ouest de Moronvilliers.
Sur la rive gauche de la Meuse, deux coups de main sur les lignes adverses, l’un au Mort-Homme, l’autre au bois d’Avocourt, nous ont permis de ramener des prisonniers. A l’ouest du Mort-Homme, nous avons arrêté net une tentative ennemie.
Violent combat sur le front britannique, à l’ouest de Quéant et au nord de Fresnoy. De nombreuses réserves ennemies sont entrées en ligne. Les Anglais ont pénétré dans un secteur de la ligne Hindenburg et s’y sont maintenus, malgré d’incessantes contre-attaques. Ils ont enlevé le village de Fresnoy et un front de 3 kilomètres et capturé 900 Allemands.
M. Nilo Pecanha est nommé ministre des Affaires étrangères du Brésil.

source: http://grande.guerre.pagesperso-orange.fr/mai17.html

Le 19 ème RI attaque sur Hurtebise (chemin des Dames)

Le 5 mai 1917, le 19e RI attaque dans le secteur d’Hurtebise sur le Chemin des Dames.
La 7e compagnie, commandée par le capitaine Eugène Guénolé NICOLAS, s’élance à l’assaut de l’éperon du monument d’Hurtebise. Au niveau de la grotte du Dragon, la 7e compagnie est contre-attaquée par des troupes allemandes sortant de la grotte. Le capitaine Eugène NICOLAS est grièvement blessé et décède le même jour des suites de ses blessures. Son corps est inhumé à Pargnan.

http://19emeri.canalblog.com/archives/09__mars_a_mai_1917___le_chemin_des_dames___laffaux__hurtebise/index.html

A l’assaut du plateau de Laffaux

La 6e armée du général Maistre se lance à l’assaut du plateau de Laffaux le 5 mai à 4 H 45, au sud-est de Vauxaillon. Le 1er Corps d’Armée colonial est chargé de la prise du secteur Vauxaillon-Fruty. Les marsouins de la 3e D.I., les cavaliers à pied du 4e, 9 e et 11 e cuirassiers et les fantassins du 228 e et du 329 e R.I., appuyés par les chars du groupement Lefebvre, prennent la tranchée du Cacatoès et avancent sur le plateau de Moisy, enlèvent les tranchées du Rossignol, de Pertuisane, de la Rade, ainsi que la ferme Mennejean.

Les 9 e et 11 e cuirassiers avancent de part et d’autre du moulin de Laffaux. Les offensives à la grenade permettent la prise des tranchées du Môle, du Mousse, du Rouge-gorge, alors que les chars du capitaine Robinet parviennent dans les environs de la carrière de Fruty et, dans un mouvement de retour, viennent à bout des derniers îlots de résistance dans le secteur du moulin de Laffaux. Les combats reprennent le 6 mai, à 16h00. Soutenue par un tir de barrage de l’artillerie, l’armée française est engagée dans le secteur nord-est de Vauxaillon. Les coloniaux sont tenus en échec au Mont des Singes mais le 4e cuirassier prend la position du château de la Motte et le 9e nettoie le Ravin d’Allemant. La contre offensive allemande est contenue. Après deux jours d’âpres combats, la position du plateau de Laffaux est acquise. 12 appareils seront perdus pour 55 hommes hors de combat dont 3 morts. Les monuments commémoratifs rendent hommage au courage et à la ténacité de ces soldats « Morts pour la France ».

http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/le-moulin-de-laffaux

http://20072008.free.fr/journee072007laffaux5_6_mai_17doc2.htm

Combats au moulin de Laffaux

Du samedi 5 mai au dimanche 6 mai 1917

Le 5 mai 1917, 32 chars schneider et 16 chars Saint-Chamond sont engagés à la conquête du plateau de Laffaux où ils permettront de conquérir et détruire efficacement tranchées et nids de mitrailleuses.

C’est au cours de la conquête du plateau de Laffaux que les chars français participeront à leur deuxième bataille. 48 chars seront engagés. 32 chars Schneider mais aussi 16 nouveaux chars Saint-Chamond. D’un poids de 23 t, ce dernier est équipé d’un moteur de 90 chevaux, armé d’un canon de 75 et de quatre mitrailleuses. Il est servi par 9 hommes d’équipage.

L’opération se déclenche le 5 mai à 4 H 45. Les chars accompagnent les marsouins de la 3ème D.I., les cavaliers à pied du 4ème, 9ème et 11ème cuirassiers et les fantassins du 228ème et du 329ème R.I.. Leur participation est une réussite : ils nettoient les tranchées et détruisent les nids de mitrailleuses. A l’issue de deux jours de lutte acharnée, 12 appareils seront perdus pour 55 hommes hors de combat (3 tués). Une issue plus favorable qu’à la première bataille de Berry-au-Bac.

http://www.picardie1418.com/fr/comprendre/19170505-combats-au-moulin-de-laffaux.php

Guerre des Toubabs » : les tirailleurs « sénégalais » en 1917

Le 5 mai 1917, en dépit des pertes insupportables de ces derniers jours, le général Nivelle, niant les réalités de l’échec de l’offensive, ordonne un nouvel effort des Armées françaises sur le plateau du Chemin des Dames. Le 1er CAC prend d’assaut le saillant de Vauxaillon-Laffaux où le 61e BTS attaque les positions allemandes entre la ferme Moisy et le Bessy. Durablement affaibli par ces dernières opérations, le 1er CAC est relevé entre le 8 et le 15 mai. L’illusion de la percée du front ennemi suscite à nouveau de cruelles déchirures. Les terribles désillusions de l’Offensive « La majeure partie des bataillons noirs, mis en état de moindre résistance par le froid, la pluie, sont sérieusement atteints dans leur moral et ne semblent pas, pour le moment, pouvoir offrir des garanties de solidité en cas d’attaque allemande » relate René Tournès le 16 avril 19171 . Le Lieutenant du Montcel témoigne également de l’état d’esprit mélancolique des tirailleurs « sénégalais » peu avant l’assaut : ils montaient en ligne « transis et malheureux » et semblaient « dépaysés et tristes » 2 . Ces notes d’officiers soulèvent de nombreux débats à la Chambre des Députés et au grand quartier général sur l’emploi des combattants africains et leurs comportements face à l’ennemi. Certaines rumeurs accusent les tirailleurs « sénégalais » de s’être dérobés au cours de l’attaque, étant ainsi responsables de l’échec de l’offensive. « Les bruits les plus sinistres courent à la Chambre, où, malgré les vacances, les couloirs sont très agités. On a raconté que les troupes noires avaient lâché pied, ce qui est nullement exact » écrit Raymond Poincaré dans ses mémoires .

http://regards.grandeguerre.free.fr/pages/histoire/dossier-tirailleurs-senegalais-1917.pdf

Dessin: au front de Craonne par François  Flameng

http://objectifbrevet.free.fr/histoire/Documents/doc_05.htm

 

(vidéo) Le retour des paysans mutilés

Sur France 3  Bourgogne franche Comté

Dans les premiers mois de la guerre, la plupart des grands blessés pensaient ne plus jamais pouvoir travailler pour gagner leur vie. Parmi eux, beaucoup étaient des paysans. Un désastre dans une France essentiellement agricole. Des prothèses et des engins mécanisés sont mis au point dès 1915 pour que les mutilés puissent retourner aux champs.

De grands centres de rééducation ouvrent dans toute la France. Grâce à des appareillages spécifiques, tout ou presque, redevient possible : on voit ainsi des amputés d’un bras, travailler la terre, bêcher sans grande difficulté, ou encore un unijambiste faucher l’herbe comme un homme parfaitement valide. Des accessoires se fixent sur des prothèses orthopédiques : avec ces outillages spéciaux, les maraîchers retrouvent l’indispensable précision des gestes pour biner, piocher, semer, planter. Les jardiniers peuvent même faire des opérations aussi délicates que le greffage d’un rosier !

Parallèlement, la mécanisation fait d’immenses progrès : les mutilés peuvent se servir de ces nouveaux engins agricoles d’abord attelé à des bœufs, puis motorisés. En 1916, à Paris, porte de Clignancourt, on assiste à des essais de motoculteurs qui creusent, labourent, ou coupent le foin.

Les premiers tracteurs arrivent dans les campagnes. Ils ne cesseront de s’améliorer. La première guerre mondiale, le malheur des hommes et leur retour à la vie active, ont marqué le début du machinisme agricole et de la modernisation des prothèses orthopédiques. Un bon en avant dont tous les pays alliés ont bénéficié.

source: http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/histoires-14-18-retour-paysans-mutiles-1300231.html

Sous le Chemin des Dames, le trésor oublié des soldats « artistes » de la Grande Guerre

Sur le site du Point

Ave César les morts te saluent »: sous le Chemin des Dames, une carrière souterraine ayant servi de cache aux troupes allemandes puis aux Poilus et aux Américains recèle toujours les témoignages écrits, dessinés et sculptés des soldats calfeutrés sous terre, dans l’horreur de la Grande Guerre.

« Vous avez pris des vêtements chauds ? » lance Gilles Chauwin, président de l’association du Chemin des Dames créée pour préserver le site des dégradations survenues à plusieurs reprises.

Ecusson « Army national guard » cousu sur sa polaire, il fait partie des rares connaisseurs à explorer la creute, nom donné aux carrières souterraines picardes, à la sortie du village de Braye-en-Laonnois (Aisne), pulvérisé pendant la Première Guerre mondiale. Le lieu n’est accessible qu’au cas par cas, via l’association.

« On est en-dessous du plateau, à une vingtaine de mètres : tout autour c’était protégé par les Allemands, bunkerisé », explique le guide, lampe frontale vissée sur le crâne, ouvrant la marche dans ce dédale fantomatique de « plusieurs dizaines de kilomètres ».

Un siècle après les combats, la cavité où ont vécu, selon M. Chauwin, « 1.800 soldats allemands » puis des Poilus « du 64e régiment d’infanterie » et « des Américains de la 26ème division » semble être figée dans le temps. Les aiguilles d’un réveil rouillé se sont arrêtées: il était 09H15 au moment de l’impact, un jour de bombardement…

« Ici c’est un pot de graisse à canon, ça c’est du mortier anglais et là des godasses », inventorie-t-il au milieu de ce capharnaüm militaire, précisant que ce qui fut d’abord « une forteresse allemande » était équipée « d’un système de ventilation, de communication souterraine et d’électricité ».

La suite sur http://www.lepoint.fr/culture/sous-le-chemin-des-dames-le-tresor-oublie-des-soldats-artistes-de-la-grande-guerre-29-07-2017-2146696_3.php